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Le blog de Bernard SARLANDIE

C'était des services publics. ..

30 Août 2022, 14:45pm

Publié par Bernardoc

Le journal de samedi nous annonçait qu'à Caudéran "L'ancienne gare [est ] reconvertie en lieu sportif et culturel ". Je n'ai rien contre le sport et la culture, même si à priori les sports annoncés ne me tentent pas particulièrement. Mais ce qui me gêne c'est le lieu choisi. La gare de Caudéran était bien pratique, c'est là que j'allais acheter mes billets, et c'était bien agréable de dialoguer avec un humain, plutôt que se battre avec une machine. Mais la totalité des syndicats de cheminots et l'ensemble des partis de gauche avaient bien réussi à mobiliser une quarantaine de personnes pour protester contre la fermeture. Pourtant, lorsqu'on parle de la ceinture ferroviaire de la métropole, ce n'est pas en effaçant les gares qu'on encouragera les gens à utiliser ce mode de transport écologiquement performant. Et qu'est devenue la gare de Lormont, fermée depuis des décennies ?

Le même article nous apprend également que la chartreuse de Bussy est utilisée par la même association. Quand nous habitions Caudéran, c'était notre poste de proximité et notre bureau de vote. C'était bien pratique.

C'était l'époque où les services publics participaient à l'aménagement du territoire.

Et ce n'est pas fini...

 

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Le bénévolat, une activité à mieux valoriser

26 Août 2022, 10:36am

Publié par Bernardoc

Intéressante tribune collective dans Les Echos du 26 août 2022


 

L'activité contributive désigne l'ensemble de nos engagements personnels et de nos tâches quotidiennes dans la sphère familiale, dans notre voisinage, dans notre territoire. Elle intègre également le travail gratuit opéré pour soutenir les proches qui sont travailleurs indépendants, ou encore l'activité professionnelle non solvable, effectuée dans des domaines comme l'art, l'éducation ou l'agriculture.

L'activité contributive, c'est aussi bien évidemment le bénévolat, le volontariat et la participation à des communs (donner du temps à une coopérative, au conseil syndical de son immeuble, etc.). L'activité contributive, c'est ce qui rompt l'isolement social, crée du lien, inclut l'autre dans sa fragilité ou sa différence. C'est l'invisible condition d'efficacité de notre système de soins et de protection sociale. C'est elle qui nourrit, entre les citoyens, les relations choisies et réciproques. Elle qui apporte la médiation et l'entraide pour constituer le socle de la concorde et de la fraternité. Elle qui donne accès aux biens et aux services essentiels autrement que par l'achat et la marchandisation. Pour ceux qui sont privés d'emploi ou à la retraite, l'activité contributive est ce qui permet d'exister, de sentir qu'on appartient. Elle est incontournable pour vivre ensemble, produire l'économie et « faire société ».

C'est grâce à elle que l'on peut passer de la notion de « pouvoir d'achat », étroite et monétaire, à celle autrement plus riche de « pouvoir de vivre », au sens plein du terme.

Nous en voulons pour preuve deux chiffres issus de l'étude que « L'initiative contributive » vient de publier : l'activité contributive nous occupe en moyenne trois jours par semaine (soit l'équivalent de 87 % du temps que nous consacrons au travail) et l'effort qu'elle requiert vaut autant que 68 % du PIB (1.557 milliards d'euros). Deux exemples : les entreprises du sport ne pourraient pas réaliser leurs 78 milliards de chiffre d'affaires sans l'apport contributif de 11 milliards d'euros. Et que dire des 130 milliards de la silver économie à côté des 266 milliards de l'effort des aidants ?

Mais l'activité contributive, c'est aussi parfois une charge insurmontable. Rappelons le chiffre : elle nous occupe trois jours par semaine en moyenne. Tout le monde n'arrive pas à faire face à cette charge. La non-reconnaissance, l'invisibilité de l'activité contributive, sa dissociation de tout dispositif de protection, de reconnaissance ou de rétribution sont des défaillances qui assignent un nombre immense de nos concitoyens à l'inexistence ou à la difficulté, parfois à l'amertume et à l'indignation. Et on sait les risques encourus par une société où le ressentiment s'épanche.

