J'ai testé cet après-midi les trains de 3ème classe restaurés par la Sncf : les "ouigo". Depuis que la Sncf (pas encore privatisée) a supprimé les guichets de notre gare de proximité, nous sommes obligés de réserver nos places par internet. Et là, la Sncf nous propose de tout, y compris des cars ! Donc, en fonction de l'horaire choisi, je suis tombé sur un ouigo. Voiture 18, salle du haut. Arrivé à ce niveau : une employée (sûrement hors statut) nous dit qu'il n'y a plus de place et nous indique la voiture 14, "aux places libres". 4 voitures à remonter contre le flot des autres voyageurs : sportif ! Ensuite, découverte : pas de poubelles, pas de lampe de courtoisie, pas de voiture-bar. Heureusement qu'avec la chaleur qu'il faisait, j'avais bu un coup à la gare, assez loin des charges de CRS, avant de partir.
Il paraît qu'on doit nous envoyer un questionnaire de satisfaction, il va être bien rempli ! Et c'est ce qui va être généralisé avec la casse de l'entreprise annoncée.
Après le déjeuner dans un endroit « typique », c'est à dire non réservé aux touristes mais abondamment fréquenté par les Marrakchi venus prendre un peu de fraîcheur dans la vallée (une dizaine de degrés de moins qu'en ville), nous faisons un tour dans le village puis après quelques kilomètres une première halte dans un atelier (qui s'intitule coopérative de femmes) dans lequel on nous explique le traitement de l'argan et sa transformation en une multitude de produits bio. Devant il y avait toute une grappe de jeunes filles en uniforme de travail, certaines ayant un voile sur la tête, d'autres tête nue. C'était une image de ce que nous avons pu remarquer au Maroc, et nous en avons déduit qu'il s'agissait vraiment d'un choix volontaire. Nous n'avons pas acheté d'huile (pas de bagage en soute!) mais deux bricoles.
Dernière halte avant Marrakech : la kasbah Tifirt, musée d'art et poterie. Nous commençons par le « musée » : la salle des tapis. Devant notre réponse négative quant à un possible achat, une autre salle du « musée » est éclairée : de magnifiques objets décorés, juifs ou berbères, et notamment de vieux modèles de moulins à café plaqués de dentelles d'argent ou incrustés de nacre. Il restait une salle à visiter, mais comme j'avais refusé de proposer un prix pour un quelconque des objets, le patron nous a invités à sortir.
Juste à côté, une immense poterie, avec un artisan (un artiste ? ) qui a pris du temps pour nous expliquer son art, faire participer la jeune fille qui nous accompagnait, et surtout, ce que nous avons apprécié, aucune pression pour un quelconque achat ! De très belles pièces qui attendront un prochain acheteur, probablement un restaurateur ou un hôtelier locaux.
Arrêt dans un petit moulin familial, dans la vallée de l'Ourika, entre Aghbalou et Oulmès (lieu de captage d'une eau minérale).
Il s'agit d'un moulin actionné par l'eau de la rivière où les paysans alentour viennent faire moudre leur grain et paient en nature, en laissant une partie de la farine. Ça me rappelle ce qu'il se passait dans le temps à la campagne où le boulanger faisait une encoche sur une barre de bois symbolisant un sac de blé qui donnait droit à tant de pains.
Ce moulin est adjacent à la maison que l'on nous fait visiter avec force explications et détails. On veut bien y croire, même si l'on nous a dit qu'il faudrait mettre une obole de 10 dh dans une boîte en sortant...vers un magasin d'artisanat qui ouvre aussi dans la cour. De belles choses, mais nous avons pu y résister (pour une fois !).
C'était quand même sympa, mais il commençait à faire faim. Nous repartons donc en continuant de nous enfoncer vers le fond de la vallée, jusqu'à Setti-Fatma, où nous allons déjeuner en bord de rivière. Ce n'est pas trop original car toute la rivière a été aménagée et est bordée de guinguettes qui permettent de déjeuner les pieds dans l'eau si on le souhaite. Et ce n'est pas une image !
C'était une excursion d'une journée, mais je vais en parler en plusieurs fois.
Nous partons donc (à l'heure ! ) vers le sud, en direction du Haut Atlas. C'est là que nous découvrons pourquoi Marrakech est une ville si verdoyante : les montagnes arrêtent les nuages et l'eau va rejoindre et irriguer la ville.
Nous découvrons le tourisme à la marocaine : peu de grands cars, mais des minibus ou des 4x4, ce qui donne une tout autre dimension et beaucoup plus de souplesse et de liberté. Nous étions cinq dans le minibus de Mustapha, qui connaît fort bien son pays et le français (en plus du berbère, sa langue maternelle, et de l'arabe).
