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Le blog de Bernard SARLANDIE

Cibles judicieuses ?

22 Avril 2023, 18:17pm

Publié par Bernardoc

Mes camarades de la FNME-CGT (Fédération Nationale Mines Energie) envisagent de « mettre dans le noir » différents évènements qui vont ponctuer les cent jours du méprisant. Fort bien, tout est bon pour arriver au retrait.

Je n'ai rien contre le sabotage du grand prix de Monaco (clin d'oeil à « Plus jamais ça » ?) ni contre le tournoi de Roland Garros, peu fréquenté par les classes populaires. Mais parmi ces évènements, il y a les festivals de Cannes et d'Avignon.

Il faudrait peut-être faire quelques rappels historiques.

Sous le gouvernement du Front populaire, le ministre Jean ZAY initia le Festival de Cannes en réponse à la fasciste Mostra de Venise que venait de lancer Mussolini. Et la CGT a considéré ce festival comme SON festival.

Quant au festival d'Avignon, il s'est appuyé sur les associations, les mouvements de la jeunesse, les comités d’entreprises, beaucoup d’amicales laïques…Il attirait chaque année une pléiade de grands artistes engagés pour le théâtre populaire dont Gérard PHILIPE, premier président du SFA-CGT (Syndicat Français des Acteurs interprètes).

Alors, plutôt que de saboter ces deux évènements internationaux, ne vaudrait-il pas mieux se les réapproprier et affirmer ainsi la place importante de la culture dans la CGT ?

Et ce n'est pas fini...

 

 

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Démanteler la voie pro, ce n’est pas apaiser le pays !

21 Avril 2023, 10:00am

Publié par Bernardoc

Lundi 17 avril, en s’adressant à la population après avoir publié sans attendre la réforme des retraites toujours jugée injuste et brutale, le Président Macron n’a en rien apaisé la colère sociale qui secoue le pays depuis des mois et qui s’exprime largement par les mobilisations à l’appel d’une intersyndicale unie et soutenue par une grande partie de la population.

Le Président prend-il réellement la mesure du rejet de sa politique ?

Entre le succès de l’apprentissage et la réforme du RSA, il annonce dans ses priorités un « pacte pour la vie au travail » dans lequel il inclut aujourd’hui la réforme de la voie professionnelle ? Après la mise en place d’une double tutelle des Ministère du Travail et de l’Éducation, n’est-ce pas assumer une sortie des lycées professionnels du service public d’Éducation ?

Prétendre vouloir « apaiser » en relançant une réforme rejetée, notamment par des mobilisations historiques à l’automne 2022, par l’ensemble des organisations syndicales de l’enseignement professionnel et agricole du public et du privé sous contrat, c’est une véritable provocation !

Macron poursuit sa politique rétrograde au service du patronat, au détriment d’un tiers des lycéens parmi les plus fragiles et les plus démunis.

Le démantèlement de la voie professionnelle accroitra le malaise social et la fracture qui existe déjà dans la société, sans permettre la réduction des inégalités à laquelle il prétend remédier.

Nous rappelons ici notre revendication première d’un lycée pro donnant accès autant à une poursuite d’études qu’à une insertion professionnelle réussies. Inclure la réforme de la voie professionnelle sous statut scolaire dans le projet d’un « pacte de la vie au travail » c’est renier ces dimensions essentielles de l’enseignement qui sont au cœur de nos métiers.

La CGT Éduc’action dénonce vivement ce projet et refuse de voir ainsi sacrifier une partie de la jeunesse de ce pays. Elle appelle les personnels à répondre massivement à l’appel unitaire de l’intersyndicale le 1er mai, à participer aux mobilisations syndicales organisées dans toute la France d’ici là, et faire la démonstration que les travailleurs et les travailleuses ont fermement la volonté de maîtriser leur avenir.

Et ce n'est pas fini...


