Le 6 mai, et après ?
Un candidat prétend que son ennemi c’est la finance, mais on a du mal à voir comment il va s’y attaquer, car il accorde quand même un intérêt certain aux nuisibles agences de notation. Un autre candidat, celui du Front de Gauche, propose des solutions que l’on pourrait qualifier de radicales. Et effectivement, certains riches peuvent trembler devant les mesures annoncées : qu’on limite les salaires élevés à 30000€ par mois afin de redistribuer le surplus au profit de la collectivité est une mesure de bon sens, et je suis sûr qu’on peut vivre excellemment bien avec 1 000 € par jour !
Toujours le même candidat, Jean-Luc MELENCHON pour ne pas le nommer, propose de titulariser avant la fin de sa première semaine de fonction les 850 000 précaires des trois fonctions publiques, d’état, territoriale et hospitalière. Voici un symbole fort : près d’un million de nos concitoyens ne vont plus avoir peur du lendemain : quelle reconnaissance pour ces travailleurs au service du public mais malléables et corvéables à merci. Ils vont donc être reconnus dans leur dignité, mais pourront sans crainte se lancer dans des investissements à long terme, ce qui aura pour conséquence de relancer la croissance, et donc de remettre la machine industrielle en route.
Mais il sera nécessaire de se pencher sur le sort des cadres supérieurs de cette fonction publique, ces serviteurs zélés du sarkozysme, qui ont mis en place la RGPP et contribué avec enthousiasme au démantèlement de nos institutions publiques. Va-t-on les laisser en place, eux qui n’ont jamais élevé le moindre doute quant à la politique qu’ils devaient appliquer, mais au contraire ont tout fait pour écraser ceux qui osaient défendre le service public ? Ce qui est sûr c’est que si on les laisse en place on pourra compter sur eux pour saboter la nouvelle politique mise en place. Heureusement, certains d’entre eux ont atteint, voire dépassé depuis un moment les 60 ans, et donc ceux-là profiteront de leur retraite, plus longtemps qu’un ouvrier. Mais les autres ? Eh bien peut-être une solution serait qu’ils soient les dernières victimes de la RGPP qu’ils ont si bien servie, et que leur dernier acte soit de signer la suppression de leur poste. En voilà-t-y pas une idée qu’elle est bonne ?
Et ce n’est pas fini…