Au vu de l'importance des chiffres de cette activité, ne faut-il pas s'interroger sur son invisibilité ? Il est temps que les partenaires sociaux et les politiques intègrent dans leurs champs d'intérêt le soutien à l'activité contributive et les droits des contributeurs. La réussite des transitions en cours et à venir en dépend. Les contributeurs du quotidien sont des créateurs de valeur, reconnaissons-les comme tels.

Et ce n'est pas fini...

 

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Travailler plus ?

25 Août 2022, 11:07am

Publié par Bernardoc

Fanny Marlié in Alternatives économiques du 25 août 2022 (extraits)


 

En 2022, mourir au travail n’est pas rare. Deux travailleurs français meurent chaque jour, soit quatorze par semaine, et plus de 700 par an – 790 en 2019, si l’on se fie aux décomptes de la Sécurité sociale concernant le régime général (733 décès) et le régime agricole (57). Des chiffres incomplets, puisqu’ils n’incluent pas la fonction publique ni les indépendants, en particulier les micro-entrepreneurs.

Dans son ouvrage Accidents du travail, des morts et des blessés invisibles (Bayard, 2021), la sociologue Véronique Daubas-Letourneux, enseignante- chercheuse à l’Ecole des hautes études en santé publique (Ehesp), questionne les causes structurelles de cette invisibilité. Au-delà des chiffres, elle y interroge l’intensification du travail (stress, fatigue, sous-effectifs, délais courts) et son organisation souvent informelle (sous-traitance), aboutissant parfois à l’irréparable. Face au déni, elle tient à rappeler ce qui devrait tenir de l’évidence : « Les accidents du travail sont dus au travail. »

« Le terme “accident” renvoie à la notion de hasard. Quand on dit d’un événement qu’il est accidentel, c’est qu’il est, par principe, de nature imprévisible, nous détaille-t-elle. En réalité, il y a une vraie régularité du risque de se blesser et de mourir au travail selon les secteurs d’activité. »

Les résultats de l’enquête réalisée par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, et publiée en août 2021 le prouvent : le nombre et la fréquence des accidents graves du travail sont les plus élevés dans l’intérim, la construction, le médico-social, l’agriculture, la sylviculture ou encore la pêche. La finance, l’informatique ou le raffinage font, à l’inverse, partie des secteurs les moins à risque.

Cette stratification sociale explique en partie l’absence de mobilisation sur le sujet selon Véronique Daubas-Letourneux : « L’invisibilisation de ces décès dans le débat public s’explique par l’invisibilisation au sein de la société de ces métiers pourtant essentiels, qu’il s’agisse d’ouvriers ou de femmes travaillant dans le secteur du soin et de l’aide à la personne, particulièrement touchés par les accidents du travail. Ce sont également des métiers où la syndicalisation est difficile, voire, dans certains cas, risquée. »

Pour tenter d’alerter l’opinion, le 28 avril, Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, un groupe intersyndical et associatif a organisé une journée d’action intitulée « Halte à l’impunité patronale ». Dans un communiqué de presse, il décrivait « une hécatombe » qui « décime le monde du travail », résultat selon lui de « pratiques patronales et gouvernementales concertées ».

A travers un dossier minutieux, il détaillait l’ampleur du phénomène et dénonçait l’absence de données complètes, les chiffres qui stagnent depuis 2010 et la sous-déclaration des accidents du travail. Se dessine un système favorable à l’impunité des employeurs : développement de la sous-traitance, de l’intérim, baisse du nombre d’inspecteurs, médecine du travail dépendante des donneurs d’ordre, etc. Sans oublier que beaucoup de morts échappent encore au compteur.

Dans le système des accidents du travail, les décès représentent la partie émergée de l’iceberg. S’y attaquer suppose déjà de commencer par déclarer tous les accidents liés au travail. Or, beaucoup d’entre eux (48%) ne le sont tout simplement pas.

