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Le blog de Bernard SARLANDIE

L’ardeur

18 Mars 2018, 08:13am

Publié par Bernardoc

 Tu nous fais suer,
Avec plaisir,
Temps pour subir,
Même protégé.

PHEBUS et ta…
Modération.
Faites attention !
Le coup est là.

Astre de la vie,
Tu es le centre,
De nos envies.

Notre nudité,
En toi concentre,
L’intimité.

Oh PHEBUS d'ardeur.
Ouvre-nous un appétit,
Pour se rincer l’œil.

Sam

Et ce n'est pas fini...

 

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"Contre les bûcherons de la forêt de Gastine"

17 Mars 2018, 07:38am

Publié par Bernardoc

Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras;
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas;
Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts et de détresses
Mérites-tu, méchant, pour tuer nos déesses ?
Forêt, haute maison des oiseaux bocagers !
Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers
Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
Plus du soleil d'été ne rompra la lumière.
Plus l'amoureux pasteur sur un tronc adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous percé,
Son mâtin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette.
Tout deviendra muet, Echo sera sans voix ;
Tu deviendras campagne, et, en lieu de tes bois,
Dont l'ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue ;
Tu perdras le silence, et haletants d'effroi
Ni Satyres ni Pans ne viendront plus chez toi.
Adieu, vieille forêt, le jouet de Zéphire,
Où premier j'accordai les langues de ma lyre,
Où premier j'entendis les flèches résonner
D'Apollon, qui me vint tout le coeur étonner,
Où premier, admirant ma belle Calliope,
Je devins amoureux de sa neuvaine trope,
Quand sa main sur le front cent roses me jeta.

Et de son propre lait Euterpe m'allaita.
Adieu, vieille forêt, adieu têtes sacrées,
De tableaux et de fleurs autrefois honorées.
Maintenant le dédain des passants altérés,
Qui, brûlés en l'été des rayons éthérés,
Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,
Accusent tes meurtriers et leur disent injures.
Adieu, chênes, couronne aux vaillants citoyens.
Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,
Qui premiers aux humains donnâtes à repaître ;
Peuples vraiment ingrats, qui n'ont su reconnaître
Les biens reçus de vous, peuples vraiment grossiers
De massacrer ainsi leurs pères nourriciers !
Que l'homme est malheureux qui au monde se fie !
Ô dieux, que véritable est la philosophie,
Qui dit que toute chose à la fin périra,
Et qu'en changeant de forme une autre vêtira !
De Tempé la vallée un jour sera montagne,
Et la cime d'Athos une large campagne ;
Neptune quelquefois de blé sera couvert :
La matière demeure et la forme se perd.

Pierre de Ronsard (1524-1585)

Elégies, XXIV

Et ce n'est pas fini...

 

 

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Je t’ai possédée

16 Mars 2018, 09:17am

Publié par Bernardoc

Je t’ai possédée, ô fille de Kuprôs !
Pâle, je servis ta volupté cruelle…
Je pris, aux lueurs du flambeau d’Hespérôs,
Ton corps d’Immortelle.

Et ma chair connut le soleil de ta chair…
J’2treignis la flamme et l’ombre et la rosée,
Ton gémissement mourait comme la mer
Lascive et brisée.

Mortelle, je bus dans la coupe des Dieux,
J’écartai l’azur ondoyant de tes voiles…
Ma caresse fit agoniser tes yeux
Sur ton lit d’étoiles…

Depuis, c’est en vain que la nuit de Lesbos
M’appelle, et que l’or du paktis se prolonge…
Je t’ai possédée, ô fille de Kupôs,
Dans l’ardeur d’un songe.

Je t’ai possédée

 

Renée VIVIEN

Et ce n'est pas fini...


 

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La belle au bois dormant.

15 Mars 2018, 08:23am

Publié par Bernardoc

Amphidontes, carinaires, coquillages

Vous qui ne parlez qu'à l'oreille,

Révélez-moi la jeune fille

Qui se réveillera dans mille ans,

Que je colore la naissance

De ses lèvres et de ses yeux,

Que je lui dévoile le son

De sa jeunesse et de sa voix,

Que je lui apprenne son nom,

Que je la coiffe, la recoiffe

Selon mes mains et leur plaisir,

Et qu'enfin je la mesure avec mon âme flexible!

