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Le blog de Bernard SARLANDIE

politique

Sortir de l’état d’urgence.

18 Décembre 2015, 09:15am

Publié par Bernardoc

Encore un communiqué signé par beaucoup d'associations (et je suis membres de certaines).

En réaction à l’horreur des attentats, l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, puis aggravé et prolongé pour une durée de trois mois. Nos organisations ont immédiatement exprimé leurs craintes vis-à-vis de ce régime d’exception ; ces craintes sont aujourd’hui confirmées par l’ampleur des atteintes aux libertés constatées depuis quelques semaines. Nous assistons à un véritable détournement de l’état d’urgence qui cible également des personnes sans aucun lien avec des risques d’attentat. Ces abus doivent cesser.

La volonté de se rassembler et de manifester ensemble a prévalu après les attentats commis à Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, en janvier 2015. Elle prévaut encore. Or, depuis le 13 novembre 2015, les interdictions visant les mobilisations sur la voie publique se multiplient. Manifester n’est plus un droit, et les rares concessions accordées par les préfectures, qui attendent souvent le dernier moment pour informer de leurs intentions, entravent dans les faits son exercice.

Le ministère de l’Intérieur justifie tout cela par son incapacité à sécuriser les parcours alors même qu’il autorise, dans le même temps, les rencontres sportives et des événements tels que les marchés de Noël, qui se tiennent sur la voie publique. L’interdiction des rassemblements et manifestations entraîne la multiplication des arrestations, des gardes à vue, des assignations à résidence, un fichage policier des militants, et, pour quelques-uns, des condamnations. Qui peut croire que cela soulage les autorités ?
La censure, ici, s’avère doublement contreproductive…

L’état d’urgence autorise par ailleurs des perquisitions sur ordre des préfectures, de jour comme de nuit, en dehors de tout cadre judiciaire, sur le fondement de fiches possiblement erronées, de dénonciations, d’informations et de soupçons sujets à caution. Plus de deux mille six cents intrusions discrétionnaires sont intervenues à domicile, dans des mosquées, des commerces, interventions souvent violentes, sans qu’aucune mise en examen pour terrorisme n’ait eu lieu. Rien n’indique qu’une telle frénésie va s’arrêter, chacun peut en être victime.

Les assignations à résidence se multiplient sur la base de motifs aussi vagues que la présence sur le lieu d’une manifestation ou le fait de « connaître » tel ou tel individu. Ces graves restrictions sont appliquées, sans distinction, et de manière massive, d’autant que les juridictions administratives ont montré qu’elles s’en accommodent, quitte à ce que les libertés en souffrent. Elles reprennent à leur compte toutes les allégations du ministère de l’Intérieur et, comble de la démission, sont nombreuses à considérer qu’il n’y aurait pas d’urgence à statuer sur l’état d’urgence.

L’état d’urgence et le climat de guerre intérieure alimenté par le gouvernement contribuent au renforcement des amalgames et aux pratiques discriminantes, notamment de la part des forces de police. Ce ne sont pas « les terroristes qui sont terrorisés », ce sont des jeunes et des populations victimes de l’arbitraire en raison de leur origine et/ou de leur religion qui voient leur situation encore davantage fragilisée.

Reprenant à son compte les exigences de l’extrême droite, FN en tête, le gouvernement s’engage honteusement dans une modification de la Constitution visant à étendre la déchéance de la nationalité aux binationaux nés en France.

Ces multiples atteintes portées au contrat démocratique sont une mauvaise réponse aux actes terroristes. Notre pays a été blessé, mais loin d’en apaiser les plaies, l’état d’urgence risque de les exacerber en appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté.

Dans ces circonstances, nous appelons les pouvoirs publics à :

  • jouer leur rôle de garants de la défense des droits et des libertés publiques ;
  • rétablir, sans délai, le droit plein et entier de manifester ;
  • cesser les perquisitions et les assignations à résidence arbitraires et à agir dans le cadre de procédures judiciaires ;
  • mettre en place des garanties effectives de contrôle ;
  • lever l’état d’urgence ;
  • renoncer à une réforme constitutionnelle préparée dans l’urgence et au contenu inacceptable.

Paris, le 17 décembre 2015

Et ce n’est pas fini…

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Fraternisation.

17 Décembre 2015, 13:44pm

Publié par Bernardoc

Pas vu d’images, mais apparemment il s’agit d’un demi-symbole (ou alors France-Inter n’a donné que des informations tronquées). Tout le monde se souvient de Joyeux Noël, ce film émouvant sorti il y a dix ans et qui montrait justement que la guerre n’était pas ce qui intéressait les soldats, tant français, qu’allemands ou britanniques, dans les tranchées. Allez, encore un p’tit coup de Paul VALERY : « La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas ».

