Des faits, rien que des faits.
/image%2F1563000%2F20240623%2Fob_db807f_2024-06-vote-rn-france-et-europe-1.jpg)
Et ce n'est pas fini...
Pour éviter d'avoir à me répéter, notes en vrac d'un retraité, incorrigible militant.
Et ce n'est pas fini...
C’est le titre d’un documentaire qui vient de s’achever sur LCP. Les JO étaient en fait un prétexte pour présenter la civilisation de cette époque, depuis la fin de la première guerre mondiale. On y voit le début de l’émancipation des femmes qui n’ont malgré tout pas le droit de vote en France. Certaines épreuves sportives leur sont interdites et les descriptions journalistiques de celles qui leur sont autorisées, sont des exemples de dénigrement. De même, on célèbre les athlètes blancs par rapport aux autres « races » affichées en unes des journaux. C’est pourtant lors de ces JO que le premier athlète noir (un Américain) remporta une médaille d’or : c’était au saut en longueur.
J’ai aussi appris que c’est la première fois que les jeux étaient commentés à la radio, mais le journaliste, interdit de stade, devait intervenir depuis un ballon.
Des choses n’ont pas beaucoup évolué en un siècle : le logement des spectateurs a nécessité la création d’un office public permettant aux propriétaires de louer une chambre pour accueillir les spectateurs (ça ne vous rappelle rien?) et le prix des billets déjà trop chers.
Un débat a lieu après ce docu, mais la présence de Guy DRUT, cet ancien champion puis ministre chiraquien passé au RN ne m’encourage pas à le suivre.
Et ce n’est pas fini...
Près de 80 organisations du Pacte du pouvoir de vivre et de l’Alliance écologique et sociale ont lancé mercredi la Coalition 2024, qui «appelle à la mobilisation autour de seize mesures prioritaires à engager dès le 8 juillet». On trouve dans la liste des signataires Attac, la Fondation Abbé-Pierre, la Ligue des droits de l’homme ou encore Oxfam, mais aussi cinq syndicats réunis en intersyndicale : la CFDT, la CGT, l’Unsa, la FSU et Solidaires. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, évoque les enjeux et les difficultés de cette campagne éclair pour empêcher l’accession de l’extrême droite au pouvoir.
Quel est l’objectif de cette coalition ?
C’est une centaine d’associations, d’ONG, de syndicats opposés à l’extrême droite et réunis autour de seize mesures qui permettent à tous de dire : «Ça oui, c’est important», et de se demander quelle formation politique les propose. Par exemple, revenir sur la réforme des retraites, donner accès au RSA dès 18 ans, garantir l’accès aux services publics sans condition de nationalité et partout sur le territoire… Et puis, ça implique la mobilisation de toutes les troupes des organisations qui font partie de cette coalition. Et ça fait du monde.
Comment décliner cela concrètement ?
Une des priorités de la CFDT depuis toujours, c’est de s’engager contre l’extrême droite, l’enjeu étant de se mettre en ordre de marche pour agir efficacement d’ici à 2027. Là, le soir de l’annonce de la dissolution, on se dit qu’on va devoir faire en trois semaines ce qu’on devait faire en trois ans ! Notre mot d’ordre, c’est «tous sur le pont». Pour convaincre de l’importance d’aller voter et de l’impasse qu’est l’extrême droite. Le tout, c’est de dépasser le cercle des responsables pour embarquer tout le monde. On a fait des tracts, des vidéos, des argumentaires, et on va sur deux terrains. D’abord la question des valeurs, c’est-à-dire que, dans notre conception de la société, l’émancipation, la solidarité, la démocratie sont incompatibles avec ce que porte le RN, qui défend des principes d’inégalité de droits entre individus, de discrimination, de préférence nationale. Ensuite, on a les exemples des pays européens qui ont vu l’extrême droite arriver au pouvoir. Systématiquement sont remises en question l’indépendance de la justice, la liberté de la presse, les libertés syndicales.
