Euronat, mars 2017.



Et ce n'est pas fini...
Pour éviter d'avoir à me répéter, notes en vrac d'un retraité, incorrigible militant.
Et ce n'est pas fini...
Vous avez lu ma « lettre d'excuse » il y a quelques jours. Ceci est donc ma contribution à la lutte contre cette maladie.
Les promesses de dons s'élevaient à 4,07 millions d'euros l'an passé.
L'édition 2018 du Sidaction s'est achevée le 25 mars 2018 sur un bilan de 4,4 millions d'euros de promesses de dons.
L'édition 2018 du Sidaction, événement caritatif annuel relayé à la radio et la télévision, s'est achevée dimanche 25 mars sur un bilan de 4,4 millions d'euros de promesses de dons, en hausse par rapport à l'an dernier, ont annoncé les organisateurs.
"Nous sommes soulagés de voir que les donateurs sont encore mobilisés, malgré les craintes de banalisation de l'épidémie", a déclaré la directrice générale de l'association Sidaction, Florence Thune. Les promesses de dons se montaient à 4,07 millions d'euros l'an passé. Les fonds seront "reversés à des programmes de recherche et de soins et à des programmes associatifs de prise en charge et d'aide aux malades, en France et à l'international".
Cette édition, qui avait débuté vendredi, "a été marquée par un don exceptionnel d'un grand donateur", (un ministre ?) a indiqué dans un communiqué l'association, qui n'en a pas précisé le montant. Cette édition était la première à se dérouler sans Pierre Bergé, décédé en septembre et remplacé à la présidence par Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine en 2008 avec Luc Montagnier pour la découverte du virus du sida en 1983. Le numéro de téléphone via lequel on peut faire un don, le 110, restera ouvert jusqu'au 14 avril.
Et ce n'est pas fini...
Je n'étais pas sûr de ce que nous allions voir samedi dernier après l'AG de l'AMOPA. Mais, conseillé par un ami, et touchant un petit peu au théâtre moi-même, je sais l'importance du public dans la salle. Heureusement que les places avaient été réservées, car Le Chaudron (la salle de spectacle de la MJC centre-ville de Mérignac) était plein.
Voici le thème de la pièce, tel qu'il figure sur l'affiche du spectacle :
Quels sont les points communs entre Stephanos KOKOLAKIS, marin pêcheur grec qui traverse tant bien que mal les conséquences de la crise de la dette, et Ulysse, le légendaire héros d’Homère ?
Aucun, à première vue.
Et pourtant, tous deux affrontent des tempêtes, tous deux sont confrontés au drame de la perte, tous deux sont animés du même désir : retrouver leur monde, se retrouver.
De l’imaginaire au réel, entre monstres et manifestations, d’une exploration intérieure à une traversée maritime, L’Odyssée – dernier détour invite le spectateur, via Homère, à naviguer aux côtés d’un homme : Stephanos KOKOLAKIS, marin pêcheur grec.
C'est suffisant pour mettre l'eau à la bouche, mais comment cela allait-il être traité ? C'est un spectacle de combat, une pièce fortement engagée, dénonçant les souffrances imposées aux Grecs, mettant en garde contre les néo-nazis d'Aube dorée, plaidant pour l'accueil des réfugiés fuyant les guerres qui meurtrissent leurs pays.
Une mise en scène brillante, tantôt symbolique (mais au théâtre tout n'est-il pas symbole?), tantôt réaliste nous plonge dans ce récit onirique fort bien servi par une troupe de cinq excellents comédiens ;
Un regret : j'aurais dû avertir de ce spectacle notre comité de jumelage avec Kalambaka. Peut-être une autre fois ?
Et ce n'est pas fini...
Et ce n'est pas fini...
Sidaction
Le Haillan, le 23 mars 2018,
Objet : fichier.
Madame, Monsieur,
Comme je vous l'avais demandé dans ma lettre du 25 février dernier, je vous prie de cesser vos envois à l'adresse ci-dessus.