Donc, aujourd’hui, il y a fraternisation entre le président de la République issu du PS et le président de la région Nord-Picardie issu de l’alliance ex-UMP/PS. Rien à dire là-dessus, nous sommes en République et tous les élus doivent être considérés sur le même plan, puisque c’est le peuple (enfin, une partie) qui les a placés là où ils sont. Mais je parlais de demi-symbole car on n’a pas mentionné la présence de représentants de l’Allemagne lors de cette inauguration. Il me semble qu’ils devraient être au moins aussi impliqués que les Français, car c’était le cas à l’époque.

Et pourtant ces soldats savaient ce qu’ils risquaient : n’oublions pas que dès le début de la guerre il y avait eu des fusillés pour l’exemple (en commençant par un officier – cf. mon billet du 11 novembre).

Donc, maintenant que l’on honore ces soldats qui ont fraternisés, il serait bon, comme jadis promis, de réhabiliter collectivement l’ensemble des fusillés pour l’exemple de cette grande boucherie. Et une promesse tenue, ça peut compter !

Et ce n’est pas fini…

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Bravo !

14 Décembre 2015, 07:17am

Publié par Bernardoc

Ce mot pour féliciter l’exclu du PS alsacien qui s’est maintenu malgré les pressions et les départs de la liste qu’il conduisait de plusieurs dizaines de colistiers. Malgré l’appel du premier ministre à voter contre une liste de gauche, le résultat est là : il maintient son score du premier tour, et cela n’a pas empêché la droite dite républicaine d’arriver en tête au soir du deuxième tour. Je suppose que dans cette région les micros scores de la gauche au premier tour ont conduit à un report massif des voix sur celui qui incarnait des valeurs auxquelles il voulait rester fidèle.

Résultat, malgré la volonté du gouvernement de voir disparaître la gauche de la région concordataire élargie, des voix progressistes continueront à se faire entendre dans cet hémicycle.

Ce ne sera pas le cas dans le Nord-Picardie ni en PACA. La gauche sera-t-elle capable de se réimplanter dans ces deux régions après six ans d’absence aux débats ? Il faudra faire de sacrés progrès à la fois pédagogiques et militants et trouver de nouvelles têtes pour partir au combat la prochaine fois. Mais au moins cette absence engendrera-t-elle un renouvellement complet du personnel politique de gauche, complètement décrédibilisé après cette retraite devant les adversaires politiques.

J’ai remarqué qu’Estrosi et Bertrand remerciaient les électeurs de gauche qui avaient permis leur confortable élection ; leur gestion sur le long terme sera-t-elle similaire à celle du quinquennat de Chirac ? Je pense que oui, mais laissons leur un peu de temps avant d'apprécier.

Quant à la région corse, dirigée maintenant par des régionalistes, va-t-elle nous faire le coup des Catalans ? Déjà lorsque j’étais étudiant à Nice, certains de mes camarades insulaires en rêvaient.

Et ce n’est pas fini…

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Ah bon ?

12 Décembre 2015, 22:03pm

Publié par Bernardoc

« Selon les informations d’Europe 1, le prochain changement de ministres devrait avoir lieu début 2016. L’Elysée pourrait notamment faire une ouverture à la gauche radicale. »

La radio privée semble bien informée à moins qu’elle ne raconte n’importe quoi. Quoi que…

Quand on entend parler de gauche radicale en ce moment pour entrer au gouvernement, on pense au Front de Gauche, car je ne vois pas quelle autre gauche « radicale » en aurait envie. Mais cela supposerait un changement de politique, c’est-à-dire l’éviction du premier ministre qui n’en a aucune envie tant qu’il n’aura pas achevé la transformation officielle du PS en parti ouvertement de droite, qui pourra entrer dans des alliances futures qui ne seront plus seulement régionales, mais nationales. Attendons Juppé 2017 pour voir.

Non, en fait, la gauche radicale, c’est le PRG avec Jean-Michel BAYLET. Il faut dire qu’en ce qui concerne la laïcité et le cannabis ils sont effectivement plus radicaux que le grand frère, et JMB avait réalisé un score à peine moindre que celui de notre premier ministre lors des primaires socialistes : il a donc toutes ses chances.

En revanche, quand on voit apparaître parmi les suggestions Pompili ou Placé, eux qui ont quitté les verts parce qu’ils étaient trop à gauche, il est permis de s’interroger. Mais vu leur attitude, ils méritent sans doute une récompense.

