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Le blog de Bernard SARLANDIE

politique

Rester vigilant.

7 Août 2024, 15:08pm

Publié par Bernardoc

« La seule façon d’affaiblir les fascistes est de pourvoir aux besoins des peuples »

Cette citation d’un professeur d’économie à l’université de Londres me paraît tout à fait pertinente, et elle se veut donc universelle.

Un des premiers besoins après la santé et l’alimentation est bien évidemment l’éducation, et je ne crois pas émettre une opinion biaisée, malgré mon expérience professionnelle. C’est ce que réclament les Afghanes victimes du joug des talibans, c’est ce que réclamait la jeune Malala (elle n’avait que 17 ans) en recevant le prix Nobel de la paix en 2014, et avant elle Nelson MANDELA.

Pour le moment nous sommes sous anesthésie olympique, mais bientôt il va falloir à nouveau songer à la politique française, et le président désavoué se gardera bien de rétablir une justice sociale ; il ne va quand même pas supprimer les privilèges (maintenant que le 4 août est passé) de ceux qui l’ont fait roi. Son refus de nommer au poste de Première ministre la personnalité choisie par le camp arrivé en tête lors des législatives laisse augurer d’une rentrée chaude. En effet, le peuple qui aspire à une augmentation des salaires et des pensions et à l’abandon de la dernière attaque contre les retraites ne sera pas prêt à abdiquer. Ruffin nous a donné rendez-vous le 31 août ; allons-nous attendre jusque là si notre voix est bafouée .

Et ce n’est pas fini...

 

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Georges Guingouin le « préfet du maquis » au défi des actes et de la parole

6 Août 2024, 12:14pm

Publié par Bernardoc

In L’Humanité du 6 août 2024

Le 21 août 1944, le résistant communiste Georges Guingouin, chef départemental et lieutenant-colonel des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la Haute-Vienne, entre dans Limoges à la tête de plusieurs milliers d’hommes, maquisards et résistants. Plutôt que d’attaquer directement la ville, il avait préféré l’encercler, exigeant la reddition de la garnison d’occupation, ayant en tête le terrible drame de Tulle, quelques jours avant.

Libéré par le maquis, le chef-lieu de la Corrèze est repris le lendemain par la division SS Das Reich : 99 hommes sont pendus au vu de tous. La même division laissera aussi derrière elle le massacre d’Oradour-sur-Glane. À Limoges, les Allemands capitulent sans que soit tiré un coup de feu. Georges Guingouin, qui signait « le préfet du maquis », surnommé « le Grand » en raison de sa taille, défile de nouveau en tête des troupes FFI, le 12 septembre.

On pense à cette autre image, à Paris, le 26 août, avec cette autre grande figure, celle de De Gaulle, qui parlera de Guingouin comme de « l’une des plus belles figures de la Résistance » et le fera compagnon de la libération, chose exceptionnelle pour un communiste. Ils furent seulement douze sur plus d’un millier, en dépit de leur rôle dans la lutte contre l’occupant.

C’est sur le sol de France et dans sa région que le jeune instituteur communiste qu’il était entre, en avril 1941, dans la clandestinité, vivant dans les bois, dans des cabanes ou des maisons inhabitées. En janvier, il avait commencé à publier, malgré l’interdiction du Parti communiste, un journal, le Travailleur limousin. En février, il avait échappé de peu à la police.

Né en 1913, il n’a pas connu son père, sous-officier mort dès les premières semaines de la guerre, le 28 août 1914. Sa mère est directrice d’école primaire et il deviendra lui-même instituteur. Il a été le seul élève de l’école normale, en 1934, à participer à la grève du 12 février en réaction aux émeutes fascistes du 6. Il adhère au Parti communiste français en 1935 et y prend rapidement des responsabilités.

La guerre change la donne. Mobilisé, blessé, il fuit de justesse, essuyant des tirs, l’hôpital de Moulins. Il s’efforce alors de regrouper les militants du parti, désormais interdit. Dès août 1940, il rédige un « appel à la lutte armée contre l’occupant ». Dès lors, il va rassembler autour de lui. Et avec ses groupes armés, il va multiplier les sabotages d’usines produisant pour les Allemands, de voies de communication, tout en se souciant dans le même temps du prix du blé et de l’approvisionnement de la population.

