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Le blog de Bernard SARLANDIE

Combattre l'antisémitisme et sanctionner la politique israëlienne.

18 Mai 2015, 08:57am

Publié par Bernardoc

Je vous invite à signer l’appel ci-dessous

Ayant accueilli des Juifs victimes de l’antisémitisme et des survivants du génocide perpétré par les nazis, l’Etat d’Israël a le droit de vivre en paix et de voir ses frontières reconnues. A cet égard, nous restons fidèles à la double exigence affirmée par Pierre VIDAL-NAQUET au lendemain de la guerre de 1967 : défendre l’existence de cet Etat mais exiger aussi de lui l’évacuation des territoires conquis alors afin que puisse s’y établir un Etat palestinien.

Hélas, les élections législatives de mars 2015 et la formation du gouvernement qui en résulte nous éloignent encore davantage de cette issue. En effet, elles ont donné la victoire à Benjamin NETANYAHOU, lequel a déclaré ouvertement son refus d’un tel Etat. Forts de leur supériorité militaire, les gouvernants actuels de l’Etat d’Israël risquent donc de rendre impossible toute création d’un Etat pour le peuple palestinien. Comme on peut le constater, la poursuite de la colonisation de l’ensemble de Jérusalem et de la Cisjordanie ainsi que le blocus aérien, maritime et terrestre de Gaza, condamnent sa population civile, au mieux à survivre, au pire à mourir parmi les ruines.

Il faut donc des sanctions et des pressions internationales à l’encontre de cette politique. Nous sommes préoccupés, en France, par la montée de l’antisémitisme et des autres formes de racisme et nous les combattons. Mais nous nous élevons aussi, avec force, contre tous ceux qui se servent de l’argument de l’antisémitisme pour refuser de critiquer la politique désastreuse menée par Benjamin NETANYAHOU.

Les Israéliens désireux de mettre en œuvre une autre politique ont besoin de soutien et pensent que seules des sanctions prises à l’encontre de ce gouvernement peuvent être efficaces afin que soient reconnues les légitimes aspirations des Palestiniens à vivre en paix au sein de frontières sûres.

Seule une forte campagne d’opinion en France et en Europe peut permettre de contrer cette politique. Et c’est pourquoi, nous demandons que la France et tous les Etats européens reconnaissent l’Etat de la Palestine, comme vient de le faire la Suède, qu’ils votent pour son entrée comme membre à part entière des Nations unies et enfin qu’ils s’engagent à faire cesser toute vente d’armes, coopération militaire ou transfert de technologie susceptible d’un usage militaire vers Israël et à suspendre l’accord de coopération de l’Union européenne avec Israël. Nous demandons aussi que cesse toute poursuite contre les militants qui appelleraient au boycott des produits israéliens, même si certains d’entre nous ne sont pas favorables à un tel boycott.

« Trop, c’est trop ! », c’était le cri que plusieurs d’entre nous avions lancé en décembre 2001, avec Madeleine REBERIOUX, Pierre VIDAL-NAQUET et Stéphane HESSEL, lorsque des coups dramatiques étaient portés contre Yasser ARAFAT et l’Autorité palestinienne à Ramallah. Dans la continuité de leur action, nous appelons à une campagne au double mot d’ordre : « Combattons l’antisémitisme ! Soutenons ceux qui s’opposent en Israël à la politique de ce gouvernement, sur lequel des pressions sont indispensables pour qu’on sorte de cette impasse ! »

Contact et signatures : trop-cest-trop@laposte.net

Et ce n’est pas fini…

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Punition pour les malades.

17 Mai 2015, 19:21pm

Publié par Bernardoc

L’aviez-vous remarqué ? Depuis le 1er janvier 2015, les pharmaciens facturent 0,82 euro pour la délivrance de chaque boîte de médicament remboursable ; ceci devrait passer à 1 euro en 2016. Mais attention, ce n’est pas une taxe supplémentaire (les 50 centimes non pris en charge depuis le ministère Bachelot – si je ne m’abuse – et que le gouvernement qui se dit socialiste, qui donc devrait appliquer une politique sociale, s’est bien gardé de supprimer). Non, cette contribution supplémentaire réclamée aux malades (bien fait pour leur gueule, ils n’avaient qu’à rester en bonne santé !) est censée « rétribuer la fonction du conseil de pharmacien ». En fait, c’est tout bonnement un alibi pour maintenir la rentabilité des officines sur le dos des usagers. Car n’oublions pas qu’une pharmacie, tout comme La Poste, est d’abord un commerce qui doit faire du profit.

