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Le blog de Bernard SARLANDIE

Rapport Oxfam

20 Janvier 2025, 16:59pm

Publié par Bernardoc

La fortune des milliardaires a augmenté de 2 000 milliards de dollars en 2024

Selon Oxfam, un milliardaire a amassé, l’an dernier, 2 millions de dollars de plus en moyenne par jour. S’il fait partie des 10 plus riches du monde, c’est 100 millions supplémentaires au quotidien. L’ONG alerte sur les dangers démocratiques de cette accumulation extrême de richesses.

Ce lundi 20 janvier, les milliardaires ont l’embarras du choix sur le lieu où passer leur journée. Les trois hommes les plus riches du monde ont opté pour rester aux Etats-Unis. Elon MUSK, le PDG de Tesla (430 milliards de dollars de fortune – soit environ 418 milliards d’euros –, selon le magazine Forbes), Jeff BEZOS, le fondateur d’Amazon (235 milliards de fortune) et Mark ZUCKERBERG, le fondateur de Facebook (213 milliards) seront aux premières loges de l’investiture de Donald Trump à Washington DC. Ils ne seront pas les seuls milliardaires aux alentours. Une bonne dizaine d’autres sont recensés parmi les invités dont, selon le Canard enchaîné, le Français Bernard ARNAULT.

Ceux qui n’auront pas été invités se retrouveront, comme chaque année, à Davos.

Et ce n’est pas fini...

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Une idée pour parcoursup ?

19 Janvier 2025, 09:31am

Publié par Bernardoc

in L'Humanité  du 18 janvier 2025
À L'INP d'Aubervilliers, on apprend à redonner vie aux trésors du patrimoine

L’Institut national du patrimoine (INP) est installée depuis 2015 à Aubervilliers, dans un monument classé symbole du passé industriel du territoire ? en Seine-Saint-Denis. Une « école de l’excellence » qui forme les futurs restaurateurs des biens culturels.

Au sein des ateliers de restauration de l’INP, concentration, patience et rigueur sont les maîtres mots des étudiants. Julie, en deuxième année, utilise un nébuliseur – appareil produisant de la vapeur d’eau – pour restaurer « un papier patrimonial ». « Toutes les pièces du parchemin seront conservées », mais pour le traiter elle doit user de « calme et d’habileté », chuchote-t-elle. « À partir du moment où on touche à un objet, c’est tellement délicat… Ils sont en général dans des états tellement fragilisés qu’on retient notre respiration quoi qu’il arrive », livre la jeune femme de 21 ans.

Dépendant du ministère de la Culture, cet établissement de formation réunit deux départements : le premier, à Aubervilliers, forme les futurs restaurateurs des biens culturels, tandis que le second, à Paris, proche du Palais-Royal, prépare les élèves ayant choisi la voie de la conservation du patrimoine.

À Aubervilliers, les étudiants s’engagent pour cinq ans, avec à la clé un master. « Ils font une rentrée comme à l’université », précise Olivier ZEDER, le directeur du département des restaurateurs. Pour les futurs conservateurs, le parcours est différent : « C’est une école dite d’application de la fonction publique, qui forme des futurs fonctionnaires. Ce n’est pas un master. Les élèves ayant réussi le concours sont des conservateurs stagiaires, ils sont rémunérés et leur formation dure dix-huit mois. »

Deux parcours et deux statuts différents qui se croisent, ce qui n’était pas le cas avant 1996. « Les apprentis seront amenés à travailler ensemble dans leur vie professionnelle, c’est pour cela que nous nous organisons pour qu’ils bénéficient de cours théoriques et d’exercices en commun », poursuit Amélie METHIVIER, adjointe au directeur du département des restaurateurs.

Les étudiants sont encadrés par de nombreux intervenants professionnels. Les nouvelles recrues cheminent et apprennent leur futur métier grâce à des cours aussi bien théoriques que pratiques, en fonction de leurs différentes spécialités. « Dès la première année, ils travaillent sur les œuvres et sont en contact avec la pratique des techniques anciennes, ce qui est plutôt rare dans les formations européennes, pointe Amélie METHIVIER. »

Dès le concours, les élèves peuvent choisir entre les spécialités arts du feu, les arts graphiques et livre, les arts textiles, le mobilier, la peinture, la photographie ou bien la sculpture. À leur entrée en formation, un programme pluridisciplinaire les attend. À la fois artistes, artisans et chimistes, les restaurateurs doivent avoir un grand nombre de compétences.