Avec le Service du travail obligatoire, que fuient de nombreux jeunes, le maquis ne cesse de s’agrandir. Il compte bientôt plus de 8 000 hommes armés. Le Débarquement, le 6 juin, va précipiter leur action. Le 9 juin, ils capturent un officier SS de la division Das Reich, retardée de ce fait de trois jours. Eisenhower lui-même dira que ce retard a été précieux pour maintenir la tête de pont alliée. Début juillet, au mont Gargan, ils mènent une véritable bataille rangée contre une brigade allemande.

Limoges est libérée. Georges Guingouin en sera maire de 1945 à 1947. Mais, rétif à certaines directives du PCF, il fait l’objet d’accusations infondées, absurdes : on l’accuse d’accepter sans protester les éloges de la presse américaine ; il est soupçonné de détournement d’argent, de travail politique fractionnel, etc. Malgré l’opposition de ses proches camarades, il est exclu du parti en 1952.

Quelques années plus tard, victime d’accusations iniques d’assassinat lancées par d’anciens collaborateurs, il sera un temps emprisonné, violemment agressé et presque laissé pour mort dans sa cellule avant d’être totalement innocenté. La campagne menée en sa faveur au sein du PCF, avec l‘aide du secrétaire de la fédération de Haute-Vienne Christian Audoin, prendra du temps.

En 1998, Robert Hue, alors secrétaire national du PCF, lui écrit : « Nous mesurons le tort qui vous a été fait. » Georges Guingouin avait confié au journaliste de l’Humanité Hebdo Jack Dion : « Je souhaite que les paroles entrent dans la vie. C’est un énorme défi. Toute ma vie, j’ai souffert de la rupture entre les paroles et les actes, au détriment de l’idéal. » Mort en 2005, il avait relevé le défi.

Et ce n’est pas fini...

 

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Filippo Grandi décoré des Lauriers olympiques

5 Août 2024, 14:51pm

Publié par Bernardoc

Durant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, vendredi 26 juillet, Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, s’est vu remettre les Lauriers olympiques.

Cette distinction, créée par l'institution olympique, met à l'honneur une personnalité de premier plan pour sa contribution exceptionnelle dans les domaines de l’éducation, de la culture, du développement et de la paix par le sport. Elle vient récompenser le travail de M. Grandi et du HCR pour faire reconnaître le rôle crucial que le sport peut jouer dans le bien-être physique et mental des personnes réfugiées.

« Le sport est un symbole d'espoir et de paix , deux éléments qui font malheureusement défaut dans le monde actuellement », a déclaré M. Grandi.

« Je suis fier de recevoir cette distinction au nom de mes collègues du HCR et des millions de personnes qui ont été forcées de fuir leur foyer. L'équipe olympique des réfugiés est un symbole d'espoir et une source d'inspiration pour les réfugiés du monde entier.

Ces athlètes sont la preuve de ce qu'il est possible d'accomplir lorsque leur talent est reconnu et valorisé, et lorsqu'ils ont la possibilité de s'entraîner et de concourir aux côtés des meilleurs », a en outre affirmé Filippo Grandi.

Et ce n’est pas fini...

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Eau et terre : luttes paysannes contre l'accaparement capitaliste

29 Juillet 2024, 14:44pm

Publié par Bernardoc

                                                                                                  |Juillet 2024

Du 14 au 21 juillet, dans la vallée de l’Argentière aux abords du marais poitevin, près de 30 000 personnes ont habité et fait vivre le Village de l’eau, au rythme des formations, tables rondes, ateliers et assemblées, soirées-concert et projections. Partie prenante de l’organisation de ce programme, l’équipe de la Fondation Danielle Mitterrand a contribué à construire le fil des échanges que nous avons tissés pendant cette semaine. Des méga-bassines aux sources agro-industrielles de l’accaparement de l’eau ; de la construction politique de la sécheresse dans le marais poitevin à celles d’Espagne ou du Chili ; de l'utilisation de l'eau comme arme de guerre au Rojava et en Palestine aux alternatives paysannes et hydrauliques en Inde ; de la souveraineté alimentaire au Brésil comme en France : nous avons mis au jour, ensemble, comment la domination capitaliste et coloniale opère aussi par la maîtrise de la manière dont l’eau, clé de voûte du pouvoir, circule sur un territoire.