Selon Jérôme Vivenza, membre de la direction confédérale de la CGT, la pression à la sous-déclaration de la part des entreprises semble s’intensifier depuis quelques années. « Ce phénomène de sous-déclaration est une injustice pour les salariés concernés, qui sont privés d’accès à une réparation financière, et il freine le développement de la prévention », pointe le syndicaliste.

Comparée aux autres pays européens, la France fait figure de mauvais élève et arrive tristement à la première place en matière de nombre d’accidents mortels au travail : 3,5 accidents reconnus pour 100 000 salariés, contre 1,7 en moyenne. Les mondes du travail allemands, suédois et néerlandais sont environ trois fois moins meurtriers. Si la France devance même les pays de l’Est (Bulgarie, Lituanie, Roumanie) et la Grèce, cette réalité est néanmoins à nuancer. « Ces données s’expliquent notamment par des procédures défaillantes de reconnaissance et de réparation des accidents du travail dans ces pays-là, souligne Jérôme Vivenza.

La France est le seul pays européen où les courbes continuent de grimper (+1%).

Les patrons français se soucient un peu moins de la sécurité de leurs salariés que leurs voisins européens. Selon l’enquête Esener menée par l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, ils n’étaient que 55 % en 2019 à réaliser régulièrement l’évaluation annuelle des risques professionnels – pourtant obligatoire depuis une directive européenne datant de 1989. Ce taux est de 75 % en moyenne au sein de l’Union européenne.

A la mi-mars 2022, le gouvernement s’est saisi de cette question en publiant un plan pour la prévention des accidents du travail graves et mortels (ATGM) inclus dans le plan santé au travail 2022-2025. Au programme : davantage de prévention (actions de sensibilisation et de formation, informations sur les aides à la prévention, meilleur suivi des travailleurs intérimaires, etc.), mais pas de rallonge budgétaire spécifique. En 2022, le projet de loi de finances prévoit de consacrer un peu plus de 24 millions d’euros à la santé et la sécurité au travail.

« L’organisation du travail n’y est pas du tout interrogée, regrette Louis-Marie Barnier, docteur en sociologie, chercheur associé au Laboratoire d’économie et de sociologie du travail (Lest) et syndicaliste à la CGT. On reste sur une approche encore trop individuelle des accidents du travail. »

Pour le groupe intersyndical et associatif organisateur de « Halte à l’impunité patronale », « la démolition des contre-pouvoirs des salariés sur leurs conditions de travail » explique, en partie, les chiffres des accidents du travail en France. Parmi la baisse de ces « contre-pouvoirs », Jérôme Vivenza cite pêle-mêle : la suppression des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) par les ordonnances Macron de septembre 2017, le manque d’inspecteurs du travail (1 796 pour 20 millions de salariés) ou encore la dépendance du médecin du travail vis-à-vis du chef d’entreprise (dans les entreprises d’au moins 2 200 salariés, le médecin du travail est salarié de l’entreprise).

Affichée comme une simplification des instances dédiées au dialogue social, la suppression des CHSCT a dilué les questions de santé dans une instance unique, le comité social et économique (CSE). Pour les remplacer, la législation a prévu la création de commissions santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT), obligatoires uniquement dans les entreprises d’au moins 300 salariés, ainsi que dans celles qui sont exposées à des risques graves. Au total, selon France Stratégie, 28 % des salariés, travaillant souvent dans une PME, ne sont plus couverts par une instance dédiée aux questions de sécurité et conditions de travail.

Récemment, la Confédération européenne des syndicats (CES) a dressé un constat terrifiant : au rythme actuel, l’horizon zéro mort en Europe ne serait pas atteint avant 2055. Encore faudrait-il que les pays se fixent un objectif en la matière. Pour Véronique Daubas-Letourneux, « Il est urgent de faire des morts au travail un sujet politique », conclut-elle.

Et ce n'est pas fini...

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Vive la retraite !

24 Août 2022, 18:53pm

Publié par Bernardoc

Extraits d'un article de Caroline Beyer dans Le Figaro du 24 août 2022

 

Pap Ndiaye « un professeur devant chaque classe, dans toutes les écoles de France »,

Réponse le 1er septembre, mais aussi dans les semaines et mois à venir, lorsque les problèmes de remplacements se poseront, immanquablement, au rythme des arrêts maladie.