Leurs semaines se divisent en deux parties : les trois premiers jours sont destinés aux cours théoriques et les deux derniers jours les élèves sont en ateliers et restaurent des œuvres de leur spécialité respective. « Il y a un gros programme de science, de chimie, de physique, et une méthodologie de la restauration, parce que c’est une discipline qui suit un certain nombre de préceptes assez fixes », détaille Amélie METHIVIER.

Les élèves ne se contentent pas d’apprendre la restauration. « C’est aussi important qu’ils comprennent pourquoi l’œuvre s’est altérée, pour pouvoir éventuellement agir en amont, ce qu’on appelle la conservation préventive », ajoute Valérie, responsable de la spécialité arts graphiques et livre. Les œuvres sur lesquelles ils travaillent viennent d’institutions publiques et sont classées.

Le processus de restauration est très souvent identique. « On fait une description de l’objet, un constat d’état puis un diagnostic pour savoir l’origine des altérations, tout ça se fait avant de toucher à l’œuvre », détaille Laurianne, étudiante en cinquième année en spécialité métaux.

Cette année, 95 étudiants de la première à la cinquième année sont formés au département des restaurateurs. « Il y a un accompagnement qui se fait à la carte, vu leur nombre. Sur les 95 élèves, 20 sont en stage à chaque fois, donc ils sont encore moins nombreux », s’enthousiasme l’adjointe du directeur. Les futurs restaurateurs se retrouvent à deux ou trois par spécialité. « Oui, c’est le luxe. On limite à trois personnes par niveau de promotion pour qu’ils puissent travailler dans de bonnes conditions, quelquefois les objets sont très volumineux, donc il faut pouvoir circuler autour sans danger », ajoute-t-elle.

Les étudiants de cinquième année comme Laurianne investissent aussi le lieu pour travailler en autonomie sur leur « objet de mémoire ». « Ils le traitent et réalisent toute une partie de recherche historique. Leur objectif est d’établir un protocole d’évaluation scientifique pour pouvoir restaurer l’œuvre et soutenir leur mémoire de fin d’étude », décrit Amélie METHIVIER. Laurianne est consciente de la chance qu’elle a « d’avoir le temps de faire toute cette recherche et de se consacrer pendant plusieurs mois à une seule œuvre ». Dans leur vie professionnelle future, « ils n’auront plus jamais l’opportunité de passer autant de temps sur une même œuvre, parce qu’on leur demande d’aller vite », pointe Amélie METHIVIER.

L’engouement des futurs gardiens du patrimoine se ressent dans l’ambiance générale de la structure. À partir de la troisième année, les élèves partent trois mois en France et cinq mois à l’étranger. « Les chantiers écoles sont organisés tout au long de la scolarité en France et à l’étranger pour échanger avec des restaurateurs d’horizons différents, ce qui leur permet d’apprendre de nouvelles techniques », affirme le directeur. Deux élèves de première année, Sacha et Laura, complètent : « On est toujours dans le vif du sujet, cela nous permet d’apprivoiser réellement notre futur métier. »

La diversité des étudiants, aussi bien par leurs parcours scolaires variés ou leur nationalité, amène une richesse dans les profils qui se complètent. « Il y a des élèves américains, japonais ou suisses qui viennent apprendre à l’Institut national du patrimoine », se réjouit Olivier ZEDER, qui aimerait que ce master soit encore plus connu, déplorant qu’il « manque de visibilité ». Un comble.

Et ce n’est pas fini...

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Variations sur La Carmagnole

18 Janvier 2025, 16:13pm

Publié par Bernardoc

 Le 21 janvier 1793 eut lieu la décollation de Louis CAPET, seizième du nom. Depuis, chaque année, les républicains célèbrent cette date par un repas à la tête de veau. Pour des raisons de commodités, la Libre Pensée girondine organisait ce banquet aujourd'hui. Ce fut l'occasion d'entendre citer l'immense Victor HUGO et de chanter en coeur  un pot pourri de Carmagnoles.

Madam’ Veto avait promis (bis)
De faire égorger tout Paris (bis)
Mais son coup a manqué
Grâce à nos canonniers


Dansons la carmagnole
Vive le son, vive le son
Dansons la carmagnole
Vive le son du canon!

 

La Carmagnole anticléricale

Dans le palais du Vatican, (bis)
Vit le plus grand des charlatans, (
bis)
Son commerce marche bien,
Le ciel, ça se vend bien.