Comment ça se passe sur le terrain ?
L’idée qu’on défend, c’est qu’il faut débattre. Dans cette période, il n’y a rien de pire que le silence et l’évitement. Je préfère un débat musclé, où on va se confronter et argumenter de part et d’autre, au silence. Sur le terrain, on a des remontées diverses. Des militants pointent la difficulté d’aborder ces questions sur les lieux de travail, donc l’organisation doit être en renfort pour les aider, les accompagner. Les discussions peuvent aussi être âpres. On nous explique que ce n’est pas le rôle d’un syndicat de se positionner sur ces questions. Je ne vais pas jouer la langue de bois, on a des adhérents qui partent.
Pourquoi ?
Parce qu’on a pris position contre l’extrême droite. Mais un adhérent qui part fait toujours plus de bruit qu’un adhérent qui arrive. Et on en a aussi beaucoup qui arrivent.
Et du côté des employeurs ?
Certains disent qu’il ne faut pas distribuer de tracts. C’est la première fois que je vois ça. Ça se produit dans des très grosses boîtes où les syndicats ont accès aux messageries. Je leur réponds que c’est de la liberté d’expression syndicale, qu’on est pleinement dans notre rôle, fidèles à notre histoire. Et qu’on est dans un moment inédit pour tout le monde.
Que dites-vous aux salariés pour les convaincre que voter RN revient à voter contre leurs droits ?
Qu’il y a ce que le RN dit et il y a ce qu’il fait. Au Parlement européen comme en France, ils n’ont jamais pris position en faveur des droits des travailleurs. Les trois directives de progrès, même petites à l’échelle européenne, ils ont voté contre : celle sur les travailleurs des plateformes, celle sur le devoir de vigilance, celle sur la transparence sur l’égalité salariale entre femmes et hommes. En France, c’est le groupe qui compte le plus de députés ayant voté contre ou s’étant abstenu sur la constitutionnalisation de l’IVG. Et leur politique est un tout, basé sur la discrimination et la préférence nationale. Je trouve extrêmement éclairantes - et inquiétantes - les dernières déclarations de Jordan Bardella qui nous parle de Français d’origine étrangère. Il y aurait deux types de Français selon les origines ? Quand Laure Lavalette [députée RN du Var, ndlr] dépose un amendement expliquant que les travailleurs étrangers en situation régulière ne peuvent plus participer aux élections professionnelles, c’est bien qu’ils sont obnubilés par les étrangers et ne comprennent pas ce qu’est un collectif de travail.
Vous n’envisagez toujours pas d’aller au-delà d’un appel à voter contre le RN en soutenant explicitement le Nouveau Front populaire ? Vous disiez mardi à Albi qu’il fallait un «vote de progrès» …
J’ai dit ça parce que je ne veux pas désespérer tout le monde en expliquant qu’il faut voter contre. Je crois à l’intelligence de la liberté de réflexion et de choix. C’est aussi la démarche de la coalition dans laquelle la CFDT est investie. C’est en liberté que les travailleurs doivent pouvoir voter pour un choix de progrès, donc de formations politiques qui ont des choses à dire sur le travail et la solidarité. Mais moi, je ne vais pas leur dire de voter pour untel, sachant qu’il y a 577 élections. Notre position, c’est : pas de consigne de vote au premier tour, si ce n’est de faire barrage au RN. Et la CFDT sera très claire au deuxième tour sur un appel à voter pour tous les candidats qui seront face au RN.
Et ce n'est pas fini...
in Le Monde du 20 juin 2024
Fermeture de bureaux de poste, de centres des impôts, de services de maternité, suppression de classes, de petites lignes de train… En plus de fragiliser des territoires, contraignant leurs habitants à parcourir des kilomètres pour accéder à leurs droits, les restructurations de services publics, qui ont cours depuis plus de vingt ans, alimentent le vote pour le Rassemblement national (RN), lequel exploite opportunément le sentiment d’abandon et de déclassement qui en résulte.
