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Le blog de Bernard SARLANDIE

Vers un nouvel âge colonial ?

2 Mars 2025, 19:14pm

Publié par Bernardoc

Nous terminons le premier quart du XXI° siècle, et nous voici replongés dans l’esprit du dernier quart du XIX° siècle, avec cependant des acteurs différents. Ce ne sont plus la République Française, le Royaume Uni, le Portugal, l’Allemagne ou l’Italie qui sont à la manœuvre, mais la Russie, les USA et Israël.

Depuis sa création, l’État juif rêve d’effacer le peuple palestinien de la carte. Après Gaza, on n’entend (presque) plus parler de la Cisjordanie. Pourtant les expulsions de Palestiniens, l’annexion de terres et l’établissement de colons se poursuivent. Condamné à de nombreuses reprises par l’ONU (qui, comme chacun sait, est fondamentalement anti-sémite), Israël semble pourtant être sur le point de gagner la bataille sémantique en établissant une vérité alternative, telle qu’entendue mardi dernier sur France-inter : « Cisjordanie, l'autre enclave palestinienne en Israël. »

Après avoir annexé la Crimée il y a plus de dix ans, la Russie tente depuis trois ans d’envahir l’Ukraine, en faisant même appel à des soldats nord-coréens. Les sanctions à l'encontre de ce pays envahisseur semblent insuffisantes pour freiner sa soif d'expansionnisme.

Le porte-parole du fasciste Elon MUSK, le président des USA Donald TRUMP, se croit tout permis : annexer le Groenland, le Canada, reprendre possession du canal de Panama, transformer Gaza en Riviera...Établissant une censure féroce en licenciant tous les démocrates en postes importants, muselant la presse qui refuse de se plier à ses lubies (AP), il est prêt à aller jusqu’au bout puisqu’il est grand et fort. A ce propos, il faut saluer la dignité du président ukrainien devant les insultes proférées par son homomlogue étatsunien.

De nature plutôt optimiste, je dois avouer que l’avenir me paraît pourtant bien sombre.

Et ce n’est pas fini...

 

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Les jeunes exilés invisibles du centre de Paris

1 Mars 2025, 09:07am

Publié par Bernardoc

In Street Press du 20 février 2025 (extraits)

Des femmes, des enfants et des ados, tous exilés, font la queue sous le parvis du BHV Marais, en face de l’Hôtel de Ville. Il est 20h30 et les vitrines irradient de lumière dans la nuit de cette fin janvier. Ibrahima jette un œil aux luxueux vêtements portés par les mannequins. Lui n’a rien, juste une doudoune et quelques vêtements restés dans sa tente. Lorsqu’il est arrivé de Guinée Conakry il y a un an, il s’est présenté au département de Paris pour faire valoir sa minorité et être pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Selon la loi française, tout enfant isolé, sans parents ou représentant légal sur le territoire, doit être protégé et pris en charge. Le garçon dit avoir 15 ans. Mais après une série de tests – dont la fiabilité est régulièrement contestée – il est déclaré majeur. Depuis, son quotidien se résume à la rue et à l’errance :

Tous les soirs, comme des dizaines de jeunes hommes venus d’Afrique subsaharienne, il vient ici, devant la mairie de Paris, dans l’espoir de récupérer un peu de nourriture ou une couverture. Des denrées distribuées par Utopia 56, une association d’aide aux étrangers en situation irrégulière. Ibrahima a fait un recours auprès du juge pour enfants, pour contester la décision et réaffirmer sa minorité. Environ 3.800 jeunes exilés seraient dans la même situation. Le Guinéen attend depuis une date d’audience, dont les délais s’étendent entre six et neuf mois en moyenne. Selon une étude, 60% des jeunes sont finalement reconnus mineurs à la suite de leur recours en France. Le pays a d’ailleurs été sanctionné par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU en 2023 pour son manquement à assurer la protection d’un mineur isolé non accompagné (MNA) durant la période de son recours.