Culs-bénits à vos poches
Donnez, donnez vos picaillons.
Remplissez les sacoches
Des religieux nom de nom!


 

Carmagnole des Chômeurs

Les socialistes avaient promis (bis)
du fric et du travail aussi (bis)
Mais ils nous ont menti
ils servent les rentiers


Voilà qu’il y en a marre
vive le son vive le son
Voilà qu’il y en a marre
vive le son de l’explosion


Ah ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates à la Lanterne
Ah ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates on les pendra !

Et si on les pend pas

On leur cassera la gueule

et si on les pend pas

la gueule on leur cassera


La Ravachole

Paroles de Sébastien FAURE

Dans la grand’ville de Paris
(bis)
Il y a des bourgeois bien nourris (bis)
Il y a les miséreux
Qui ont le ventre creux:


Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son, vive le son,
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son
D’l’explosion!

 

Ah, nom de dieu, faut en finir! (bis)
Assez longtemps geindre et souffrir! (bis)
Pas de guerre à moitié!
Plus de lâche pitié!


Mort à la bourgeoisie,
Vive le son, vive le son,
Mort à la bourgeoisie,
Vive le son
D’l’explosion!

 

Et ce n’est pas fini...

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Une info pédagogique de Greenpeace

17 Janvier 2025, 10:04am

Publié par Bernardoc

En ce début d’année on aurait dû vous annoncer l’entrée en vigueur du règlement européen de lutte contre la déforestation promis depuis deux ans.

Ce règlement est une importante victoire de Greenpeace et ses alliés et fait partie d’un des plus grands efforts mondiaux pour lutter contre la déforestation et la dégradation des écosystèmes. Il a été approuvé par les États européens en 2023 et devait être mis en œuvre deux ans plus tard. Oui mais voilà, les décideurs européens en ont décidé autrement et ont reporté la mise en application de cette législation à… 2026. Un gâchis.

Quel est l’impact d’une telle décision et pourquoi y-a-t-il urgence à agir? On vous explique tout dans ce mail de décryptage.

Report de 2025 à 2026 : un an de perdu pour les forêts et le climat
Alors que des incendies d’une extrême intensité aux États-Unis font la une de l’actualité, saviez-vous que les forêts sud-américaines continuent à être incendiées volontairement par les lobbys agro-industriels de façon alarmante ?

Leur objectif ? Faire place nette afin d’installer des élevages de bovins et des cultures de soja destinées à l’exportation pour l’alimentation animale, notamment en Europe.

Chaque hectare déforesté en Amazonie est un hectare de trop
L’Amazonie héberge à elle seule 10% de la biodiversité terrestre. On estime qu’elle a déjà perdu 17% de sa surface.  Plus d’un tiers de cette région est aujourd’hui considérée comme “fortement dégradée”.

La destruction de ces forêts essentielles entraîne les écosystèmes dans des cercles vicieux et néfastes pour la biodiversité et le climat : assèchement des sols, sécheresses plus longues, inondations… Cela participe inévitablement à l’emballement du dérèglement climatique.

L'Europe est en partie responsable de cette déforestation (même à des milliers de kilomètres)

Que devient la viande provenant de ces élevages bovins élevés au Brésil ? Surprise ! Elle est exportée notamment en Chine, aux États-Unis mais aussi en Europe

Malheureusement, la déforestation ne se limite pas à l’Amazonie. Des écosystèmes uniques au monde, comme l’immense savane du Cerrado au Brésil, sont détruits pour y cultiver du soja. Ce soja est lui aussi importé en grande quantité par l’Union européenne pour nourrir ses animaux d’élevage. On estime qu’au Cerrado, plus de 1,11 million d’hectares ont été détruits en 2023, soit 68 % de plus qu’en 2022.

Vous l’avez compris : même à des milliers de kilomètres, l’Europe a un impact direct sur la déforestation. C’est pourquoi la mise en application de cette législation ambitieuse est urgente.

Pour sauver les forêts, le climat et protéger les populations locales : plus aucun report possible

Interdire l'importation de produits ayant généré de la déforestation (comme l’huile de palme, le cacao, le café, le soja, le caoutchouc, et bien d’autres) est une avancée décisive pour la préservation des forêts tropicales et des droits des populations locales qui en dépendent.

