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Le blog de Bernard SARLANDIE

L’EXPULSION N’EST PAS UNE SOLUTION.

4 Mars 2017, 12:00pm

Publié par Bernardoc

Le 16 février dernier, un squat occupé depuis plusieurs jours dans l’ancienne EHPAD de Pessac Alouette et qui accueillait plusieurs familles sans abri a fait l’objet d’une évacuation par les forces de l’ordre suite à une procédure engagée par le CHU de Bordeaux.

Invariablement, les arguments liés à l’insécurité du bâtiment et à la tranquillité du voisinage ont été invoqués pour justifier cette évacuation. Invariablement, les quelques solutions de relogement proposées, sans répondre à l’intégralité des besoins, se sont résumées à quelques nuitées hôtelières mais ont surtout mobilisé la solidarité de citoyens volontaires face à la précarité et à la détresse des personnes concernées, se substituant ainsi au devoir de la puissance publique.

De la même façon, la situation de certains squats et bidonvilles occupés par des Bulgares, Roumains et/ou Roms reste toujours aussi problématique et coutumière d’évacuations et d’errance de ces populations sur le territoire de la métropole bordelaise. On ne peut davantage passer sous silence l’irrésolution de la situation des ressortissants Sahraouis vivant sur ce même territoire et plus largement en Gironde, dont le groupe principal reste cantonné dans un ancien bâtiment industriel faute de solution alternative. Chaque semaine, des familles quand ce ne sont pas des mineurs isolés, se retrouvent confrontés à l’insuffisance des infrastructures d’accueil et sans véritable prise en charge. En outre les mesures d’expulsion et la mobilité ainsi imposée remettent systématiquement en péril le parcours ou le suivi social, sanitaire et éducatif des personnes, les enfonçant encore plus dans l’exclusion dont elles sont victimes et sabotant le travail d’accompagnement réalisé par certains services publics locaux et les associations de terrain.

Souvent de nationalité étrangère, ces hommes, femmes et enfants se voient régulièrement opposées des règles administratives concernant la régularité de leur séjour et/ou le refus de délivrance ou de renouvellement de leur titre de séjour, se retrouvant ainsi dans l’incapacité de faire valoir leurs droits fondamentaux et livrés à l’indignité de leur sort. Ils s’ajoutent au cortège des précaires, travailleurs ou personnes en fin de droits qui ne trouvent plus à se loger sinon dans un véhicule ou dans un squat. Expulsés et considérés comme indésirables, ces personnes et familles n’en demeurent pas moins dignes d’un minimum de respect et de la reconnaissance de leur condition d’êtres humains. Or, le droit à l’hébergement reste un droit inconditionnel reconnu notamment par le Code de l’action sociale et des familles (art. L 345--‐2--‐2) et affirmé dans la feuille de route 2015--‐2017 du Plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale.

Alors que ce profile la fin de la « trêve hivernale », les organisations signataires dénoncent le traitement expéditif et indigne que subissent des populations particulièrement fragiles et démunies. Elles appellent les autorités et les institutions publiques, faute en l’état de réponse adaptée à cette situation de carence, à faire preuve d’une application moins aveugle de procédures qui aggravent plus qu’elles ne considèrent la vulnérabilité des personnes. Elles demandent que des mesures volontaristes soient mises en œuvre par les autorités publiques locales, dont le droit à réquisition prévu par les dispositions du Code de la Construction et de l’Habitation (art. L 641--‐1 et 642--‐1), pour offrir des solutions d’hébergement et d’accompagnement plus appropriées et respectueuses des droits et de la dignité.

Bordeaux, le 28 février 2017

Signataires : ACAT, ASTI, CGT Gironde, CSF Gironde, DAL33, FNARS Aquitaine, FSU, LDH Gironde, RESF33, SAF, UNEF

Et ce n'est pas fini...

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De mémoires d'ouvriers.

3 Mars 2017, 14:20pm

Publié par Bernardoc

Encore un film de Gilles PERRET qui a enrichi ma soirée hier soir, un film militant qui prolonge bien les films datant du Front Populaire que je visionne de temps en temps depuis juillet dernier et ma visite à l'expo célébrant les 80 ans à la mairie de Paris.