Je me souviens, il y a une trentaine d’années, mon toubib qui en avait assez de me prescrire des antibiotiques, m’a fait la confidence suivante : « Je te prescris un vieux remède que je tiens de mes années d’internat ; ça va faire râler le pharmacien car il va être obligé de le préparer et il ne fera guère de bénéfice sur ce produit ! »

Il existe 22 500 officines en France, et un tiers d’entre elles (plus de 7 000) ont écrit au directeur de la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie) pour ne pas passer à l'étape de 2016. Cela montre bien qu’une partie non négligeable des pharmaciens se considèrent comme des acteurs de santé et non comme de simples commerçants.

Mais qu’il est loin le programme commun qui envisageait un grand pôle public du médicament. Oui, je sais, je suis archéo, mais on ne se refait pas.

Et ce n’est pas fini…

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Ca suffit !

16 Mai 2015, 18:34pm

Publié par Bernardoc

Un de nos compatriotes est dans le couloir de la mort en Indonésie, un terroriste condamné à mort aux Etats-Unis d’Amérique, un président démocratiquement élu condamné à mort en Egypte : trois continents, trois modes de vie, trois régimes différents, et pourtant un même aboutissement. Ce qui est le plus désespérant, c’est que pour chacun de ces trois états, Dieu existe. Mais les décapiteurs, les fusilleurs, les injecteurs, les pendeurs,…ne se substituent-ils pas au « créateur » ? Mais hélas, ils ne sont pas les seuls, et la peine de mort est encore appliquée dans 58 pays, et vraisemblablement c’est en Chine qu’il y a le plus d’exécutions barbares.

Voici la liste de ces états qui prévoient la peine capitale dans leur législation et l'appliquent dans les faits :

Afghanistan, Antigua et Barbuda, Arabie Saoudite, Bahamas, Bahreïn, Bangladesh, Barbade, Belarus (Biélorussie), Belize, Botswana, Chine, Comores, Corée du Nord, Cuba, Dominique, Egypte, Emirats Arabes Unis, Etats-Unis, Ethiopie, Gambie, Guinée, Guinée Equatoriale, Guyana, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Jamaïque, Japon, Jordanie, Koweït, Lesotho, Liban, Libye, Malaisie, Nigéria, Oman, Ouganda, Pakistan, Palestine, Qatar, République démocratique du Congo, Saint Vincent et les Grenadines, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sierra Leone, Singapour, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Syrie, Taiwan, Tchad, Thaïlande, Trinité et Tobago, Vietnam, Yémen, Zimbabwe.

Certains de ces pays sont en état de guerre et là, à la limite, on pourrait dire que la peine de mort est « naturelle », puisque faire la guerre, c’est bien tuer celui qui est en face, non ?

Mais n’oublions pas non plus ce qu’on appelle « légitime défense », et les évènements au cours des derniers mois aux USA ou ailleurs en sont aussi un exemple tout aussi violent.

Le combat pour L’Humain d’abord est loin d’être terminé à l’échelle de la planète.

Et ce n’est pas fini…

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Les Femmes de Loth.

14 Mai 2015, 07:29am

Publié par Bernardoc

C’est le deuxième ouvrage publié par Marie-Hélène SAINTON (Editions Le Serpolet, 1er trimestre 2015, 10 €).

Librement inspiré de textes bibliques, qu’il est bon de rappeler en introduction (Loth, sa femme et ses filles sont invités à quitter Sodome avant qu’elle ne soit détruite), ce récit transpose cette légende soit dans des époques précises (la Résistance pour le chapitre « La fugitive ») ou intemporelles pour les autres chapitres.

Marie-Hélène nous offre différentes interprétations, différents points de vue, pour nous amener jusqu’au dernier chapitre : « Renaissance », qui débute par la phrase : « Je suis très vieille et très nouvelle » : la boucle est bouclée, et l’avenir s’ouvre devant nous.