C’est pourquoi nous allons suivre de près les processus législatifs pour nous assurer de l’application pleine et entière du règlement par l’ensemble des États membres dès le 1er janvier 2026, notamment de la France qui doit mettre des moyens exemplaires.

Et ce n’est pas fini... 
 

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La loi sur l’avortement arrachée en 1975 a 50 ans : une lutte exemplaire toujours d’actualité

16 Janvier 2025, 10:52am

Publié par Bernardoc

Il y a 50 ans était votée la loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse dite « loi Veil » du nom de la ministre de la santé, Simone Veil, qui a vaillamment porté ce texte – en prenant appui sur la lutte féministe menée intensivement depuis 1970 pour le droit des femmes à disposer de leur corps.

La lutte pour l’avortement a été très dure et partiellement victorieuse à l’époque : c’était une loi « à l’essai », pour 5 ans ; le délai était de 10 semaines, porté à 12 semaines en 2001 seulement ; le remboursement n’a été arraché qu’en 1982 ; le délit d’entrave à l’IVG reconnu en 1993… La bataille menée s’est incarnée dans plusieurs structures, parmi lesquelles le MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et la contraception), le Planning familial ainsi que d’autres associations et réseaux, organisations politiques de gauche, des syndicats (CGT notamment), des groupes de quartier et d’entreprise, etc. La lutte a pris des formes variées : Manifeste des 343 en 1971, procès de Bobigny en 1972, création du MLAC en 1973, manifestations, débats organisés partout en France, lobbying, etc. Et c’est une stratégie radicale de désobéissance sociale qui a été adoptée avec une pratique massive d’avortements illégaux à travers tout le pays, dans l’Hexagone et dans les Outres-mers, pour créer un état de fait incontournable et acculer l’État et les parlementaires au changement, malgré l’opposition
acharnée de conservateurs, natalistes, intégristes et rétrogrades divers

Aujourd’hui, derrière l’unanimisme de façade autour du droit à l’avortement en France, il reste beaucoup à faire pour que toutes les femmes puissent effectivement exercer ce droit. Et la constitutionnalisation de « la liberté garantie pour une femme d’avoir recours à l’IVG » en 2024 n’y change rien. Nombre d’obstacles demeurent voire se renforcent : fermetures de centres d’IVG (130 en 15 ans), désinformation orchestrée sur Internet par les opposants anti-choix, prières de rue de catholiques intégristes devant des CIVG…
Dans le monde, 700 millions de femmes résident dans des pays où le droit à l’avortement est restreint ou interdit et une femme décède toutes les 15 minutes des suites d’un avortement non sécurisé. Ce droit est menacé du fait de la montée des extrêmes droites, des intégrismes religieux, du recul des droits des femmes et du conservatisme. Même dans les pays où l’avortement est légal, des obstacles peuvent encore exister, tels que des procédures particulièrement dissuasives, des coûts élevés, des délais d’attente, des exigences de consentement parental ou conjugal et la stigmatisation sociale.

Quels enseignements tirer de tout cela aujourd’hui ?

- Une avancée majeure a été conquise grâce au rapport de force construit à partir d’un mouvement social massif, en particulier de femmes, articulant une diversité d’acteurs et d’actrices et de modalités d’action ;

- La lutte exemplaire qui a été menée n’a pas permis d’obtenir LA loi complète et parfaite, il aura fallu maintenir la pression et continuer les actions de revendication et de plaidoyer pour gagner au fur et à mesure les compléments nécessaires ;

- La vigilance s’impose, toujours, s’agissant particulièrement des droits des femmes, jamais acquis mais à défendre inlassablement contre les remises en question, multiples et protéiformes – en attestent les reculs observés dans d’autres pays, comme aux États-Unis ou en Pologne par exemple ;

- Un demi-siècle après le vote de la loi dépénalisant l’IVG, la mobilisation demeure nécessaire pour que l’accès à l’avortement soit effectif et égal pour toutes : allongement du délai légal, abolition de la double clause de conscience, suppression des zones blanches dans les territoires. La CGT y prend toute sa part, notamment dans le cadre du collectif « Avortement
en Europe, les femmes décident ! » et au quotidien en coordination avec les organisations qui luttent dans le domaine de la santé et des droits des femmes, au niveau national et au niveau local.

Ce vendredi 17 janvier, le collectif « Avortement en Europe, les femmes décident ! » dont la CGT fait partie organise un meeting national à Paris (20h00 à l’Auditorium de la MGEN, 3 square Max Hymans, 15ème arr.) : « 1975-2025 : 50 ans de la loi sur l’avortement. Récit d’une conquête par celles (et ceux) qui l’ont gagnée ».

