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Le blog de Bernard SARLANDIE

Le ticket de caisse, c’est bientôt fini.

24 Avril 2022, 14:57pm

Publié par Bernardoc

Je me demande, mais je ne suis pas un spécialiste, s'il n'y a pas d'autres économies à faire. En tous cas, je continuerai de demander mes tickets.

Extrait de radins.com

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit que le ticket de caisse ne soit plus imprimé d’office.

Il faudra prendre l’habitude de ne pas se voir délivrer de ticket de caisse… sauf si on le demande. C’est en effet au 1er janvier 2023 que la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire fixe la fin de l’impression systématique du ticket de caisse. L’argument du législateur : un hypermarché consomme chaque année 10.600 rouleaux de papier thermique pour l’impression des tickets de caisse. En délivrer moins permettrait donc d’utiliser moins de papier.

Dans leur exposé des motifs pour faire adopter cet amendement, les députés Patricia Mirallès et Gilles Le Gendre et la ministre Barbara Pompili citaient par ailleurs plusieurs études selon lesquelles les bisphénol F et S, qui sont venus remplacer le bisphénol A dans la composition de tickets de caisse, n’étaient pas sans danger. Les deux substances étaient qualifiées de perturbateurs endocriniens par des chercheurs japonais. Pour la même raison, une autre étude recommandait d’éviter de faire manipuler des tickets de caisse à des hôtesses de caisses enceintes.

Peut-on parler de la fin des preuves d’achat ? Pas vraiment. Tout d’abord, le client pourra toujours demander l’impression du ticket de caisse. Ensuite, de nombreux magasins proposant une carte de fidélité ont, sur leur site et application, un « Espace fidélité » où le client peut visualiser l’ensemble de ses tickets de caisse. Le ticket de caisse ne disparaît donc pas, il est aujourd’hui plus durable encore que la traditionnelle facturette papier.Certains enseignes anticipent d’ores et déjà cette nouveauté législative. Carrefour et les magasins U ne délivrent plus de ticket de caisse par défaut depuis avril 2021. « On sait aujourd’hui que les 30 milliards de tickets de caisse imprimés chaque année en France sont à l’origine de l’abattage de 2,5 millions d’arbres et du gaspillage de 950 millions de litres d’eau », mettait en avant Carrefour au moment de la mise en place de cette disposition.

Et ce n'est pas fini...

 

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Eh oui, j'ai connu ça.

23 Avril 2022, 19:02pm

Publié par Bernardoc

Extrait de planet.fr

Un petit verre de rouge à la cantine ? Si aujourd’hui l’idée paraît complétement absurde, jusque dans les années 50, servir du vin aux enfants dans les établissements scolaires était la norme. Le vin était alors considéré comme une boisson nutritive, fortifiante et avec d’indéniables vertus pour la santé.

À l’époque, le vin faisait partie du quotidien des Français, et ce, dès le plus jeune âge. "Le comité national de propagande en faveur du vin, qui était placé sous l’égide de l’État, faisait tout pour promouvoir la consommation de vin dans les écoles et l’une de ses cibles prioritaires était les enfants", raconte Stéphane Le Bras. Pour autant, les plus jeunes n’attendaient pas forcément l’heure du déjeuner pour boire leur premier verre. "Des cas d’enfants arrivant saouls à l’école primaire ont été répertoriés. Leurs parents leur servaient généralement du vin aux alentours de 8 ou 9 degrés coupé à l’eau au petit-déjeuner", relate l’historien.

Les enfants n’étaient toutefois pas les seuls à subir ce lavage de cerveau. "En plus de leur salaire, les ouvriers avaient droit, tous les jours, à deux ou trois litres de vin dans leur panier-repas, détaille Stephane Le Bras. La France était considérée comme la nation du vin dans le monde. En dehors de l’aspect culturel, cela suppose qu’il y avait de forts enjeux économiques derrière la consommation de cet alcool".