Le style est toujours aussi poétique, tantôt heurté pour retranscrire les hésitations, tantôt plus fluide pour évoquer des situations oniriques. En fait, au cours des cinq chapitres, nous découvrons cinq manières de s’exprimer différentes, ce qui illustre le grand talent de l’auteure qui par ce biais nous entraîne sur des chemins particuliers le long desquels évoluent Les Femmes de Loth.

Vous avez compris : si vous avez envie d’un moment de beauté poétique, précipitez-vous sur ce livre, vous ne le regretterez pas.

Et ce n’est pas fini…

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Agen : le musée des Beaux-Arts.

13 Mai 2015, 00:17am

Publié par Bernardoc

Trois sacs à dos sur Le guide du routard (comme la cathédrale St Caprais). C’était donc une étape inévitable lors de mon cours séjour à Agen. Comme on nous annonçait une matinée fraîche, c’était le moment idéal avant que le soleil réchauffe l’atmosphère.

Déjà, le lieu est magique : il occupe quatre hôtels particuliers datant de la Renaissance, juste en face du théâtre municipal, beaucoup plus récent puisqu’il date du début du siècle dernier.

Se développant selon un ordre chronologique, les premières salles sont donc consacrées aux antiquités, et nous sommes accueillis par la Vénus du Mas, que d’aucuns n’hésitent pas à comparer à celle de Milo.

Dans la salle voisine, de nombreuses vitrines exposent et mettent en valeur des miniatures décoratives ou utilitaires.

Le CPE occitan du lycée Stendhal à Aiguillon, et le Principal-adjoint du collège Francisco Goya, ne pouvait qu’être attiré par les œuvres ayant appartenu au duc d’Aiguillon, par l’évocation du poète Jasmin ainsi que par les cinq œuvres du célèbre peintre espagnol.

Plusieurs salles consacrées au XX° siècle avant que nous ne terminions la visite par une salle consacrée au legs d’un ancien maire d’Agen : le docteur Esquirol.

Quelques photos pour vous donner envie d’aller passer au moins deux heures dans ce bel édifice :

https://plus.google.com/photos/112734244000396611033/albums/6147355936633658897?authkey=CKyemICawsHURw

Et ce n’est pas fini…

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Chronique télé.

12 Mai 2015, 00:17am

Publié par Bernardoc

Pas de répétition de chorale le lundi soir jusqu’à la fin du mois, donc hier soir, soirée télé après la réunion de ma section de la LDH (Mérignac). F3 nous proposait un docu : « Renaud, on t’a dans la peau ». Il était réalisé par Didier VARROD, une voix bien connue de France-Inter. Le film était fort bien conçu, mêlant des extraits de concert, des clips, des interviews du chanteur, ainsi que des interventions d’autres chanteurs, dont pour certains je n’avais jamais entendu parler.

C’était très émouvant de (re)voir les briquets au cours des chansons, ou de voir Renaud se taire pour écouter chanter la salle qui connaissait le répertoire par cœur.

Les témoins, eux, se succédaient sur le même banc et chacun expliquait comment Renaud avait contribué à leur formation. Ils intervenaient sur différentes chansons, voire les interprétaient. Les réflexions sur Hexagone étaient fort pertinentes, certains n’étant pas loin de penser qu’aujourd’hui cette chanson ne passerait pas, voire qu’elle mettrait un terme à leur carrière.

Un chapitre important était consacré à « la langue de Renaud », et mention fut faite de l’apparition de ses textes au bac. Je me souviens d’avoir proposé des extraits de Banlieue rouge au début des années ’80, mais je ne sais pas si mon sujet avait été sélectionné puisque je partais ensuite pour BoraBora.

Chaque intervenant devait offrir un cadeau pour les 40 ans de carrière du chanteur et deux furent particulièrement émouvants : Louane qui souhaitait lui offrir l’album qu’avait acheté son père et qui lui avait fait connaître le chanteur, et Bruel qui terminait en disant que Renaud n’avait sûrement pas conscience combien il était aimé.

Donc, un docu tout sauf pleurnichard. Merci.

Et ce n’est pas fini…

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Foire de Bordeaux 2015.