 

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Pour ceux qui auraient loupé l'émission sur la CdO

20 Avril 2023, 11:29am

Publié par Bernardoc

Mon premier congrès confédéral.

 

Comme pour 746 autres congressistes, et probablement également le dernier vu mon âge (la moyenne était de 49 ans), mais je ne regrette pas d'y avoir été mandaté, car ce fut un congrès historique, avec l'arrivée à la tête de la CGT d'une femme, même si ce n'était pas celle attendue.

Le congrès s'est déroulé à la Grande Halle d'Auvergne à côté du Zénith situé à quelques kilomètres de Clermont Ferrand, mais les transferts avaient été fort bien organisés par l'équipe locale de militants.

Beaucoup de vérifications avant de pénétrer dans la salle du congrès, après avoir traversé l'espace où se trouvent les nombreux partenaires. A l'intérieur les délégués sont regroupés par fédération après avoir été validés également par leur UD. Venant de l'UD33, je siégeai sur les bancs de la Ferc.

Dès le début, une tension certaine régnait : on avait l'impression que certains délégués étaient venus pour en découdre, ce qui fut aggravé par la rigidité du premier président de séance et aboutit à ce que la tribune soit envahie par environ 200 camarades, utilisant les mêmes méthodes vis à vis du syndicat que vis à vis des patrons.

Après un vibrant hommage aux disparus, le secrétaire de l'UD63 prononça un beau discours de bienvenue qui mentionna le refus de la ville de Clermont Ferrand d'être partenaire, même sur le plan culturel.

C'est Marie BUISSON, la potentielle SG à venir, qui délivra le rapport d'ouverture, applaudi à de nombreuses reprises. Elle en profita pour annoncer que le congrès allait se prononcer sur la suspension des travaux pour participer à la manifestation du lendemain, décision, bien entendu, approuvée à l'unanimité ! Et un copain d'un autre syndicat m'a dit qu'il y avait plus de cgtistes que d'habitude ; effectivement, nous étions 1 000 de plus !

Afin de gagner du temps et d'avoir des votes précis, il fut proposé de voter électroniquement ; des demandes d'abandon de ce mode de vote ne furent pas prises en compte, et il n'y eût aucune contestation sur ce point dans le reste de la semaine.

Au retour de la manif, le rapport d'activité fut présenté, accompagné d'un diaporama illustrant les luttes des dernières années, dont Bordeaux n'était pas absente.

Sur les 48 demandes d'intervention, seules 16 purent s'exprimer, et, hasard ou pas ? La moitié était favorable, la moitié était contre. Comme vous le savez, le rapport a été repoussé par 50,32% des voix, une première. Ce fut le seul vote négatif global et plusieurs camarades sont intervenus au cours des jours suivants pour dire que nous étions tous responsables de l'activité, et pas seulement Martinez.

Un rituel était instauré, qui s'est poursuivi jusqu'au bout. Chaque journée commençait par « Le petit journal du congrès », sur un mode humoristique, qui n'avait rien à voir avec l'édition quotidienne de Le Peuple (organe de la confédération) qui lui donnait des articles de fond.

La culture était présente tout au long de ce congrès par de courts intermèdes artisitiques entre les différentes séquences, dont plusieurs se terminaient par des tables rondes mettant en exergue certaines situations syndicales.

Le rapport d'orientation fut présenté le mercredi matin. Il avait été proposé à la discussion des syndiqués depuis deux mois et de nombreux amendements avaient été proposés. Ce rapport est divisé en trois thèmes : Pour un syndicalisme de rupture et de transformation sociale dans un monde du travail en perpétuelle évolution,

Pour la reconquête de nos forces organisées et de notre audience électorale,

Pour une élévation et un élargissement du rapport de force.

Entre deux thèmes est intervenue Sara SELAMI, une camarade iranienne, saluée par le slogan « Femme, vie, liberté », qui entre autres, nous a rappelé ce qu'était devenue la FSM, point d'appui de dictatures telles l'Iran, la Syrie ou la Corée du nord, ce qui n'a pas empêché certains camarades de réclamer la réintégration de cette fédération.

