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Le blog de Bernard SARLANDIE

Et ils voudraient qu'on vote pour eux ?

22 Mars 2017, 08:22am

Publié par Bernardoc

Nous avons eu, enfin certains, ceux qui n'en ont pas marre depuis la fin de l'année dernière, le pitoyable spectacle offert toute une soirée sur une chaîne privée qui avait sélectionné un certain nombres de candidats à l'élection présidentielle. Ces choix incluait deux candidats de droite « en délicatesse » avec la justice, et laissait de côté d'autres dont les démêlées judiciaires ne sont pas encore connues.

Et voilà maintenant un court ministre accusé de faire travailler ses enfants avant même l'âge de seize ans, et à un tarif que leur envieraient pas mal de fonctionnaires du bas de l'échelle : plus de 2960 € le CDD ! A-t-il fait comme Fillon, et s'est-il fait reverser les sommes perçues comme frais d'hébergement dans la maison familiale ?

Et tout se beau monde nous déclare la main sur le cœur être parfaitement honnête et vouloir servir la patrie en montrant l'exemple !

Mais de qui se moque – t – on ?

Et ce n'est que le haut du panier. Après l'élection présidentielle, ce sera le tour des législatives. Et là, ce sera une autre histoire : ce qui me posera problème, c'est l'absence de renouvellement du personnel politique, et, sûrement l'appât du gain, car bon nombre de candidats sont déjà titulaires d'un autre mandat électif (maire, conseiller départemental,...) qui probablement n'est pas assez rémunérateur. Sans compter ceux qui se présentent pour un quatrième (voire pire) mandat.

Alors bravo aux courageux qui ne se représentent pas après un seul mandat (le mandat unique dans le temps), permettant ainsi le renouvellement du personnel politique. Ils auront servi la République, comme tout citoyen devrait pouvoir le faire, sans considérer qu'il n'y a point de salut hors de cette représentation bien éloignée de la vraie vie.

Et ce n'est pas fini...

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Catacombes.

21 Mars 2017, 12:57pm

Publié par Bernardoc

Assez effrayante cette entrée, non ? Et ça me rappelle un peu quelque chose. J'avais déjà essayé de les visiter il y a quelques années, mais j'avais dû renoncer vu la queue impressionnante qui s'étirait devant la porte. Mercredi dernier je me pointe à Denfert Rochereau une demi-heure avant l'ouverture et il y avait déjà plusieurs dizaines de personnes devant moi, mais j'ai quand même tenté le coup (j'avais de la lecture pour attendre le début de la visite).

Comme dans tous les musées parisiens, il n'y a pas de réduction pour les vieux, et après m'être acquitté du droit d'entrée, j'entamai ma descente vers le sous-sol parisien. Un avertissement : si vous êtes claustrophobe, surtout ne tentez pas l'expérience.

Un peu d'histoire (tiré du guide de visite) : «L'ossuaire est créé à la fin du XVIII° siècle dans des carrières souterraines désaffectées datant du XV° siècle, au lieu-dit Tombe-Issoire. Les premiers ossements transférés proviennent du cimetière des Saints-Innocents, aux Halles, alors le plus important de Paris. Celui-ci ferme en 1780, à la demande de la municipalité, pour des raisons de salubrité publique».

Plus récemment, les catacombes furent utilisées par la Résistance, sous la direction du colonel Rol-Tanguy pour préparer la libération de Paris.

Impressionnants, ces crânes alternant avec des os longs et parfaitement rangés dans quantité de niches, parfois agrémentées de citation, bibliques ou autres. Je n'ai pas la réponse concernant les plaques en italien.

Et au bout d'un kilomètre et demi, le même nombre de marches nous ramène à la surface, tout prêt d'Alésia.

Et ce n'est pas fini...

Catacombes.Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.
Catacombes.

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Génialissime !

20 Mars 2017, 10:03am

Publié par Bernardoc

Mardi dernier j'étais à Paris, et après ma journée de réunion je me suis payé un spectacle . Alors, si vous vous trouvez à Paris d'ici le 13 juin, précipitez-vous le mardi au Théâtre Trévise pour voir un spectacle que vous ne regretterez pas. Trois gars et une fille vont vous dépeindre l'actualité en musique, en s'appuyant sur des tubes fort connus, habillés de paroles taillées sur mesure en fonction des personnages mis en scène.

Quelques exemples : Fillon, sur l'air de « Que je t'aime » nous beugle : « Que je tienne » ; « Comme d'habitude » sera utilisé pour Mélenchon que l'on voit réfléchir à haute voix face à un journaliste ; « La javanaise », transformée en « La béarnaise » pour la romance Bayrou-Macron ; ou bien, « Je suis malade », transformée en « Je suis de droite », interprétée par la pianiste personnifiant Hollande.