En effet, je suis retraité et si vous vous intéressez un tant soit peu à la politique, vous n'ignorez pas les attaques frontales menées contre les vieux et les pauvres par ce gouvernement. J'étais d'ailleurs dans la rue le 15 mars et avant-hier avec des centaines de milliers d'autres personnes pour faire entendre notre voix.
Le racket de ce gouvernement de riches pour les riches se monte à peu près à deux fois les sommes que je consacrais habituellement aux actions de solidarité. Nous ne sommes pas assujettis à l'IFI, et le pouvoir d'achat de nos pensions diminue de plus de 2%, ceci sans compter l'augmentation du gaz, des timbres, des péages routiers,...
Je vous suggère donc de vous tourner vers les gens riches, notamment nos ministres, dont les moyens devraient les conduire à une générosité quasi incommensurable.
Croyez bien qu'après de nombreuses années de contribution je regrette de n'être plus en mesure de poursuivre.
De plus en plus en colère mais tristement,
B.Sarlandie
Et ce n'est pas fini...
Pas loin de 20 000 hier : 55 minutes de défilé au départ, plus d'une heure et demie à la fin. Belle réussite, mais Macron n'a rien vu. Il devrait descendre de sa tour et se rendre compte que NOUS sommes le nombre. Et les vieux, cible privilégiée de ce gouvernement de riches pour les riches, étaient bien entendu présents dans la rue, une semaine après le succès de leur manifestation à eux.
Le PS départemental était présent en masse ; on aurait aimé le voir l'an dernier combattre la loi travail, mais là c'étaient les copains qui étaient au pouvoir. J'ai été aussi choqué de voir, à côté de La France Insoumise les drapeaux hamonistes, comme s'ils se sentaient tout à fait étrangers, avec les 6% de leur candidat, à l'absence de Mélenchon au second tour. Un peu facile de se refaire une virginité...Surprenant aussi : la présence de flics d'Alliance dans le défilé et un point fixe de l'UPR.
Mais n'oublions pas, il s'agissait avant tout d'un défilé syndical, et je ne me serai pas vu défiler avec un autre drapeau que celui de mon syndicat. Comme d'habitude, c'était la CGT qui fournissait les plus gros bataillons. Devant cette mobilisation, je me demande si la CFDT et l'UNSA ne se sentent pas un peu isolées, d'autant qu'à la SNCF elles sont mobilisées avec le reste des cheminots.
La radio, quand les programmes étaient assurés par des jaunes, se complaisait dans les questions auprès des gens qui étaient gênés par la grève, notamment concernant l'école. Mais lorsque j'étais parent d'élève et qu'un mouvement de grève était annoncé à l'école, je me gardais bien d'y envoyer mes enfants, et si la FCPE avait sorti ses drapeaux hier, les parents étaient venus sans leurs enfants : double langage ? Le problème se posait effectivement pour les travailleurs du privé, puisque l'appel concernait les services publics (même si à Bordeaux les Ford étaient présents – le contraire eût été étonnant) ; d'où l'importance d'aller vers la convergence des luttes public/privé (même si 2/3 des salariés du privé, contrairement aux fonctionnaires, n'ont pas de jour de carence en cas d'arrêt maladie).
Alors, on continue ? Nous sommes prêts.
Et ce n'est pas fini...
Heureuse surprise hier soir, lors de la prestation proposée, dans le cadre des « Mercredis du Haillan » par le CTL. C'est un des professeurs de la section théâtre qui se produisait avec la compagnie « Les masques de pierre ». Nous nous attendions à une représentation de Philippe DUBUCQ accompagné comme les fois précédentes par la multi-instrumentiste Shekinah RODZ, en fait il y avait deux comédiennes de plus : Anne-Lise et Virginie, l'Occitane.
Cette suite du Jongleur de mots se composait de cinq contes et légendes des Landes collectés par Félix ARNAUDIN : Misère le forgeron, Cendrillon revisitée, le joueur de fifre, le vacher et l'histoire d'une pauvre fille qui doit se louer comme servante.