Le politologue Jérôme FOURQUET y voit « un carburant du RN dans les petites villes et les villages ». Dans son ouvrage La France d’après (Seuil, 2023), il montre la corrélation entre la progression du vote RN entre 2002 et 2022 et la fermeture de toute une série de services publics, dans des préfectures, des sous-préfectures et d’anciens chefs-lieux de canton. Des disparitions « douloureusement vécues par les habitants et les élus », qui, rappelle-t-il, y voient une « rétrogradation » du rang de leur ville.
Dans une étude sur la mobilité des jeunes ruraux publiée en mai, l’Institut Terram, un groupe de réflexion qui se consacre à l’étude des territoires, et l’association Chemins d’avenirs, qui lutte contre l’inégalité des chances des jeunes ruraux, estiment que les entraves à la mobilité, faute d’offre de transports publics, et l’isolement géographique ressenti par nombre de jeunes ruraux concourent à alimenter le vote en faveur du RN – les critères socio-économiques renforcent l’effet de lieu.
Coautrice de La Valeur du service public (La Découverte, 2021), l’historienne Claire LEMERCIER rappelle « la portée symbolique de ces services publics à la française dans l’imaginaire collectif. Bureau de poste et ligne de train matérialisent l’aménagement et la desserte du territoire jusque dans chaque canton, comme l’avait voulu la “République”, à la fin du XIXe siècle, avec des bâtiments donnant une majesté à ce qui appartient à tout le monde ». Donc, une fierté. Leur fermeture est vécue comme un déclassement en même temps qu’un désengagement de la puissance publique.« Voir se dégrader ces bâtiments n’est pas non plus sans effet », rappelle l’historienne.
La sociologie du vote RN dépasse désormais largement les catégories populaires. Sur ses terrains, on constate que les notables locaux vivent tout aussi mal le recul des services publics, « symbole d’un déclassement territorial ». « Les élus locaux du RN l’ont bien compris, qui viennent grossir les cortèges dès qu’un service public est menacé, profitant du vide laissé par la gauche. »
« Si la gauche espère reconquérir le vote des catégories populaires, celles des bourgs mais aussi des banlieues et des villes, cela doit passer par des propositions fortes en matière de services publics », dit Julia CAGE, coautrice d’Une histoire du conflit politique (Seuil, 2023) et engagée aux côtés des forces progressistes de gauche – par ailleurs présidente de la société des lecteurs du Monde. L’économiste considère que l’injustice dans l’accès aux services publics est l’un des principaux déterminants du vote RN, avec le pouvoir d’achat. Et ce, avant la question migratoire.
Quant au monde rural, il n’est pas structurellement conservateur, estime-t-elle, mais a en revanche été déçu par une offre politique de gauche essentiellement urbaine et peu attentive à ses préoccupations. « Si vous devez faire des kilomètres pour accoucher ou avorter, comment voulez-vous que des discours sur la constitutionnalisation de l’avortement et la PMA pour toutes vous parlent ? », rappelle-t-elle. Proposition de l’économiste : « Réintroduire l’ISF en ciblant toutes les recettes vers le financement des services publics sur tout le territoire. »De quoi rapporter 30 milliards d’euros par an, d’après ses calculs.
En matière de programmes pour les législatives des 30 juin et 7 juillet, le Nouveau Front populaire s’engage à un « plan d’investissement » afin que « personne ne [puisse] habiter à moins de trente minutes d’un accueil physique des services publics ». Mais aussi au « rattrapage des postes manquants de fonctionnaires », de l’hôpital à l’école publique.Dans sa profession de foi, le RN parle, quant à lui, de « réduire les déserts médicaux, soutenir l’hôpital public et sécuriser l’approvisionnement en médicaments », sans davantage de précisions, pour l’heure. La majorité devrait, quant à elle, s’appuyer sur ses engagements pris en avril pour simplifier les démarches administratives et améliorer les services publics.
Et ce n’est pas fini...