Parmi les invités politiques quotidiens, mais qui ne se sont pas exprimés, on a accueilli tous les représentants des partis de gauche, largement au delà de la Nupés.

Chaque thème amendé, y compris lors du congrès, a été approuvé et l'ensemble a ensuite été approuvé par pratiquement les trois quarts des congressistes. Beaucoup de camarades n'ont pu défendre leur amendement non retenu, mais il faut dire que certains monopolisaient le micro (qui n'a jamais été coupé) largement au delà des trois minutes prévues.

Ce document d'orientation constituera notre feuille de route pour les trois ans à venir. Il devra être mis en œuvre par notre secrétaire générale surprise, Sophie BINET, que j'avais rencontrée à la Bourse du travail il y a quelques années, lors d'une commission départementale de l'Ugict.

Mais comment est-elle arrivée à ce poste, cette femme de la Ferc, féministe et écologiste, tout comme Marie BUISSON ? En fait il y a eu un rejet de tout ce qui pouvait rappeler Martinez (qui n'a d'ailleurs pas été applaudi lorsque la nouvelle secrétaire générale l'a mentionné dans son premier discours), et donc la candidate qu'il avait mise en avant. Curieusement, trois membres du bureau sortant (donc désavoués) font partie du nouveau bureau. Est-ce pour soutenir Sophie BINET ou pour la surveiller, voire pour lui mettre des bâtons dans les roues ? L'avenir nous le dira. Mais l'important est d'avoir maintenu l'unité de la CGT, car j'ai craint à un moment que l'on s'achemine vers un syndicat de masse avec 300 000 adhérents en moins et prêt à rompre l'unité syndicale actuelle.

Et ce n'est pas fini...

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Quand même, une bonne nouvelle !

19 Avril 2023, 12:11pm

Publié par Bernardoc

in Ouest France du 19 avril 2023
Les syndicats enregistrent une hausse des adhésions

« Chaque semaine est meilleure que la précédente. » Cyrille Lama, secrétaire confédéral de Force ouvrière, s’enthousiasme face au rythme des demandes d’adhésion qui affluent sur le site internet de son syndicat. « En seulement trois mois, nous avons déjà enregistré l’équivalent de la moitié des adhésions de toute l’année 2022 ! »

Le rejet de la réforme des retraites, dopé par l’exposition médiatique des grandes centrales, joue son rôle de catalyseur : le conflit a donné naissance à un printemps syndical, qui voit fleurir les nouvelles cartes d’adhérent. Côté CGT, la nouvelle numéro 1 Sophie Binet revendique « plus de 30 000 nouvelles adhésions » depuis le 1er janvier. Du jamais-vu, même en remontant au conflit des retraites de 2010.

La dynamique est similaire côté CFDT. La centrale de Laurent Berger comptabilise 31 677 nouvelles adhésions, en hausse de 40 %. « Parmi ces nouveaux adhérents, 20 % ont moins de 30 ans », salue Lydie Nicol, secrétaire nationale de la CFDT.

« Quelque chose se passe », confirme Antoine Lelarge, secrétaire de la CFDT pour le Maine-et-Loire, forte de 333 nouvelles adhésions. En Loire-Atlantique, la CGT dénombre plus de 500 adhésions. « Au niveau de la Normandie, nous en sommes à 1 100 ralliements », indique Jonathan Jarrige, pour la CFDT. Dans la Manche, la CGT a enregistré 128 adhésions, dont 23 à l’arsenal de Cherbourg et 25 à la centrale nucléaire de Flamanville.

Les syndicats ont vu arriver des profils qui se syndiquaient rarement, comme des femmes de ménage, des salariés de TPE ou encore des chômeurs.