Entrée libre sur inscription :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScADJuziaLNmcj9jQKtY4wSdYD8aNfCMuq_zGAH4XioePe1fA/viewform?usp=header

La CGT le répète solennellement : les immigré·es ne sont pas des boucs émissaires. La CGT exige la régularisation de tous les travailleurs et travailleuses sans papier, pour empêcher le dumping social organisé aujourd’hui par le patronat.

Et ce n’est pas fini...

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Une déclaration de politique générale très loin des attentes du monde du travail

15 Janvier 2025, 09:18am

Publié par Bernardoc

La CGT s'alarme d'une déclaration de politique générale à mille lieues des attentes du monde du travail. Le Premier Ministre n'a apporté aucune réponse à la question des salaires, des services publics et de l'emploi notamment.
Dans un contexte où la CGT recense plus de 300 plans de licenciement menaçant quelques 200 à 300 000 emplois, où l'hôpital public est au bord du gouffre, et où le pouvoir d'achat est toujours en baisse, la priorité du gouvernement est visiblement de poursuivre la coûteuse politique de l'offre et de cadeaux aux grandes entreprises et aux plus riches. Même le précédent gouvernement avait pointé le besoin de justice fiscale, aujourd'hui écarté d'un
revers de main par le nouveau Premier Ministre ! La CGT appelle le Premier Ministre à s'émanciper de la tutelle du patronat !

Alors que les fonctionnaires ont été très nombreux et nombreuses à se mobiliser le 5 décembre dernier, le Premier Ministre n'a annoncé ni la suppression des 3 jours de carence ni l'abandon des 4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale. Au contraire, il a confirmé les 2,2 milliards de coupes budgétaires pour les collectivités territoriales. La grave paupérisation de nos hôpitaux, de nos écoles et de nos infrastructures impose pourtant un plan de financement ambitieux et une fiscalité plus juste pour répondre aux enjeux d’avenir, au défi environnemental, au vieillissement de la population et au désenclavement de nos territoires.

Sur l’audiovisuel public, le Premier Ministre reprend les contours d’une réforme coûteuse qui fragilise la pluralité et la richesse éditoriale si précieuses à notre vie démocratique.

Grâce à la mobilisation des soignants, le Premier Ministre annonce une très légère augmentation de l'ONDAM, très loin cependant des besoins des hôpitaux et des EHPAD et recule sur le déremboursement des médicaments et des consultations médicales.

Sur les retraites, une "méthode radicale" : le grand vide !

La CGT dénonce la décision du gouvernement de ne pas abroger ni même bloquer la réforme des retraites. Nous le savons, cette réforme fait déjà des ravages : le nombre de personnes de plus de 62 ans inscrites à France Travail a déjà augmenté de 50%.

La CGT regrette que seule la vision budgétaire ait été au centre du discours, sur la base d'un rapport que même le Conseil d'Orientation des Retraites a dénoncé. Sous la pression du rapport de force, le Premier Ministre a été obligé d'annoncer l'ouverture de discussions dans un format encore nébuleux. Pour la CGT, toute discussion ne peut être qu'une étape vers l'abrogation de la réforme des retraites. Cependant, en annonçant d'ores et déjà que l'absence d'accord se traduirait par le maintien de la réforme actuelle, le Premier Ministre biaise d'entrée de jeu les discussions et place le patronat en position de force.

La CGT le réaffirme, la démocratie doit trancher. Le parlement doit pouvoir voter sans 49-3 ou un referendum doit être organisé.

Sur l'immigration, le Premier Ministre préfère tendre la main à l'extrême-droite en embrassant les thèses racistes de prédilection de Marine Le Pen.

Alors que la population mahoraise doit se reconstruire après le cyclone le plus meurtrier de son histoire, François BAYROU hiérarchise les victimes et appelle à l'exclusion de dizaines de milliers de personnes endeuillées.

La CGT suivra avec la plus grande vigilance le contenu du Projet de Loi de Finances et du Projet de loi de Finances de la Sécurité Sociale et réunira ses instances dirigeantes dans les prochains jours pour décider des suites.

Montreuil, le 14 janvier 2025

Et ce n’est pas fini...

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Bilan démographique 2024 de l'Insee.

