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Le blog de Bernard SARLANDIE

Le septième templier.

22 Janvier 2012, 18:13pm

Publié par Bernardoc

    Septième volume (564 pages), sorti en juillet 2011 chez Fleuve Noir, des aventures d’Antoine MARCAS, flic franc-maçon (pléonasme ? Non, j’déconne !), relatées par GIACOMETTI & RAVENNE.
    Guilhem me l’avait prêté pour meubler mes longues heures d’hospitalisation. Je ne suis pas fanatique de ces bouquins qui pèsent plus de 500 pages mais comme j’avais le temps…
La construction est assez déroutante, l’action se déroulant alternativement dans la France du début du XIV° siècle,  à Paris et au Vatican de nos jours avec un détour par la République tchèque. Ces allers et retours incessants sont un frein pour entrer dans l’intrigue au début : s’agit-il de trois polars en un ? Va-t-on découvrir un lien entre les trois espace-temps ? Quels rapports entre les templiers, la curie romaine et la franc-maçonnerie ?
Peu à peu les fils épars de ce thriller ésotérique vont se rassembler et nous emmener avec eux de telle façon qu’il devient très difficile d’abandonner la lecture. Des histoires d’amour en parallèle dans le passé et de nos jours vont s’entremêler, en excluant toutefois le pape et les curés ; est-ce important pour l’intrigue ? Est-ce là pour atténuer les images barbares qui parsèment l’ouvrage ? Car si Fleuve Noir publie ce livre, vu le taux d’hémoglobine qui se trouve entre les pages, il pourrait très bien figurer dans la Série Noire. En effet, ce qui imprègne ce roman, c’est une violence omniprésente, y compris, si, si, au Vatican, et les violences de la pègre actuelle n’ont rien à envier à celles pratiquées par la dite « Sainte Inquisition » qui avait acquis une maîtrise certaine dans l’« art » de la torture.
Un roman qui vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière page, avec un dénouement quasi surréaliste.
Bonne lecture.

 

Et ce n’est pas fini…
   

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Un silence bien occupé.