Il faudra attendre l’arrivée au pouvoir de Pierre Mendès France pour que le vin soit interdit, en 1956, aux enfants de moins de 14 ans dans les établissements scolaires. "Au début des années 50, il y a eu un renouveau du mouvement antialcoolique. Au même moment, une nouvelle génération de médecins a émergé et a mis en garde contre l’alcoolisme. L’argument majeur était que soigner les alcooliques coûtait trop cher à l’État", explique Stéphane Le Bras.

Afin d’habituer les plus jeunes à une autre boisson, Pierre Mendès France a eu l’idée de remplacer le vin par le lait dans les établissements scolaires. "Les enfants devaient développer de nouveaux goûts afin de se tourner vers le lait plutôt que le vin lorsque leurs parents servaient le petit-déjeuner. Le lait était également censé permettre un meilleur développement physique. De plus, la filière laitière produisait énormément de lait et il fallait en écouler les stocks", développe l’historien.

Ce n’est toutefois qu’en 1981 que le vin fût interdit dans tous les établissements scolaire pour les mineurs. Jusqu’au début des années 2000, les élèves majeurs pouvaient, eux, encore boire du vin dans certains internats. "De son côté, la filière viticole a opéré une montée en gamme en passant du gros rouge à des vins de qualité, précise Stephane Le Bras. Aujourd’hui, les Français en boivent environ 40 litres par an et par habitant contre 130 dans les années 50". Une petite révolution.

Et ce n'est pas fini...


 

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L’Éducation nationale et l’extrême-droite main dans la main contre l’école.

22 Avril 2022, 10:13am

Publié par Bernardoc

Communiqué de l’équipe enseignante de l’école Pasteur de Saint Denis

Nous, les dix-neuf enseignant·es de l’école élémentaire Louis Pasteur à Saint-Denis, venons d’appendre ce lundi 4 avril que six d’entre nous allions subir une mutation « dans l’intérêt du service », dans les jours à venir.

Cette décision des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN 93) est la suite d’une série de maltraitances institutionnelles que nous subissons depuis des années, notamment pour notre attachement au fonctionnement collégial de l’école.

A la rentrée 2021, après une année sans direction d’école où l’équipe a dû porter seule les charges administratives, une nouvelle directrice a été nommée par la direction académique.

Très rapidement, celle-ci a mise en place des pratiques managériales allant contre le fonctionnement collectif et coopératif de notre équipe et ne prenant jamais en compte l’intérêt des enfants. empêchements à travailler (rétention d’informations, non accès au matériel et aux locaux), autoritarisme (non respect des décisions du conseil des maître·sses, interdiction de sorties) pressions psychologiques, humiliation devant parents et élèves, mensonges , diffamation et propos calomnieux, incitation auprès de parents d’élèves à produire des écrits ou même porter plainte contre des enseignant·es pour motifs calomnieux, et autres fautes professionnelles graves , comme la falsification des élections de parents d’élèves.

Alors que nous avons alerté notre hiérarchie de tous ses agissements et de la souffrance que cela engendrait au quotidien, la seule réponse de l’administration a été de diligenter une enquête administrative pour "climat scolaire dégradé" en décembre 2021. Nous avons alors dû subir, tout au long de celle-ci, des entretiens humiliants et à charge.

Nous avons appris par la suite que la directrice entretenait des relations avec l’extrême-droite, ce qui a été confirmé par un article publié dans l’Incorrect (journal d’extrême-droite), en janvier 2022 dans lequel elle diffame les collègues de l’école.1

Aujourd’hui, l’institution au lieu de nous protéger comme il est de son devoir (nos demandes de protection fonctionnelle sont restées par ailleurs sans réponse), nous réprime violemment et ;collabore ainsi avec l’extrême-droite !