Voici la présentation qu'en faisait le metteur en scène :
« Qué sabi un counte qué s’apélorio lo haou praoubeïre »
« Je sais un conte qui s’appellerait Misère le forgeron »
Ainsi commence notre histoire, nos histoires devrai-je dire, car nous allons traverser quelques contes et légendes Landaises, avec bien sûr Dieu, le diable, les servantes et valets, les riches et les pauvres.
Toute ressemblance avec des situations et personnages actuels, ne seraient que pure coïncidence . . . quoique !
Sourire et rire sont bien entendu de la partie.
Le spectacle était donc entièrement bilingue, soit en traduction, soit en alternance des deux langues. Cela m'a fait énormément plaisir de voir que, pour une fois Le Haillan n'était pas seulement une enclave basque, mais retrouvait ses véritables racines : n'oublions pas que l'Occitanie ne se réduit pas à l'addition de Languedoc et Midi-Pyrénées, mais est beaucoup plus vaste puisqu'elle recouvre à peu près un tiers de l'hexagone (plus quelques vallées italiennes).
Nous avons beaucoup ri pendant cette représentation, et j'en ai bien entendu profité pour annoncer notre spectacle à nous, Rien ne va plus au conseil municipal le samedi 23 juin à 20h30 sur la grande scène de L'Entrepôt. Nous espérons que le public sera nombreux.
Et ce n'est pas fini...
Chiche !
A demain.
Et ce n'est pas fini...
Mais ça c'était le 28 septembre, avant le début du racket sur nos retraites. Quand je suis arrivé sur la place Pey-Berland, elle était déjà noire de monde. J'avais espéré que nous soyons 5 000, mais le chiffre de 10 000 a été avancé. Un immense succès ! Et ce n'est qu'un début. C'était une manif de retraités, et donc tous nous avons connu mai 68, et nous avons la mémoire de ce que les luttes de ce temps-là nous ont apporté. Macron poursuit et amplifie la politique hollando-sarkozyste de destruction de tous les conquis sociaux imposés grâce à un rapport de force puissant dans le négociations. Le 22 mars, sera une date anniversaire. Saisissons-la et poursuivons ce que nous avons initié jeudi dernier.
Va-t-on vers la convergence ? Les facteurs bordelais, en lutte eux aussi contre le démantèlement de ce qui fut un service public performant pour les usagers, sont sortis dans l'unité syndicale pour applaudir notre cortège. C'était une première.
Dans le cortège j'ai vu plusieurs camarades qui traînaient la jambe, voire marchaient avec une béquille, voire étaient poussés dans leur fauteuil roulant, preuves s'il en était besoin du désespoir qui nous pousse à descendre dans la rue, nous, les « riens » face à l'arrogance de ces oligarques qui se gavent sur notre travail, enfin sur le travail des actifs, ou qui se glorifient de leur fortune lorsqu'ils sont ministres.
Au poste j'ai entendu le jour de la manif : « ce n'est pas aux vieux de payer les salaires des actifs, c'est aux patrons ». Que dire de plus ?
Il y avait des élus municipaux avec leur écharpe, et, agréable surprise, pas vu depuis longtemps, mais il y avait un camarade du PG avec notre drapeau !
La longueur du cortège pouvait se mesurer lorsque nous croisions des rues : nous étions devant le rectorat et l'on pouvait apercevoir la place Pey-Berland sur laquelle se trouvaient encore des manifestants qui ne s'étaient pas encore mis en marche (hihi).
Comment on disait déjà quand nous étions jeunes ? « Ce n'est qu'un début, continuons le combat ! »
Et ce n'est pas fini...
En sonĝo nur
ni niajn korpojn tuŝas
tremante pro volupt',
en sonĝo nur
mi en la brakoj kuŝas,
venkito jen sen lukt'.
En sonĝo nur
ni pekas sen pudoro
regataj de pasi',
en sonĝo nur
mi tra feliĉa ploro
diradas al vi : ci !
Eli URBANOVA 1958
Et ce n'est pas fini...