Je la reconnais, jouissant de sa claire inexistence

Dans le secret d'elle-même comme font les joies à venir,

Composant son sourire, en essayant plusieurs,

Disposant ses étamines

Sous un feuillage futur,

Où mille oiseaux, où mille plumes

Essaient déjà de se tenir,

Allumant des feux d'herbages,

Charmant l'eau loin de ses rives
Et jouant sur les montagnes
A les faire évanouir.

Jules SUPERVIELLE

Et ce n'est pas fini...

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Sonnet 89

14 Mars 2018, 00:11am

Publié par Bernardoc

A ma mort tu mettras tes deux mains sur mes yeux,
Et que le blé des mains aimées, que leur lumière
Encore un coup sur moi étendent leur fraîcheur,
Pour sentir la douceur qui changea mon destin.

A t’attendre endormi, moi je veux que tu vives,
Et que ton oreille entende toujours le vent;
Que tu sentes le parfum aimé de la mer,
Et marches toujours sur le sable où nous marchâmes.

Ce que j’aime, je veux qu’il continue à vivre,
Toi que j’aimais, que je chantais par dessus tout,
Pour cela, ma fleurie, continue à fleurir,

Pour atteindre ce que mon amour t’ordonna,
Pour que sur tes cheveux se promène mon ombre,
Et pour que soit connue la raison de mon chant.

Pablo NERUDA

Et ce n'est pas fini...

 

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L’ardeur poétique.

13 Mars 2018, 08:59am

Publié par Bernardoc

Il est des mots qui jamais ne renoncent.

Des mots toujours fervents.

Rarement érodés.

Des mots droit devant, par-delà l’encoignure des siècles.

Des mots d’entrain, d’élan, de vie.

Des mots tocsins qui se jouent des tourments.

Des mots de plein cœur qui battent dans le sang.

Des mots de plein vent qui affolent les voiles.

Des mots qui enjoignent, qui affament et ravissent.

Des mots jamais avares.

Des mots toujours brûlants.

Des mots à la hauteur des temps.

L’ardeur est de ceux-là dont l’énergie durable peut se dire dans toutes les langues de la terre.

Des années que le « Printemps des Poètes » attise la flamme par-delà les saisons.

Des millénaires que les Védas célèbrent ce plein soleil.

2018 raisons de se vouer à cette vitalité poétique.

À cette vigueur communicative.

À cette chance du poème qui ne manque pas d’audace.

Sophie NAULEAU

Et ce n'est pas fini...

 

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Je veux juste un espace à l’abri des regards

12 Mars 2018, 09:20am

Publié par Bernardoc

« Je veux juste un espace à l’abri des regards,
Quatre murs un chez-moi pour enfin respirer,
Accueillir mes humeurs dessinées au hasard,
Enfermer au placard mes illusions dorées.

Je veux juste bannir l’insidieuse âpreté,
Verrouiller les chagrins sur le seuil de ma porte,
Fortifier le loquet, sauver ma dignité,
Dissimuler la clé que ma pudeur exhorte.

Je veux juste bâtir un chez-moi sans façade,
Braver la poussière que mon enfance entasse,
Calfeutrer le volet, façonner l’embuscade,
Estomper l’empreinte d’un passé trop vorace.

Je veux juste grandir, avoir plus d’assurance,
Remonter l’escalier d’un sous-sol trop obscur,
Ne plus longer les murs, m’offrir la délivrance
Et cesser de heurter l’invisible encoignure.

Je veux juste un regard entrouvert sur le temps,
Savourer le présent sans passé ni futur,
Dégager le châssis qui obstrue mes élans,
Accueillir le bonheur d’une vie sans fissure.

Je veux juste un espace un peu plus à l’écart,
Quatre murs un chez-moi pour enfin respirer,
Je veux juste de toi sous mon toit sans regard!
Par la porte arrière, tu trouveras ma clé… »

Nadine FOURNIER

Et ce n'est pas fini...