21 Janvier 2012, 14:27pm

Publié par Bernardoc

    Donc, je viens de passer huit jours à l’hôpital, huit jours qui auraient pu se dérouler il y a plusieurs mois si je n’avais pas fait confiance aux professionnels qui m’avaient dit, en voyant ma radio, que je ne serai pas opéré avant l’an prochain. Il a fallu que notre médecin de famille se fâche pour que je prenne rendez-vous avec un chirurgien. Et là, surprise, j’obtiens un rendez-vous quinze jours après mon coup de téléphone au CHU. Et j’ai beaucoup aimé mon premier contact avec le chirurgien qui m’a dit qu’il n’était pas là pour soigner la radio, mais pour faire disparaître la douleur. Dans la foulée il me proposa deux dates pour la mise en place d’une prothèse de hanche : 13 janvier ou 3 février ; bien entendu, je choisis la première date, le vendredi 13.
    Et après une visite chez le dentiste, chez l’anesthésiste et une analyse de sang, j’intégrais donc le service de chirurgie orthopédique au 6ème, aile 3 du tripode, jeudi 12 janvier dans l’après-midi.
    Première opération : le rasage, très large, de la zone qui sera incisée, puis, après le repas, douche préparatoire à la Bétadine, de la tête aux pieds. Mon prédécesseur dans la chambre n’ayant pas épuisé ses droits à la télévision, j’ai pu regarder la prestation de Jean-Luc MELENCHON : une excellente mise en train pour le lendemain. Je ne passais pas au bloc avant la fin de la matinée, si bien que je pus faire la grasse matinée avant une nouvelle douche à la Bétadine, mais sans les cheveux cette fois-ci. Puis retour au lit dans des draps propres, juste au moment où le personnel de service venait de nettoyer la chambre et m’enjoignait d’attendre assis dans le couloir que le sol soit sec. Bien entendu, je passais outre.
    Enfin l’on vint me chercher pour me conduire au bloc, trois étages plus bas. « Voyage » très sympa, comme l’accueil, chacun faisant son possible pour dédramatiser, même si pour moi ce n’était pas un drame, la situation. En salle de préparation je vois une intervenante qui s’écrie : « Mais, c’est Monsieur SARLANDIE ! » ; il s’agissait d’une ancienne parente d’élèves qui s’empressa d’en parler à un de ses collègues qui vint se présenter également : ses enfants aussi avaient fréquenté Zola. Je pense que j’étais décidément en de bonnes mains ; puis ce fut le trou noir, juste au moment où je passais du lit à la table d’opération et où ma chemise de nuit était remplacée par une couverture chauffante.
    Au réveil, je ne sais combien de temps après, il y avait quelqu’un qui était en train de me masser le ventre pour voir l’état de ma vessie et ce fut le retour dans la chambre où toute la famille vint me faire un petit coucou entre 20 heures et 20h30. J’ai eu du mal à m’endormir car je n’arrivais pas à pisser et ma vessie me tourmentait. C’est donc l’infirmière de nuit, très pro, qui vint me poser une sonde, et soulagé, je m’endormis bien vite. Ce ne faisait qu’un tuyau de plus !
    Le lendemain, le petit déjeuner fut le bienvenu : 39 heures sans ingurgiter quoi que ce soit était un temps raisonnable me semblait-il, même si j’aurais à fournir peu d’efforts puisque j’allais passer les deux jours à venir au lit.
    Lundi matin : premier lever, premiers pas : ça allait, mais je continuais de me trimballer une poche, ce qui me rendait encore dépendant. Dès le retrait de la sonde (mardi à 6 heures du matin), j’abandonnais les chemises de l’hôpital au profit de mon pyjama, puis d’habits de jour.
    Mardi, mercredi, jeudi : une heure de kiné collective avec tous mes co-opérés ; léger malaise vagal mardi à la fin de la séance : j’avais sûrement voulu aller trop vite. Mardi, visite du chirurgien qui confirma ce que m’avait laissé entendre le kiné la veille : sortie prévue vendredi à 14 heures.
    Donc, ce séjour a alterné sommeil, bouffe, exercices et lecture : il y avait énormément de temps que je n’avais pas lu autant. D’ailleurs demain je vous parlerai d’un livre que Guilhem m’avait prêté.
    Au bout d’une semaine j’ai pu apprécier le professionnalisme de l’ensemble du personnel et son engagement empathique au service des patients. J’oublierai les deux ou trois déceptions inspirées par certaines aides-soignantes, car elles ne furent que passagères et ne relevaient pas d’une constante.
    Je retiendrai seulement l’excellente qualité du service public et la nécessité qu’il y a de le maintenir ainsi. La veille de mon départ une manifestation se tenait à midi devant l’hôpital pour protester contre les dépassements d’honoraires (instaurés par Giscard d’Estaing et jamais remis en cause par la gauche), même si cette fois-ci j’y ai échappé.


Et ce n’est pas fini…

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Le retour.

20 Janvier 2012, 18:58pm

Publié par Bernardoc

 Ca y est, je suis revenu à la maison.

 Reprise du blog demain : je vous raconterai.

Et ce n'est pas fini...

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Petit silence.

12 Janvier 2012, 09:46am

Publié par Bernardoc

   J'entre à l'hôpital aujourd'hui pour un changement de hanche droite.  

  Silence donc sur la toile au moins jusqu'au 23. J'espère avoir de nombreuses choses à vous raconter dès mon retour.

Et ce n'est pas fini...

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What's next ?

11 Janvier 2012, 00:47am

Publié par Bernardoc

         A la veille de mon hospitalisation, je viens quand même de prendre connaissance des directives qui m’ont été données.

         Déjà, la mauvaise nouvelle est que, en dehors de toute convention avec la MGEN, le tiers-payant pour la chambre n’existe pas et qu’il faudra, puisque je suis obligé de rester quelques jours à l’hôpital, que je fasse l’avance.

         Deuxièmement, si je suis dans une chambre individuelle, il m’en coûtera (de ma poche !) 18 € par nuit. Si on calcule sur un mois, cela fait 558 €. A titre de comparaison, je rappelle que le Smic est actuellement de 1 365 € par mois. Qui prétend que nous sommes tous égal devant la santé ? Le ministre actuel du travail ou celle qui a fait voter la loi HPST au début du quinquennat ?

