Lorsque nous étions venus il y a six ans, nous n'avions pas sacrifié à cette attraction touristique, dont Marrakech est une des rares villes marocaines à le proposer.
Farid, notre guide, avait bien tout organisé : la moitié du groupe faisait le circuit dans un sens, l'autre dans le sens contraire. C'est ainsi que nous avons pu longer les remparts (dont les trous sont les restes des points d'ancrage des échafaudages), voir le magnifique théâtre royal (le deuxième plus grand d'Afrique si je me souviens bien) et pénétrer dans certaines rues de la médina où nous avons pu voir des artisans au travail ou des consommateurs faisant leurs courses pour le repas du soir (nous étions en plein ramadan !).
Nous avons pu découvrir également les étais renforçant les bâtiments ébranlés par le séisme de septembre dernier (bien moins dévastateur que celui de Lisbonne en 1755 qui avait provoqué d'énormes dégâts au Maroc).
Nous n'avions pas à nous soucier de pourboire : nous avions donné 10 € chacun à Jean-Pierre qui donnait un pourboire collectif tout au long de la semaine.
Après la Roumanie, le Portugal et la Corse, le Maroc était la destination de notre quatrième voyage avec le Clad. C'était la deuxième fois que nous allions à Marrakech, mais cette fois nous n'y étions que de passage et n'étions pas logés dans un riad de la medina, mais dans un hôtel 4*.
Des visages connus, d'autres nouveaux : nous partions sous le soleil et à une heure raisonnable avec la compagnie Easyjet.
Nous fumes accueillis par Farid qui allait nous accompagner tout au long de cette semaine. Son accent et sa démarche n'étaient pas sans rappeler un certain Enrico. Il arrondissait sa retraite en continuant le boulot qu'il faisait depuis 44 ans.
Après l'installation dans nos chambres, nous reprîmes le bus, direction une station de calèches pour une balade d'un peu plus d'une heure. Mais cela sera le prochain épisode.
C'était un pari un peu fou : trois ans après la renaissance de notre comité girondin, avec ses forces pas encore totalement reconstituées, organiser une manifestation nationale dans la commune siège de notre comité, où l'ancien maire Bernard LABISTE nous avait invités. Comme j'ai eu l'occasion de le rappeler, c'était l'époque où la moitié du conseil municipal adhérait à l'association. Aujourd'hui, seul un adjoint préserve le lien.
Certains ne croyaient pas à la réussite de ce projet mais chacun s'est mis à la tâche en fonction de ses compétences et de ses disponibilités et nous étions fin prêts pour accueillir l'ambassadeur qui se fait un devoir chaque année de participer à cette assemblée générale.
L'équipe locale a été bien aidée pour la préparation finale par trois couples de camping-caristes ardéchois arrivés la veille. Et c'est à ce moment-là qu'un élu haillanais est venu nous apporter des fleurs qu'il a mis gracieusement à notre disposition pour décorer la salle. Qu'il en soit remercié !
L'assemblée proprement dite s'est déroulée le samedi matin, avec l'intervention de tous les comités représentés et après un repas africain ont commencé les interventions : celle de l'ambassadeur mêlée à celle du député LFI Rodrigo ARENAS, puis la conférence de l'universitaire Mélanie MOREAU sur la condition des femmes à Cuba.
Il était temps ensuite de passer à nouveau à table pour un repas latino avant le concert de Mariposa qui, comme les conférences, était ouvert à l'ensemble de la population. Le plancher a chauffé sous les pas de salsa, et Maeva s'est régalée avec son cavalier, qui n'était autre qu'un éducateur qui visiblement était habitué à côtoyer des personnes similaires. Jade, quant à elle, s'est aussi bien amusée avec sa maman et a même pu toucher le « grand violon » du contrebassiste.
Le lendemain s'est réuni le comité directeur élu la veille et à midi nous avons terminé les restes avec les participants qui n'étaient pas encore partis.
Tout au long de ces quatre demi-journées ce fut une atmosphère conviviale et fraternelle et chacun a mis la main à la pâte pour participer à l'ensemble des tâches.
Nous avons bien entendu été vigilants afin que personne ne s'avise de gravir les escaliers à vélo !
Nous avions demandé une subvention municipale pour événement exceptionnel ; nous avons fait sans.
Deux regrets : nous avions invité par courrier électronique représentants politiques et syndicaux ; j'avais personnellement physiquement rencontré les secrétaires fédéraux du PCF et du PS ainsi que le secrétaire de l'UD-CGT : personne n'est venu ni ne s'est manifesté, ne serait-ce qu'en envoyant un mot. La courtoisie n'existe-t-elle plus entre gens de gauche ?
Et l'autre regret, c'est le refus de servir un mojito à ceux qui étaient venus après le repas écouter le concert et danser. (Nous n'avions pas la main sur ce stand). Je ne sais pas si on va les revoir à nos manifestations après cette déception.
Enfin, malgré tout, tout s'est bien passé pour l'association et le comité girondin a reçu les félicitations et les remerciements de tous les participants.
Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au cœur de l’Été et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l'éclair d'un aigle
Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fait lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémit aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée
Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire
A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.
Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Éternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.