Historiquement de gauche, elle a voté pour la première fois majoritairement à droite lors de la dernière présidentielle. Et, alors que 1 % seulement des profs avaient glissé un bulletin pour l’extrême droite en 2007, ils étaient 20 % au premier tour et 25 % au second en 2022, selon une enquête de Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS. Aux européennes de cette année, 16 % des «enseignants et professions scientifiques» et 23 % des professeurs des écoles prévoyaient de voter pour un parti dit de droite radicale (comprenant notamment le RN et Reconquête).
D’autres enseignants interrogés par Libération, en primaire, collège ou lycée, estiment au contraire que les opinions d’extrême droite ne s’expriment pas au grand jour entre collègues. «Je crois que c’est dans toutes les salles des profs de France : quand les gens sont de gauche, ça se sait, quand ils sont autre chose, c’est beaucoup plus discret», glisse Damien, professeur d’histoire-géographie dans un lycée de la banlieue bordelaise. Depuis le séisme politique du 9 juin, il s’étonne d’ailleurs de n’avoir pas eu beaucoup de discussions avec ses collègues sur le sujet. «Il y a déjà eu 2022. Les gens sont résignés», analyse-t-il.
Un épisode l’a particulièrement marqué en début d’année scolaire : un contractuel venu pour un remplacement dans son lycée, «pas au courant des choses qui peuvent se dire et ne pas se dire en salle des profs», s’est ému d’avoir entendu parler arabe, croisé nombre de personnes non blanches et vu une voiture brûlée lors de son trajet, le tout «dans un amalgame absolu», raconte Damien. «C’était la première fois que j’entendais quelqu’un dire ça à voix haute. Ça a créé un mini-scandale.»
Mohaz, qui est d’origine algérienne, prend ce type de propos personnellement. Il y a quelques mois, un de ses collègues lui a tranquillement expliqué à la machine à café qu’il avait quitté son précédent lycée «parce qu’il en avait marre du multiculturalisme et il était déçu d’en retrouver» dans son nouvel établissement. «J’étais tellement sidéré que je n’ai rien dit. Ça m’a totalement flingué, je me suis pris un uppercut en pleine tête, relate l’enseignant. Il tient des propos très limite vis-à-vis de certains élèves d’origine immigrée qui n’ont pas plus de problèmes de comportement que d’autres. Avant, l’école était préservée de tout ça mais depuis deux ans environ, je trouve que de plus en plus de profs ne respectent pas les valeurs républicaines.»
Dans d’autres établissements scolaires, à l’inverse, la montée de l’extrême droite est collectivement vécue douloureusement – parfois à distance, dans des échanges de messages entre professeurs, car les cours sont terminés dans de nombreux lycées. «Le RN est à 40 % dans la commune dans laquelle notre lycée est implanté, ça ne nous semble pas cohérent avec la population qu’on a, en majorité des CSP + qui habitent dans des pavillons avec piscine», indique Florian.
Nombre d’enseignants interrogés par Libération ont peur de voir l’extrême droite accéder au pouvoir. Avant tout pour leurs élèves. «Ils seront les premiers sanctionnés dans leur vie quotidienne. Je pense aux violences policières, avec des policiers qui se prennent pour des cow-boys avec nos élèves noirs ou d’origine arabe. Si le RN devient majoritaire, ils vont se sentir libres d’aller au-delà de ce qu’ils font aujourd’hui et c’est insupportable d’imaginer ça, anticipe Hayat El Kaaouachi, prof d’histoire-géo à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). C’est très violent aussi pour nos élèves qui sont en pleine révision du bac, reçoivent leurs vœux Parcoursup et se projettent dans leur vie de se prendre dans la figure : “Le problème, c’est vous.”»