Le film s'ouvre sur l'évocation de la fusillade de Cluses (Haute Savoie) en 1904, lorsque les patrons ont tiré sur les ouvriers qui s'étaient mis en grève pour exiger la réintégration de ceux qui avaient été licenciés pour avoir osé s'être présentés sur une liste municipale opposée à celle conduite par leur patron. Interrogés en 2010, plusieurs habitants de la ville ignoraient cette tragédie, preuve s'il en était de la nécessité des Instituts d'Histoire Sociale, garants de l'histoire trop souvent masquée.

Des portraits sont réalisés de ces montagnards qui exerçaient une double journée : le matin à l'usine comme ouvrier et l'après-midi dans leur lointain village où ils s'occupaient de leur ferme.

Un autre épisode décrit dans le film est celui de la construction de grands barrages hydroélectriques dans des conditions souvent très difficiles, mais supportables grâce à la solidarité qui régnait dans cette communauté qui avait recréé un véritable village.

Solidarité : le mot est lâché, par tous les acteurs, qu'ils soient retraités ou en fin de carrière. Tous déplorent le fait que cela a tendance à disparaître, notamment par la division et l'individualisation du travail qui ne favorisent pas la conscience de classe.

La dernière séquence nous montre un quatuor de jeunes, dont une femme, qui travaillent dans une usine d'aluminium, plusieurs fois vendue et revendue, et dont les propriétaires actuels sont australiens et qui ignorent vraisemblablement où se situe la Savoie, voire la France. Mais l'espoir demeure malgré tout chez ces jeunes techniciens (?) qui ont dû braver la réprobation de leurs amis lorsqu'ils ont décidé d'aller bosser en usine, plutôt qu'assis bien au chaud dans un bureau.

De beaux témoignages, et ce ne sont pas les derniers que m'a apportés le Père Noël.

Et ce n'est pas fini...

 

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Publicité solidaire

2 Mars 2017, 11:12am

Publié par Bernardoc

Et ce n'est pas fini...

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Macron ?

1 Mars 2017, 09:13am

Publié par Bernardoc

Pour ceux qui auraient la mémoire courte, un rappel ci-dessus de l’œuvre du candidat qui semble avoir le vent en poupe.

N'oublions pas également la fin du repos dominical, la facilité de licenciements, la voie vers la privatisation de la santé, les nouvelles missions des facteurs au détriment de la distribution du courrier,...

N'oublions pas que cette loi n'a pas été votée mais est passée en force.

C'était le début de son projeeeet !

Et ce n'est pas fini...

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Ce fut le collège Paul LANGEVIN.

28 Février 2017, 10:33am

Publié par Bernardoc

Comme promis, voici l'évolution actuelle du site sur lequel nous avons passé six belles années. Là, nous en sommes à la préparation des sols ; la prochaine série de photos sera sans doute lorsque les grues seront entrées en action. Il y a deux panneaux : deux promoteurs afin de respecter la mixité qui permet de vivre ensemble ?

On peut remarquer que les chênes qui abritaient nos conviviaux repas de rue à la fin de l'année ont été conservés. Les enfants qui habiteront ces nouveaux bâtiments feront-ils des batailles de glands similaires à celles auxquelles se livraient nos élèves à l'automne ? Nous étions contents de voir arriver l'hiver !

J'ai même vu qu'il y avait encore le pommier qui était sous nos fenêtres, mais je n'ai pas distingué si la mangeoire pour les oiseaux y était toujours suspendue. Et enfin, dix ans et demi après avoir quitté les lieux, mon nom figure toujours sur la sonnette !

Et ce n'est pas fini...

Ce fut le collège Paul LANGEVIN.
Ce fut le collège Paul LANGEVIN.
Ce fut le collège Paul LANGEVIN.
Ce fut le collège Paul LANGEVIN.
Ce fut le collège Paul LANGEVIN.
Ce fut le collège Paul LANGEVIN.
Ce fut le collège Paul LANGEVIN.
Ce fut le collège Paul LANGEVIN.
Ce fut le collège Paul LANGEVIN.
Ce fut le collège Paul LANGEVIN.
Ce fut le collège Paul LANGEVIN.

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Témoins.