Sous la pluie battante, un ado se démène avec sa couverture, sa tente et son sac pour ne pas les faire tomber sur le béton mouillé. Les Parisiens comme les touristes, armés de parapluies, passent vite sans le remarquer. Le garçon, comme Ibrahima, traîne pourtant souvent dans le quartier : après les distributions, ils filent retrouver leur tente du côté de Pont Marie, celui qui relie l’île Saint-Louis au quai de l’Hôtel-de-Ville, à moins de 800 mètres. La journée, ils trouvent un peu de chaleur à la bibliothèque du Centre Pompidou, à 20 minutes à pied. De Paris, ils ne connaissent pas grand-chose de plus que ces quelques rues du 4e arrondissement. Les jeunes hommes n’en sortent que pour se rendre dans le parc de Belleville, devenu un lieu de rendez-vous et de sociabilité entre personnes migrantes. Ils n’ont jamais vu la tour Eiffel. Visiter la capitale n’est pas leur priorité, explique Mohamed :

« On m’a volé ma tente ! », appelle désemparé un jeune homme. Derrière l’Hôtel de ville, dans la rue qui longe les quais pour arriver au Pont Marie, des dizaines d’exilés ont installé leur campement sous les arches de la Cité internationale des Arts, au niveau de la galerie marchande. Ils y passent la soirée en groupe, puis rejoignent leurs tentes jusqu’au petit matin, avant l’ouverture des magasins. « Il faut tout ranger avant 7 heures parce qu’il y a des gens qui travaillent », explique, sérieux, Abdou, l’un des locataires sans-abris. Si les familles – femmes et enfants – sont orientées chez des habitants bénévoles ou dans des locaux de l’association Utopia 56, les ados, eux, dorment dehors. Il n’y a pas assez de place pour tout le monde, alors il faut prioriser, expliquent, dépités, les militants.

Et ce n’est pas fini..

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Santé.

28 Février 2025, 16:45pm

Publié par Bernardoc

Depuis 1990, nous participions tous les cinq ans à un bilan de santé gratuit offert par la Sécu, bilan qui devenait de plus en plus léger au fil des années. Le dernier a eu lieu au début de l’année 2020, juste avant les confinements. On m’avait proposé de participer à un atelier diététique qui fut repoussé. Après la levée du confinement, deux fois j’ai reçu un SMS me demandant si j’étais toujours d’accord. Deux fois j’ai répondu « oui » par retour et je n’ai jamais été contacté. Ils ont dû penser qu’ayant dépassé 70 ans, j’étais trop vieux.

Le mois dernier, je reçois une lettre de l’AGIRC-ARRCO me proposant un rendez-vous pour un bilan de prévention. Pourquoi cette proposition moi qui ait eu une carrière de fonctionnaire ? Probablement parce que je touche une (petite) retraite IRCANTEC. En plus le conjoint pouvait aussi bénéficier de ce rendez-vous.

Ce matin nous avons donc rencontré, chacun à notre tour, une gériatre et une psychologue avec qui nous avons fait le point. Ce furent deux heures durant lesquelles nous avons pu échanger librement, participer à des tests et bénéficier de conseils.

Nous en sommes sortis satisfaits et n’avons plus qu’à attendre le rapport qui doit nous être adressé. Ce bilan (gratuit) peut être renouvelé tous les trois ans. Nous n’y manquerons pas.

Et ce n’est pas fini...

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Mort de Rémi FRAISSE

27 Février 2025, 09:22am

Publié par Bernardoc

In Franceinfo le 27 février 2025

La France est reconnue responsable et condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme.

La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France pour sa responsabilité dans la mort de Rémi FRAISSE, en 2014, lors d'affrontements contre le projet de barrage de Sivens. Dans leur décision, rendue jeudi 27 février, les juges invoquent une violation de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l'Homme, concernant le "droit à la vie".

La Cour estime que "le niveau de protection requis" pour parer aux risques posés par le "recours à une force potentiellement meurtrière" n'a pas été "garanti", et souligne les "lacunes du cadre juridique et administratif alors applicable" et les "défaillances de l'encadrement dans la préparation et la conduite des opérations litigieuses".