14 Janvier 2025, 10:43am

Publié par Bernardoc

La population française continue de croître

Au 1er janvier 2025, la France compte environ 68,6 millions d'habitants, dont 66,4 millions dans l'Hexagone et en Corse et 2,3 millions (aux arrondis près) dans les départements d'outre-mer, selon une estimation de l'Insee. En un an, le pays a vu sa population grimper de 0,25%, avec un gain de 169 000 personnes, soit la plus faible progression de ces dernières années.

La quasi-totalité de cette croissance s'explique par le solde migratoire, qui mesure l'écart entre le nombre de personnes s'installant en France et le nombre de départs à l'étranger (+152 000 habitants). La France demeure le deuxième pays le plus peuplé de l'Union européenne, derrière l'Allemagne.

Les décès sont presque aussi nombreux que les naissances

Il y a 60 ans, la France, en plein boom démographique, enregistrait presque deux fois plus de naissances que de décès chaque année. Les temps ont changé. En 2024, les courbes n'ont jamais été aussi près de se croiser : 663 000 bébés sont nés, tandis que 646 000 personnes sont mortes, soit un écart minime de 17 000. Ce solde naturel a ainsi atteint "son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale", souligne l'Insee.

Ce rapprochement inédit des deux courbes s'explique d'une part par une natalité au plus bas depuis l'après-guerre, avec une baisse de 2,2% des naissances en un an. Ce recul est près de deux fois plus rapide que la moyenne des années 2010, mais demeure moindre que le plongeon observé en 2023 (-6,6%). D'autre part, la mortalité a rebondi de 1,1% en 2024, selon les estimations de l'Insee. Cette hausse, parfaitement prévisible, s'explique par "le vieillissement de la population", avec l'arrivée "à des âges de forte mortalité" des générations nées entre 1946 et 1974.

La fécondité au plus bas depuis plus d'un siècle

En France, le nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans est en légère hausse depuis 2016. Si les naissances reculent, c'est donc parce qu'elles ont de moins en moins d'enfants. En 2024, avec 1,62 enfant par femme, l'indicateur conjoncturel de fécondité a continué de reculer pour atteindre un niveau jamais vu depuis 1919 et la fin de la Première Guerre mondiale. Les 30-34 ans affichent le taux de fécondité le plus élevé, devant les 25-29 ans, détrônées depuis une quinzaine d'années déjà.

En comparaison avec les autres pays de l'Union européenne, les Françaises restent les championnes du "réarmement démographique" cher à Emmanuel Macron. Selon les dernières données, elles devançaient les Roumaines, les Bulgares et les Tchèques en 2022, tandis que les Maltaises fermaient la marche, derrière les Espagnoles et les Italiennes. Cette situation permet à la France de conserver l'une des parts de moins de 15 ans les plus importantes d'Europe (17,3% en 2023), derrière l'Irlande et la Suède.

L'espérance de vie des hommes s'élève à 80 ans pour la première fois

Après une hausse remarquée en 2023, l'espérance de vie des Français se stabilise en 2024 "à un niveau historiquement élevé", souligne l'Insee. Les femmes restent à 85,6 ans, tandis que les hommes poursuivent leur rattrapage et atteignent pour la première fois le seuil des 80 ans d'espérance de vie à la naissance. "L'espérance de vie des femmes est une des plus élevées de l'UE", derrière l'Espagne, tandis que "celle des hommes est en 11e position", loin derrière le champion, Malte, mais au-dessus toutefois de la moyenne européenne, constate l'Insee à partir de données comparatives de 2023.

Les mariages progressent, les pacs reculent

Pour la quatrième année consécutive, le nombre de mariages célébrés a augmenté de 2% en 2024, pour atteindre un total jamais atteint depuis près de quinze ans (247 000 couples mariés, dont 7 000 de même sexe). Les pacs, après avoir atteint un niveau record en 2022, ont reculé de 3% en 2023 (204 000 unions, dont 10 600 entre personnes de même sexe). A ce stade, les données pour 2024 demeurent inconnues.

Et ce n’est pas fini...

 

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Quand même.

13 Janvier 2025, 12:48pm

Publié par Bernardoc

En Haute-Vienne, le loup échappe aux chasseurs de prime

In L’Humanité du 13 janvier 2025

La Coordination rurale de Haute-Vienne a été condamnée pour ses affiches offrant une prime à tous ceux qui ramèneraient des loups morts. Le tribunal de Limoges lui a ordonné de retirer toutes ses affiches sous contrainte de 150 euros d’amende par jour de retard, ainsi qu’à payer 1 500 euros au titre des frais de justice à l’association One Voice, plaignante.