Le conflit des retraites n’est pas leur seule motivation. Une dynamique était enclenchée depuis septembre, portée par les revendications salariales. La CGT dit aussi bénéficier d’un « effet Binet », depuis la désignation, fin mars, de sa nouvelle numéro 1.

Pour Cyrille Lama, « les salariés considèrent que nous avons un vrai rôle à jouer pour porter leurs revendications ». L’avenir dira si cela permet d’enrayer le recul structurel de la syndicalisation. Un déclin que Laurent Escure, dirigeant de l’Unsa, veut relativiser : « On atteint entre 2 millions et 2,5 millions de personnes pour l’ensemble des organisations syndicales, ce qui fait beaucoup plus que le nombre d’adhérents dans les partis politiques. »

Et ce n'est pas fini...

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La CGT appelle à un 1er Mai exceptionnel

18 Avril 2023, 16:24pm

Publié par Bernardoc

Après douze journées de mobilisations d’une ampleur inédite où des millions de manifestantes et de manifestants ont réaffirmé leur opposition à la réforme des retraites, le Président Macron a, enfin, décidé de s’adresser à la population.
Le moins que l’on puisse dire c’est que le Président n’a en rien tenu compte de la légitime colère des travailleuses et travailleurs qui s’exprime depuis plus de trois mois.

Comme on pouvait s’y attendre, le Président a essayé de justifier à nouveau sa réforme. S’il reconnait que cette réforme n’est pas acceptée, il n’a, à aucun moment, remis en cause sa politique ultra libérale, au service des plus riches, qui suscite un rejet toujours plus important dans la population.
Une nouvelle fois, il affirme que deux années supplémentaires de travail sont nécessaires pour produire encore plus de richesses, alors que nous n’en avons jamais créé autant et que les riches ne se sont jamais autant
enrichis. Pour la CGT, au contraire, il est urgent d’augmenter les salaires pour financer la protection sociale.

Il entend ouvrir trois grands chantiers, sans annoncer rien d’autre que des projets de réformes régressives déjà lancées au service du capital. En clair, le Président a livré un discours de campagne en complet décalage avec le vécu et le mécontentement des Français.

La CGT appelle l’ensemble du monde du travail à développer les mobilisations, notamment autour des 20 et 28 avril, et à faire du 1er-Mai une journée puissante de manifestation portant l’exigence du retrait de la réforme, de la Paix et de la justice sociale, en France et partout dans le monde.

Montreuil, le 18 avril 2023

Et ce n'est pas fini...

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Programmes radio télé

17 Avril 2023, 17:59pm

Publié par Bernardoc

Ce soir, lundi 17 avril 2023 à 20 heures :

- Sur La clé des ondes,  la radio qui se mouille pour qu'il fasse beau, 90.1 Bordeaux :

LE TRAVAIL EN QUESTION(S) animé par votre serviteur, qui vous racontera également son congrès de la CGT.

 

- A la télé, à la même heure sur la 5, il y a Pierre PERRET.

 

Vous avez donc le choix du roi.

Et ce n'est pas fini...

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Comme un air de déjà vu...

16 Avril 2023, 14:00pm

Publié par Bernardoc

in Le monde du 16 avril 2023

En Israël, la mobilisation contre la réforme judiciaire entame sa quinzième semaine

Depuis le début de l’année, des dizaines de milliers d’Israéliens se réunissent toutes les semaines pour dénoncer le texte et conspuer le gouvernement formé en décembre par Benyamin Nétanyahou.

Ils ont été des milliers, une nouvelle fois, à descendre dans les rues de Tel-Aviv, samedi 15 avril dans la soirée, pour protester contre la réforme de la justice voulue par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, que les manifestants considèrent comme attentatoire à la démocratie.

« Sauvons la démocratie », pouvait-on lire sur des pancartes au milieu d’une marée de drapeaux israéliens tandis que certains manifestants ont allumé des feux de bengale et des fumigènes, ont constaté les journalistes de l’Agence France-Presse.

