Klaus compagnie.
Il s'agit d'une troupe de danse basée à Bordeaux et dont la particularité est de mêler valides et invalides. J'en avais entendu parler depuis plusieurs années, mais j'ai vu un de leur spectacles hier soir pour la première fois. C'était un spectacle en deux parties : la première : « Au lac des cygnes », la suivante : « Le boléro ».
La première partie commençait dans une maison de retraite avec projection d'une vidéo des danseurs tournée au Jardin public, accompagnée par Les vieux, de Jacques BREL. Puis c'est vraiment le moment de la danse et c'était étonnant de voir la virtuosité avec laquelle les handicapés maniaient leurs fauteuils et l'égale dextérité montrée par les danseuses pour jouer avec eux, surtout à la fin lorsqu'elles ont perdu leurs oripeaux de vieilles pour apparaître avec leurs tutus. S'ajoutaient à cela des bancs ou des tables à roulettes qui étaient également partie intégrante de la chorégraphie.
Je n'avais jamais vu danser le boléro, et je n'avais aucune idée de ce qui pouvait se faire sur cette musique envoûtante de Ravel. Déjà, changement de costumes par rapport à la première partie et la scène s'ouvre sur les danseuses assises sur des chaises, de dos. Après quelques mouvements aller-retour de piston, les chaises disparaissent et c'est une véritable performance sportive à laquelle nous assistons. Plusieurs fois, les danseuses s'accrochent aux fauteuils et sont traînées jusqu'aux coulisses. A ce propos, je me demande comment les cinq fauteuils pouvaient y circuler, car il n'y a vraiment pas beaucoup de place. Cela avait dû représenter une longue répétition afin que chacun sorte bien par la bonne issue.
C'est au dernier salut que le chorégraphe Pascal CROCE est venu saluer avec l'ensemble de la troupe.
Avec un tel spectacle, il n'est pas étonnant que L'Entrepôt fût presque plein.
Et ce n'est pas fini...