Découverte d'un nouveau théâtre pour une première (ce que j'ignorais) ; une mise en scène complètement déjantée et une troupe qui visiblement prenait grand plaisir à nous offrir ce spectacle. Courrez-y !
Pour sonder la sincérité de Dorante, qu’on lui destine sans l’avoir jamais rencontré, Silvia échange son habit avec sa servante Lisette. Ce qu’elle ignore, c’est que son prétendant a recours au même stratagème avec son valet Arlequin.
Depuis sa création en 1730, la pièce s’est imposée comme un des chefs-d’œuvre de Marivaux.
Jouer et mettre en scène Marivaux aujourd’hui, c’est allumer un feu d’artifice de questions : comment mettre en jeu des corps contemporains immergés dans la beauté, la rigueur et les difficultés de la langue du XVIIIe siècle ? Comment concilier sensualité et intelligence ? Comment relever le défi formel du verbe tout en s’interrogeant sur la façon dont ce texte questionne notre époque ? Comment jouer avec amour mais sans respect ?
Le Jeu de l’Amour et du Hasard est une pièce à la modernité stupéfiante qui met en scène une promesse : celle d’une révolution sensuelle et politique. Une réinvention de l’amour ! L’affranchissement des plus faibles germe dans le dernier acte : c’est le signe évidemment prémonitoire de la révolution de 1789 et de l’abolition des privilèges. Mais c’est pour nous, spectateurs d’aujourd’hui, le miroir d’une autre révolution portée par la jeunesse, une révolution sans conteste féminine et qui irrigue toutes les générations : celle de la redistribution des dominations sexuelles.
Ce fut une belle manif avec plusieurs milliers de personnels de l’Éducation nationale, dans une grande unité intersyndicale. Parfois, nous avons fait des manifs interpro avec moins de participants ! Nous n'avons pas vu d'agriculteurs venus nous soutenir.
Et demain, tout le monde retourne sagement au boulot, et la ministre AOC continuera la casse initiée par ses prédécesseurs. Pourquoi changerait-elle de politique ? Tout va passer de toutes façons, comme on l'a vu pour la loi immigration. Et le premier ministre l'a bien dit : l'agriculture est au-dessus de tout.
Combien d'agriculteurs ? Combien d'élèves ? Combien d'enseignants ? Les chiffres parlent, surtout si on compare les journées de manifestations et de casse des deux catégories.
Le destin foudroyé d’un homme politique exemplaire. Un seul en scène bouleversant.
1940. Après un simulacre de procès, Jean ZAY, ministre de l’Éducation Nationale et des Beaux-Arts du Front Populaire, radical, franc-maçon et cible notoire des antisémites, est condamné par le gouvernement Pétain et incarcéré à Riom.
Il sera assassiné par la Milice en juin 1944. Souvenirs et solitude, son journal de captivité, dernier voyage d’une conscience exemplaire, est un éclairage saisissant sur son époque, son action visionnaire : réforme de la scolarité, de l'édition et du cinéma, création de l'ENA (détruite par Macron), du CNRS, du Musée d'art moderne et du Festival de cannes,...et le tragique de son destin.
« Xavier BEJA est impressionnant de justesse. La mise en scène sobre de Michel COCHET est parfaitement dosée. Quelques images d’archives et vidéo illustrent le passé de Jean Zay. Elles sont en étroite relation avec l’ambiance musicale recherchée d’Alvaro BELLO. » Le Monde Libertaire.
Comme dans tous les musées de la ville de Paris, la visite est gratuite (alors que les musées nationaux n'ont même pas de tarif vieux). On a vu hier l'immense Fée Électricité, eh bien d'autres salles sont très grandes aussi, ce qui permet de mettre en valeur Matisse, les Delaunay, Burren ou Dunand.
D'autres œuvres me laissent davantage dubitatif, mais comme on dit, les goûts et les couleurs...
En voici quelques unes qui ont attiré mon regard.
Je préfère les dessins de ma petite fille. Manque de peinture ?