D’autres manifestations plus modestes ont eu lieu dans d’autres villes israéliennes, à Haïfa (nord) et Jérusalem notamment, ainsi qu’à Modiin dans le centre d’Israël, devant la maison du ministre de la justice Yariv Levin.

Depuis l’annonce du projet de réforme début janvier, des dizaines de milliers d’Israéliens se réunissent toutes les semaines pour dénoncer le texte et conspuer le gouvernement formé en décembre par Benyamin Nétanyahou, l’un des plus à droite qu’ait connu Israël. Celui-ci a annoncé le 27 mars une « pause » pour donner une « chance […] au dialogue », après une intensification de la contestation, un début de grève générale et l’apparition de tensions au sein de la majorité, mais la mobilisation contre la réforme reste forte.

Pour le gouvernement, le texte vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l’exécutif juge politisée, au profit du Parlement. Les détracteurs de la réforme estiment au contraire qu’elle risque d’ouvrir la voie à une dérive autoritaire.

Cette nouvelle manifestation survient alors que l’agence d’évaluation financière américaine Moody’s a annoncé vendredi abaisser la perspective de crédit d’Israël de « positive » à « stable ». Ce changement de perspective reflète selon l’agence « une détérioration de la gouvernance d’Israël, comme l’illustrent les événements récents autour de la proposition du gouvernement pour reformer le système judiciaire du pays ».« Alors que les manifestations de masse ont conduit le gouvernement à suspendre la législation et à rechercher le dialogue avec l’opposition, la manière dont le gouvernement a tenté de mettre en œuvre une réforme de grande envergure sans rechercher un large consensus indique un affaiblissement de la force institutionnelle », ajoute-t-elle.

Et ce n'est pas fini...

 

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L'intersyndicale plus unie que jamais.

15 Avril 2023, 19:03pm

Publié par Bernardoc

Trois mois durant, à l’occasion de douze journées interprofessionnelles de grèves et de manifestations et d’une multitude d’actions locales et sectorielles, des millions de travailleurs et de travailleuses, de jeunes et de retraité-es se sont mobilisés pour exprimer le rejet de la réforme des retraites portée par le gouvernement. Ce sont plus de 1,5 million de personnes qui se sont à nouveau mobilisées hier malgré le début des congés scolaires : c’est un nouveau signe de la crise sociale et démocratique que traverse notre pays.
Aujourd’hui, le Conseil Constitutionnel a censuré 6 articles de la loi. Le peu d’ambitions qu’elle contenait sur l’emploi des seniors, le droit à l’information, la pénibilité pour les contractuels de la fonction publique… ont disparu du texte final. Alors qu’il était déjà injuste, le texte de loi reportant l’âge légal de départ en retraite est dorénavant encore plus déséquilibré.
Il a également rejeté le premier projet d’initiative parlementaire visant à organiser un référendum d’initiative partagée (RIP).  L’intersyndicale appelle à la validation du deuxième RIP, ce qui permettra de sortir de l’impasse par une consultation démocratique.  Cet avis définitif sera rendu le 3 mai.  C’est une situation inédite qui appelle d’autant plus à ne pas appliquer la loi.
L’intersyndicale prend acte de ces décisions. Il revient donc aujourd’hui au Président de la République de prendre ses responsabilités. Devant le rejet massif de cette réforme,  l’intersyndicale lui demande solennellement de ne pas promulguer la loi, seul moyen de calmer la colère qui s’exprime dans le pays. Elle demande au Parlement une nouvelle délibération comme le prévoit l’article 10 de la Constitution sur les bases d’une concertation centrée sur les questions du travail. Ce serait un choix de sagesse et d’apaisement.
Les organisations syndicales ont pris note que pendant 3 mois le Président de la République n’a pas jugé que l’état du pays nécessitait une rencontre pour trouver les voies de sortie de crise. Elles n’entreront donc pas dans un agenda politique qui nécessiterait un rendez-vous en urgence et dont l’ordre du jour ne serait pas le retrait de la réforme. Attachées à un dialogue social de qualité, elles décident d’ici le 1er mai de ne pas accepter de réunions avec l’exécutif.
L’intersyndicale soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement. L’intersyndicale appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraité-es à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale. Une telle mobilisation unitaire intersyndicale sur le travail et les retraites est historique dans notre pays, elle démontre l’importance d’avoir des réponses à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux.
L’intersyndicale se réunira à nouveau lundi 17 avril.