En prenant cette décision de muter de force des collègues investi·es auprès de leurs élèves (certain·es enseignant·es sont en poste depuis plus de dix ans dans l’école) sous prétexte d’une volonté de retour à la « sérénité de l’école » , l’administration prive les élèves de six classes de leur maître·sse en plein cours de l’année scolaire et désorganise ainsi le service public d’éducation.

Loin de nous apporter « sérénité », cette décision attise notre colère envers l’institution qui nous méprise. Nous nous mobiliserons collectivement, avec détermination et par tous les moyens possibles pour empêcher ces mutations.

On touche pas à nos collègues !

1 G. Robin, « Gauchisme à l’école. Le niveau monte », L’Incorrect, n° 49, janvier 2022.

Et ce n'est pas fini...

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MRIFEN, ça vous parle ?

21 Avril 2022, 09:43am

Publié par Bernardoc

« Face à des évolutions économiques de plus en plus fortes et imprévisibles, nous sommes aujourd’hui convaincus que l’UMR ne peut rester isolée. C’est pourquoi nous avons entamé un processus de rapprochement financier avec le groupe VyV, dont nous étions partenaire depuis sa création en 2017. Si l’Assemblée générale du 30 juin confirme ce choix et ses modalités, nous bénéficierons dès 2023 de tous les avantages d’appartenir au plus grand groupe mutualiste français. »

Voici la fin d'un message du président de l'UMR, dernier avatar (ou avorton ?) de l'antique Mutuelle Retraite des Instituteurs et des Fonctionnaires de l'Education Nationale. Des erreurs de gestion ont amené cette dernière à une quasi disparition, et les questions que nous, les « boomers », posions à nos anciens à l'initiative de cette belle œuvre, ont toujours été balayées d'un revers de main. Plusieurs fois la MGEN est venue au secours du Cref (autre nom intermédiaire) pour le renflouer ; elle a même diffusé pendant quelques années le Corem (nom actuel) avant de jeter l'éponge.

Or voici qu'on nous annonce un « rapprochement financier » avec le groupe VyV, dont, si je ne m'abuse, la Mgen est un des deux piliers. Que faut-il entendre par ce « rapprochement » ? Pas grande explication.

Ce n'est pas sans me rappeler le rachat de la Camif par la Maif (d'où elle était issue) que j'ai évoqué plus haut.

On est bien loin de ces œuvres mutualistes crées à l'origine par la puissante Fédération de l'Education Nationale (qui prônait la réunification syndicale au sein de la CGT) et il semble que les syndicalistes n'ont vraiment plus leur mot à dire dans la gestion de ces monstres.

Et ce n'est pas fini...

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Violences contre les élus : pourquoi il faut répondre d’urgence à ce nouveau malaise démocratique

20 Avril 2022, 10:52am

Publié par Bernardoc

In la newsletter du JDD (extraits)

 Jean-Baptiste Juillard, professeur agrégé de philosophie, doctorant en philosophie et théorie politique à Sorbonne Université, analyse le nouveau climat de violence visant les élus politiques et appelle à « réfléchir aux conditions de leur légitimité effective ».

À la fin du XIXe siècle, la France connut une vague d’attentats anarchistes, dont les deux événements paroxystiques furent la bombe lancée par Auguste Vaillant le 9 décembre 1893 dans la Chambre des députés, qui ne fit aucun mort, et l’assassinat du président de la République Sadi Carnot à Lyon le 24 juin 1894, par Sante Geronimo Caserio. Si la radicalité de cette violence paraît lointaine, et l’anarchisme moins en vue, les représentants politiques sont encore la cible de violences.

Dans le contexte du débat sur le passe vaccinal, nous avons ainsi assisté à une « multiplication » de menaces extrêmement violentes proférées contre des parlementaires de la majorité, à une échelle rarement observée par le passé. La députée LREM Aurore Bergé a de ce fait appelé à la constitution d’un « front commun contre la violence dans le débat public ». Quelque temps auparavant, à l’été 2019, le maire de Signes, Jean-Mathieu Michel, trouvait la mort , renversé par la camionnette d’un maçon qui avait été rappelé à l’ordre par l’élu alors qu’il déposait illégalement sur la voie publique des encombrants.