         Troisièmement : quand vous arrivez, on vous invite vivement à souscrire à une ligne téléphonique qui permettra à ceux qui prendront de vos nouvelles de verser 0,15 €/mn à une compagnie privée qui n’a rien à voir avec le service public de santé. Quant à l’hospitalisé, s’il appelle un téléphone mobile, il lui en coûtera 0,21€ par minute. La dernière fois que j’ai été hospitalisé, mes proches pouvaient s’enquérir de ma santé GRATUITEMENT. Vous parlez d’un progrès !

         Le chirurgien ne pense pas qu’un séjour en maison de convalescence sera nécessaire pour moi, mais pendant au moins deux mois, voire trois, je vais devoir faire extrêmement attention à mes mouvements et des gestes qui sont censés être simples : mettre un pantalon, des chaussettes, entrer dans la baignoire,…vont devenir, ou plutôt vont rester difficiles. Mais bon, espérons qu’au printemps tout sera rentré dans l’ordre. 

         Avec une mobilité réduite, il faudra que je fasse attention de ne pas encore prendre du poids ; et je vais tâcher d’en profiter pour lire un max : il faut toujours prendre les choses du bon côté puisque la douleur devra disparaître.

         D’ailleurs les contacts que j’ai eus avec le service ont été très favorables et je sens que je vais me confier à une équipe qui mérite toute ma confiance.

Et ce n’est pas fini…

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Ils sont 207 000.

10 Janvier 2012, 09:44am

Publié par Bernardoc

207 000 quoi ? 207 000 retraités qui travaillent. Et ce nombre a doublé entre 2006 et 2008. Si l’on inclut le travail non déclaré (« au noir ») on peut encore multiplier par deux ce nombre. Et il faut voir les conditions…J’avais relayé l’histoire de ce couple de boulangers qui pour joindre les deux bouts, à 80 balais passés s’étaient mis en tête de reprendre le boulot. Eh bien, ça y est : ils ont jeté l’éponge ; il fallait les entendre à la radio exprimer les sentiments que cela provoquait chez eux : ils se sentaient complètement dévalorisés, voire incapables. Triste fin de vie pour ce vieux couple. Espérons qu’ils trouveront les ressources pour terminer leur existence dans la dignité, car la contre-réforme des retraites de 2010 n’était visiblement pas faite pour eux.

Mais il y a pire : il s’agit des fonctionnaires en activité et qui, pour boucler leurs fins de mois, sont également obligés de recourir à des activités dans le secteur privé. C’est la preuve éclatante de l’estime dans laquelle l’Etat tient ceux qui se sont engagés à le servir. Il faut savoir que maintenant certains fonctionnaires commencent leur carrière avec un traitement (salaire) inférieur au Smic. Et cette contrainte n’est pas prête de s’arrêter avec le gel des rémunérations, alors que les dépenses contraintes (loyers, gaz, électricité,…) s’envolent. En 2010, ils étaient officiellement 2 200 à être obligés de se plier à cette nécessité, mais les chiffres explosent : il y en a eu 60% de plus dans la fonction publique d’Etat et 70% dans la fonction publique territoriale. Et non content de sous payer ces fonctionnaire, voilà-t-il pas qu’on veut les culpabiliser d’être malade en leur imposant une journée de carence en cas de maladie !

Notre société est décidément bien malade et il est temps d’accomplir la révolution citoyenne puisque « Nous sommes le peuple, nous sommes le nombre, nous sommes l’intelligence » !

Et ce n’est pas fini…

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Les neiges du Kilimandjaro.

9 Janvier 2012, 07:11am

Publié par Bernardoc

          Il y avait un moment que je n’étais pas allé au cinéma, et tant que le dernier film de Robert GUEDIGUIAN était encore à l’affiche, il fallait en profiter. En tant que « vieux », en plus, j’avais droit à un tarif réduit : peut-être une manière de trouver une nouvelle motivation.