Dans l’académie de Créteil, quelque 700 contractuels ont été « fidélisés » - des contractuels « expérimentés » pour reprendre les mots du ministre, à savoir qui ont vu leurs contrats reconduits - et 200 nouveaux ont été recrutés. Dans le second degré, 1 400 contractuels ont été embauchés.

Au niveau national, les concours de professeurs ont laissé vacants, début juillet, pas moins de 4 000 postes, parmi lesquels 1 686 à l’école primaire et 2 267 dans les collèges et lycées, où les difficultés se concentrent sur les lettres classiques, les langues et les disciplines professionnelles au lycée. C’est donc autant de contractuels que les académies ont dû recruter. Des profils embauchés à partir du niveau licence (bac +3), là où les lauréats des concours de profs détiennent un master (bac +5) et ont surtout suivi une formation.

« Nous faisons au mieux, avec des enseignants contractuels formés, de qualité, a répété, mardi, Pap Ndiaye. Nous assurons une formation sur quatre jours (miracle : une formation de qualité en 4 -quatre – jours ; quelles économies pour le budget de la nation, et quel effondrement prévisible de notre système éducatif) à laquelle s’ajoute, pour le premier degré, une formation à distance. Cette formation et le suivi de ces enseignants s’opèrent tout au long de l’année », a-t-il ajouté, précisant que parmi l’ensemble des enseignants contractuels (1 % des troupes à l’école primaire, 8 à 10 % dans les collèges et lycées), « 80 % sont expérimentés ».

Mais au Snuipp de conclure qu’il y aura « des adultes dans les classes », pas des enseignants.

En cette rentrée, les professeurs et leurs syndicats attendent surtout la revalorisation financière promise. Comme son prédécesseur, Pap Ndiaye s’est engagé à ce qu’un professeur débutant ne gagne pas moins de 2 000 euros net par mois (contre 1 800 à ce jour). Une promesse qui laisse les syndicats perplexes, alors qu’à ce jour les enseignants atteignent ces 2 000 euros après quinze ans d’ancienneté.

Et ce n'est pas fini...

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Une deuxième semaine de vacances.

23 Août 2022, 19:42pm

Publié par Bernardoc

C'était pendant la semaine de colo de Maeva. Habituellement elle change chaque année d'endroit, nous l'accompagnons et en profitons pour (re)visiter la région. Mais pour la première fois elle est revenue à Andernos, au CE2D des PEP. Nous avons donc commencé la semaine avec elle à Euronat : remise en selle à vélo (Bravo!) et natation dans la piscine.

Le 14, rendez-vous avec sa sœur à Andernos et repas au restaurant (merci Estelle!) avant l'arrivée au centre. Nous repartons ensuite à Euronat avec Jade, une de nos petites filles. Avec elle, c'était surtout le toboggan et les jeux d'eau.

De belles rencontres à nouveau avec des amis du GCU et des amis espérantistes.

Nous avons ramené Jade chez ses parents le 17, fêté mon anniversaire en famille avec un jour d'avance et retour le lendemain pour un déjeuner (avec bougies au dessert) à La boîte à sardines.

Le soir, concert de jazz avec TB Groove factory au théâtre de verdure (un vrai celui-là!) ; belle prestation.

La fin de la semaine s'est déroulée sous un temps maussade qui sentait la fin de l'été. Mais ce fut un plaisir de me baigner sur la plage centrale : air : 24°, eau : 24° ! Jamais vu cette température dans l'océan. Vous avez dit réchauffement climatique ?

Et ce n'est pas fini...

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Hommage.

22 Août 2022, 10:06am

Publié par Bernardoc

J'ai souvent l'impression de me retrouver dans la situation de cet homme décrit par le grand Sempé.

Et ce n'est pas fini...

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Le sport peut-il venir au secours de la politique de la ville ?