Un an après cet événement tragique, c’est le maire de Portbail, Francis d’Hulst, qui fut victime d’une agression physique alors qu’il rappelait l’interdiction de campement sauvage. Ces faits interpellent et étonnent d’autant plus que le mandat de maire est le seul à bénéficier d’un niveau de confiance supérieur à 50 % dans la population française, d’après les données du baromètre de la confiance politique Sciences Po – Cevipof.

En 2020, 1 276 agressions ont eu lieu sur des élus locaux

En réaction à ces événements, plusieurs parlementaires se sont emparés du sujet. En octobre 2019, le sénateur Philippe Bas a remis un rapport d’information « Sur les menaces et agressions auxquelles sont confrontées les maires », à partir de la consultation de 10,90 % des maires de France ou assimilés, soit 3812 élus, lesquels déclarent à 92 % avoir été victimes de violences physiques ou verbales, allant de l’incivilité à l’agression physique caractérisée.

En avril 2021, les députés Naïma Moutchou et Philippe Gosselin ont été rapporteurs d’une mission sur les « entraves opposées à l’exercice des pouvoirs de police des élus municipaux » dans le but d’améliorer la sécurité des élus locaux. D’après les chiffres du rapport, issus du ministère de l’Intérieur, en 2020, 1 276 agressions ont eu lieu sur des élus locaux en France, dont 505 agressions physiques, ce qui représente un triplement du volume des faits par rapport à l’année précédente. Les autres agressions courantes sont des outrages, des atteintes au domicile ou encore des dégradations de véhicules.

S’il convient de réagir rapidement avec des mesures juridiques adéquates et opérationnelles, il est aussi nécessaire de comprendre cette augmentation massive à la lumière de l’évolution de la place de l’élu et des transformations de la légitimité en démocratie. S’agit-il d’un problème conjoncturel ou structurel, amené à se déployer encore à l’avenir ?

Le sacre de l’élu

La violence envers les élus est non seulement inacceptable sur le plan moral et répréhensible sur le plan pénal, mais elle est aussi et surtout difficilement compréhensible sur le plan politique.

Comment en effet peut-il y avoir violence sur la personne qui a reçu l’onction du suffrage universel dans une démocratie ? L’élu est le pivot du système représentatif, dont Benjamin Constant a montré dans un fameux discours sur la « Liberté des Anciens comparée à celle des Modernes » (1819) qu’il était historiquement le mieux à même de préserver nos libertés.

Élire, c’est choisir et investir une personne d’un pouvoir, certes limité et temporaire, mais réel et effectif, exercé au nom de l’intérêt général. Ce faisant, le statut d’élu, dans l’imaginaire culturel et symbolique, est nécessairement associé à un respect spécifique, qu’illustre notamment le port cérémoniel de l’écharpe, aux couleurs du drapeau. Les parlementaires jouissent d’une immunité, qui vaut pour les opinions et les votes exprimés dans le cadre de leur mandat, et n’est bien évidemment pas une protection pour les infractions qu’ils commettraient dans leur vie privée. Les mandats locaux ont été de plus en plus encadrés à la faveur de la décentralisation.

L’âge de la « désélection »

Légitimé par l’histoire, protégé par un statut, assisté par des collaborateurs, entretenu par des indemnités, l’élu devrait pouvoir exercer son mandat en toute tranquillité, au-delà des contestations et controverses qui animent la vie démocratique. Comment expliquer dès lors cette forme de désacralisation de l’élu ?

Dans un livre intitulé La Contre-démocratie  Pierre Rosanvallon, historien et ancien professeur au Collège de France, s’intéresse à « la politique à l’âge de la défiance ». Nous serions entrés dans une démocratie de sanction, où le rejet se manifesterait plus visiblement et directement que l’adhésion à un projet.