27 Février 2017, 09:39am

Publié par Bernardoc

Bon, ça y est, on va pouvoir suivre la campagne de loin, le PS et la gauche ayant décidé de s'abstenir d'un deuxième tour. La seule possibilité qui reste serait que la justice fasse son devoir rapidement et déclare inéligibles les candidats de droite et d'extrême droite ; mais je ne connais pas les dossiers aussi bien que les juges et les médias font une grosse campagne pour que la justice se mette en sommeil pendant le temps de la campagne.

JLM ne sera jamais président de la République : il sera trop vieux dans cinq (ou sept) ans. Hamon aura finalisé l'éclatement du PS ; déjà un certain nombre d'élus locaux ont fait savoir, sans toutefois rejoindre Macron officiellement (crainte des menaces d'exclusion ?), que la campagne socialiste se déroulerait sans eux.

Nous attendrons encore un peu (beaucoup?) la VI° République. Les conditions de vie des plus pauvres continueront de se dégrader. Nos retraites et nos caisses de chômage seront de plus en plus en péril. Les riches continueront à s'engraisser.

Le peuple supportera-t-il cela sans réagir ? Il y a cinq ans, c'était un ouf de soulagement qui avait ponctué l'élection d'un socialiste, soulagement qui avait brisé tout élan populaire, contrairement à ce qui s'était passé en 1936. Aujourd'hui, les conditions sont différentes ; l'élection présidentielle n'offrant plus de perspectives de changement, l'initiative mobilisatrice reviendra-t-elle aux syndicats ? Je pense effectivement que ce sera nécessaire pour éviter la fin du détricotage, déjà bien entamé, du programme du Conseil National de la Résistance : « Les jours heureux ».

Et ce n'est pas fini...

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Peut-on encore croire à la politique ?

26 Février 2017, 13:33pm

Publié par Bernardoc

Ce titre, en une de Sud ouest dimanche, n'est pas loin de refléter mon état d'esprit actuel. « De scrutin en scrutin, la défiance des Français vis-à-vis de leurs représentants s'accroît » explique le sous-titre.

Et effectivement d'un côté il y a « les Français » et de l'autre « les représentants », en d'autres termes ceux qui ont fait « profession politique », sans jamais avoir tâté de la vraie vie. Les médias feignent de s'étonner que certains députés jettent l'éponge après 36 (vous avez bien lu : trente six) ans de mandat. Que connaissent-ils ceux-là des difficultés paysannes, des TMS (troubles musculo-squelettiques) des ouvriers d'usine ou des ascenseurs en panne dans les HLM ? Mais la place doit être bonne, à moins que ce ne soit un complexe de supériorité vis à vis de la plèbe électrice, sûrement pas d'un niveau intellectuel suffisant pour prétendre s'occuper des affaires de la nation.

Et bien souvent la multiplicité des mandats dans le temps se double également d'une multiplicité de mandats sur les territoires ; d'accord, pour le moment ils sont limités à deux, mais n'est-ce pas un de trop ?

Tous les Français inscrits sur les listes électorales peuvent rendre la justice « au nom du peuple français » par tirage au sort. Pourquoi, plutôt qu'une « dose de proportionnelle » (je suis pour la proportionnelle intégrale) ne pourrait-on pas mettre en place une « dose de tirage au sort » pour la gestion des affaires à tous les niveaux, en commençant par le niveau local ? Mais d'abord rendons le vote obligatoire et infligeons une amende dissuasive (comme pour les sénatoriales) à ceux qui voudraient se soustraire à ce devoir civique. Et, corollaire : comptabilisons les votes blancs ; pour le moment on les compte, mais, même s'il y a 20% de votes blancs, les deux restants seront gratifiés de 60% et 40% par exemple (donc leurs résultats seront majorés). J'ai donc décidé de ne plus voter blanc au deuxième tour, mais nul (si mon candidat n'est pas présent) : le résultat sera le même.

Je me souviens, à la fin de mon mandat municipal, l'ancien maire m'a demandé de présider un bureau de vote, ce que j'ai fait avec plaisir, ceci faisant partie de tout engagement citoyen. Cela m'était arrivé à Mérignac où je venais d'être muté, et je n'étais pas à l'époque adhérent d'un parti politique (le mien n'existait pas encore) ; c'était une première et j'avais apprécié la confiance qui m'était accordée. En revanche, certains adjoints sortants (après plusieurs mandats) avaient refusé de tenir ce rôle, preuve qu'il ne faut pas s'accrocher trop longtemps à un mandat sous peine d'« overdose ».