11 Août 2022, 15:23pm

Publié par Bernardoc

Titre dans lejdd.fr du 10 août 2022

C'est une question qui me paraît saugrenue, tant la réponse est évidente : oui, bien sûr ! Et ce n'est pas nouveau. Encore tous les sports ne sont-ils pas au même niveau, et il me paraît important d'associer des sports individuels et des sports collectifs.

Je mettrais en exergue deux sports individuels : les arts martiaux pour leur étiquette (on commence par saluer le tatami avant d'y monter dessus, avec les pieds propres!), le respect nécessaire du partenaire et la non contestation des arbitres. Je me souviens, à peine trentenaire, lorsque je pratiquais le judo, avoir été heureusement surpris de voir un jeune voisin de HLM quitter ses copains avec qui il roulait les mécaniques, traverser la rue et venir saluer le « vieux » que j'étais sans doute à ses yeux. Il était plus gradé que moi et cette attitude était le résultat direct de nos combats sur le tatami.

Un autre sport, que je n'ai pas pratiqué, aux compétitions duquel j'ai assisté de nombreuses fois en y accompagnant notre fils, est l'escrime, où là aussi le salut à l'adversaire, à l'arbitre et au public ne peut qu'influer positivement sur l'attitude.

Comme sport collectif, je pense au rugby, qui permet de se frotter virilement aux adversaires avec lesquels (mais ça c'était avant) on échangeait les maillots à la fin, signe de reconnaissance du plaisir provoqué par l'affrontement. N'oublions pas qu'on dit de lui qu'il s'agit d'« un sport de voyous pratiqué par des gentlemen ».

Il existe beaucoup d'autres sports qui pourraient avoir la même influence, mais à condition de les préserver des communautarismes : voiles, signes de croix, interdiction de se doucher à poil après la compétition...

Et ce n'est pas fini...

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Une juste augmentation des pensions : une urgence !

10 Août 2022, 16:07pm

Publié par Bernardoc

Ces derniers mois les militants de la CGT se déploient envers les retraités, mobilisent sur l’ensemble du territoire pour obtenir la revalorisation des pensions de base et complémentaires, une sécurité sociale intégrale et des services publics en proximité.

Face au tout numérique ils exigent également l’obtention d’un bulletin de pension papier.

La mobilisation, sous la forme de nombreux rassemblements à Paris et en province le 2 juin, pour porter les premiers éléments de la consultation nationale sur « de quoi ai-je besoin pour vivre dignement ? », impose des réponses urgentes de la part du gouvernement.

Toutes ces luttes, depuis de nombreux mois, ont contribué à ce que le président de la République dans sa campagne électorale soit contraint d’annoncer une indexation des retraites, qui suivrait l’évolution des prix.

Qu’en est-il réellement avec les mesures gouvernementales annoncées ?

Avec une annonce au 1er juillet de 4 % d’augmentation uniquement sur les retraites du régime général, 0 % pour les retraites complémentaires, le gouvernement se moque de nous !

Le compte n’y est pas !

4 %, ce n’est pas 5,6 % d’inflation !

Si l’on ajoute la perte cumulée de janvier 2008 à décembre 2021, malgré une augmentation de 1,1 % pour cette même année, cela représente une baisse équivalente à 1 mois de pension, ce qui est insupportable pour l’ensemble des retraités, en premier lieu les plus fragiles et les femmes.

Et si l’on parlait des retraites complémentaires ?

Elles représentent de 30 à 50 % du montant total de la retraite, pour plus de 50% des retraités.

A ce jour, une augmentation de 1 % est appliquée, pas d’annonce pour 2022 !

C’est une perte sèche pour tous ces retraités.

Il faut agir, il faut exiger, une augmentation immédiate des retraites complémentaires.

Le MEDEF doit sortir de sa tanière dorée pour ouvrir des négociations en urgence.

Les retraités exigent de vivre dignement de leur retraite, pas de la charité !

Stop au cortège de mesurette, chèque inflation, chèque alimentaire, énergétique etc, elles sont ponctuelles, et loin de répondre aux besoins des retraités pour assurer leur vie quotidienne.