«On a pas mal d’élèves étrangers en situation irrégulière, donc notre première préoccupation, c’est eux. Si le RN gagne, on a peur qu’ils soient renvoyés dans leur pays, alors qu’ils vivent déjà dans des situations très difficiles», déplore Sophie, professeure documentaliste dans un collège normand classé en éducation prioritaire. «En classe, c’est ressorti, mes élèves ont demandé : “Est-ce qu’ils vont nous renvoyer dans les pays ?”, raconte pour sa part Marie-Mélanie Dumas, enseignante en CM1-CM2 à Limoges et cosecrétaire départementale de la FSU-Snuipp 87. On se demande ce qu’on va dire à nos élèves à la rentrée de septembre si on a face à nous un ministre de l’Education nationale, un Premier ministre d’extrême droite…»
Certains professeurs constatent par ailleurs un racisme décomplexé parmi leurs élèves. Au lendemain des élections européennes, «un élève de troisième prépa-professionnelle a dit : «Il y a trop d’Arabes en France, il faut les exclure», rapporte Mohaz, en Ille-et-Vilaine. Ses copains sont allés immédiatement lui serrer la main pour approuver ce qu’il venait de dire. Je ne comprends pas, on a abordé en cours le régime de Vichy, le massacre d’Oradour-sur-Glane, j’avais l’impression d’avoir réussi à leur faire comprendre des choses importantes et là ils ne voient pas le rapport avec ce qui se passe aujourd’hui, désespère-t-il. Certains m’ont dit «mais monsieur, vous c’est pas pareil, vous avez un travail, vous êtes prof».»
Sophia, professeure des écoles dans les Côtes-d’Armor, craint les conséquences d’une politique d’extrême droite sur l’éducation : «J’ai lu par curiosité le programme du RN pour l’éducation nationale, c’est tellement court que ça ne peut pas avoir été réfléchi, tacle-t-elle. On est vraiment sur une restriction des apprentissages, ciblés sur les maths, le français, l’histoire, et la fin du collège unique, avec une orientation dès la cinquième. Le lycée sera pour la bourgeoisie et les classes populaires iront en apprentissage très rapidement.» Dans leur école de l’Aisne, département qui a le plus voté Rassemblement national aux européennes, Julien et ses collègues ont «très, très peur pour les moyens alloués à l’éducation, qui ne sont déjà pas énormes mais vont encore baisser. On l’a déjà vu dans certaines communes, comme Villers-Cotterêts : ils ont baissé les budgets alloués aux écoles, au niveau des fournitures, des aides pour les sorties culturelles. On a peur que ça ait le même effet au niveau national».
Malgré l’ambiance, certains préfèrent voir le verre à moitié plein. «Je n’ai pas spécialement peur, je trouve la période fascinante, confie Damien, rivé aux infos depuis dix jours. J’espère que ce Nouveau Front populaire va l’emporter et je pense que tous les scénarios sont sur la table. Je crois en la force de la démocratie, ce n’est pas parce que le Rassemblement national gagne qu’on va basculer dans je ne sais quoi.» Dans les Côtes-d’Armor, Sophia et ses collègues refusent de baisser les bras : «Des messages tournent pour prendre des procurations, pour motiver tout le monde à aller voter.» Tant que les législatives anticipées ne sont pas passées, rien n’est encore perdu.
Et ce n’est pas fini...
Nous nous y sommes arrêtés brièvement en revenant de Brantôme.
Un peu d'histoire tirée de Wikipédia.
Au Xe siècle, mise en place et fondation des quatre baronnies du Périgord : Bourdeilles, Biron, Beynac et Mareuil. Mais ce n'est qu'au XIIe siècle qu'est attestée l'existence du village alors appelé Burgus ou villa. Du XIe au XIIe siècle, on constate une expansion démographique. Vers 1259, les guerres fratricides des Bourdeille contribueront à la démolition du premier château. En août 1263, le vicomte de Limoges Guy VI le Preux meurt à Brantôme après son échec au siège du château de Bourdeilles.