Non, décidément, quels que soient les arguments qui seront avancés dans dix-huit mois, je ne referai plus le geste que j’avais fait en 2002 : chat échaudé craint l’eau froide.

Et ce n’est pas fini…

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Luttons contre le désespoir.

11 Décembre 2015, 17:50pm

Publié par Bernardoc

« L'extrême droite prospère à l'ombre des hauts-fourneaux.

En Moselle, les capitulations de Sarkozy, puis de Hollande face à Mittal, l'arrêt des hauts-fourneaux de Florange, après ceux de Gandrange, ont fait de gros dégâts. L'extrême droite prospère au cœur du vide politique et de la désespérance sociale que laisse le démantèlement de la sidérurgie. »

Ce titre est dans L’Humanité d’aujourd’hui. Je ne peux m’empêcher de me rappeler ma traversée de Florange au mois de juillet, avec la misère qui transpirait dans les rues bordées de magasins fermés. Les maisons en vente doivent toujours l’être ; car qui voudrait s’établir dans une ville à l’abandon ?

On a dressé des cartes du chômage et des cartes du vote FN : elles se superposent presque parfaitement. Quand le peuple se sent à l’abandon, passant du PC au PS sans voir aucune amélioration, il est prêt à se jeter dans les bras du premier führer, lider maximo, duce, caudillo, timonier (choisissez) venu. Celui qui flattera les bas instincts qui sommeillent au fond de la plupart d’entre nous et prétendra leur redonner une fierté à laquelle ils n’osent plus aspirer remportera la mise. Il suffira de faire allégeance pour bénéficier des avantages auxquels tout client a droit. Et après, cela peut durer pendant quelques (longues) années, jusqu’à ce que le mouvement de résistance s’organise et devienne suffisamment fort pour rétablir la démocratie.

Mais peut-être pourrait-on songer à lutter contre le chômage en travaillant moins et en partageant le travail. Ceci contribuerait à remplir les caisses de retraite et à boucher le pseudo trou de la Sécu. Et en ayant plus de loisirs, il serait possible de se tourner à nouveau vers la culture et aller vers davantage de bonheur.

Et ce n’est pas fini…

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Un bon dessin...

8 Décembre 2015, 06:36am

Publié par Bernardoc

Un bon dessin...

Pour mes lecteurs qui sont hors de la zone de distribution de Sud Ouest.

Et ce n'est pas fini...

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Ils ont réussi !

7 Décembre 2015, 07:47am

Publié par Bernardoc

L’anticommunisme primaire, viscéral et maladif de La vague citoyenne est arrivé à ce qu’il souhaitait : empêcher la liste du Front de Gauche de dépasser les 5%. Ils peuvent être contents d’eux avec leur score qui frise les 2%. Prôner la division n’a jamais conduit au succès. Cet agrégat de personnes avides de pouvoir n’a plus qu’à retourner au néant dont ils n’auraient jamais dû sortir. Faire mener la liste girondine par une femme que son parti avait rejetée en est tout le symbole. Elle aurait mieux fait de rejoindre, après son mandat, les places de fin de liste qu’occupaient au moins deux candidats sortants : c’est une manière élégante de soutenir la liste en étant sûr de ne pas être élue, et bien plus distinguée que de conduire une liste qui se ramasse. Mais laissons ND et EELV se débrouiller avec leurs dissidents.

Ce qui m’inquiète, en tant que militant partisan, c’est la position de certains « camarades » qui ont délibérément rejoint cette liste qui a refusé toute union à gauche. On en a viré pour moins que ça. Rappelons-nous des municipales et de ce qui s’est passé autour de Libourne et Périgueux à l’époque. L’honnêteté devrait conduire ces adhérents à démissionner de leur parti et à créer leur micromouvement qu’ils pourraient diriger à leur guise, car vu l’état du PG, je ne pense pas qu’on en soit à virer de nouveaux cotisants. Mais s’ils restent, ça va devenir difficile de militer ensemble.

Et en face de ça, on voit le FN arriver en tête dans 52% des communes. Préparons-nous à des années noires : les valeurs que m’ont inculquées mes parents et l’école de la République vont voler en éclat : de deux députés à plusieurs régions, les gens auront-ils le temps de se rendre compte de ce que cela représente avant la présidentielle ? Je doute fortement et j’y vois même un encouragement à amplifier encore davantage la mainmise sur les institutions. Les lois et l’état d’urgence sont là : ce sera facile.

Et ce n’est pas fini…

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Censure.

1 Décembre 2015, 13:36pm

Publié par Bernardoc

Hier soir j’ai partagé le texte d’un lanceur d’alerte sur FB, en demandant si quelqu’un avait d’autres précisions. La réponse n’a pas tardé : ce matin ce texte avait disparu, bien entendu sans aucune explication.