         J’ai beaucoup aimé ce film qui, comme la quasi-totalité des films de ce réalisateur, a pour cadre la ville de Marseille, et notamment les quartiers populaires qui encadrent le vieux port. Avec ses trois acteurs fétiches : Ariane ASCARIDE (son épouse), Patrick MEYLAN et Jean-Pierre DARROUSSIN, GUEDIGUIAN nous brosse un tableau tout à fait original et attachant de ce milieu ouvrier qu’il affectionne. Toujours les mêmes acteurs, mais une telle force de jeu que l’on en oublie les personnages qu’ils avaient incarnés dans les films précédents, même si c’était dans le même lieu.

         Un couple est arrivé dans la salle cinq minutes après le début du film : il a dû mettre un moment avant d’arriver à comprendre de quoi il s’agissait : le tirage au sort des 20 licenciés qui devraient permettre la survie de l’entreprise.

         Nous assistons donc à la vie d’une famille frappée par le chômage et découvrons la fierté de ces militants qui refusent de baisser la tête et de s’avouer vaincus. Le film montre bien les contradictions qui peuvent exister au sein de la classe ouvrière, contradictions qui vont aller en s’atténuant au profit de la solidarité de classe nécessaire.

         J’ignore si beaucoup de spectateurs de droite seront venus voir ce film, mais si c’était le cas, ils n’auront sûrement pas compris grand-chose des attitudes décrites dans le film. En effet, outre l’omniprésence de la CGT (qui sera d’ailleurs remerciée sur le générique de fin), ce qui prime dans ce récit, c’est « L’Humain d’abord », ce qui ne fait pas vraiment partie des valeurs de droite.

         Merci Robert GUEDIGUIAN, pour ce film hommage à la classe ouvrière, qui est tout sauf une caricature.

Et ce n’est pas fini…

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Gonflée La Poste !

8 Janvier 2012, 08:56am

Publié par Bernardoc

         « Le Timbre vert, un timbre pour un courrier distribué en 48h, plus économique et plus respectueux de l’environnement.»

         Mais de qui se moque-t-on ? Avant leur démantèlement, les PTT, grand service public, avaient un seul tarif et les lettres arrivaient. Il y avait même parfois deux tournées du facteur par jour.

         Puis, dans une première phase, il y eut séparation de La Poste et de France Télécom. C’en était fini des cabines téléphoniques dans les bureaux de poste, comme de la consultation des annuaires. Et c’est à ce moment-là, me semble-t-il, qu’apparut un double tarif d’affranchissement.

         Ensuite vint la privatisation de France Télécom et les plans sociaux qui se succédèrent pour se débarrasser des employés, et notamment des fonctionnaires, ce qui a provoqué le nombre de suicides que l’on sait.

         Puis La Poste se détacha de La banque postale, et malgré le résultat de la votation citoyenne organisée par nombre d’élus locaux, le gouvernement la transforma en société anonyme.

         Et voici le dernier avatar : « le timbre vert ». Il fallait bien trouver un moyen d’augmenter les tarifs sans en avoir l’air : c’est fait ! On relègue le tarif « écopli », avec lequel je n’ai jamais eu aucun problème jusque-là,  en cessant d’en faire la publicité et en souhaitant sa mort prochaine. Pourtant, au départ, le courrier dit « rapide » était censé arriver le lendemain, tandis que le courrier dit « lent » arrivait 24 heures plus tard. Je suppose donc que maintenant les centres de tri vont faire de la rétention de plis afin de décourager les gens d’utiliser le tarif le moins cher. Et pourtant, s’il est question de protéger l’environnement, « écopli » devrait être encore plus écologique.

         On nous prend vraiment pour des gogos.

Et ce n’est pas fini…

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Une première.

7 Janvier 2012, 09:26am

Publié par Bernardoc

         Jeudi soir, David ROBALO-DIAS, Directeur Général des Services du Haillan, délivrait son premier discours devant l’ensemble du personnel et des élus municipaux. Une certaine forme de stress – le trac- l’habitait visiblement, mais il s’en est tiré avec brio. L’exercice était d’autant plus difficile qu’il n’était arrivé qu’au mois de juin et qu’il devait faire le bilan d’une année complète, y compris pour des évènements qu’il n’avait pas orchestrés et auxquels il n’avait même pas assisté. Il n’a pas manqué de remercier l’ensemble des présents de l’excellent accueil qui lui avait été réservé, du plaisir qu’il avait à travailler au Haillan et a rendu hommage à son prédécesseur, Richard PERPERE, qui avait tout organisé pour que la transition soit la plus fluide possible.