Et la question de la terre et de son usage est bien souvent au cœur de ces enjeux : la demande de moratoire sur les méga-bassines, la suspension immédiate des chantiers en cours, et l’abandon des projets d’accaparement de l’eau ne sont qu’une étape de notre lutte. Pour remonter à la source des dynamiques de son accaparement, il faut pointer du doigt le complexe agro-industriel, les multinationales et les sociétés capitalistes qui accaparent l’eau, la terre et la valeur du travail paysan. Pour déjouer l’artificielle opposition entre « agriculteurs » et « écologistes », et tenter de retrouver la voie d’un dialogue, il faut montrer que les irrigants sont bien peu de choses à côté des grosses sociétés qui les exploitent et les enserrent dans une dépendance économique et technique. Tandis que les revenus des agriculteurs se réduisent à peau de chagrin, partout dans le monde, et que la hausse fulgurante du prix des aliments de base enfonce de nombreuses personnes dans l’insécurité alimentaire, les profits spéculatifs de ces multinationales explosent. La chaîne de spéculations qui converge au port de La Rochelle, où de nombreuses personnes ont massivement convergé samedi, est l'une des expressions de ce modèle extractiviste et colonial qui renforce l'enrichissement d'une élite financière : on y importe la richesse des nations du Sud et on y exporte leur dépendance, mettant en péril la souveraineté alimentaire ici et là-bas.

Comment construire un internationalisme paysan pour retrouver la voie de notre autonomie alimentaire ? Comment les mouvements sociaux et environnementaux se saisissent-ils de cette problématique de la terre, en différents endroits d'Europe ? Quelles alternatives paysannes et communautaires pour une autre gestion de l'eau ? De la (re)découverte des johads en Inde à la création d'un laboratoire de sciences au service des luttes écologistes en passant par les propositions concrètes de mesures pour contrer les accords de libre-échange et promouvoir la souveraineté alimentaire des peuples, des initiatives inspirantes existent d'ores et déjà !

A travers les “Nouvelles des utopies en résistance”, la Fondation Danielle Mitterrand propose de mettre en lumière la diversité et la puissance des alternatives radicales. Pour contribuer à tisser un maillage entre ces utopies “concrètes” et toutes les luttes qui, partout sur la planète, se soulèvent pour qu'adviennent justice sociale, démocratie réelle et soin pour les vivants.

Et ce n’est pas fini...

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J'ai écrit à ma députée

28 Juillet 2024, 13:59pm

Publié par Bernardoc

Bernard P. SARLANDIE

33185 LE HAILLAN


 

Madame la députée Marie RECALDE,

Comme vous le savez, l’appel clair de la CGT à battre l’extrême droite et la campagne que nous avons menée résolument ont joué un rôle important pour votre élection face au RN. Pour autant, l’extrême droite reste très forte.

Pour la faire reculer durablement, il faut que les travailleuses et les travailleurs constatent qu’ils sont entendus et représentés à l’Assemblée nationale. La démocratie ne se limite pas au vote, les travailleuses et les travailleurs doivent pouvoir être informés et associés aux grands choix que vous serez amenée à faire comme députée. Votre présence et votre soutien lors des luttes de notre département, pour la défense de l’emploi ou des services publics notamment, sera très importante. La participation inédite lors des élections démontre de fortes attentes, notamment en matière sociale. Parmi celles-ci, l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et des pensions, l’investissement dans nos services publics, la loi pour le droit de mourir dans la dignité et la défense de notre industrie, toujours plus fragilisée par la finance.