Comme le dit Sud ouest dimanche en pages intérieures : « L'amour déçu des Français pour la politique ».

Et ce n'est pas fini...

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Quelle Europe voulons-nous ?

25 Février 2017, 11:55am

Publié par Bernardoc

Deux titres dans la presse d'hier :

L'Humanité :

La Commission européenne se félicite du Cice et de la loi travail

Dans son analyse annuelle de la situation économique et sociale des états membres, Bruxelles reconnaît une stagnation du revenu réel des ménages.

Le Monde :

Bruxelles encourage Paris à poursuivre les réformes

La Commission a présenté son rapport annuel sur les " déséquilibres macroéconomiques " dans l'UE.

 

J'ai déjà eu l'occasion de dire à maintes reprises combien je me sentais profondément européen, même si ma première expérience hors de France fut dans la perfide (ô combien!) Albion.

Mais plus d'un siècle avant ma naissance, l'immense poète que fut Victor HUGO en parlait déjà avec espoir et enthousiasme :

En 1848 : Une monnaie continentale, à double base métallique et fiduciaire, ayant pour point d’appui le capital Europe tout entier et pour moteur l’activité libre de deux cents millions d’hommes, cette monnaie, une, remplacerait et résorberait toutes les absurdes variétés monétaires d’aujourd’hui, effigies de princes, figures de misère (…).

On verrait partout le cerveau qui pense, le bras qui agit, la machine servant l'homme ; les expérimentations sociales sur une vaste échelle ; toutes les fécondations merveilleuses du progrès par le progrès; la science aux prises avec la création; des ateliers toujours ouverts dont la misère n'aurait qu'à pousser la porte pour devenir le travail ; des écoles toujours ouvertes dont l'ignorance n'aurait qu'à pousser la porte pour devenir la lumière.; où l’enfant pauvre recevrait la même culture que l’enfant riche; des scrutins où la femme voterait comme l'homme ; car nous proclamons la femme notre égale, avec le respect de plus. O femme, mère, compagne, sœur, éternelle mineure, éternelle esclave, éternelle sacrifiée, éternelle martyre, nous vous relèverons !»

En 1849, au Congrès de la Paix : « Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre Paris et Londres, entre Petersburg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu’elle serait impossible et qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens, entre Boston et Philadelphie. Un jour viendra où la France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne (…). Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées. Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes, par le suffrage universel des peuples, par le vénérable arbitrage d’un grand Sénat souverain qui sera à l’Europe ce que le Parlement est à l’Angleterre, ce que la Diète est à l’Allemagne, ce que l’Assemblée législative est à la France. »

En 1867 : "Au vingtième siècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande, ce qui ne l'empêchera pas d'être libre. Elle sera illustre, riche, pensante, pacifique, cordiale au reste de l'humanité. Elle aura la gravité douce d'une aînée. Elle s'étonnera de la gloire des projectiles coniques, et elle aura quelque peine à faire la différence entre un général d'armée et un boucher ; la pourpre de l'un ne lui semblera pas très distincte du rouge de l'autre. Une bataille entre Italiens et Allemands, entre Anglais et Russes, entre Prussiens et Français, lui apparaîtra comme nous apparaît une bataille entre Picards et Bourguignons. Elle considérera le gaspillage du sang humain comme inutile. Elle n'éprouvera que médiocrement l'admiration d'un gros chiffre d'hommes tués. Le haussement d'épaules que nous avons devant l'inquisition, elle l'aura devant la guerre. (....)

Cette nation aura pour capitale Paris et ne s'appellera point la France ; elle s'appellera l'Europe.

Elle s'appellera l'Europe au vingtième siècle, et, aux siècles suivants, elle s'appellera l'Humanité

L'Humanité, nation définitive, est dès à présent entrevue par les penseurs, ces contemplateurs des pénombres ; mais ce à quoi assiste le dix-neuvième siècle, c'est à la formation de l'Europe."


 

Que rajouter ? Sinon que l'Europe telle qu'elle est et telle qu'elle évolue est bien loin de l'idéal formulé par Hugo : il est donc temps de la secouer et de l'orienter de façon plus progressiste.

