Pleurer ?
C'est ce que j'ai eu envie de faire ce matin, comme probablement le maire de Grande Synthe, cet homme que je ne connais pas et qui a agi mu par de profonds sentiments humanistes en construisant, d'abord seul, puis avec les ONG, pour enfin obtenir un soutien gouvernemental un village en dur pour accueillir les réfugiés de guerre.
Or que vient-il d'arriver ? Ce village a été incendié par ses propres habitants après une gigantesque bagarre entre gens d'origines et de cultures différentes.
Comment a-t-on pu en arriver là ? Visiblement quelque chose a été loupé ; mais quoi ? La trop longue durée de séjour dans un pays qu'ils ont hâte de fuir pour s'échapper vers le paradis néo-thatchérien d'outre-Manche ? Le manque d'accompagnement social qui enferme ces réfugiés dans leur communautarisme et le défaut de démarches éducatives ? La résistance des réfugiés à essayer de connaître le pays, et la ville, qui essaie de les accueillir dignement ?
Mais où va-t-on ? Il est temps de freiner ce flux de gens qui fuient leurs pays, et pour cela, foutons-leur la PAIX et accompagnons-les dans la reconstruction de leurs ruines et dans leur développement.
Et pour ceux qui sont déjà là et n'envisagent pas de partir, ne les obligeons pas à se regrouper, mais accueillons-les dans nos villages. Nous sommes nombreux à proposer des hébergements gratuits avec accompagnement de la commune. La plupart de ceux qui ont pu fuir ont un métier et s'ils pouvaient l'exercer en France après avoir appris notre langue, je n'ai aucun doute sur leur intégration.
Et ce n'est pas fini...