C’est en effet un véritable changement de nature de l’élection auquel nous assistons selon Pierre Rosanvallon, puisqu’il ne serait plus désormais tant question de choisir que « de procéder à des éliminations », d’où le terme employé de « désélection » (II, 3. La politique négative). Analyser le système politique exige de prendre en considération les actes d’empêchement, dans la mesure où le corps civique se scinde en plusieurs groupes qui portent la contestation par des actions ciblées. En parallèle de l’apathie politique qui produit un « consentement par défaut », il y aurait à l’œuvre un « pouvoir d’empêchement » exercé par un « citoyen négatif », c’est-à-dire un citoyen qui s’oppose et dit non. La participation à la vie politique serait désormais devenue « essentiellement hostile », dominée par le désaveu et ses expressions diverses.

L’indispensable combat politique

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a contribué à la popularité d’une formule selon laquelle un bon élu local est « à portée d’engueulade » et doit en un sens le rester pour être au plus près des réalités. L’expression, très parlante, a même été reprise par le président de la République après la gifle qu’il a reçue en juin 2021 lors d’un déplacement dans la Drôme. Le chef de l’État appelait alors à distinguer l’expression d’une colère légitime, de la haine et de la violence qui n’ont pas leur place en démocratie.

Il existe bien un combat politique, comme le veut l’expression commune, mais trouve-t-il encore véritablement à s’exprimer ? La philosophe Chantal Mouffe considère que le triomphe d’une vision libérale excessivement et illusoirement consensuelle du politique se fait au détriment des oppositions parfois radicales qui devraient pouvoir s’exprimer en démocratie. Elle défend ainsi une vision « agonistique » du politique, terme issu du grec agôn qui renvoie au conflit et à la lutte.

Cela suppose de reconnaître une véritable légitimité à son adversaire. Dans une démocratie plurielle, reposant sur de véritables oppositions, l’opposant est à la fois combattu et reconnu, celui-ci « ne sera pas considéré comme un ennemi à abattre mais comme un adversaire dont l’existence est légitime et doit être tolérée. » A-t-on encore des ennemis ? Oui, répond la philosophe, qui propose de réserver le terme pour désigner ceux qui « mettent en question les bases mêmes de l’ordre démocratique », comme elle l’écrit dans La politique et ses enjeux  (1994).

Redonner de la légitimité : contrôle, représentativité, refondation

Comment redonner de la légitimité aux élus ? En mettant en place un contrôle renforcé de la délégation de pouvoir, par exemple la procédure de révocation en cours de mandat, portée par La France insoumise. On se souvient que Rousseau, au chapitre VII de ses Considérations sur le gouvernement de Pologne, plaidait déjà pour le mandat impératif, qui consiste à demander aux élus d’agir conformément à des instructions prédéfinies, comme remède au « mal terrible de la corruption ». Or, la Constitution de la Ve République rejette le mandat impératif (article 27) au profit du mandat représentatif.

Une autre piste de réflexion de fond est l’amélioration de la représentativité, comme le propose Pierre Rosanvallon dans Le Parlement des invisibles  (2014). En intégrant les discours et vécus des citoyens les plus éloignés de la vie politique, il serait possible de dépasser le sentiment d’abandon et le rejet des élus qui s’y associe. L’idée d’introduire une dose de proportionnelle aux élections législatives, afin d’offrir une meilleure représentation politique, est d’ailleurs fréquemment évoquée dans le débat public, mais toujours pas réalisée.

Dans L’ange et la bête. Mémoires provisoires  (2021), le ministre de l’Économie et des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, décrit le mouvement des « gilets jaunes » comme une véritable « crise de régime », révélant « l’obsolescence de nos institutions », source de colère et de contestation. D’où l’idée d’entreprendre un travail de refondation de celles-ci, afin de répondre à ce nouveau malaise démocratique.