Au-delà, nous pensons que le parlement gagnerait à porter des textes de loi avec des mesures fortes et concrètes pour éradiquer les morts et les accidents du travail, pour défendre et transformer notre industrie, lutter contre les violences sexistes et sexuelles et pour garantir les libertés, en commençant par les libertés syndicales, considérablement fragilisées ces dernières années.

Nous espérons être entendus.

Avec mes salutations laïques et républicaines,


 

B. Sarlandie

Fonctionnaire retraité

Et ce n'est pas fini...

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ICAN

27 Juillet 2024, 11:09am

Publié par Bernardoc

 

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La saignée de l’inspection du travail s’accélère

22 Juillet 2024, 17:48pm

Publié par Bernardoc

In Mediapart du 18 juillet 2024

Le ministère du travail est un bon élève. Quand le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, affirme qu’il faut encore couper dans les dépenses publiques, en faisant des économies de 10 milliards « exclusivement sur le budget de l’État », le ministère de Catherine Vautrin s’exécute. Depuis plusieurs semaines, à Marseille, à Aix-en-Provence ou en région parisienne, les syndicats déplorent une accélération dans les réductions d’effectifs et d’unités de contrôle locaux réduits à peau de chagrin. 

La politique du gouvernement actuel a beau avoir été largement remise en cause lors des dernières élections législatives, la machine à broyer continue d’opérer sans dévier. « Les gels et blocages en termes d’effectifs, c’est au moins jusqu’à fin 2024. C’est révoltant du point de vue démocratique qu’une politique battue dans les urnes continue d’être appliquée comme si de rien n’était. »assure Simon Picou, membre du bureau national de la CGT-TEFP. 

Alors, jeudi 11 juillet, plusieurs dizaines d’agents franciliens ont décidé de se rendre dans les bureaux du ministère du travail pour réclamer le maintien des postes. Ils ont été reçus par les ressources humaines dans la « salle du dialogue social » Un comble pour celles et ceux qui, depuis des mois, souhaitent être reçus par la ministre ou son cabinet, en vain. En effet, Catherine Vautrin est l’une des rares ministres du travail récentes à n’avoir jamais reçu les organisations syndicales de son propre ministère.

Un nouveau rassemblement d'agents mobilisés devait se tenir devant ministère jeudi 18 juillet, mais il a été interdit par la préfecture de police. Elles et ils se rendront donc devant le secrétariat général des ministères sociaux, et demanderont à être reçus... sans grand espoir. 

Si la communication entre la ministre et ses agents semble rompue, la mobilisation n’est pas sans effet : la direction francilienne du ministère a assuré aux personnes mobilisées que six de leurs collègues contractuels seraient finalement reconduits pour au moins un an. On est bien loin du compte, puisque rien qu’en région Île-de-France, les syndicats estiment que près de cinquante postes sont en danger. 

Dans leur communication commune, la CGT, FO et Sud insistent sur l’état d’urgence dans lequel se trouve l’inspection du travail : « Il s’agit d’un véritable plan social, qui porte sur des missions essentielles pour la réception du public, le renseignement des salarié·es en droit du travail, l’insertion des travailleurs les plus éloignés de l’emploi, la cohésion sociale, ou encore la gestion de projets dans le cadre du Fonds social européen. » 

Si les syndicats notent une accélération récente, la saignée à l’inspection du travail est une affaire ancienne. Entre 2015 et 2021, le ministère du travail a perdu 16 % de ses effectifs selon le rapport de la Cour des comptes rendu public en février 2024.

Ce sont les effectifs de l’inspection du travail qui ont le plus subi ces coupes budgétaires, avec 589 agents en moins de 2015 à 2021, soit une baisse d’effectifs de 19 %. Et c’est compter sans les nombreux postes laissés vacants. Rien qu’à l’inspection du travail, 18 % des postes n’étaient pas occupés en 2022, soit 3 % de plus qu’en 2017. 

Désormais, on compte – sur le papier – un poste d’inspecteur du travail pour 10 500 salariés alors que l’Organisation internationale du travail estime qu’il faut au minimum un inspecteur pour 10 000 salariés dans un pays industrialisé. Si l’on s’intéresse aux effectifs réels et que l’on prend en compte les postes laissés vacants, il y a en réalité un inspecteur pour 13 200 salariés selon les calculs de la CGT. 