Deux mots sur la pianiste : une vraie virtuose avec une solide formation classique dont elle nous a parlé lors de sa première chanson, mais je ne pouvais m'empêcher de penser au talentueux Jerry Lee LEWIS lorsqu'elle accompagnait brillamment ses trois compères.

Le final est soigneusement préparé et le deuxième rappel vois revenir le trio + une avec une bouteille de champagne et interpréter « C'est la flûte finale », qui n'était pas sans me rappeler Chanson plus bifluorée.

Et je ne suis pas le seul à penser le plus grand bien de ce spectacle : regarder sur l'illustration ce qu'en pensent aussi bien L'Humanité que Télérama.

Et ce n'est pas fini...

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Et pour clôturer ce Printemps des Poètes :

19 Mars 2017, 10:22am

Publié par Bernardoc

Berceuse dogon.

 

Où est partie la mère du petit ?

Partie puiser de l'eau

Pas revenue de puiser de l'eau

Partie plier la feuille de baobab

Pas revenue de plier la feuille

Partie préparer les plats

Pas revenue de préparer les plats

Sur la falaise, sur la falaise, un œuf de poule

Est suspendu.

 

Et ce n'est pas fini...

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Né voltaïque, il est maintenant burkinabè.

18 Mars 2017, 08:16am

Publié par Bernardoc

Une carte postale

Tu m’enverras une carte postale,
De la douceur des eaux,
De la chaleur des lumières !
Ici,
Le Soleil
Fera place à la Lune,
La Lune
Au nuage,
Le nuage
À la nuit,
Envoie-moi une carte postale !
Tu m’enverras cette lumière des nuits,
Des profonds cratères des Vésuves !
Tu m’enverras ce diamant des ténèbres,
De la froideur des Igloos !
Ici,
Le Soleil
Fera place à la Lune,
La Lune
Au nuage,
Le nuage
À la nuit,
Envoie-moi une carte postale !
.

Frédéric Pacéré TITINGA
Refrains sous le Sahel
Éditions L’Harmattan, 1976

Et ce n'est pas fini...

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On continue au Congo.

17 Mars 2017, 00:53am

Publié par Bernardoc

Debout

Et passe
comme on meurt comme on danse
sans aveu
la lame emporte un peu de la mer
vainement

j’ai l’âge des fossiles
mon mal ne guérira personne
une nuit annule les cœurs
que j’ai portés avec ivresse

qui parle encore
comme les lucioles
de la mort ancienne

comme ils vécurent
comme ils s’aimèrent

l’herbe croissait
personne ne s’en doutait

la forêt m’a revêtu de nuit
sans la lumière
de ce qui fait famille
de ce qui fait lien
de ce qui fait chair contre cœur tendre
de ce qui tue l’amour

l’ami trahira
et tout deux en mourront
sans aveu

deux braises sur mon cœur
oh donnez-moi vos yeux
pour mon cœur arable
donnez-moi vos yeux
pour mon sommeil

des enfants font les fous
je retourne aux trous de ma mémoire
je retrouve mon enfance nue
pardonnez-moi mon enfance

l’herbe croissait
j’ai dit à l’herbe
je suis fragile comme la rosée
et l’herbe est morte
sur les braises de mon cœur

vous le voyez j’ai la vie qui tue
malheureusement l’herbe croissait

on a continué
à me huer moi et mes oiseaux
j’avais les lignes de la main
bien saillantes bien saillantes
et sans aveu
mieux que le crabe de terre
j’ai vécu l’humus
de terre cuite
de braises mortes
sans me soucier du sens des vents
l’herbe inclinait le vol des corbeaux
c’était la savane
le soleil buvait l’eau des mares
et je souffrais de timidité

j’ai voulu mourir pour celle qui m’a juré
amour
mes deux mains sont depuis les deux plateaux
d’une balance où peser mon ombre et la sienne
ne les prenez pas entre vos mains
nos ombres sont lourdes

j’ai la vie qui tue
n’approchez pas
le chien a pris des cornes et une fronde
Goliath petit Goliath

le passant cherche son fémur
dans la tendresse de son aimée
le fémur lui rit au nez

une jeune fille hume l’air parfumé au rhum
un tango argentin dans le soir
lui plie la chair aux commissures
elle tend ses bras l’enchantement tombe
elle s’effondre
la pluie tombe lentement à pas de mouche
sur son corps

jeune fille
j’ai la lèpre qui te guérira de tes cauchemars ne ris pas
je meurs à chaque chant d’amour
si je meurs souviens-toi du brasier
elle m’a ri au nez
son rire m’a blessé
j’ai bu la mort par la racine
et j’ai rendu mon cerveau
la racine bue fut un breuvage lucide
c’est de cette façon que j’ai découvert
le sang des courtisanes dans mes mains

mère comme ils vécurent
comme ils s’aimèrent

que chuchote-t-elle la lune
au passant éconduit
j’ai donc eu mon mauvais sang
par désœuvrement
je n’aime personne
mon père
mon pays
pas même annie
personne je veux vivre

une cartomancienne m’a dit
tu es perdu
tu n’es pas si
tu es trop sale
pour être nègre échantillon
blue jazz
tu ne prends pas tes boyaux
pour une peau de tam-tam
et ta tête n’est pas de la bonne ébonite

mimée

quelle agonie

Tchicaya U'Tamsi

Et ce n'est pas fini...


