Santé à l’hôpital.
Les syndicats CGT, FO, SUD et Unsa de la santé, se référant a plusieurs études scientifiques, ont pointé que les personnes travaillant 12 heures d'affilée présentent des troubles musculo-squelettiques supérieurs, une hausse des possibilités d'erreurs trois fois plus grande, etc.
Cet horaire est hélas souvent appliqué. Aberration dites-vous ? Il y a pourtant une explication : le travail étant tellement stressant vu le manque chronique d’effectifs, le personnel soignant a hâte d’en avoir fini au plus vite, et c’est pourquoi certains optent pour la semaine de trois jours.
Optent ? Enfin, c’est une façon de parler. Quelquefois, c’est la direction, et pas seulement dans les cliniques privées guidées par le profit des actionnaires, qui choisit cet horaire en dehors de toute légalité. C’est ce qui s’est passé à l’hôpital Tenon (AP-HP), qui est pourtant censé être un fleuron du service public hospitalier. Mais sûrement la direction de l’hôpital ne faisait qu’obéir aux directives du directeur général, nommé à ce poste pour, sous couvert de modernisation, remettre en cause les acquis sociaux.
Mais heureusement les syndicats veillaient et ont réussi à faire annuler juridiquement ces mauvais coups.
A la suite d'une action juridique, le tribunal administratif (TA) de Paris vient d'annuler « la mise en place d'une organisation du travail en 12 heures au sein d'une unité de réanimation » à l'hôpital Tenon, se félicite le syndicat CGT des Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le syndicat souligne que dans son jugement, le TA note que la mise en place de journées de 12 heures s'était faite avant une consultation du CHSCT pourtant légale.
De plus, le TA note que l'AP-HP n'a pas démontré que dans l'ancienne organisation du travail la continuité du service public n'était pas assurée, alors qu'elle met en avant cette explication pour justifier les 12 heures.
On parie qu’il va y avoir appel ? A moins qu’on attende la mise en place de la loi Valls/El Khomri et qu’un référendum vienne régler ce problème.
Encore une raison d’être dans la rue le 9 à 13 heures, un peu partout en France.
Les textes en italique sont tirés de L’Humanité de ce jour.
Et ce n’est pas fini…