Ces chiffres, les syndicalistes les connaissent par cœur et peuvent mettre des noms et des visages sur tous ces contrats non renouvelés et départs à la retraite non remplacés.

Pour Mornia Labssi, inspectrice du travail syndiquée à la CGT, ces coupes successives ne sont pas anodines et viennent servir un projet politique, celui des patrons : « D’abord, notre outil de travail, le Code du travail, ne cesse d’être abîmé. Dans la même temporalité, on réduit les agents censés faire appliquer ce droit du travail. Cela correspond clairement aux revendications du Medef pour laisser toujours plus les mains libres aux patrons, des revendications honorées par le ministère. Ce sont des choix politiques. » 

Et les conséquences sur le terrain sont déjà bien palpables. « Les directions annoncent aux collègues contractuels que, finalement, leurs contrats ne seront pas renouvelés, parfois à peine quinze jours avant la fin du contrat, explique Simon Picou. Il y a aussi des recrutements qui sont annulés à la dernière minute. C’est brutal. » 

« On est tellement en sous-effectif qu’on ne gère plus que les urgences comme les demandes de rupture de contrat de travail de salariés protégés et les accidents du travail très graves, raconte Mornia Labssi. Tout le reste, ça passe à la trappe. » 

Si les agents du ministère du travail s’époumonent depuis des années à ce sujet, toutes et tous ont désormais à cœur de donner des visages à ce service public qui s’étiole. 

Simon Picou raconte aussi la situation du service de « renseignement en droit du travail » en Seine-Saint-Denis : « Une collègue part à la retraite, elle ne sera pas remplacée. Le service va réduire ses plages d’accueil du public. » 

Toujours en Seine-Saint-Denis, une embauche d’assistante à l’inspection du travail est bloquée depuis plusieurs semaines. Un autre agent, dans un service d’insertion par l’activité économique, devait être prolongé mais a finalement été remercié il y a peu.

Et la situation du département est loin d’être isolée. Mornia Labssi raconte les mêmes coupes budgétaires depuis une unité de contrôle située au cœur de la capitale : « Dans mon unité parisienne, une agente de contrôle part à la retraite dans deux mois et, pour l’instant, pas de remplacement. Une autre a muté et elle n’est pas remplacée non plus. Très concrètement, ceux qui sont restés se partagent, tour à tour, ses anciennes tâches en plus de leur boulot. »

Les enquêtes pour harcèlement au travail, les demandes administratives ou de régularisation ne sont plus traitées, par manque d’effectif. Et à l’autre bout du téléphone, des travailleurs et travailleuses en souffrance attendent indéfiniment. 

Et ce n’est pas fini...


 

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Les réussites macronistes

11 Juillet 2024, 22:57pm

Publié par Bernardoc

26 ministres mis en examen.

Fin de l'ISF : - 6,3 milliards.

Commerce extérieur : 60 milliards de déficit.

330 000 SDF.

2 milliards pour McKinsey.

23 gilets jaunes éborgnés.

Borne : 23 49.3.

26 000 lits d'hôptal fermés.

900 milliards de dette.

Quand on pense que certains osent traiter le programme du NFP d'irréaliste...

Et ce n'est pas fini...

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Etre né sous le signe de l'hexagone...

9 Juillet 2024, 14:17pm

Publié par Bernardoc

 

In Mediapart du 8 juillet 2024 (extraits)

Parmi la centaine de candidats d'extrême droite épinglés par Mediapart, notamment pour des propos haineux et complotistes, 26 ont été élus ou réélus.

Le président du Rassemblement national (RN) avait reconnu « quatre ou cinq brebis galeuses » parmi les candidatures de son parti. Auteurs de propos racistes ou complotistes, condamnés par la justice ou visés par des accusations de violences : Jordan Bardella a en réalité soutenu une centaine de candidats et candidates aux profils plus que problématiques, que Mediapart avait recensés.