         David avait eu le temps de se préparer pendant le discours de Nicole SAVIGNAC, adjointe déléguée aux ressources humaines, qui a commencé par présenter les nouveaux membres du personnel avant de rappeler le projet administratif et l’audit qui devrait déboucher sur la reconnaissance « qualiville ».

         Puis ce fut au tour du Maire, Bernard LABISTE, de conclure cette phase de discours. Maniant l’humour comme à son habitude en ces circonstances heureuses que sont les présentations des vœux, il a brodé autour de ce mot pendant toute une partie de son discours, qui s’est terminé par cette pensée profonde d’un philosophe dont je n’ai pas saisi le nom (je ne crois pas qu’il s’agissait de Luc FERRY) : « Si la chrysalide devient papillon, le cochon, lui, devient saucisson ».

         Ensuite, avant d’aller partager la galette républicaine (frangipane ou – pour les gourmands dont je suis : ET – brioche), il y eut la remise, officielle et sérieuse cette fois, des médailles du travail obtenues au cours de l’an passé.

Quelques photos de cette sympathique soirée en suivant le lien ci-dessous :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/20120105Voeux?authuser=0&authkey=Gv1sRgCKSwoYe9vqSRwwE&feat=directlink

Et ce n’est pas fini…

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A l'attaque !

6 Janvier 2012, 00:17am

Publié par Bernardoc

         Comme il l’avait promis, le président sortant va poursuivre son œuvre de destruction massive jusqu’au moment de son départ (qu’il ne souhaite visiblement pas). Dernière attaque en date : l’éducation nationale ; tiens donc, juste au moment où l’ancien ministre ancien socialiste Allègre se rapproche à nouveau de l’Elysée.

         Premier levier : mettre fin au statut, ce bouclier issu de la Libération et qui garantit une certaine liberté aux fonctionnaires. Travailler plus et gagner plus, encore une fois. Les professeurs devront « être plus présents dans les établissements, sans aucun doute », avec une rémunération -tiens, on ne parle plus de traitement- « considérablement augmentée ». Comment arriver à ce tour de passe-passe en prônant les économies à tout-va ? Facile, il suffit d’accélérer les suppressions de postes, notamment en supprimant tous les postes de « vie scolaire » qui n’auront plus lieu d’être. En effet, on se dirige à toute vitesse vers un modèle à l’anglaise, où les profs arrivent pour la première heure de la journée et partent à la dernière, et leur mission implique également de prendre en charge les élèves qui auraient un trou dans leur emploi du temps (absence d’un collègue ou autre). Est-ce un progrès ? Je n’en suis pas persuadé.

         Le président sortant indique aussi qu’il trouve aberrant que les enseignants ne disposent pas d’un bureau pour recevoir les parents (et faire leurs préparations et corrections, puisqu’il faudra faire apparaître qu’ils n’auront plus besoin d’emporter du travail à la maison). En a-t-il parlé aux collectivités territoriales (conseils généraux ou régionaux), responsables des locaux ? Quand on sait que maintenant, pour faire des économies, on construit des collèges sans salle de permanence, on peut douter de la précipitation des décideurs locaux à se mettre en conformité avec l’éventuelle future loi.

         Faire un dogme de l’autonomie des établissements : pourquoi pas, mais à condition de rétablir la carte scolaire, condition indispensable pour que l’écart entre « bons » et « mauvais » établissements ne se creuse encore davantage. Quant au recrutement des enseignants par le chef d’établissement, je ne suis pas sûr que cela suffise à « constituer de véritables équipes de professeurs, motivés et soudés autour du chef d’établissement ». Quel paternalisme dans cette formulation !

         Et pour couronner le tout, le grand bond de trente ans en arrière avec l’orientation en fin de 5ème.

         Espérons que, comme pour le grand nombre de contre-réformes citées dans mon article d’hier, les acteurs et usagers de ce qui est encore un service public se mobiliseront pour faire échec à cette casse. Mais le plus simple n’est-il pas de voter Front de Gauche au printemps pour se prémunir de ces mauvais coups ?

Et ce n’est pas fini…

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