À partir de 1273, année au cours de laquelle Édouard Ier d'Angleterre investit le château de Bourdeilles, l'abbé de Brantôme revendique la suzeraineté sur la seigneurie de Bourdeilles. En 1280, le château devient la possession de l'abbé Bernard de Maulmont. Il favorise alors son frère Géraud en lui donnant en fief la châtellenie de Bourdeilles en 1283. Imposé comme coseigneur, Géraud de Maulmont fait construire, à partir de 1283, le château fort dit "château neuf".
En bateau ou depuis les berges : album.
Et ce n'est pas fini...
Pour marquer la fin probable du comité de jumelage avec Kalambaka était organisée pour les adhérents du comité une sortie à Brantôme, la Venise du Périgord (vert).
Tout le monde était bien à l'heure à La Sablière pour ce départ matinal. Nous eûmes droit à de grosses averses sur le trajet, mais le soleil était revenu lorsque nous arrivâmes. Durant le trajet, Jean-Pierre nous fit une brève présentation historique du lieu que nous allions visiter. Et à l'arrivée une guide britannique nous attendait. Elle avait beaucoup d'humour et lorsqu'elle parlait de la ville, elle disait « chez nous » : le brexit ne les avait pas tous fait fuir. Elle nous présenta la ville, l'histoire de l'abbaye et nous parla également à l'intérieur de l'église.
Le restaurant nous attendait ensuite, avant la balade en bateau de l'après-midi.
Et ce n'est pas fini...
Les élections européennes ont amplifié la crise démocratique : la moitié des citoyens ne se sont pas déplacés pour voter. Parmi les votants, l’extrême droite a recueilli plus d’une voix sur trois.
Macron ouvre les portes du pouvoir à la famille Le Pen et l’extrême droite.
À la suite de ce résultat dramatique, le président pyromane tente un ultime coup politicien.
En choisissant la dissolution, à ce moment-là, le président espère se poser une nouvelle fois en recours face à l’extrême droite, alors qu’il n’a cessé de lui faire la courte échelle, notamment avec son ignoble loi « asile et immigration ». Cette manipulation des institutions pour son seul profit politique est inacceptable!
Désormais, nous allons devoir élire une nouvelle Assemblée nationale
Une victoire de l’extrême droite serait une catastrophe pour les salariés actifs et retraités. L’extrême droite ose faire campagne sur les questions sociales, mais c’est une imposture électoraliste.
À chaque fois qu’elle a eu l’occasion d’agir, en votant au Parlement européen ou à l’Assemblée nationale, l’extrême droite a défendu les intérêts des riches et des multinationales, jamais ceux des salariés ou des retraités. Elle dit même ne pas revenir sur la retraite à 64 ans! Elle est absente de toutes les mobilisations sociales et s’oppose aux grèves. C’est pour cela que les patrons se mettent progressivement à soutenir et promouvoir l’extrême droite. Leur programme commun, c’est le recul de nos droits.
Une victoire de l’extrême droite serait une catastrophe pour la démocratie et pour les libertés publiques. Il n’y a qu’à voir la manière dont elle a attaqué des associations comme le Secours populaire dans les mairies qu’elle a arrachées. Lorsque l’extrême droite prend le pouvoir, elle change les règles pour le garder. On ne peut pas « essayer » des gens qui sont aussi dangereux.
La CGT appelle les salarié·es à ne pas donner une seule voix à l’extrême droite lors des élections législatives!
Nous voulons du changement dans nos vies!
La poursuite de la politique néolibérale qui est menée depuis vingt ans, marquée ces dernières années par les reculs de nos salaires ou des droits au travail, dont Emmanuel Macron a été le champion sourd et violent, est également une impasse. Elle a nourri l’extrême droite et détruit la confiance envers le système politique.
Le patronat porte une immense responsabilité, puisqu’il a fait prévaloir les intérêts des grandes fortunes et des multinationales au détriment de l’intérêt général. La liste de ses méfaits est longue :
régressions sur les retraites et le chômage ;
baisse de nos salaires en ne payant plus les cotisations sociales ;
budgets d’austérité sur les services publics;
cadeaux fiscaux aux milliardaires et aux entreprises ;
lobbying pour les accords de libre-échange qui dérégulent et provoquent les délocalisations massives ;
défense de l’agrobusiness qui fracasse les campagnes.
