(Ir)Responsable ?
« Rien ne saurait justifier qu'un gouvernement de gauche se laisse entraîner...vers un recul social pour le plus grand nombre.
...Nous devons simplement absorber en 2020 le baby-boom des années 1950 à hauteur de 2O milliards d'euros, c'est à dire l'équivalent du crédit d'impôt emploi compétitivité décidé en quarante huit heures à la suite du rapport Gallois...
...Les mesures Balladur puis Fillon n'ont...eu pour seule conséquence qu'un recul de 28% de la moyenne des pensions : bel exploit !...
Le Parti socialiste...a adopté deux textes qui apportent des solutions sans toucher ni aux durées de cotisations ni à l'âge légal. Le gouvernement doit nous entendre sur ce point. »...
Et non, comme le pensait sûrement le contempteur habituel d'un ancien (grand) ministre de l'enseignement professionnel, le texte ci-dessus n'est pas de Mélenchon, mais d'un secrétaire national du PS, accessoirement (?) vice-président de la région Aquitaine, Stéphane Delpeyrat-Vincent, dans une tribune libre de Sud Ouest de mardi dernier. Il termine son article en montrant bien le peu d'espoir qu'il met dans son intervention par une citation dont l'ironie amère ne vous échappera pas : « Oui notre monsieur, oui notre bon maître », ne touchez pas à nos retraites.
Nous savons très bien que les gouvernements, quels qu'ils soient, n'ont que mépris pour les électeurs qui leur ont permis d'être là où ils sont, leur seul objectif étant d'apparaître bons élèves aux yeux de la troïka et du patronat.
Une telle prise de position d'un élu, aussi courageuse et louable soit-elle, ne sera malheureusement qu'un coup d'épée dans l'eau et je crains que LA manisfestation (à ma connaissance il n'y en a pas d'autres prévues) n'aboutisse au même résultat.
Alors ne serait-il pas mieux d'utiliser nos institutions élues (et donc représentatives) pour faire remonter au gouvernement des motions en ce sens ? D'abord que SDV fasse approuver sa prise de position par le conseil régional d'Aquitaine, dont le président la ferait approuver par l'ARF, les conseils généraux, majoritairement socialistes feraient de même, et les conseils municipaux retrouvant enfin une vraie dimension politique pourraient envoyer le message au gouvernement : ce ne serait pas la rue, mais les élus responsables qui diraient au gouvernement : Fausse route !
Et ce n'est pas fini...