Premier stop près d'un sculpteur sur fer (nous avons vu beaucoup le long des routes que nous avons empruntées), mais le but était d'acheter de l'eau minérale pour la journée. Puis nous nous élevons jusqu'à Lalla-Takerkoust, avec le premier arrêt photos et quelques explications touristico-économiques concernant ce lieu.
De là, nous obliquons vers l'est et traversons un verdoyant plateau vallonné et très vert (les blés sont déjà bien avancés, et la moindre parcelle est utilisée) en direction d'Asni. Pays d'oliviers donc chaque arbre est consolidé par une mini terrasse qui retient la terre. Le climat commence à changer (bien indiqué dans Le guide du routard, et nous nous couvrons au fur et à mesure de notre ascension. Arrêt auprès d'un oued pour déguster un thé à la menthe et nous réchauffer grâce à de petits foyers généreusement apporter par le patron du café.
Une déception au cours de ce début d'excursion : trop de brume qui nous empêche de voir les montagnes et certains villages typiques accrochés au flanc de la montagne et uniquement repérables grâce à leur minaret.
Nous redescendons vers la vallée de l'Ourika en laissant la station de ski d'Oukaïmeden sur la droite.
Manifestation matinale (9h30), mais horaire calculé en fonction du déjeuner à la Bourse du Travail. Nous nous étions bien couverts (il faisait moins de 10° quand nous avons quitté la maison), y compris avec les imperméables car il bruinait, mais nous n'en avons pas eu besoin et nous avons même pu déjeuner à l'extérieur sous le soleil.
Première surprise : l'Unsa était présente ; je ne sais si la Cfdt était au cinéma, mais je n'ai même pas vu de militants isolés ; peut-être dans un cortège unitaire de cheminots ? Mais nous ne les avons pas vus, car contrairement à notre habitude nous avons défilé en queue de manifestation, puisque nous avions notre banderole espéranto. Nous étions tantôt devant, tantôt derrière la France Insoumise, et même on a pu croire un moment que le député d'icelle défilait derrière nous.
Manif bon enfant dans laquelle nous avons été moult fois photographiés et nous avons surpris ceux qui étaient autour de nous en entonnant plusieurs fois le refrain de L'Internationale en espéranto. Mais comme nous maîtrisons également la langue de la République, nous avons chanté deux fois Le drapeau rouge, chant moins connu maintenant que Le chiffon rouge, mais tellement plus fort selon moi et préférable pour le militant de l'IHS que je suis.
Désunion syndicale donc, hélas ! Macron n'est pas parti à Baden Baden mais en Australie. Il en profite et il a bien raison car, je souhaite me tromper, la convergence des luttes mettra au moins quatre ans pour se réaliser...et encore !
La France ne s'ennuie plus comme il y a 50 ans, elle est anesthésiée ; mais combien de temps allons-nous laisser les 1% nous détrousser sans réagir ?
Il s'agit de la place Jemaa-el-Fna, lieu de rencontres cosmopolite, animée à toute heure du jour et de la nuit, mais surtout la nuit. Pour y aller, il suffit de demander « la place » et c'est un lieu pour lequel on ne propose pas de vous accompagner, mais on vous indique simplement la direction.
Cernée de différents souks et de nombreux cafés-restaurants chacun avec plusieurs terrasses, lieu de départ des calèches, siège de multiples agences de change et de la police touristique, encerclée de plusieurs minarets, dont celui de la Koutoubia, c'est le lieu à voir.
On y trouve des marchands d'oranges dans leur carriole, prêts à vous faire un délicieux jus, mais aussi tout plein de petits marchands ambulants qui déploient leurs marchandises sur un tapis, un arracheur de dents avec les prothèses prêtes à remplacer celles qui manquent, beaucoup de tatoueuses au henné (la plupart complètement voilées) et les fameux charmeurs de serpents. Ceux-là ne m'ont pas appelé Ali Baba comme la plupart des gens dans les souks et les coiffeurs qui se seraient fait un plaisir de me tailler la barbe. Non, ils m'ont pris pour un Allemand puisqu'ils prétendaient me faire payer « zwei hundert » (c'est à dire deux cents) dirhams – presque 20 € - pour avoir pris des photos. Je leur ai donné un billet de 20 dh et je suis parti.
Vers la fin de l'après-midi, des stands se dressent sur une partie de la place : ce sont des restaurants bon marché, qui disparaissent dans la journée. Nous ne les avons pas testés puisque nous prenions le repas du soir au riad.