Le gouvernement a su trouver 400 milliards pour aider les entreprises, il doit répondre sans délai aux revendications des retraités par :

  • La revalorisation des retraites de base et complémentaires sur l’évolution du salaire moyen ;

  • L’ouverture de négociations avec le patronat sur les retraites complémentaires Agirc/Arrco ;

  • 300 euros immédiatement et le blocage des prix sur tous les produits de première consommation ;

  • Pas de retraite inférieure au SMIC de 2000 euros bruts, revendiqué par la CGT ;

  • Une sécurité sociale intégrale, financée par les cotisations sociales ;

  • Des services publics de proximité avec des personnels en nombre et qualifiés.

Les retraités ne lâchent rien,

et se donnent rendez-vous pour une rentrée offensive !

Et ce n'est pas fini...

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Paris : alerte au plomb à la gare d’Austerlitz

9 Août 2022, 16:53pm

Publié par Bernardoc

Titre de Marianne.fr le 8 août 2022

Le chantier de rénovation de la gare d’Austerlitz, où se croisent des milliers de voyageurs chaque jour, vient d'être arrêté en urgence par la SNCF. La compagnie ferroviaire a été mise en garde après un relevé de taux de plomb anormaux.
Mais aucune information du public n’a encore été déclenchée.

Que l'on rénove des gares, qui s'en plaindrait ? Depuis 1977 que je suis arrivé dans la métropole bordelaise, je ne me souviens pas d'une année sans travaux dans ou autour de la gare. Transformer les gares en centres commerciaux est une autre histoire, et d'après moi ne s'impose pas : outre les guichets (avec du personnel derrière!) de quoi avons-nous besoin ? D'un bar (passé un moment on ne pouvait même plus boire une bière à Montparnasse), d'un buffet pour casser une petite croûte en attendant et d'un marchand de journaux/librairie. Acheter des chaussures ou des pulls, il me semble qu'il y a d'autres endroits pour le faire.

Mais tant qu'on parle de gares, si on arrêtait de les fermer, voire même -idée iconoclaste s'il en est – si on en rouvrait ? Cela donnerait peut-être aux gens l'idée de reprendre le train, surtout si on rouvrait les lignes fermées quand la Sncf abandonnait ainsi l'idée de service public : quid du train de nuit Nantes-Vintimille ? De la liaison Bordeaux-Lyon ? Bon, pour cette dernière on fait confiance à Railcoop.

Mais concernant la santé des voyageurs et des cheminots, les travaux n'ont-ils pas été entrepris un peu à la légère ? On a déjà oublié la pollution au plomb suite à l'incendie de Notre-Dame ? Et quid de la transparence ?

Et ce n'est pas fini...

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Puy du Fou : dans les coulisses de l’« Histoire », les petites histoires…

8 Août 2022, 14:48pm

Publié par Bernardoc

In Options, le journal de l'Ugict-CGT

Plus qu’un « complexe de loisirs à thématique historique », le parc reste, malgré ses spectacles éblouissants, une arme de guerre idéologique et un business florissant pas toujours respectueux des droits sociaux.

Vous rêvez d’aller un jour en prendre plein la vue au Puy du Fou, et votre comité d’entreprise bénéficie de promotions : à vous le voyage immersif dans le temps ! Avec ou sans réductions, sachez tout de même que ce « rendez-vous unique avec l’Histoire » n’est pas un loisir si « populaire », l’entrée coûtant jusqu’à 47 euros pour une journée, plus 39 euros les soirées de Cinéscénie, le clou du spectacle, joué par une armée de bénévoles les vendredis et samedis (c’est déjà complet pour la saison 2022). Auxquels il faut ajouter 200 euros minimum par nuitée pour profiter d’une nocturne et rester au moins deux jours, et les forfaits transports intégrés si vous n’êtes pas motorisé pour accéder à cet endroit reculé du bocage vendéen.