Et ce n'est pas fini...

 

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A la lucarne.

24 Février 2017, 11:56am

Publié par Bernardoc

Il y a plusieurs décennies que je n'étais plus retourné au théâtre La Lucarne à Bordeaux, mais l'accueil est toujours aussi sympa. Et donc hier soir, la sortie culturelle a primé sur la soirée télé avec Jean-Luc MELENCHON et même sur la présentation de la candidate de la VI° circonscription à Martignas. C'est dire que la campagne ne m'intéresse que modérément : les primaires à la mode états-unienne m'ont saturé.

C'est donc volontiers que j'ai répondu à l'appel d'Anne-Marie CHEVASSUS, une ancienne partenaire de théâtre, qui mettait en scène Les trois vieilles, une comédie ( ?) d'Alejandro JODOROWSKY, qui, comme son nom l'indique est un franco-Chilien. Honnêtement, je n'avais jamais entendu parler de lui, mais quand on s'est qu'il a travaillé avec Topor et Arrabal, on est moins étonné de voir cette pièce, relativement récente puisque créée en 2009.

Je vais citer la présentation qu'en fait La lucarne :

Grazia et Meliza sont deux sœurs de 88 ans. Leur servante Garga est centenaire. Avec ses trois vieilles nous tanguons entre fiction et réalité au travers d’un langage proche du conte. De cet univers poétique, mythique et populaire, il ressort un climat déjanté et grand-guignolesque.

Dans un mélodrame grotesque, les trois vieilles anéantissent l’ordre moral et donnent en spectacle la condition humaine, grandiose et dérisoire.

« Déjanté » est vraiment le terme qui s'applique le mieux à ce spectacle, et les trois actrices sont remarquables, notamment les faux-culs des deux sœurs !

Pour bien finir la soirée nous nous sommes replongés dans un autre exotisme, polynésien cette fois-ci, par un dîner au kaï-kaï.

La pièce se joue encore trois fois : ce soir, et demain (matinée et soirée).

Bon spectacle !

Et ce n'est pas fini...

 

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Ça se décante.

23 Février 2017, 12:57pm

Publié par Bernardoc

Le centriste Bayrou rejoint le candidat ni de gauche, ni de gauche. Un ancien écolo (celui qui a une curieuse idée de l'égalité salariale entre hommes et femmes), devenu vallsiste, et qui a participé à la primaire socialiste, a oublié l'engagement qu'il avait signé (?) de soutenir le vainqueur de cette compétition interne, et rejoint lui aussi l'ancien ministre de l'économie. Un député girondin sortant, investi par le PS pour les législatives fait de même. Il y a déjà un moment que d'autres députés du même parti ont fait pareil et dans les mêmes conditions.

On se souvient de la menace du premier secrétaire du PS d'exclure ces « camarades » ; on n'en entend plus parler. Il faut dire qu'il faut ménager ses arrières pour le cas où, pour toutes sortes de raisons, le PS appellerait, et il serait bien entendu suivi par son candidat – à moins que ce ne soit le contraire – à voter pour cet ennemi qu'il a pourtant soutenu bec et ongles pendant les quelques années qu'il a passées au gouvernement issu du PS. Les sinistres Valls et El Khomri viendront, s'ils sont élus, défendre la politique anti-sociale qu'ils ont menée pendant un quinquennat.

On a vraiment l'impression que Hamon est plus intéressé par le PS que par la présidentielle ; c'est pour cela que la volonté d'unité manifestée par les citoyens de base ne semblent pas l'atteindre : échec des négociations avec les verts (trop gourmands en circonscriptions?), refus de discuter avec la France insoumise : c'est décidément une volonté de foncer dans le mur.

Mais je me souviens, lors de la campagne départementale il y a deux ans, la désespérance était tellement grande chez les participants à nos réunions qui se sentaient trahis dans le vote qu'ils avaient exprimé à la dernière élection présidentielle, qu'ils en arrivaient à se demander si, pour remobiliser le peuple, il ne fallait pas en passer par une expérience en totale opposition avec leurs convictions.

Décidément, la VI° République et la sortie de l'austérité semblent encore bien éloignées.

Et ce n'est pas fini...

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