Plusieurs photos de jour, de nuit, du sol ou des terrasses vont tenter de vous faire sentir l'ambiance de cette place.
Nous débarquons donc dans un aéroport flambant neuf, dans une chaleur peu différente de celle que nous avions quittée. Malgré nos valises en soute, nous sortons rapidement en évitant le change puisqu'un chauffeur doit nous attendre ; nous verrons après. Sur le parvis, de nombreuses pancartes soit avec les noms de voyageurs, soit avec les noms d'agence ou d'hôtel. Mais pas de « Maroc Hôtels » ni de « Sarlandie ». Au bout d'une demi-heure on commence à se faire du souci, d'autant que mon téléphone m'avertit que je viens de dépenser 50 € en internet et que pour me protéger mon compte va être bloqué. Il faudra que je fasse gaffe à bien régler les applications lors de mes prochains voyages afin de ne pas me faire avoir. Puis, finalement, sorti de nulle part, on voit apparaître notre nom dans les mains du fort aimable Hakim qui nous prend en charge et nous explique certaines données lors de notre approche du centre-ville. Il s'arrête devant un hôtel hors de la Médina, alors que nous étions censés être logés dans un riad tout près de la fameuse place Jemaa-el-Fna. Devant mon étonnement, il téléphone à quelqu'un qui lui confirme que nous sommes bien attendus au Riad des trois palais. Comme nous n'étions pas descendus du minibus, nous repartons de suite vers la Médina et la place Dar Graoua, les voitures ne pouvant aller plus loin.
150 mètres de ruelles nous amènent devant la porte où nous sommes accueillis avec le sourire par deux charmantes jeunes femmes qui, comme il est coutume, nous offrent le traditionnel thé à la menthe. Ensuite visite de chambres : une au rez-de-chaussée, une autre à l'étage. Nous optons pour celle du rez-de-chaussée qui nous paraît plus grande. Nous commençons à nous installer et continuons notre exploration par la terrasse où des chaises longues et du mobilier extérieur ne demandent qu'à être utilisés. Nous le faisons rapidement, avant de partir vers la place (environ dix minutes de marche) pour changer un peu d'argent. Mais ce sera l'objet du prochain épisode illustré.
Si je dis « première », c'est que sans doute moi qui n'étais absolument pas attiré par l'Afrique du nord, j'ai trouvé un certain charme à Marrakech et alentours, et donc, pourquoi pas, une autre visite, différente.
Mais qu'est-ce qui nous a amenés là-bas ?
Le 19 juillet dernier, je recevais le courriel ci-dessous :
Bonjour Mr Sarlandie.
Suite au questionnaire sur les habitudes de vacances auquel vous avez eu la gentillesse de répondre, nous avons le plaisir de vous annoncer votre sélection afin de bénéficier d'un incroyable séjour promotionnelle d'une semaine à Marrakech.
Je dois dire que je ne me souvenais absolument pas avoir répondu à un tel questionnaire (ah ! les pièges d'internet !) mais je fus harcelé au téléphone par Sara pendant plusieurs semaines, jusqu'à ce que je cède enfin au mois de septembre (un ami avait expérimenté cette proposition et avait apprécié).
Après Sara, ce fut avec Sophie que je construisis ce voyage : choix du vol, de l'hébergement, activités,...C'était le 20 novembre 2017.
Surprise : c'est moi qui ai dû payer la commission « Visa » : c'est bien la première fois que cela m'arrivait lors d'une commande par internet. Sophie me dit : « Apportez vos relevés, je vous ferai un avoir. »
26 février 2018 : cette fois c'est Nawel qui m'appelle pour me dire qu'il y a un problème, sans plus d'explication, et que je dois choisir un autre hébergement. Je suis un peu surpris, mais je choisis entre les deux riads qu'elle me suggère.
Le 30 mars, une quatrième personne, Chloé, me contacte pour m'envoyer les cartes d'embarquement. C'est elle que nous croiserons tout au long du séjour, mais qui a ignoré la promesse faite par Sophie, qui semble avoir disparu corps et âme.
Pas mal trouvé cette dilution des intervenantes, on évite ainsi d'avoir un interlocuteur unique qui suit le dossier de bout en bout et pourrait donc être considéré comme responsable.
Pas étonnant que « Maroc hôtels » ne figure pas parmi les agences conseillées par le Guide du routard.
Les prestataires ne travaillent pas uniquement pour cette agence, mais j'aurai l'occasion d'en parler (en bien !) dans les jours à venir.