Quoi qu’il en soit, l’un des défis à venir de la démocratie française sera assurément de réfléchir aux conditions de la légitimité effective des élus, au-delà du vote même, afin de retrouver le chemin d’une démocratie animée mais apaisée.

Et ce n'est pas fini...

 

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Je ne comprends pas.

19 Avril 2022, 10:35am

Publié par Bernardoc

Dans ce XXI° siècle déjà bien entamé, des gens ne croient toujours pas à la puissance des mots et aux vertus de la discussion. Ils vont donc faire la guerre dans l'espoir de la gagner et d'arriver à leurs fins. A partir de là, il paraît qu'il y aurait des règles de courtoisie (« Tirez les premiers, messieurs les Anglais »). Foutaises que tout cela ! Dans la mesure où on est assez con pour préférer les armes à la parole, je ne vois pas pourquoi tout ne serait pas permis, et les cris d'horreur proférés par certains ne sont qu'hypocrisie. C'est avant qu'il fallait y penser et ne pas laisser les belliqueux s'entretuer, en espérant que ce soit fait dans l'honneur et la propreté. La grève générale me paraît un bon moyen de maintenir la paix car, comme l'écrivait Paul VALERY, « Mac guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas. »

Je vous renvoie aux écrits pacifistes de Jean GIONO et à la description du traumatisme infligé par la première guerre mondiale.

Enfin, toujours cette citation de P'tit Louis (Louis LECOIN) : « S'il m'était prouvé qu'en faisant la guerre, mon idéal avait des chances de prendre corps, je dirais quand même non à la guerre. Car on n'élabore pas une SOCIETE HUMAINE sur des monceaux de cadavres. » Cette citation figure toujours en couverture de la revue de l'Union pacifiste.

Et ce n'est pas fini...

 

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Quel que soit le résultat dimanche prochain...

18 Avril 2022, 18:43pm

Publié par Bernardoc

...“Augmenter les salaires... c’est possible !”

Pour déconstruire les idées reçues sur les salaires, la CGT met à disposition, chaque semaine, des outils à destination des militants pour faire grandir le rapport de forces sur la question des hausses de salaires... Car oui, c’est possible, de les augmenter !

Augmenter les salaires? vous n’y pensez pas... “ça freinerait la relance... la compétitivité...les créations d’emplois” répètent, inlassablement, les experts libéraux, chiffres “incontestables” à l’appui, pour démontrer qu’il ne faut surtout pas de hausse.

Une bataille idéologique intense...

La puissante bataille idéologique libérale pour freiner les revendications salariales s’accompagne d’une politique d’individualisation des salaires et la mise en place de primes diverses. De plus, les restructurations ont éloigné les salariés des lieux de prises de décisions. Autant de freins pour aller chercher le fruit des richesses créées par le travail.

Aussi, pour faire vivre la bataille des idées sur la question des salaires, des journées d’études de la CGT sont proposées chaque année aux responsables syndicaux partout en territoire. En 2021, malgré la crise sanitaire, plus d’une trentaine ont été organisées.

... à mener au quotidien

Pour prolonger les échanges, des outils seront mis à disposition des militants pour déconstruire les poncifs libéraux sur les salaires. Chaque fiche argumentaire sera déclinée en schéma questions/réponses, conçu comme un pense-bête, à afficher dans les locaux syndicaux. Ils seront diffusés chaque semaine et regroupés dans ce dossier. L’objectif de cette démarche est de déconstruire les idées reçues pour encourager l’idée qu’ une hausse de salaires... “c’est possible”.

D’ailleurs, les mobilisations sur les questions salariales qui se multiplient depuis quelques mois, permettent d’obtenir des avancées. Avec ces outils, elles sont des points d’appui pour aller à la rencontre des salariés et obtenir une meilleure reconnaissance salariale pour tous.

Et ce n'est pas fini...

