La Dordogne est un beau pays. Pour ceux qui en douteraient encore, voici le village où nous nous sommes rendus après St Amand de Coly.
Saint-Geniès, situé à mi-chemin entre Sarlat et Montignac-lascaux tire son nom de Saint Genès, martyr d’Arles aux IIIe-IVe siècles.
Son église d’origine romane, Notre Dame de l’Assomption, fut construite au XIIe siècle puis classée monument historique en 1943.
Le château actuel est constitué de deux maisons parallèles du XIIIè siècle, à l’origine séparées par la première rue pavée de Saint-Geniès. La réunion des deux bâtiments au XVIe siècle et la construction des deux tours (la tour carrée avec l’escalier à vis et la tour ovale), lui ont donné son aspect d’aujourd’hui. Il compose avec l’église l’un des plus beaux ensemble architectural du Périgord. La chapelle du Cheylard, de style gothique, construite en 1327 par Gaubert de Chaminade, surplombe la petite vallée de la Chironde et domine l’ensemble du village. Elle offre à ses visiteurs de très belles fresques classées, témoignages de son époque.
A quelques pas, s’élèvent les vestiges du donjon du premier château de Saint-Geniès, disparu vraisemblablement à la fin des guerres de religion.
St Geniès nous est apparu très rassemblé autour de son église, beaucoup moins étendu que le précédent, situé à un quart d'heure en voiture ; je suppose qu'il doit y avoir une belle rando entre les deux.
A une vingtaine de kilomètres de Sarlat et quelques pas de Lascaux, Saint-Amand-de-Coly s'est confortablement installé entre deux vallons boisés de la vallée de la Vézère. Son abbatiale du XIIe S, considérée comme la plus belle église fortifiée du Périgord, veille sur les maisons du village qui, tout comme elle, sont faites de cette pierre sarladaise et de ces lauzes typiques de la région dans un contraste harmonieux de tons ocres et gris.
En 1978, Saint-Amand-de-Coly reçut la visite de la Reine mère Elizabeth II qui séjournait en Périgord. Elle signa même le livre d’or de l’association des Amis de Saint-Amand-de-Coly !
Le 25 décembre 2023, ce sont les familles SARLANDIE-BALLESTA qui ont visité à leur tour un des plus beaux villages de France. Pas trace de livre d'or ni d'un quelconque accueil spécial ; on se serait bien bu un chocolat pourtant, mais il faudra revenir en avril quand les commerces rouvriront. C'est dommage car, même s'il n'y avait pas foule, nous étions loin d'être les seuls dans ce petit village en ce jour de Noël.
En redescendant du château, la nuit tombait déjà, ce fut donc une visite nocturne.
Capitale de la Slovaquie depuis 1993, Bratislava est aussi la plus grande ville du pays avec 415.000 habitants. Elle se situe à 1h de route de Vienne et 2h de Budapest et constitue donc un arrêt incontournable lors d’un voyage en Europe de l’Est. Son principal atout : on peut visiter Bratislava en un jour ou deux. Bien moins connue des autres capitales traversées par le Danube, Bratislava (autrefois Presbourg) vous enchantera par sa petite taille et ses châteaux.
Avant de nous enfoncer dans la vieille ville, nous jetons un oeil sur le pont du soulèvement national slovaque illuminé.
La porte et la rue Saint-Michel sont l’un des sites célèbres de Bratislava. C’est une petite rue bordée de nombreux magasins et restaurants. La plupart des bâtiments de la Michalska Ulica datent du 18ème siècle et ont survécu à plusieurs guerres, occupations et au régime communiste. Au bout de cette rue se trouve la Porte Saint Michel (ou « Porte Michel »), la seule porte conservée des fortifications médiévales de la ville. Haute de 51 mètres, elle abrite aujourd’hui le Musée des Armes et des Fortifications Municipales.
Dans le but d’égayer la vieille ville, quelques statues pittoresques ont fait leur apparition. Suite à leur popularité auprès des touristes, de nouvelles statues ont été installées, dont vous pourrez retrouver la trace en flânant dans le centre. Vous trouverez le Cumil, la statue la plus célèbre d’un homme sortant d’un égout.
Comme vous pouvez le constater, il n'est pas vraiment bleu ! Le passage des écluses est toujours impressionnant, et les photos ne sont pas en noir et blanc !
On voit le drapeau français sur une photo : il a toujours flotté tout au long de la croisière et il était doublé de celui du pays que l'on traversait, donc successivement autrichien, slovaque et hongrois.
La statue en fin est celle que nous avons vue en débarquant à Bratislava.
Après deux journées de visite à Vienne, nous appareillons pour Budapest. Mais avant il y a le cocktail de bienvenue et la présentation de l'ensemble de l'équipage moins un : le second du commandant qui est à la barre. Le commandant hongrois, lui, ne boit pas le même breuvage que nous : il a charge d'âmes !