Selon les résultats disponibles lundi 8 juillet, vingt-six d'entre eux siègeront au Palais-Bourbon. Rappel de leurs faits d'armes.

Jérôme Buisson, circonscription de l'Ain, réélu avec 46,01 % des voix

À une déclaration du député Carlos Martens Bilongo, le député Jérôme Buisson (RN) a répondu le 13 mai sur son compte X « Pour Bilongo, la France est un hall de gare, une salle d'attente woke, un Cada [centre d'accueil pour demandeurs d'asile – ndlr] . » Dans un autre message, l'élu parle aussi des « enturbannés » pour décrire les musulmans. « Vous chipotez, cela ne me choque pas » , a-t-il assumé auprès de Mediapart.

Jocelyn Dessigny, circonscription de l'Aisne, réélu au premier tour avec 53,07 % des voix

Sur son compte Facebook, Jocelyn Dessigny a posté une photo de lui avec un T-shirt du groupe de rock identitaire In memoriam, qui a notamment repris un chant de marche de la Jeunesse hitlérienne, La Colonne . Interrogé sur cette photo, l'élu n'a pas répondu.

Jorys Bovet, circonscription de l'Allier, réélu avec 34,33 % des voix

Le député se saisit régulièrement de faits divers relayés par la fachosphère pour stigmatiser les personnes étrangères.

Lionel Tivoli, circonscription des Alpes-Maritimes, réélu avec 48,08 % des voix

En janvier 2024, il déclare que « partout où [les mineurs isolés] passent, ces derniers dealent, agressent et pourrissent la vie des riverains »

Bryan Masson, circonscription des Alpes-Maritimes, réélu au premier tour avec 50,85 % des voix

À la suite de la mort de trois hommes, Manuolito, Ismaël et Atama, tués à Angers en juillet 2022 par un ressortissant soudanais en état d'ébriété, le député écrit sur X : « Angers est le reflet de la France. Trois jeunes ont été assassinés hier soir par un Soudanais. La sauvagerie s'étend partout sur le territoire et les criminels étrangers prospèrent. »

Monique Griseti, circonscription des Bouches-du-Rhône, élue avec 55,86 % des voix

La Provence e a relevé plusieurs des saillies de Monique Griseti : « Qu'il aille traire la chèvre, ça nous fera des vacances » ou encore : « Qu'est-ce qu'on attend pour les mettre dans un avion, ces moins que rien. » Elle a aussi recommandé le film Sound of Freedom , un pseudo-documentaire américain relayant nombre de théories de la mouvance QAnon.

Joëlle Mélin, circonscription des Bouches-du-Rhône, réélue avec 45,20 % des voix

En 2023 elle dénonçait le succès d'une structure d'accueil de réfugié·es dans les colonnes de La Provence « Je reste opposée à ce centre. Entendons-nous bien : je suis pour un accueil dans la dignité, mais contre le fait de les prévenir de leur expulsion, ce qui leur laisse tout loisir de partir. Je les préfère cent fois à Djibouti, ils sont mieux dans leur milieu naturel [sic] . »

René Lioret, circonscription de Côte-d'Or, élu avec 45,31 % des voix

En juin 2023, l'élu réagissait à un post sur le prétendu massacre d'un chameau en Afrique avec cet autre message : « Aucun doute n'est possible ! Nous avons bien à faire à des barbares. Si l'UE compte sur “ça” pour repeupler le Vieux Continent… »

Florence Joubert, circonscription de Dordogne, élue avec 40,13 % des voix

Si « nos dirigeants soufflent le chaud et le froid en matière d'immigration » et « brillent par leurs jeux de posture, de faux-semblants » , c'est parce qu'ils « appliquent les instructions de l'Union européenne pour accueillir massivement des migrants-envahisseurs » Face à cette « politique de peuplement » « aucun département ne sera préservé » alerte -t-elle. « Partout la délinquance et la violence. Partout la drogue et les trafics. »

Thibaut Monnier, circonscription de la Drôme, élu avec 38,37 % des voix

Grand ami de Marion Maréchal Thibaut Monnier se scandalise d'une petite compétition informelle en France : la Coupe d'Afrique des banlieues. « Où est la France dans tout ça ? » demande-t-il