A Lisle-sur-Tarn (Tarn), où le conseil départemental, avec l'appui de l’État, développe actuellement un nouveau projet de barrage, le botaniste de 21 ans avait été tué par l'explosion d'une grenade offensive lancée par un gendarme, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014.

Et ce n’est pas fini...

 

 

 

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Communiqué de la fédération CGT des Services publics

26 Février 2025, 09:11am

Publié par Bernardoc

La fédération CGT des Services publics exprime son soutien total à la famille de la personne victime d’un attentat terroriste ainsi qu’aux policiers municipaux de la ville de Mulhouse blessés.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte barbare.
À cette heure, il apparaît que le fanatisme, quelle qu’en soit l’origine, a frappé notre pays.

Celles et ceux qui assurent au quotidien les missions de service public de sécurité publique en sont les premières victimes.

Nos pensées vont à la famille du défunt ainsi qu’aux policiers municipaux blessés.

En ces moments difficiles, nous affirmons notre solidarité envers les forces de sécurité et réitérons notre engagement en faveur de la protection et du respect de celles et ceux qui œuvrent au service du public.

L’heure n’est pas à la polémique, ni à la récupération politicienne.

La fédération CGT des Services publics, attachée à l’état de droit, a confiance en la justice de notre pays.

La fédération CGT des Services publics restera toujours mobilisée contre toute forme de violence et pour une société de solidarité, de paix et de justice.

Et ce n’est pas fini...
 

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États-Unis : l'agence USAID limoge la majorité de ses effectifs

25 Février 2025, 09:19am

Publié par Bernardoc

In Le Figaro du 24 février 2025

L'agence américaine de développement USAID démantelée par Donald Trump, a annoncé dimanche limoger environ 1.600 employés aux États-Unis et placer la majorité de ses effectifs en congé administratif. «USAID débute la mise en place de la réduction de ses effectifs qui va affecter environ 1.600 employés d'USAID postés aux États-Unis», a indiqué l'agence sur son site internet.

Tous les autres employés directement par USAID, à l'échelle mondiale, seront placés en congé administratif, avec une échéance à 23H59 dimanche soir, à l'exception des responsables pour des «fonctions de missions essentielles, de la direction centrale et/ou des programmes spécialement désignés».

Le président américain Donald Trump a signé un décret le 20 janvier, jour de son retour à la Maison Blanche, ordonnant un gel de l'aide étrangère des États-Unis pour 90 jours, le temps d'un réexamen complet.

L'agence américaine USAID gère un budget de 42,8 milliards de dollars, qui à lui seul représente 42% de l'aide humanitaire déboursée dans le monde. Ce gel de l'aide a provoqué une onde de choc dans le monde, de nombreuses ONG dépendant des fonds américains. La presse avait affirmé que les effectifs d'USAID allaient être quasiment réduits à néant. Ils dépassaient les 10.000 avant le retour au pouvoir du milliardaire républicain.

USAID a par ailleurs déclaré qu'elle informerait dimanche le «personnel désigné essentiel» qui devrait rester en poste, sans préciser leur nombre. L'agence financera les coûts du rapatriement de son personnel déployé à l'étranger, assurant que les employés auront notamment accès aux ressources diplomatiques jusqu'à leur retour aux États-Unis.

Vendredi, un juge fédéral avait suspendu la décision de bloquer certaines mesures de l'administration Trump visant, selon des syndicats d'employés d'USAID, à démanteler l'agence.

Des employés de la puissante agence d'aide humanitaire et au développement du gouvernement américain s'étaient récemment confiés à des journalistes sur leurs vies bouleversées. «Nous ne sommes pas traités comme des êtres humains», s'émouvait l'une d'entre eux.

Et ce n’est pas fini...

 

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Pont Lasveyras 2025

24 Février 2025, 09:25am

Publié par Bernardoc

Je n’ai pas pu y aller cette année, alors je vous propose le récit de Rudi MOLLEMAN, auteur de la photo.