Le parc n’a plus rien à voir avec le son et lumière présenté en 1977 grâce au soutien des notables, élus locaux et bénévoles. Le Puy du Fou a été plusieurs fois distingué pour la qualité de ses spectacles, y compris à l’international. Ses moyens sont gigantesques : quelque 200 salariés permanents, un vivier de 4 000 bénévoles, 2 000 saisonniers parmi lesquels de nombreux intermittents du spectacle, 1 500 animaux, des dizaines de métiers intervenant sur les décors, les costumes, les effets spéciaux et la pyrotechnie dernier cri, les cascades avec ou sans animaux… Rien n’est trop beau pour optimiser l’offre d’aventure en 3D.

Le site n’ouvre que pendant six mois mais accueille plus de 2 millions de visiteurs chaque saison. Et on ne se contente plus d’y évoquer le destin des Chouans pendant la Révolution française ; on côtoie désormais les Romains et les poilus de 1914-1918, en passant par les Vikings, Clovis, Jeanne d’Arc ou d’Artagnan !

Mais qu’est-ce qu’on y voit vraiment ? Une interprétation de l’Histoire pour servir un propos, celui du seul créateur et dialoguiste des tableaux mis en scène : Philippe de Villiers. Son objectif initial était de défendre la thèse d’un « génocide vendéen » pendant la Révolution française, réfutée par les historiens même si les massacres dans cette région ont longtemps été minimisés.

Un nouvel et passionnant ouvrage paru ce printemps, Le Puy du faux (*) élargit l’analyse. Quatre historiens, chacun spécialiste d’une période évoquée dans le parc, reviennent sur la prétention jamais complètement démentie par ses dirigeants à vouloir convoquer l’histoire. Les auteurs saluent la qualité technique, visuelle ou artistique des spectacles, comme l’accueil irréprochable fait aux visiteurs.

Pour le reste, ils constatent de nombreux raccourcis caricaturaux, des anachronismes en pagaille, des erreurs grossières voire des inventions. Les tableaux se doivent en effet de défendre l’idée d’une France paysanne éternelle, chrétienne, où les élites et le roi protègent leurs gens – pas de conflits avec les seigneurs, d’ailleurs le travail n’est quasiment jamais montré.

Les femmes et les pauvres savent rester à leur place, et la parfaite harmonie de la société se trouve menacée soit par la République soit par un ennemi venu de l’étranger. Ainsi des méchants Romains qui martyrisent les gentils Gaulois chrétiens, peu importe si les Gaulois étaient déjà romanisés à l’époque évoquée et si le christianisme est entré en Europe par l’Empire romain…

De nombreux écrits documentent cette instrumentalisation idéologique et politique de l’histoire. Le public est encouragé à participer activement et à s’impliquer émotionnellement dans les spectacles, qui s’appuient sur le roman national tel qu’on l’enseignait au XIXe siècle : passéiste, avec des variantes révisionnistes voire complotistes, le tout rehaussé à la mode hollywoodienne. De quoi marquer l’imaginaire des plus jeunes, d’autant que de nombreux voyages scolaires y sont organisés.

On trouve aussi le « Puy du Fou Academy », établissement scolaire hors contrat qui, en septembre 2022, accueillera plus de 400 élèves de la petite section à la seconde, en apprentissage des arts du spectacle à mi-temps. Uniformes et levée du drapeau de rigueur, non-mixité à partir du collège… Là aussi c’est une certaine idée de la France, peu détaillée sur le site web, qui se transmet.

L’ouvrage Le Puy du faux se conclut par des propositions de scénarios qui rendraient possible une mise en scène intelligente de faits historiques, garante d’une transmission vulgarisatrice et ludique de connaissances. Mais Philippe de Villiers et ses proches se moquent des critiques comme du consensus sur les faits. Lui se satisfait d’être plus influent qu’au temps de ses mandats politiques. N’est-il pas le seul à avoir obtenu une dérogation pour remonter la jauge de ses tribunes à la sortie du premier confinement en juin 2020 ?