 

 

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Aujourd'hui : le Congo

16 Mars 2017, 08:40am

Publié par Bernardoc

Je suis maintenant très haut dans l’arbre des saisons ;
En bas je contemple la terre ferme du passé.
Quand les champs s’ouvraient aux semailles,
Avant que le baobab n’épaule quelques oiseaux
Au premier signal du soleil,
Ce sont tes pas qui chantaient autour de moi :
Grains de clochettes rythmant mes ablutions.
Je suis maintenant très haut dans l’arbre des saisons.
Apprends par ce quinzième jour de lune,
Que ce sont les larmes ― jusqu’ici ―
Qui comblent ton absence,
Allègent goutte à goutte ton image
Trop lourde sur ma pupille ;
Le soir sur ma natte je veille toute trempée de toi
Comme si tu m’habitais une seconde fois.

Jean-Baptiste TATI-LOUTARD

Janvier 1965

Et ce n'est pas fini...

 

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Je ne vous le présente pas...

15 Mars 2017, 20:00pm

Publié par Bernardoc

Ville.

Il ne suffit pas d'un tas de maisons pour faire une ville
Il faut des visages et des cerises
Des hirondelles bleues et des danseuses frêles
Un écran et des images qui racontent des histoires

Il n'est de ruines qu'un ciel mâché par des nuages
Une avenue et des aigles peints sur les arbres
Des pierres et des statues qui traquent la lumière
Et un cirque qui perd ses musiciens

Des orfèvres retiennent le printemps dans des mains en cristal
Sur le sol des empreintes d'un temps sans cruauté
Une nappe et des syllabes déposées par le jus d'une grenade
C'est le soleil qui s'ennuie et des hommes qui boivent

Une ville est une énigme leurrée par les miroirs
Des jardins de papier et des sources d'eau sans âme
Seules les femmes romantiques le savent
Elles s'habillent de lumière et de songe

Métallique et hautaine,
La ville secoue sa mémoire
En tombe des livres et des sarcasmes, des rumeurs et des rires
Et nous la traversons comme si nous étions éternels.

Tahar BEN JELLOUN
Paris, le 11 novembre 2005

Et ce n'est pas fini...

 

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Encore le Cameroun.

13 Mars 2017, 07:18am

Publié par Bernardoc

Ils m’ont dit
 

Ils m’ont dit
tu n’es qu’un nègre
juste bon à trimer pour nous
j’ai travaillé pour eux
et ils ont ri

Ils m’ont dit
tu n’es qu’un enfant
danse pour nous
j’ai dansé pour eux
et ils ont ri

Ils m’ont dit
tu n’es qu’un sauvage
laisse-là tes totems
laisse-là tes sorciers
va à l’église
je suis allée à l’église
et ils ont ri

Ils m’ont dit
tu n’es bon à rien
va mourir pour nous
sur les neiges de l’Europe
pour eux j’ai versé mon sang
l’on m’a maudit
et ils ont ri

Alors ma patience excédée
brisant les nœuds de ma lâche résignation
j’ai donné la main aux parias de l’Univers
et ils m’ont dit
désemparés
cachant mal leur terreur panique
meurs tu n’es qu’un traître
meurs…
pourtant je suis une hydre à mille têtes.

François Sengat-Kuo

Et ce n'est pas fini...

 

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Un autre Camerounais.

12 Mars 2017, 12:27pm

Publié par Bernardoc

J’ai frappé à ta porte
J’ai frappé à ton cœur
Pour avoir un bon lit
Pour avoir un bon feu
Pourquoi me repousser?
Ouvre-moi mon frère !…

Pourquoi me demander
Si je suis d’Afrique
Si je suis d’Amérique
Si je suis d’Asie
Si je suis d’Europe ?
Ouvre moi mon frère !.. .

Pourquoi me demander
La longueur de mon nez
L’épaisseur de ma bouche
La couleur de ma peau
Et le nom de mes dieux,
Ouvre-moi mon frère !…

Je ne suis pas un noir
Je ne suis pas un rouge
Je ne suis pas un jaune
Je ne suis pas un blanc
Mais je ne suis qu’un homme
Ouvre-moi mon frère !…

Ouvre-moi ta porte
Ouvre-moi ton cœur
Car je suis un homme
L’homme de tous les temps
L’homme de tous les cieux
L’homme qui te ressemble !…

 

René PHILOMBE.

Et ce n'est pas fini...

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