 

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Qu’est-ce que l’« espérance de vie en bonne santé », indicateur récurrent des débats sur l’âge de départ à la retraite ?

16 Avril 2022, 14:35pm

Publié par Bernardoc

Extrait des Décodeurs du Monde.

Mis en place depuis le milieu des années 2000, cet indicateur de santé publique mesure le nombre d’années que peut espérer vivre une personne sans être limitée dans ses activités quotidiennes par un problème de santé, explique la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), qui dépend du ministère de la santé.

Alors que l’espérance de vie classique remonte aux tables de mortalité établies au XVIIe siècle aux Pays-Bas, le concept d’espérance de vie en bonne santé n’a commencé à germer qu’à partir des années 1960. « Beaucoup d’universitaires ont essayé de mettre au point un indicateur qui soit aussi simple que l’espérance de vie, mais moins quantitatif », explique Jean-Marie Robine, démographe à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et spécialiste du vieillissement de la société.

Concrètement, il mesure l’impact de la santé sur la vie quotidienne et sa prise en charge par la société. « C’est donc une thématique en lien avec le handicap », explique Thomas Deroyon, statisticien et auteur d’une . Plus précisément, il permet de « prendre en compte la dégradation du corps et la qualité de vie aux âges avancés », ajoute l’anthropologue et médecin Didier Fassin, auteur de De l’inégalité des vies (Fayard, 2020).

Qu’elle soit mesurée par la Drees ou par l’organisme européen de statistiques Eurostat, l’espérance de vie en bonne santé se calcule à partir des données exhaustives de mortalité d’un pays, par sexe et par âge. En 2019, l’espérance de vie à la naissance (c’est-à-dire l’âge moyen du décès d’une génération soumise aux conditions de mortalité actuelles) est de 85,6 ans pour les femmes et de 79,7 ans pour les hommes, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Cette donnée purement statistique est croisée avec un second facteur, celui de l’existence ou non d’une pathologie perçue comme handicapante dans la durée par la personne qui en souffre. Celle-ci est mesurée par une enquête déclarative très simple, puisqu’elle est composée d’une seule question : « Etes-vous limité(e), depuis au moins six mois, à cause d’un problème de santé, dans les activités que les gens font habituellement ? » Trois réponses sont possibles : non, un peu et fortement.

Actuellement, quelle est l’espérance de vie en bonne santé des Français ?

Selon le dernier rapport de l’Insee basé sur les calculs d’Eurostat, l’espérance de vie sans incapacité était en 2020 de 65,9 ans pour les femmes et de 64,4 ans pour les hommes, ce qui constitue une hausse sensible par rapport au milieu des années 2000.

L'espérance de vie en bonne santé est en légère hausse depuis 2004 : les femmes ont gagné 1,7 ans d'années de bonne santé en moyenne, et les hommes 2,9.

Quelles sont les limites de cet indicateur ?

La première tient à sa méthodologie. Basé sur une enquête déclarative, l’EVSI repose sur une part de subjectivité,

En outre, ces enquêtes sont menées uniquement au sein des ménages, avec un énorme angle mort du côté des Établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), dont les résidents sont, par définition, plus sujets à incapacités.

Enfin, faute de moyens, l’EVSI détaille l’espérance de vie en bonne santé selon le sexe et l’âge, mais pas par catégorie socioprofessionnelle. Or les écarts sont significatifs. Emmanuelle Cambois, chercheuse à l’Institut national d’études démographiques (Ined) et autrice en 2008 d’une étude sur la « double peine » des ouvriers, a pu mesurer ces inégalités : « Les ouvriers ont une espérance de vie plus courte, et au sein de cette espérance de vie plus courte, ils ont également plus d’années à vivre avec des incapacités. » Les carrières hachées, avec une forte précarité, sont également surexposées, rapporte-t-elle.