Le Palais de Tokyo, construit donc en 1937, comprend deux grandes ailes perpendiculaires à la Seine, aux lignes simples, reliées par un portique d’honneur formant péristyle et ouvrant sur des terrasses et des emmarchements qui descendent jusqu’au fleuve. Cet élégant bâtiment allie des éléments classiques et modernes. La décoration architecturale est centrée sur l’extérieur. Elle a été volontairement exclue de l’intérieur du bâtiment. Le décor sculpté suit une thématique mythologique en accord avec la fonction de l’édifice, centrée sur la figure d’Apollon musagète (dieu des arts), entourée de centaures et de nymphes.
L'État installe ainsi le Musée d'art moderne national en 1947, avant de le transférer au Centre Pompidou en 1977, tandis que la Ville de Paris y crée le Musée d'art moderne en 1961.
Situé entre les Champs-Élysées et la Tour Eiffel, le Musée d’Art Moderne de Paris, palais emblématique exceptionnel de l’architecture des années 30, est sans conteste l’un des établissements phares du champ culturel parisien. Il est aussi par sa collection, riche de plus de 15 000 œuvres, l’un des plus grands musées d’art moderne et contemporain de France.
Ses collections permanentes présentent les grands courants artistiques allant du XXème siècle à la scène actuelle, illustrés par des artistes majeurs de l’histoire de l’art : Picasso, Dufy, Modigliani, Derain, Picabia, Chagall, mais aussi Boltanski, Parreno et Peter Doig. Le musée dispose d’œuvres in situ exceptionnelles comme les deux premières versions de La Danse de Matisse ou La Fée électricité, chef d’œuvre monumental de Raoul Dufy.
Cette composition de 600 m2 mètres déploie, de droite à gauche et sur deux registres principaux, l’histoire de l’électricité et de ses applications, depuis les premières observations jusqu’aux réalisations techniques les plus modernes. La partie supérieure est un paysage changeant dans lequel le peintre a disséminé ses thèmes favoris : voiliers, nuées d’oiseaux, batteuse, bal du 14 juillet. Le long du registre inférieur sont disposés les portraits de cent dix savants et inventeurs ayant contribué au développement de l’électricité.
Mêlant la mythologie et les allégories à l’exactitude historique et à la description technologique, Dufy joue sur l’opposition des contraires. Au centre, les dieux de l’Olympe et les générateurs de la centrale électrique reliés par la foudre de Zeus ; la nature primordiale et les architectures ; les travaux, les jours et les machines modernes. Immédiatement à gauche du centre, Iris, messagère des dieux, fille d’Electra, vole dans la lumière, au-dessus d’un orchestre et des capitales du monde diffusant toutes les teintes du prisme. Des aplats de couleurs rouges, bleus, jaunes ou verts indépendants du dessin très souple, organisent et dynamisent cette composition virtuose.
La méthode utilisée par Dufy permit une réalisation très rapide (dix mois depuis la conception), grâce à un médium mis au point par le chimiste Jacques Maroger qui rend en outre la matière picturale transparente, comme à l’aquarelle. Cette apparente facilité dissimule en réalité une importante innovation technique, de nombreuses recherches documentaires et un travail soutenu (modèles peints nus puis en costumes, dessins reportés au calque pour trouver la disposition des groupes ensuite projetés grandeur nature sur les panneaux à l’aide d’une lanterne magique).
Donnée par Électricité de France, cette décoration monumentale fut installée au Musée d’Art Moderne de Paris en 1964.
u printemps dernier, nous avons eu 14 journées de mobilisation pacifique contre la réforme des retraites, et nous avons été battus à plates coutures. Oui, je sais, il paraît que nous avons gagné la bataille de l'opinion, ce qui fait une belle jambe à ceux qui vont partir à la retraite à 64 ans (et non plus à 60 comme l'avait fait voter le gouvernement Mauroy au siècle dernier).