Paris, Vendredi 14 avril 2023

Et ce n'est pas fini...

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Les manifestants refusent de « tourner la page » de la réforme des retraites

14 Avril 2023, 15:20pm

Publié par Bernardoc

in Mediapart du 13/4/23 (extraits)

Difficile Difficile de penser que le symbole avait été prémédité. Mais il ne peut pas avoir échappé aux personnes rassemblées ce 13 avril pour la douzième journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, tant il est puissant. Dans la capitale, le défilé organisé par les huit syndicats de salarié·es est passé à cinquante mètres à peine du siège du Conseil constitutionnel, rue de Montpensier, dans le I arrondissement de Paris.

S'ils tiennent à entretenir le suspense, les dirigeants syndicaux ne croient pas vraiment que le texte pourrait être entièrement barré par le Conseil constitutionnel. Et bien que des rassemblements seront organisés vendredi un peu partout en France, dont Paris, leurs regards se tournent désormais surtout vers le 1 Mai, la journée internationale des travailleurs, qui pourrait leur permettre d'organiser une nouvelle démonstration de force contre la réforme. Même si elle a été validée et promulguée entre-temps.

« L'intersyndicale est un bien précieux. On a tous à faire un pas de côté sur ce qui peut nous diviser pour, après trois mois de mobilisations, faire en sorte que le 1 Mai soit une grande fête populaire contre la réforme des retraites, pour la dignité du monde du travail » , a indiqué Laurent Berger, lui qui n'a jamais défilé à cette date depuis qu'il a pris la tête de la CFDT fin 2012, et qu'aucune manifestation unitaire n'a été organisée à cette occasion depuis 2010 et, déjà, une mobilisation contre une réforme des retraites.

Pour autant, l'intersyndicale ne rend pas les armes. L'annonce qu'Emmanuel Macron se proposait de rencontrer ses membres une fois connue la décision du Conseil constitutionnel est reçue avec circonspection, ou hostilité. Interrogée sur cette invitation, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a répondu dans un bref rire, ponctué d'un « lol »

« C'est bien qu'il ait tout à coup envie de rencontrer les syndicats, vu que ça fait un mois qu'on lui a demandé un rendez-vous et qu'il l'a refusé , a-t-elle commenté . Le problème, c'est l'ordre du jour. Pour nous, l'ordre du jour de ce rendez-vous avec Emmanuel Macron, c'est le retrait de cette réforme des retraites. Là, il nous propose un hors-sujet. »

Un dirigeant de Sud, Simon Duteil, refait le film : « On nous disait d'abord qu'il n'y aurait pas d'intersyndicale, puis que la mobilisation serait faible, puis que tout finirait avec les débats à l'Assemblée, et maintenant que le mouvement va finir avec le Conseil constitutionnel. Non, on ne va pas tourner la page. L'énergie, on l'a, les formes de mobilisation, il faudra les inventer. »

Une attitude que partageaient la plupart des manifestant·es dans les rues de Paris. Beaucoup n'en étaient pas à leur première manifestation, loin de là, et sont souvent des militants syndicaux aguerris. Leur discours est dur, y compris à la CFDT.