Une étude de l’Insee montre que l’espérance de vie des ouvriers est plus courte que celle des cadres de six à sept ans, et que les 5 % les plus pauvres meurent en moyenne treize ans plus tôt que les 5 % les plus riches.

Peut-on s’y référer dans le débat sur l’âge du départ à la retraite ?

Oui, même s’il importe de ne pas prendre l’EVSI comme autre chose qu’une moyenne. Or, en cas d’allongement des carrières, les plus fragilisés par la précarité et les pénibilités risquent ne pas pouvoir atteindre l’âge de départ à taux plein. Ce qu’ils ne coûteraient pas en pensions de retraite, ils le coûteraient en indemnités chômage et maladie. En l’étoffant d’enquêtes plus précises sur l’espérance de vie en bonne santé selon les métiers, cet indicateur pourrait justement permettre d’adapter la législation de manière plus fine et plus équitable. « Aujourd’hui les plus pauvres contribuent à payer les retraites des plus riches. L’âge de départ à la retraite devrait être calculé en fonction de l’espérance de vie en bonne santé, ce que la réforme envisagée par le président de la République ne prend pas en considération », remarque Didier Fassin.

Il s’agit même de la principale utilité politique de cet indicateur. « Si on veut une société juste, à défaut de pouvoir agir sur la mort ou la maladie, on peut au moins agir sur l’âge de départ à la retraite », souligne Jean-Marie Robine.

Et ce n'est pas fini...

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Recalé !

15 Avril 2022, 16:22pm

Publié par Bernardoc

Le mois dernier, je lis une annonce dans Sud ouest dimanche : le CHU recherchait des volontaires pour tester un alicament censé améliorer la mémoire. J'appelle le numéro indiqué, et réponds à quelques questions au téléphone. Mon profil cadrait. Rendez-vous est pris au CHU, où je suis interrogé sur des questions qui m'ont semblé anodines : dates, lieux,...Puis un mini test sur tablette où je devais replacer des figures qui étaient apparues dans des cadres. Au bout d'une minute, essai concluant et je suis convoqué à une autre visite (aujourd'hui) pour faire le test dans son entier, c'est à dire aller jusqu'à 8 figures à replacer dans le bon cadre. Eh bien, j'y suis arrivé (pas du premier coup) et ma participation s'arrête là : apparemment je n'ai pas de problème de mémoire (pas mal pour le théâtre, hein ?). J'ai donc reçu 15,10 € comme défraiement pour mes frais de transport...et dans 30 ans je pourrai récupérer les données que je leur ai laissées.

Et ce n'est pas fini...

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Les promesses n'engagent que ceux qui y croient.

14 Avril 2022, 09:51am

Publié par Bernardoc

« Référendum, proportionnelle... Macron tente un rattrapage sur les institutions »

Titre d'un article de Libé Matin

Eh bien non, ce n'était pas une élection par tacite reconduction, comme aurait aimé le sortant. Après cinq ans de mépris et de mauvaise élection en 2017 (cf. abstentions, blancs et nuls) il a agi comme si toutes les voix qu'il avait recueillies étaient pour la suppression de l'ISF, l'amputation des APL, l'augmentation de la CSG (+ 20%), la dégradation des conditions d'indemnisation pour les privés d'emploi, le gel des salaires (à ne pas confondre avec les primes) et des pensions, la tentative (avortée) de réforme des retraites, la casse du baccalauréat, la proportionnelle oubliée malgré les promesses faites à Bayrou...

Le seul point positif, à mon avis, fut la gestion de la crise sanitaire...une fois dépassés les mensonges du début.

Maintenant, quand il sera réélu pour son deuxième et dernier quinquennat, il aura les mains entièrement libres pour poursuivre la casse des conquis sociaux mis en place par le CNR (« Les jours heureux »). Il n'aura pas de bilan à défendre, ni de réélection à envisager : il peut donc raconter n'importe quoi pendant dix jours, cela ne l'engage à rien.

Et ce n'est pas fini...

 

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