« Le 16 février 1944, par une journée froide et neigeuse, trois colonnes de SS encerclaient le moulin de la Papeterie au Pont Lasveyras, dans la commune corrézienne de Beyssenac, rive gauche de l’Auvézère, à deux pas de Payzac, en Dordogne, et tout proche de la Haute-Vienne. Sur les 50 maquisards présents sur les lieux, 34 ont été assassinés sur place et 13 emmenés pour être déportés, dont six ne sont jamais revenus. Le massacre a donc fait 40 victimes.

Deux hommes ont pu s’échapper en sautant dans la rivière qui longe le site et un a survécu car les Allemands l’ont laissé pour mort ; sept sont revenus de déportation. Tous étaient des jeunes qui s’opposaient au régime de Vichy et préféraient combattre l’ennemi plutôt que de partir outre-Rhin au service du travail obligatoire (STO).

Comme chaque année, à la date anniversaire, ce massacre est commémoré. En ce dimanche ensoleillé, une foule très dense s’est pressée devant la stèle commémorative. Après avoir salué les dizaines de porte-drapeaux d’associations d’anciens combattants ainsi que les nombreux élus et autres officiels, Francis Comby, maire de Beyssenac et président du moulin de la Résistance, a relaté l’histoire de ce drame. Pourquoi ce massacre ? Comment les Allemands ont-ils eu écho que des maquisards se cachaient en ce lieu ? Quatre vingt un ans après la tragédie, personne ne peut y répondre avec certitude.

« Les jeunes ont choisi cet endroit éloigné de tout car ils s’y croyaient en sécurité. Visiblement, le lieu était moins sûr qu’ils ne le supposaient », souligne le premier magistrat. Il souligne également l’importance du devoir de mémoire « pendant qu’aux quatre coins du monde, y compris aux portes de l’Europe, des peuples subissent la guerre ».

Dans la foulée, différentes délégations sont venues déposer des gerbes de fleurs au pied du monument, avant que deux adolescents ne citent les noms des 40 victimes. La cérémonie s’est terminée par « La Marseillaise » et « Le Chant des partisans » interprétés par la chorale masculine corrézienne Cœur de loups, de Lubersac.» 

Et ce n’est pas fini...

 

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Pass culture

23 Février 2025, 09:51am

Publié par Bernardoc

In Questions de classes(s) du 16 février 2025

Un vent de panique a peu à peu envahi les établissements scolaires : la part collective du pass culture est en effet brutalement coupée d’ici la fin de l’année scolaire, car l’État a décidé d’en récupérer une partie. En effet le budget prévu était de 97 millions, il a été décidé sous la pression de la Cour des comptes qu’il n’y aurait plus que 72 millions et encore, il faudra attendre septembre où 22 millions seront à disposition. Et ce, sans crier gare. 

Cela implique donc que de nombreux projets mis en place par les équipes enseignantes et les référent.es culture tombent à l’eau. En bout de chaîne, c’est aussi une déflagration pour le secteur culturel déjà impacté par des politiques d’austérité. 

La part collective du Pass culture sert à financer des projets culturels, artistiques, mémoriels dans les établissements mais aussi au sein de structures culturelles. Les budgets des établissements étant déjà très contraints et les dotations diverses très diminuées, les collectivités territoriales ayant réduit leur part culturelle, des projets sont purement abandonnés. 

Les élèves déjà éloigné.es des centre-villes et de la culture légitime de par leur origine sociale ou géographique, comme celles et ceux de REP ou de milieux ruraux sont particulièrement touché.es. 

C’est une gestion brutale et autoritaire encore une fois de l’Éducation nationale qui survient là. Rappelons-le, c’est une question d’émancipation par la culture et d’ouverture d’esprit qui est ici remise en cause, c’est une démocratisation culturelle qui est entravée et des élèves qui en sont privés. 

C’est aussi un mépris des équipes pédagogiques et des enseignant.es qui ont dû prendre du temps pour monter des projets pour leurs élèves et pour comprendre l’usine à gaz de la plateforme numérique Adage. Cette plateforme a privatisé l’accès à de l’argent public, a généré des profits pour son propriétaire et a été ouverte sans politique culturelle claire ni démocratique. Il aurait fallu allouer des budgets fléchés aux établissements scolaires dans le cadre de l’autonomie. Encore une riche idée libérale de Macron lancée en 2021. 