« D'habitude, je ne défile pas le 1 Mai, mais cette fois, je viendrai , confie ainsi Alix, qui travaille dans le tourisme. Dans nos rangs, on commence à en avoir marre de ce gouvernement. Même des gens qui ne bougent jamais, qui ne se sentent pas concernés par les réformes, ils sont touchés aujourd'hui, et en colère. »

Les mots des militants de base sont les mêmes que ceux des dirigeants syndicaux. Et comme chez ces derniers, l'inquiétude est palpable face à la manière dont l'extrême droite pourrait profiter de l'inflexibilité du pouvoir. « Le gouvernement, il va peut-être tourner la page dans sa tête. Mais pas nous , clame Alix . Ils sont en train de pourrir tout le système, et on le sait, les gens vont se venger dans les urnes. Et tout le monde sait ce qui va se passer. On va se retrouver dans la merde. »

« Emmanuel Macron risque de mettre le RN au pouvoir, il contribue à le dédiaboliser. Il a franchi une barrière qu'il n'aurait pas dû passer, et ça, on n'oubliera pas. Et on ne s'arrêtera pas » , renchérissent trois syndiquées Solidaires, à l'autre bout du spectre syndical.

« Il y a un vrai ras-le-bol, cette réforme ne passe toujours pas , confirme Pascaline Kerhoas secrétaire générale adjointe Force ouvrière au ministère de l'économie. Au ministère, la moyenne d'âge est assez élevée, et beaucoup d'agents vont être directement concernés : ils avaient tout calculé, et ils vont devoir travailler plus longtemps, c'est très dur pour eux. »

Plus tôt dans la journée, quelques actions symboliques avaient eu lieu à Paris. « On ne va pas vous lâcher, on va être le chewing-gum sous votre godasse, on va être votre pire cauchemar ! » , a promis au gouvernement la CGT des cheminots, selon Le Parisien

Après une assemblée générale à la gare de Lyon dans la matinée, quatre cents grévistes sont allés brièvement envahir le siège de LVMH à Paris, près des Champs-Élysées. « Vous cherchez de l'argent pour financer les retraites, prenez-le dans les poches des milliardaires, à commencer par Bernard Arnault ! » , a exhorté Fabien Villedieu, de Sud Rail.

Un peu partout autour de Paris, des rassemblements ont aussi été organisés en soutien aux éboueurs, qui ont repris la grève reconductible et ont même rallié à la lutte la moitié leurs collègues des arrondissements parisiens où les éboueurs relèvent du secteur privé.

La CGT promet de « transformer les rues en décharge publique jusqu'au retrait de la réforme » . À Aubervilliers, en marge du blocage du site de collecte des déchets, des interpellations ont eu lieu. Dans un communiqué, la CGT locale exige « la libération immédiate » des sept interpellé·es, « dont au moins quatre militants syndicaux »

« La jeunesse qui manifeste n'écoute pas les syndicats, car ce n'est pas vraiment la question du monde du travail qui la mobilise , explique Anaïs, étudiante en école d'ingénieur en région parisienne, accompagnée de Manon et Nicolas, venus de l'École normale supérieure de Paris-Saclay. Des jeunes qui ne se sentaient pas vraiment concernées par la question des retraites sont entrés dans le mouvement depuis l'utilisation du 49-3 le 16 mars, qui a beaucoup choqué. Aujourd'hui, ils manifestent avant tout contre ce qu'ils voient comme une crise démocratique. »

Ces trois habitué·es des manifs n'entendent pas non plus lâcher de sitôt : « La jeunesse a un rôle super important à jouer dans le maintien du mouvement, dans le soutien aux travailleurs qui font d'énormes sacrifices. Et nous pouvons apporter une radicalité qui est absente ailleurs. C'est important de montrer qu'on ne va pas retourner tranquillement à notre vie classique. Il faut prendre la place, et la tenir. »

Et ce n'est pas fini...


 

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Un petit tour au fenua ?

13 Avril 2023, 15:34pm

Publié par Bernardoc

Il est encore temps de s'inscrire, et c'est pour une bonne cause !

Et ce n'est pas fini...

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