 

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Quel tourment, quelle ardeur, quelle horreur, quel orage

11 Mars 2018, 07:46am

Publié par Bernardoc

Quel tourment, quelle ardeur, quelle horreur, quel orage
Afflige, brûle, étonne et saccage mes sens ?
Ah ! c'est pour ne pouvoir en l'ardeur que je sens
Adorer ma déesse. Est-il plus grande rage ?

Servir, parler et voir, dévot lui rendre hommage,
Se brûler au brasier de ces flambeaux luisants,
Pourrait anéantir tous mes travaux présents,
Mais las ! je suis privé d'un si grand avantage.

Quelque astre, infortuné, qui me fasse la guerre,
Quelque sort ennemi qui au ciel et en terre
Contre tous ces malheurs plus ardente sera,

Comme on voit un grand roc qui sourcilleux méprise
Le heurt des flots chenus, ainsi ma flamme éprise
S'oppose à mes desseins, mon amour durera.

Etienne JODELLE (1532-1573)

Et ce n'est pas fini...

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Divan aux douces paroles...

10 Mars 2018, 07:36am

Publié par Bernardoc

Divan aux douces paroles
Elles nous mettent en transes
Sur nos doux sentiments plein de délicatesse
Et d’une passion de rêve incorrigible

Sofa qui nous fait grimper l’un sur l’autre
Pour s’unir encore plus l’un à l’autre
Impression d’être contrôlé
Par cet étrange divan ensorcelé

Déshabillent rapidement nos corps
Pour les faire unir sans remords
Heureusement la tendresse reste encore
Malgré cet enchantement d’aventure

Nous voilà en train de parcourir notre anatomie
Pour en arriver au grand moment de la vie
Même si là nous n’en avons pas envie
L’amour de la chaleur du siège nous a unis

JJP

Et ce n'est pas fini...

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L’ardeur secrète des fleurs …

9 Mars 2018, 09:10am

Publié par Bernardoc

Un bouquet de fleurs illumine

La jolie nappe brodée sur la table

Les yeux l’embrassent du regard

La composition de ce présent

Nous met du baume au cœur

Les couleurs racontent une histoire

Le recevoir peint la prospérité sur la toile

 

Notre bien aimé, nous déclare sa flamme

En nous offrant une jolie composition

De roses rouge vif  à nous faire pâlir

Elles deviennent poétiques dans nos mains
Elles symbolisent le désir, la chaleur, l’amour

Au parfum de " je t’aime"  débordant d’ardeur

Le bonheur se renforce au creux d’une larme

Afin de nous charmer dans un langage muet 

 

Les fleurs rose évoquent la lumière, la tendresse

Les jaunes l’amitié mais pas seulement, l’infidélité

Les sentir procure  le bien être tout  en finesse

Le bouquet orangé est moins discret, il manifeste

L’excitation, l'exubérance et l'enthousiasme

Sa couleur est une déclaration d’un élan de vitalité

Elle accompagne la passion par une petite pensée

Le recevoir est preuve de la sensibilité d’une âme 

 

Si vous aimez  une personne discrètement en privé

Offrez- lui les violettes, elles expriment la délicatesse

La profondeur des sentiments avec une émotion certaine

Ou le myosotis bleu en souvenir d’une fidèle affection

Pour lui dire : « Ne m'oublie pas »

Les fleurs blanches symbolisent la pureté, l’élégance

Toutes sont la lumière de la nature qui reste un cadeau sûr

Pour cultiver le jardin de l’amitié ou de l’amour

 

Vous avez compris que les fleurs ont un langage

Un geste de gentillesse ou de délicatesse

Peut parfois tourner aux fantasmes ou pire !

A la St Valentin, si vous offrez ces petites créatures

La présentation de votre cadeau parlera sans gêne

Pour ne pas avoir d’ennui, le mieux, c’est de mêler

Votre bouquet aux couleurs de l'arc-en-ciel

Pour avoir le merci de la sécurité et de la spontanéité

 

« A ne pas offrir en amitié: les chrysanthèmes.
Elles ont un langage aussi, celui de l’amour  mais, 
elles n’ont rien de réjouissant de notre vivant!
Je sais de quoi je parle, parole d’amie »

 

D.Isabelle

 

Et ce n'est pas fini...


 

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