Par ailleurs, dans une trumpisation inquiétante, la ministre de la culture a annoncé que l’un des spectacle son et lumière du Puy du Fou était lui éligible au Pass culture. C’est scandaleux. Le copinage et la collusion sont ici à l’œuvre, car Macron n’a jamais caché son soutien à cette entreprise issue des milieux très conservateurs catholiques vendéen. C’est bien révélateur : la culture commune et sa démocratisation sont réduites à peau de chagrin, mais le divertissement clinquant, anti-révolutionnaire et réactionnaire est lui « open bar ». 

Face à cet énième mépris, mobilisons-nous ! 

Et ce n’est pas fini...

 

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Lettre au Premier ministre

22 Février 2025, 09:32am

Publié par Bernardoc

Monsieur François BAYROU

Premier Ministre

Hôtel de Matignon

57, rue de Varenne

75007 Paris

Le Haillan, le 21 février 2025

 

Monsieur le Premier Ministre,

Militant pour le droit de mourir dans la dignité, c’est-à-dire pour la liberté de chacun de disposer du droit de choisir les conditions de sa propre fin de vie, en conscience, je vous demande de bien vouloir respecter les Françaises et les Français qui réclament un droit identique à celui dont disposent nos voisins néerlandais, belges, luxembourgeois, suisses, espagnols, portugais et autrichiens – pour ne citer que les seuls Européens.

Je dois vous dire que vos récents propos affirmant que des enfants trisomiques pourraient être euthanasiés si une telle loi était votée en France et qu’en Belgique des adolescents sont euthanasiés parce qu’ils seraient mal dans leur peau, sont terriblement erronés.

Avec l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, dont je suis membre, je soutiens la discussion prochaine d’un texte unique, suite logique du projet de loi voulu par le président de la République et relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie. En effet, aide active à mourir et soins palliatifs étant deux réponses fraternelles à une même situation de fin de vie, selon la volonté du patient, il n’y a aucune raison de les dissocier. Le faire ressemble grossièrement à une manœuvre dilatoire.

Dans tous les pays qui l’ont légalisée, l’aide active à mourir est reconnue comme un soin de fin de vie. Pourquoi, en France, en serait-il autrement ?

Monsieur le Premier Ministre, je vous demande d’œuvrer au service de l’intérêt général et non pas au nom de vos convictions personnelles. Les Françaises et les Français n’ont que trop attendu pour pouvoir enfin mourir dans les conditions qu’ils ont choisies, dès lors que la médecine est impuissante à les soigner.

Je compte sur vous, comme des millions de Français, pour permettre enfin la légalisation de l’aide active à mourir et vous prie de croire, monsieur le Premier Ministre, à ma respectueuse considération.

B.Sarlandie

Et ce n'est pas fini...

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Salon de l'agriculture 2025 : pourquoi de nombreux départements ont renoncé à participer cette année

21 Février 2025, 11:14am

Publié par Bernardoc

In Franceinfo du 21 février 2025

Le Gers, la Haute-Garonne, le Lot, l'Hérault, les Pyrénées-Atlantiques, le Lot-et-Garonne, la Dordogne... Tous ces départements ont renoncé à s'offrir un stand lors du Salon de l'agriculture qui débute samedi 22 février. La raison ? Cette vitrine géante pour les producteurs fait bien souvent les frais des coupes budgétaires demandées par l’État aux collectivités territoriales.

Il faut dire que les sommes à dépenser pour participer à ce rassemblement incontournable du monde agricole français sont parfois vertigineuses. Entre la location et la fabrication du stand, le personnel, le transport et les animations, l'addition peut s'envoler à plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d'euros, selon les collectivités.