De quoi s’agissait-il ? D’un retour sur l’accident de Puisseguin en Gironde dans lequel 43 personnes avaient été brûlées vives en très très peu de temps. Pourtant le choc n’avait pas été très violent, sinon le conducteur aurait pu être légèrement blessé puisqu’il était le plus près de l’impact. On a parlé de l’embrasement du gazole, mais là encore la soudaineté paraît suspecte.

Alors, le texte parlait du système de climatisation, qui est la norme actuelle en France, et qui contient un gaz hautement dangereux et inflammable, et qui produit des déchets très toxiques, ce qui expliquerait la fermeture du site pendant plusieurs jours afin de procéder à sa décontamination.

La suppression de ce texte (sur quel ordre ? J’ai peine à croire que FB depuis la Californie connaissait le problème) me rappelle un peu ce qui s’était passé au moment de Tchernobyl, mais heureusement qu’à l’époque les frontières « naturelles » de notre pays avaient arrête le nuage. Or ces nombreux cars, climatisés et tout et tout, que Macron veut mettre sur les routes seraient en vérité des pièges pour tous les passagers en cas du moindre incident.

La vérité fera-t-elle jour ? En tout cas j’ai comme l’impression que l’affaire n’est pas terminée.

Et ce n’est pas fini…

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Pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

11 Novembre 2015, 08:54am

Publié par Bernardoc

Lu dans Libération : « Soixante-douze députés ont adopté le texte sur le lancement de ce processus visant à créer un Etat catalan indépendant. Le chef du gouvernement conservateur a annoncé un recours contre cette résolution. »

Je ne vais pas me faire que des amis, mais, comme je l’avais déjà exprimé lors du référendum écossais, cette démarche me paraît tout à fait normale et légitime. Est-ce un vieux fond gaulliste qui resurgit un demi-siècle après « Vive le Québec libre ! » ?

Lors de la décolonisation africaine, il avait été décidé de ne pas toucher aux frontières au cordeau tracées par les colonisateurs. Pourtant, depuis, il y en a eu des guerres sécessionnistes qui ont toutes échoué, à part au Soudan. Mais c’est dans un pays non colonisé que la sécession s’est produite, avec l’Erythrée qui s’est détachée de l’Ethiopie.

N’oublions pas que la France est, elle aussi, confrontée à des volontés sécessionnistes, notamment dans ses territoires ultramarins. La Nouvelle Calédonie et la Polynésie sont sur la bonne ( ?) voie. Est-ce qu’on y enverra notre porte-avions si les populations locales souhaitent voler de leurs propres ailes ? J’espère tout simplement que l’on se retirera de façon plus digne que ce que nous avons fait il y a plus d’un demi-siècle en Guinée ou en Algérie.

Et puis après tout, pour en revenir aux Catalans, c’est une République qu’ils veulent construire ! Laisser tomber la royauté, cela suffit à mes yeux pour avoir une opinion favorable à priori.

Et ce n’est pas fini…

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Gouverner, c'est prévoir.

3 Novembre 2015, 08:36am

Publié par Bernardoc

Les retraités modestes resteront exonérés d’impôts locaux en 2016, annonce Manuel Valls.

La semaine dernière, j’entendais au poste le ministre des finances (Michel SAPIN) affirmer avec force que le gouvernement auquel il appartient ne reviendrait pas sur une mesure décidée par Sarkozy : la suppression de la demi-part pour les veufs/ves. D’après lui, supprimer une mesure antisociale prise par un gouvernement de droite serait contraire à l’égalité devant l’impôt.

Résultat : des vieux (c’est dans cette tranche d’âge qu’on trouve le plus de couples séparés par la mort), qui ne payaient pas d’impôts locaux se sont vus assigner cette nouvelle ponction.

Asséner un coup de massue à toute une catégorie de Français à quelques semaines des élections régionales faisait mauvais effet, d’où cette brillante ( ?) improvisation de notre gouvernement : si vous avez déjà payé, on va vous rembourser, sinon, ne payez pas ! S’agit-il d’un canular ? Une parole radiophonique a-t-elle plus de poids qu’un appel écrit en bonne et due forme ? Et les communes qui ont déjà encaissé ces impôts, qui font du bien à leur budget devant la baisse drastique des dotations de fonctionnement, devront-elles les reverser à l’Etat ? Et si c’était le cas, y aura-t-il des résistances devant cette incurie ?

Maintenant attendons, mais sans hâte et en espérant qu’elle ne soit pas mauvaise, la nouvelle surprise du gouvernement.

Et ce n’est pas fini…


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