Nous naviguons dans le sens du courant, donc le MS Vivaldi n'a pas beaucoup d'efforts à faire, à part le passage de trois écluses. Nous verrons la première, puis découvrirons le château de Bratislava illuminé, que nous visiterons lors d'une escale lors du voyage retour.
Ensuite il était temps d'aller dormir dans notre confortable cabine, l'arrivée à Budapest étant prévue le lendemain après le (copieux) petit-déjeuner.
L'idée de ce voyage avait surgi en lisant une publicité insérée dans Sud Ouest dimanche : trois capitales le long du Danube au cours d'une mini croisière. Nous avions déjà apprécié Croisi Europe à Venise et sur le Douro.
Première étape, en train : Bordeaux – Roissy Charles de Gaulle. Nous avons passé la nuit dans un hôtel que nous connaissions : Holiday Inn Express, fort bien situé et fort agréable, même si un peu impersonnel comme tous ces grands hôtels de transit.
Embarquement, après avoir joué aux montagnes russes sur les tapis roulants de l'aéroport, et vol sans problème le lendemain matin. Nous ne devions embarquer qu'à 18 heures. Donc après un tour panoramique de la ville, nous avions l'après-midi pour nous.
Nous nous restaurâmes au Naschmarkt avec une immense escalope, puis nous partîmes à la recherche du musée de l'espéranto, que je n'avais pas vu lors de mon premier séjour. Nous avons pas mal tourné en rond, et arrivés dans la rue, rien n'indiquait la présence du musée. Le portier d'un hôtel, qui n'avait jamais entendu parler de ce musée, nous indiqua vaguement un immeuble : celui de la bibliothèque nationale.
En y pénétrant, je m'adresse en espéranto au guichet, langue visiblement inconnue de la caissière, puis nous allons vers le musée.
Quelle déception : c'est un simple couloir et je pense qu'Espéranto-Gironde a autant d'objets mémoriels que ce que nous y avons découvert.
Nous repartons en nous perdant moins et traversons l'immense palais.
Il était temps maintenant de rejoindre le car qui allait nous amener jusqu'au bateau, le MS Vivaldi.
Peut-être vous souvenez-vous de la catastrophe, qui aurait pu être mortelle, du Burdigala pour mes 70 ans et les 32 ans de Guilhem (on attend toujours le procès plus de quatre ans après), eh bien, même pas peur, on a fêté les 69 ans de Rose sur le Danube.
Ci-dessus le trajet de notre mini-croisière. Je vous en distillerai les détails dans les jours à venir.
Notre ville étape en Catalogne au retour d'Alicante. Nous nous sommes arrêtés à l'hôtel Nadal où nous fûmes fort bien accueillis. Wikipedia parle de la ville ainsi (extraits).
Cathédrale de la Seu Vella, le monument le plus emblématique ; sa construction commença en 1203, sous la direction de Pere de Coma qui fut le premier maître d'œuvre et l'auteur des plans. Elle fut consacrée sous l'invocation de Santa Maria le 31 octobre 1278. Au XIVe siècle fut achevée la construction du cloître et commencèrent les travaux du clocher qui durèrent jusqu'en 1431. Le cloître gothique trahit des influences maures dans le décor de ses arcades. Cette église fut transformée en garnison jusqu'en 1948.
C'était dimanche et la cathédrale fermait à 15 heures ; nous ne la vîmes que de l'extérieur. Comme elle avait été désacralisée, une autre cathédrale à Lérida de style plus moderne fut construite et inaugurée par le sinistre Franco. Ce qui fait que Lérida a deux cathédrales.
Lleida servit de point clé pour la défense de Barcelone pendant la guerre civile espagnole et fut bombardée intensivement notamment le 2 novembre 1937, lors de l'attaque de la Légion Condor, devenue tristement célèbre car elle touche l'école Liceu Escolar de Lleida. Trois cents personnes perdent la vie ce jour-là, dont 48 enfants et plusieurs enseignants. La ville est assiégée et bombardée à nouveau en 1938, avant d'être conquise par les forces nationalistes.
Nous avons déambulé dans les rues de la vieille ville, bien triste en ce dimanche après-midi.
« Situé au pied du château de Santa Bárbara, son enclave est la même dans laquelle, il y a des siècles, les musulmans ont habité le premier noyau connu de cette région : Al-Laqant.
Il n’est donc pas surprenant de voir ses rues escarpées et étroites et son urbanisme complexe conçu pour échapper (ou tenter d’échapper) aux températures élevées en été.
Bien qu’il s’agisse d’un quartier d’une grande ville (Alicante compte 330 000 habitants, la 2ème en population de la Communauté valencienne), lorsqu’on s’immerge dans les rues de Santa Cruz on a la sensation d’avoir été téléporté dans une petite ville, où tous ses habitants se connaissent et vivent cordialement, où les enfants courent et jouent dans la rue, et où les maisons sont décorées de tuiles, de fleurs, de pots, et le nom de la famille qui vit dans la maison est écrit sur leurs murs.