11 Mai 2015, 09:06am

Publié par Bernardoc

Cela fait plusieurs années que je tiens un stand à la foire de Bordeaux : cela avait commencé par celui d’Esperanto-Gironde, mais cela ne dura qu’une année, l’association ayant décidé qu’être visible gratuitement au milieu d’autres associations tournées vers l’international ne servait à rien. Pourtant, j’avais bien aimé cette ambiance, et quand on sème…Ainsi, entre le moment où mon père m’avait parlé de cette langue et le moment où j’ai commencé à l’apprendre, il s’était écoulé une bonne vingtaine d’années.

Ensuite, je me suis naturellement inscrit pour assurer une permanence sur le stand de LSR. C’était hier après-midi, mais je dois dire que nous avons vu passer peu de foule : le pont de la victoire et le superbe temps encourageaient les gens à rester à l’extérieur. Et en plus il y avait le tournage d’un film avec Jamel DEBBOUZE sur la foire agricole. Nous devions tenir le stand jusqu’à 20 heures, mais à partir de 18 heures, alors que l’entrée était gratuite, nous ne vîmes plus personne. Nous sommes donc partis à 19h15. J’en ai profité pour repasser par l’exposition sur l’Inde, qui était beaucoup plus visible que dans la journée car nous n’étions pas plus d’une demi-douzaine.

Les restaurants sont toujours aussi chers, Maior Cucine n’a pas changé de nom depuis l’an dernier, les camelots sont toujours aussi bons et seraient capables de vendre une chaîne hi-fi à un sourd, et est apparu cette année un coin coquin (love store en bon français).

Deuxième présence demain matin, journée de vieux, pour distribuer tracts et faire signer des pétitions.

Les photos d’aujourd’hui sous le lien :

https://plus.google.com/photos/112734244000396611033/albums/6147349234811554129?authkey=CMOUlKS496mXMw

Et ce n’est pas fini…

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Agen 2015.

10 Mai 2015, 09:07am

Publié par Bernardoc

J’ai bien aimé le rôle de prince consort (qu’on sort ?) en ces journées régionales de la MGEN. Je n’ai pas regretté les années pendant lesquelles je contribuais à animer ces réunions, mais avec le superbe temps qu’il a fait, faire du tourisme dans la capitale du Lot-et-Garonne fut fort agréable. La première journée me permit de reprendre contact avec cette ville qui avait abrité ma formation de chef mais que je n’avais pas eu le temps de visiter. De plus, en trois demi-journées, je n’ai même pas eu le loisir de prendre la voiture pour aller un peu plus loin : tout s’est déroulé à pied et sous un beau soleil.

Deux parties dans cette visite : la matinée : flânerie dans la ville et visite des églises, dont la magnifique cathédrale St Caprais ; l’après-midi, après un déjeuner sous les cornières dans un restaurant que je vous recommande : monsieur Jeannot (j’y ai mangé une cervelle pour la première fois depuis des décennies), balade autour de la Garonne : la passerelle dans un sens, puis le long des berges et enfin le pont-canal pour la retraverser dans l’autre sens.

J’espère que les photos suivantes vous convaincront de venir ce département et son chef-lieu.

https://plus.google.com/photos/112734244000396611033/albums/6146445951602916625?authkey=CKvkid6w09rvAw

Et ce n’est pas fini…

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Majorité absolue aux Communes.

9 Mai 2015, 08:02am

Publié par Bernardoc

Cameron a les mains libres pour poursuivre sa politique ; les trois leaders défaits ont démissionné. Mais comment a-t-il réussi à construire cette chambre bleu (la couleur des Tories) ? Rappelons qu’outre-Manche, il n’y a qu’un seul tour et c’est donc celui arrivé en tête qui est élu, même d’une seule voix, même si le total des autres candidats est deux fois supérieur au sien. Voici donc la représentativité des élus nombre total de voix divisé par nombre d’élus) :