Le résultat, c’est que nous avons du mal à boucler les fins de mois, que l’école, l’hôpital, l’énergie, les transports sont dans un état déplorable, alors que les dividendes versés aux actionnaires battent des records chaque année.
Nous avons besoin de trouver et de mettre en œuvre des réponses aux problèmes quotidiens qui pourrissent nos vies! La dissolution de l’Assemblée nationale doit nous permettre d’élire des députés qui portent ces réponses.
La mobilisation populaire a poussé la gauche à s’unir et à reprendre de nombreuses propositions du mouvement social.
La CGT propose aux salariés de s’organiser dans tous les lieux de travail pour gagner sur nos revendications:
• augmentation immédiate des salaires, du Smic, des retraites et des minima sociaux. Indexation des salaires sur les prix.
Mesures concrètes pour l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
• des moyens pour améliorer les conditions de travail dans les entreprises et les services, en commençant par le rétablissement des CHSCT ;
• renforcement de la Sécurité sociale protectrice des citoyens ;
• retour à la retraite à 60 ans et départs anticipés pour les métiers pénibles ;
• amélioration de l’indemnisation des salariés frappés par le chômage ;
• moyens pour l’hôpital public et les réseaux de soins ;
• moyens pour l’école (de la maternelle à l’université) et la recherche ;
• politique de relance de la production, de la relocalisation et de l’emploi industriel pour le progrès social et environnemental ;
• renforcement de tous les services publics et lancement de grands travaux environnementaux (énergie, transports, logement, eau… investissement dans l’agriculture de proximité et de qualité) ;
• garantie des mêmes droits pour un même travail : régularisation des travailleurs et travailleuses sans papiers ;
• mesures de justice fiscale (taxe sur les grandes fortunes, les profits, les rachats d’actions, progressivité de l’impôt…).
Personne ne nous fera de cadeaux : en plus de la pression populaire pour les élections législatives, les solutions reposent aussi sur notre implication en commençant par nous syndiquer pour nous organiser.
Pour arracher ces progrès sociaux, nous devons nous organiser avec nos syndicats pour porter nos revendications et n’exclure aucun mode d’action pour gagner – y compris la grève.
VOUS VOULEZ AGIR CONTRE L’EXTRÊME DROITE ?
SAMEDI 15 JUIN , 14 H
PLACE DE LA BOURSE BORDEAUX
La CGT appelle les salariés à un sursaut et à se mobiliser pour le progrès social!
Et ce n'est pas fini...
Lorsque j'étais élu il y a une douzaine d'années, nous avions fait signer une pétition avec mon camarade adjoint communiste (c'était une autre époque !) pour réclamer une ligne transversale au Haillan. On nous avait ri au nez.
Surprise, au 1er septembre dernier, on teste une ligne encore plus longue que celle que nous avions demandée, la ligne 39.
Mais voilà, pour la quatrième fois aujourd'hui, le bus dont j'avais repéré l'horaire n'est pas passé. Je le signale à TBM et voici la réponse : "Bonjour, effectivement les départs de 7h40 & 8h n'ont pas pu être assurés.Nos excuses pour le désagrément. Bonne journée".
Dans ma grande naïveté bienveillante, je pensais qu'on pouvait se fier à cette ligne pour aller prendre une correspondance bus express ou tram pour aller à la gare (le retour n'est bien entendu pas envisageable et à chaque fois nous faisons appel à des amis pour venir nous récupérer), et bien, ce n'est pas le cas. Résultat, comme avant, nous allons être obligés de prendre notre voiture.
Des voyageurs en moins, une ligne non rentable (le délégataire du service public doit faire du profit quand même !), donc pourquoi la maintenir ? "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage", CQFD.
Et ce n'est pas fini...