Commencez à monter à partir de la Plaza de la Santa Faz. Le quartier n’est accessible qu’aux piétons. El Barrio de Santa Cruz est en contraste frappant avec le reste de la ville d’Alicante. Ce quartier vous donne un sentiment rural tandis qu’en réalité vous êtes à seulement quelques minutes du port et de la Rambla Méndez Nunez. Les maisons peintes colorées, les murs blanchis à la chaux et les rangées de pots de fleurs décoratifs donnent à chaque maison un aspect unique.
Depuis le début de la rue San Antonio, vous trouverez des panneaux bleus qui mènent à La Ermita de Santa Cruz, une chapelle du XVIIIe siècle. La tour, La Torre de la Ampolla, est l’un des rares monuments médiévaux restés intacts. A côté de la chapelle se trouve un belvédère avec une belle vue sur la ville, le port et la mer. La chapelle est aussi le point de départ de la procession de l’Hermandad de la Santa Cruz qui se déroule pendant la Semana Santa. » (topinfoalicante.com).
En redescendant, promenade en bord de mer pour aller saluer Ulysse sortant des eaux, avec une chaleur toujours accablante.
Après un pique-nique pas très loin d'Omaha beach, nous avons fait une petite halte dans ce port, sur la route d'Arromanches. Son histoire remonte à la fin de l'Âge du bronze et son destin est lié à la mer ainsi qu'en témoigne sa devise : Res nostra mare (la mer est notre loi).
Il abrite depuis le Moyen Âge les pêcheurs locaux et les navires de passage qu'ils soient marchands ou guerriers.
Ce havre naturel dans une faille de la côte du Bessin a été le « Port des Évêques » de Bayeux jusqu'à la Révolution. Au XVe siècle, le 59e prélat de cette cité épiscopale y fait creuser un bassin d'échouage qu'une tempête détruit en 1622.
Du XVIIe au milieu du XIXe siècle, il gardera son statut de refuge naturel sans que des aménagements n'y soient réalisés malgré 250 années de pétitions des Portais, de mémoires, de rapports et de projets divers.
La reconstruction du port n'interviendra qu'à partir de 1860. Deux môles préfigureront l'avant-port et la création successive d'un premier puis d'un second bassin sera à l'origine du port à flot actuel.
Port-en-Bessin est dédié à la pêche au poisson frais et à la coquille Saint-Jacques et depuis fin 2015, il s'affirme dans l'activité de la réparation navale à l'échelle de la Normandie.
Nous poursuivons ensuite jusqu'à Arromanches, mais sommes arrivés trop tard pour visiter le musée du débarquement.
Elleest restée célèbre comme étant un des lieux historiques du débarquement de Normandie, notamment pour le port artificiel qui y fut installé. Ce port permit de débarquer de 9 000 à 22 000 tonnes de matériel par jour, lors de la bataille de Caen.
C'est sur la plage d'Arromanches que, lors de la bataille de Normandie, immédiatement après le jour J, 6 juin 1944, les Alliés établirent le port Mulberry, un port artificiel provisoire afin de permettre le débarquement de matériel lourd, sans attendre la conquête de ports en eaux profondes, tels que ceux du Havre ou de Cherbourg. Bien que située au centre de la zone de débarquement Gold Beach, Arromanches fut épargnée par le gros des combats le Jour J. Afin de permettre l'installation d'un port et son bon fonctionnement le plus rapidement possible, il ne fallait pas dégrader la plage et préserver les voies de communications aux alentours. Les troupes anglaises ont donc débarqué plus à l'Est, entre Asnelles et Ver-sur-mer, et ont libéré Arromanches par la terre le 6 juin au soir. Le port fut donc mis en service le 14 juin.
Les Britanniques construisirent d'énormes caissons flottants en béton armé, appelés "Phoenix" qui, après avoir été remorqués à travers la Manche, devaient être assemblés côte à côte en les coulant grâce à l'ouverture de vannes afin de créer des quais et jetées formant une digue et délimitant le port artificiel, comprenant des pontons flottants qui suivaient les marées et étaient reliés à la terre par de véritables chaussées flottantes. Un de ces ports fut assemblé à Arromanches et, aujourd'hui encore, quelques caissons "Phoenix" sont visibles au large et témoignent de leur solidité.
Pendant les cent jours de fonctionnement du port, ont été débarqués : 2,5 millions d'hommes, 500 000 véhicules, 4 millions de tonnes de matériel.
La meilleure performance du port se situe dans la dernière semaine de juillet 1944 (bataille de Caen). Au cours de ces sept jours, le trafic d'Arromanches dépassa 136 000 tonnes, soit 20 000 tonnes par jour. (Merci Wikipédia)