  • Ceux qui représentent le plus petit nombre d’électeurs se trouvent en Irlande du Nord (Ulster) ; ce sont les candidats du DUP (Democratic Unionist Party) : ils représentent chacun : 23 033 électeurs.
  • Les députés du SNP après leur triomphe en Ecosse sont les représentants de 25 972 Ecossais chacun.
  • Les élus sociaux-démocrates, quant à eux, sont les porte-parole de 33 270 Britanniques.
  • Chaque député conservateur représente 34 348 électeurs.
  • Quant aux travaillistes, les grands perdants, ils peuvent se prévaloir de 40 277 voix chacun.
  • Puis viennent deux autres partis irlandais : le Sinn Fein avec 44 083 et l’UUP (Ulster Unionist Party) avec 57 468.
  • Les trois élus de Plaid Cymru (les nationalistes gallois) sont porteurs de 60 565 voix chacun.
  • Rien à voir avec les 301 986 électeurs que représente chacun des élus Lib-dem (qui faisaient partie du gouvernement sortant).
  • Pour terminer, nous changeons carrément d’échelle : avec 1 154 562 voix, les Verts obtiennent un siège tandis que les 3 881 129 voix de UKIP n’ont réussi qu’à envoyer un seul député au Parlement (mais ça on ne s’en plaint pas vraiment). Si on compare avec le DUP, il aurait pu avoir 169 élus !

Et dire que les Britanniques sont fiers de leur système ! Finalement, s’ils quittent l’Europe, serons-nous plus malheureux ?

Et ce n’est pas fini…

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L'autre 8 mai 1945.

8 Mai 2015, 15:39pm

Publié par Bernardoc

L'autre 8 mai 1945.

C’est celui que la France a occulté pendant des années. C’était à Sétif, en Algérie : une manifestation qui tourne à l'émeute, et le début d'une série de répressions qui va durer trois mois.

Ce jour-là, une manifestation a lieu dans cette ville du Constantinois pour célébrer la fin de la Seconde guerre mondiale. A l'époque l'Algérie est Française et les Algériens qui descendent dans les rues de Sétif ont des revendications propres à l’Algérie. Ils réclament la fin du colonialisme, et la libération d'un leader nationaliste, Messali Hadj, arrêté quelques semaines plus tôt.

Cette manifestation est "autorisée" sous plusieurs conditions : elle ne doit pas être "politique", et on ne doit voir aucun drapeau à part ceux de la France et de ses alliés. Pourtant, devant les 10.000 personnes rassemblées, un jeune homme brandit le drapeau algérien. Début d'une bousculade. Un autre garçon s'empare du symbole vert-rouge-blanc. Il est tué par la police. Les Européens présents se mêlent à la confusion, et le rassemblement tourne à l'émeute.

Le mouvement atteint ensuite les villages alentours, notamment Guelma et Kherrata. L'armée intervient. La répression dure jusqu'au mois de juillet. Ces évènements sont considérés comme les prémices de la guerre d'Indépendance.

Le bilan est très difficile à établir. Dès 1945, les Algériens avancent le nombre de 45.000 morts. Chiffre revu à la baisse après une commission d'enquête : de 8.000 à 10.000 morts. Les historiens parlent de 15.000 à 20.000 victimes. Juste après les évènements, la France a évoqué moins de 1.000 morts algériens. Côté Européens, on compte entre 102 et 110 morts.

Le massacre de Sétif a longtemps été passé sous silence par les autorités françaises. Pas de reconnaissance officielle de la France. Amputer notre histoire commune par l'occultation de ce crime d'Etat est une négation du combat contre le colonialisme. Le massacre a eu lieu en 1945, et il a fallu attendre 2005 pour une première phrase. Le 27 février 2005, l’ambassadeur de France à Alger, Hubert Colin de Verdière, parle de "tragédie inexcusable". En 2008, son successeur condamne ces massacres. Et puis en 2012, François Hollande reconnaît "les souffrances que la colonisation a infligé", sans évoquer directement Sétif.

Pourtant, un collectifs demande : l’ouverture de toutes les archives, l'inscription dans la mémoire nationale de ces événements par le biais de gestes forts des plus hautes autorités de l'Etat et un soutien à la diffusion des documentaires relatifs aux événements dans l'Education Nationale comme dans les média publics.

L'Algérie demande toujours des excuses officielles.

Rassemblement unitaire le 8 mai 2015, à 15heures devant toutes les mairies de France.

Nous y étions au titre de deux organisations du collectif : la LDH et le PG.

Et ce n’est pas fini…

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