Le conseil départemental du Lot déboursait ainsi environ 100 000 euros pour participer au salon, rapporte France 3 Occitanie. C'était 130 000 euros pour la Haute-Garonne, 200 000 pour le Gers et la Dordogne et même 300 000 euros pour les Pyrénées-Atlantiques, selon "ici Béarn Bigorre". "Il faut faire des choix, assurer l'essentiel, notamment l'installation des jeunes ou l'équipement sur les exploitations agricoles", justifie le président du conseil départemental, Jean-Jacques LASSERRE. Dans l'Ain, le Conseil départemental a annoncé qu'il ne participerait plus qu'une année sur deux à l'événement, selon Le Progrès.

Face à ces difficultés, les organisateurs assurent ne pas rester les bras croisés. "Ces désistements doivent nous interroger pour l’avenir, car tous les exposants ont des problématiques de budget", souligne Valérie LEROY, directrice du Salon de l’agriculture, à Ouest-France. Elle précise qu'un travail est mené depuis l'année dernière pour "contenir les coûts" pour la location d’une surface ou les prestations techniques nécessaires.

Plusieurs départements montent cependant au créneau contre les conditions jugées "trop restrictives" imposées par le Salon. "Aujourd'hui, l'exigence des organisateurs ne correspond plus à nos valeurs", tacle Serge RIGAL, président du conseil départemental du Lot, sur la radio Totem. En cause : de nouvelles règles qui permettent de faire la promotion des brebis de race Caussenarde dans le Hall 1, consacré aux animaux, mais plus, selon lui, d'y proposer par la même occasion du Rocamadour. Avant ce fromage phare, ce sont les noix ou la truffe qui avaient déjà dû être remisées depuis plusieurs années afin de se concentrer sur l'élevage. Or, ce sont les ventes de ces produits qui permettaient de réduire la facture. Un équilibre économique précaire aussi pointé du doigt en Dordogne. "On s'est rendu compte qu'on était très généreux de donner à manger toute la journée à tout le monde pour des retombées assez faibles", assume Germinal PEIRO, le président du conseil départemental, à "ici Périgord".

Il y a fort à parier que la place laissée par ces stands soit investie par de grandes entreprises de l'industrie alimentaire, bien mieux dotées financièrement. "Aujourd’hui, dans le Hall 1, pourtant réservé aux animaux, on voit arriver quelques enseignes internationales comme Jeep, Lidl ou les poulets de Loué", fulmine le président du département du Lot, Serge RIGAL, sur Actu Lot.

Cette année, les visiteurs pourront découvrir les stands géants de McDonald's ou de Lidl. Le distributeur allemand est pourtant visé par une plainte pour "complicité de mauvais traitement envers des animaux" et "tromperie du consommateur" déposée par L214. Elle s'appuie sur des enquêtes de l'association de défense des animaux dans deux élevages porcins situés dans la Sarthe et dans le Finistère, soutenus par Lidl France dans le cadre d'une campagne censée récompenser le bien-être animal.

D'autres absents font également beaucoup de bruit. C'est le cas de Lactalis, le géant des produits laitiers, qui ne sera pas représenté au Salon de l'agriculture 2025, après quatre années de participation, rapporte Le Figaro. En 2024, du fumier avait été déversé sur son stand. Et l'annonce, en septembre, de la réduction de la collecte de lait de l'entreprise en France laissait augurer de nouvelles turbulences contre le numéro un mondial du secteur.

Si des départements ont donc renoncé à afficher leur logo en gros sur un stand, les producteurs de leurs territoires ne seront pas tous absents pour autant. Les concours agricoles organisés à l'occasion du salon permettent notamment à des agriculteurs et éleveurs de pouvoir se faire une place dans les allées du parc des expositions sans devoir payer un stand.

D'autres collectivités et groupements de territoires permettent également de représenter leurs couleurs locales à Paris. C'est le cas des stands régionaux, comme celui du conseil régional de l'Occitanie, qui pallie l'absence de plusieurs de ses départements, ou celui du Groupement européen de coopération territoriale, qui représentera notamment les Pyrénées-Atlantiques aux côtés des provinces espagnoles d'Aragon et de Navarre. Des associations, comme Excellence Gers, permettront aussi de présenter au public les noisettes, l'armagnac et le foie gras du Gers, même en l'absence du département.

Et ce n’est pas fini...

 

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