Les exploitants agricoles manifestent depuis 10 jours et le gouvernement se couche. Et encore, l'industrie agricole représentée par la FNSEA se plaint. Mais comment sont-ils arrivés à ce résultat ? Ils ont foutu le feu à la MSA, ils ont déversé du fumier devant les préfectures et autres symboles de la République sous l'oeil bienveillant des forces dites de l'ordre.
C'est une leçon à retenir : des actions violentes et antirépublicaines continues (et non à saute-mouton) apportent des résultats.
Mais comme le disait un auditeur sur France inter l'autre matin, si nous, syndicalistes, en faisions la moitié, nous serions déjà en taule et traités de criminels, voire de terroristes.
Le second quinquennat sera écologique ou ne sera pas avait dit le président. Je ne crois pas vraiment à l'écologie des voitures électriques qu'on veut nous imposer, mais a-t-on entendu parler des tracteurs électriques ? Que nenni ! Au contraire on encourage l'utilisation de gazole, ce carburant qui interdit aux voitures qui l'utilisent de pénétrer dans les grandes villes.
Deux poids, deux mesures ? Mais non, vous allez dire que je suis partial !
C'est ainsi qu'on a appelé à posteriori la France d'avant 1914. Et nous avons pu revivre cette époque sur France 5 grâce à des films d'époque (les frères Lumière venaient d'inventer le cinéma). Joliment colorisés, ils apparaissaient presque naturels.Si au début la musique était un peu forte, elle laissa bientôt place aux chansons grivoises du caf'conc'.
On a vu les automobiles remplacer peu à peu les fiacres ou omnibus tractés par des chevaux et qui rivalisaient avec les bicyclettes en plein essor. Cela débouchait sur les compétitions sportives, Tour de France et 24 heures du Mans après que les courses automobiles sur route ont provoqué de nombreux accidents.
Une séquence forte fut les rues de Paris sur lesquelles on ne pouvait circuler qu'en barque lors de la crue de 1910.
Les déjeuners sur l'herbe ainsi que les plaisirs des plages normandes, après un voyage en train montraient que notre pays avait envie de s'amuser. Les arts n'étaient pas absents de ces évocations : la littérature avec Marcel PROUST, la musique avec Debussy, la peinture avec l'arrivée de Picasso, le théâtre avec de nombreux artistes, et même le début de la pornographie !
Ce fut également une période d'intense activité politique avec la loi de séparation des églises et de l’État, qui ne se fit pas sans heurt.
Enfin, cette période se termina par le départ à la guerre, la fleur au fusil, de ceux qu'on n'appelait plus "pioupiou" mais bidasse.
Une excellente soirée d'éducation populaire proposée par le service public. Merci !
Nous étions au moins 5 000 à battre le pavé bordelais cet après-midi. C'était un peu plus que dimanche dernier, mais on aurait pu espérer être encore plus nombreux. De toutes façons, ce n'est pas ce gouvernement qui a basculé de la droite extrême à l'extrême droite qui aura compris. La chose encourageante, c'était la jeunesse en nombre dans ce cortège unitaire et varié. Tout n'est peut-être pas perdu.
Lorsque j'arrivai en fac, vierge de tout engagement politique, je pris un tract en janvier '67. Il annonçait une messe pour le repos de l'âme de Louis XVI.
Quelle surprise pour moi qui avait reçu une éducation laïque de voir que des étudiants appelaient à la messe, et à cette messe du 21 janvier en particulier ! Le tract était distribué par l'Action Française, groupuscule anti-républicain s'il en est.
Bien plus tard j'appris que certains républicains (pas l'ancien parti de la majorité des ministres macroniens) célébraient l'anniversaire de ce 21 janvier 1793 par un repas à la tête de veau.
Le 21 janvier 2023 étant consacré à une manifestation, que j'espère énorme, contre la loi d'extrême droite raciste et xénophobe de ce gouvernement de droite extrême, c'est aujourd'hui, samedi 20, que j'ai participé à ce banquet à l'initiative de la Libre Pensée. Ce fut un moment fort convivial et fraternel qui s'est déroulé dans la salle communale de Mombrier, en plein territoire RN.