En France, on ne met pas impunément des têtes à prix, fussent-elles des têtes de loup. La Coordination rurale de Haute-Vienne (CR 87) vient de l’apprendre à ses dépens. À l’été 2024, le syndicat agricole avait publié des affiches promettant, comme dans Lucky Luke, « une prime de 1 000 euros à celui qui ramènera un loup mort » pour, soi-disant, « sauver nos troupeaux ».

Sauf que la France, ce n’est pas le Far West. Et que le braconnage y est interdit, a fortiori à l’encontre d’une espèce protégée – quand bien même le niveau de protection du loup vient d’être dégradé. Résultat : le 8 janvier, le tribunal a condamné la CR 87 à retirer toutes ses affiches sous contrainte de 150 euros d’amende par jour de retard, ainsi qu’à payer 1 500 euros au titre des frais de justice à l’association One Voice, plaignante.

Le loup est décidément mieux défendu que les éleveurs, surtout quand ceux qui parlent au nom de ces derniers n’ont rien de mieux à leur proposer que de se comporter en cow-boys de (mauvais) western.

Et ce n’est pas fini...

 

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Pas mieux.

12 Janvier 2025, 09:14am

Publié par Bernardoc

QUELLE HONTE !

Le MEDEF déclare vouloir faire annuler pour les retraités, l’avantage fiscal des 10 % de « Frais professionnels » au motif, qu’ils et elles n’en ont plus. Ce qui est une évidence ! Cependant, dans l’esprit du législateur, conserver cet avantage, est destiné à compenser, partiellement, la perte trop brutale et mutilante de leurs revenus (30/40 %) au moment de leurs départs.

  • Ainsi, le MEDEF, non seulement a exploité les actifs toute leur vie, mais ambitionne de continuer, pendant leurs retraites ! Quelle HONTE !

  • Ainsi le MEDEF, pour que l’imposition ne touche surtout pas aux revenus du PATRIMOINE, des 0,OO1 % les plus riches, tel que semblerait vouloir le faire le gouvernement, s’attaque aux retraites ! Quelle HONTE !

  • Le MEDEF, ne protège pas de cette façon ses entrepreneurs, pas concernés par cette mesure très limitée à une population restreinte, infinitésimale, mais s’attaque aux plus petites gens ! Quelle HONTE !

  • Le MEDEF, qui devrait louer et encourager l’esprit entrepreneurial, le dévouement, la participation à la vie publique et sociétale, s’attaque aux retraités qui s’investissent bénévolement, sur leur temps personnel, et, souvent, avec leurs deniers propres, dans la vie associative, culturelle, scientifique, sportive et les attaque frontalement ! Quelle HONTE !

  • Alors que le MEDEF, ne reconnaît toujours pas, les maladies professionnelles issues des pénibilités mutilantes et coûteuses de leurs salariés, veut lors de leurs retraites, souvent anticipées, pour cette raison, les pénaliseraient doublement ! Quelle HONTE !

  • Le MEDEF, qui glorifie, mais gratuitement, la famille, le travail partiel forcé des femmes pour s’occuper des enfants, sanctionne ainsi l’utilité, souvent conditionnelle pour les familles, l’engagement des retraités, pour pallier les carences étatiques et professionnelles, en matière d’aide et d’assistance à la petite-enfance ! Quelle HONTE !

On pourrait dire bien des choses encore, mais nos voix s’étranglent devant tant d’infamie. Les retraités sont utiles à la vie du pays, ils produisent une forme de PIB social, ils contribuent à l’enrichissement économique du pays.

Le patrimoine des très, très riches ne rapporte rien à la France, celui des retraités, contribue à leur permettre d’aider et à enrichir la vie familiale, sociale et économique de la France ! Ils sont UTILES, EUX !

QUELLE HONTE !

Jean DARTIGUES

Et ce n’est pas fini...

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LETTRE OUVERTE À LA MINISTRE DE LA CULTURE

11 Janvier 2025, 14:21pm

Publié par Bernardoc

Celle-la, elle n’est pas de moi ; j’avais écrit aux quatre précédents avec une seule réponse.