N’a-t-il pas ébloui le ministre de l’Économie Emmanuel Macron qui, lors de sa visite en 2016, a qualifié le parc de « joyau français » ? « Le Puy du Fou, c’est un État dans l’État », assure Martine, intermittente du spectacle, qui y a travaillé il y a quelques années. Elle a vu les coulisses côté partenaire, comme costumière : « J’ai établi le devis pour la structure qui m’employait. On m’a fait comprendre que pour décrocher le contrat, le “droit d’entrée” consistait à effectuer des travaux d’aménagement textile dans la résidence d’un proche du clan Villiers. Nous avons ensuite été chaperonnés pour réaliser les costumes des hôtesses d’accueil et serveuses qui reçoivent les VIP au château XVIIIe, une activité de lobbying très importante auprès des personnalités médiatiques et politiques, en particulier de droite et d’extrême droite. Là encore avec un cahier des charges problématique. Les filles, choisies pour leurs mensurations attrayantes, devaient accepter des tenues extrêmement décolletées. Une d’entre elles a voulu porter plainte pour une agression sexuelle. Sa famille a subi de telles pressions qu’elle a dû accepter de prendre un chèque et de quitter la région. »

Martine a également vécu les coulisses côté bénévoles et participé à la Cinéscénie : « C’est un milieu très endogame, on y rentre seulement par double cooptation, et Philippe de Villiers, qui connaît personnellement chaque Puyfolais et Puyfolaise, y règne en seigneur et maître. Personne ne prend de vacances sur cette période et chacun travaille gratuitement et avec fierté au poste qu’il se voit assigné, sans rechigner, malgré une hiérarchie implacable et des décisions parfois contrariantes. Le sentiment d’appartenance à une grande famille y est fort et structurant. Quand tu es Puyfolais, tu entres dans le réseau et tu espères bénéficier de la solidarité en cas de problème, au travail ou ailleurs. Tu fais preuve d’une docilité à toute épreuve, mais tu te sens protégé. »

Quant aux saisonniers, les intermittents en particulier, là aussi les lois de la République et le droit du travail ne sont pas la priorité. Les contrats garantissent un nombre d’heures, mais il est entendu en off que le travail réel ira bien au-delà, c’est à prendre ou à laisser. La Cgt a essayé de nouer des contacts sans succès ; l’omerta est très forte.

Double planning, arnaques à l’assurance chômage, heures supplémentaires non payées… un intermittent défendu par le Syndicat national des artistes et musiciens (Snam-Cgt) a failli mener son affaire aux prud’hommes. Face à l’armada d’avocats qui se formait, il a cédé « à l’amiable », et a préféré partir tout de suite avec un chèque d’une moindre valeur.

Intouchable car pourvoyeuse de centaines d’emplois dans la région, la famille de Villiers se défend par ailleurs de chercher à faire du profit : « Le Puy du Fou est un acte d’amour gratuit », martèle Nicolas, Pdg du groupe et fils de Philippe, sur le site web du parc.

Une association loi 1901 organise la Cinéscénie, et une société par actions simplifiée le grand parc. Tous les bénéfices sont officiellement réinvestis dans l’une ou l’autre, mais de nouvelles structures ont été créées, pas toujours transparentes, notamment pour engranger les droits sur les scénarios, ou assurer le développement du concept à l’international – après l’Espagne et les Pays-Bas, des projets existent aux États-Unis et en Chine. Une rencontre a même eu lieu avec Vladimir Poutine en 2014, en Crimée, le président russe envisageant à l’époque de ne pas réécrire l’histoire qu’avec des bombes.

Est également prévue pour 2023, une « croisière terrestre » de luxe, à bord d’un « train de l’histoire » parcourant la France pendant six jours jusqu’au terminus au Puy du Fou, agrémenté de visites privées immersives et insolites, pour VIP seulement : les 30 convives par voyage devront s’acquitter d’un billet à 5 000 euros chacun.

Voilà pour les petites histoires. On peut se rendre au Puy du Fou, y apprécier les spectacles sans gober leurs biais idéologiques et les réalités sociales en coulisses, sans se soucier de participer au financement d’un business pas très compatible avec ses valeurs. On peut. Ou pas.

Valérie Géraud

* Florian Besson, Pauline Ducret, Guillaume Lancereau, Mathilde Larrère, Le Puy du faux. Enquête sur un parc qui déforme l’Histoire, Les Arènes, 2022, 208 pages, 18 euros.

Et ce n'est pas fini...

 

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