« Madame la ministre,

En cette fin d’année 2024, malgré une très forte mobilisation et l’opposition de toute la profession, la région Pays de la Loire a adopté un budget alloué à la Culture de moins de 38% pour l’année 2025 par rapport à 2024, quand la région Ile-de-France a opéré une coupe budgétaire de 20% et la région Nouvelle-Aquitaine 21,8 %. Ces décisions catastrophiques qui menacent des milliers d’emplois et la politique de service public sur les territoires ne sont pas isolées et nombre de départements ont déjà pris des résolutions similaires dans toute la France. Alors que la situation nécessiterait des réunions de crise et des mesures d’urgence pour défendre la profession, nous ne pouvons mettre à votre crédit aucunes expressions publiques à ce sujet, pas plus d’ailleurs que lorsque le gouvernement Barnier exigeait 5 milliards d’euros d’économies aux collectivités territoriales - premiers financeurs de la culture - dans le cadre du projet de loi de finances 2025, texte battu en brèche par la motion de censure. Vous n'avez pas non plus élevé la voix contre le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, dont les conséquences directes sur la santé des salarié·es intermittent·es du spectacle et des auteurs seraient dramatiques, alors qu'ils et elles sont déjà dans une situation de grave privation de droits - vous nous aviez d'ailleurs promis de vous emparer de ce sujet. Vous vous êtes enfin réjouie du maintien à l'identique des droits des intermittent·es du spectacle, sans un mot pour défendre l'accord unanime des organisations professionnelles du secteur du 27 octobre 2023 et les mesures pour l'égalité et la santé qu'il comportait.

Nous ne sommes pas surpris·es par ce silence qui est cohérent avec vos prises de positions l’année dernière lorsqu’était annoncée une coupe budgétaire de 96 millions d’euros sur le budget du ministère alloué à
la création. Faute de défendre votre budget, vous aviez dit être solidaire du gouvernement, agir en « responsabilité » et assuriez alors dans le même temps à la profession que « pas un euro ne manquerait sur le territoire ».

Comme nous pouvions le prévoir, cette promesse n’a pas été tenue puisqu’en cette fin d’année 2024, le ministère n’a même pas été en mesure d’assurer sur une année pleine le financement du Fonds national pour l’emploi pérenne dans le spectacle.

Concernant la réforme de l'audiovisuel public, vous avez affirmé devant le Parlement que les organisations syndicales soutenaient avec vous le projet de direction commune entre les entreprises concernées. Une affirmation mensongère puisque depuis des mois vous connaissez notre opposition ferme à ce projet qui ne vise qu’à réaliser des économies supplémentaires en menaçant l’emploi et la capacité du service public de conduire ses missions en toute indépendance, c'est une véritable entreprise d'affaiblissement du service public qui est en cours. Les salariés ne s'y sont pas trompés et se sont farouchement opposés à ce projet, notamment à travers plusieurs journées de grève.

Alors que se profile à Paris pour début février une grand-messe autour de l’IA, les artistes auteurs et interprètes, les journalistes tout comme l’ensemble des professionnel·les du secteur attendent un positionnement fort du ministère en défense des droits d’auteurs, des droits voisins et de l’emploi humain dans toutes les filières directement menacées. Là aussi des emplois sont directement menacés !

Il est grand temps de mettre un terme aux politiques d’austérité qui étranglent les services publics dans différents secteurs et qui sont la marque de fabrique des gouvernements successifs auxquels vous vous associez volontiers. Nous ne nous faisons guère d’illusions sur la nature de votre mandat et le projet de ce nouveau gouvernement qui ne trouve pas plus de légitimité politique que le précédent.

Le ministère de la Culture est un ministère exigeant, qui doit répondre à plusieurs missions :

- Celle de garantir la liberté de création mais aussi la liberté de la Presse.
- Celle de garantir la continuité du service public des arts et de la Culture, l’indépendance de l’audiovisuel public et le pluralisme de l’information.
- Celle de protéger les auteurs, les artistes, les journalistes et les professionnel·les qui la font vivre.

Nous attendons d'une ministre qu'elle remplisse ce rôle avec légitimité, engagement, détermination et sans questionnement quant à sa probité. Les conditions ne sont aujourd'hui pas réunies.

En tant que première organisation syndicale dans nos secteurs, nous rappelons ici notre détermination à ne pas laisser le secteur se faire dépecer sans réagir. Nous appelons la profession à se mobiliser le 14 janvier
prochain, jour durant lequel vous avez souhaité convoquer un Conseil National des Professions du Spectacle. ».

Paris, le 09/01/2025.

Et ce n’est pas fini

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