Nicolas Meizonnet, circonscription du Gard, réélu au premier tour avec 52,22 % des voix

Sur le réseau social X, Nicolas Meizonnet n'hésite pas à extrapoler à partir de tout fait divers impliquant un étranger ou un Français ayant un nom d'origine étrangère : « Ils sont français, mais pas un seul n'a un nom à consonance française. Cela ne surprendra personne » « Il faudra bien un jour que ceux qui organisent l'invasion migratoire répondent de leurs actes. Immense colère de voir tant de jeunes français massacrés par des barbares »

Pascale Bordes, circonscription du Gard, réélue avec 47,48 % des voix

Quand elle parle du burkini, qu'elle estime être « un très grand danger » , Pascale Bordes pense au nazisme et convoque Bertolt Brecht : « Celui qui ne sait pas est un imbécile, mais celui qui sait et ne fait rien est un criminel. » Elle ajoute : « Je dis que celui qui sait et ne dit rien ni ne fait rien est un criminel. »

Alexandre Allegret-Pilot, circonscription du Gard, élu avec 51,58% des voix

Sur son compte X, supprimé le 4 juillet mais décortiqué par Midi Libre , le candidat ciottiste soutenu par le RN qualifiait notamment la parité de « régression » et l'inscription de l'IVG dans la Constitution de « grande mascarade » « Aller simple » , répondait-il à un tweet de Rima Hassan, alors candidate LFI aux européennes.

Roger Chudeau, circonscription du Loir-et-Cher, élu avec 49,72 % des voix

Celui qui estime que vu sa binationalité, Najat Vallaud-Belkacem n'aurait jamais dû être ministre, considère que l'école française sera « bientôt une école de type arabo-musulman avec des petits bouts de charia ».

Christophe Bentz, circonscription de la Marne, réélu avec 48,83 % des voix

Il est l'auteur d'un essai sur les races, Décrypter l'antiracisme en une heure , paru en 2011, dans lequel il affirme que la notion de race serait victime d'un « terrorisme sémantique » . Selon lui, « distinguer les races est un travail de bon sens » et même « un travail scientifique »

Laurent Jacobelli, circonscription de Moselle, réélu avec 46,36 % des voix

« Joue pas ta racaille. » C'est en ces termes que Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, s'en est pris au député Renaissance Belkhir Belhaddad au cours d'une cérémonie, le 13 octobre 2023. « Tu me parles autrement, je te le dis tout de suite. Racaille » , lui a-t-il aussi lancé , en lui demandant : « Il va bien le Hamas ? »

Caroline Parmentier, circonscription du Pas-de-Calais, réélue avec 48,85 % des voix

Longtemps rédactrice du journal Présent , Caroline Parmentier regrettait dans un article publié en 2018 qu' « après avoir “génocidé” les enfants français à raison de 200 000 par an [le nombre d'avortement en France – ndlr], on doit maintenant les remplacer à tour de bras par les migrants »

Tiffany Joncour, circonscription du Rhône, élue avec 51,87 % des voix

Sur un compte Facebook que BuzzFeed reliait à la candidate, en 2017, apparaissaient des « J'aime » à des publications de Génération identitaire, mouvement dissous par le gouvernement en 2021 pour avoir promu « une idéologie incitant à la haine et à la violence envers les étrangers et la religion musulmane » . Street Press a aussi relevé qu'une « petite dizaine de visages » de GI gravitent encore aujourd'hui autour de la candidate.

Patrice Martin, circonscription de Seine-Maritime, élu avec 44,91 % des voix

Sur Facebook, Patrice Martin a relayé des publications de sites islamophobes (Riposte laïque), antisémite (Égalité et Réconciliation) ou complotistes. Il a aussi relayé des messages climatosceptiques, affirmant par exemple en 2019 que dire que la canicule était due au réchauffement climatique et à la pollution était des « mensonges »

Béatrice Roullaud, circonscription de Seine-et-Marne, réélue avec 40,81 % des voix

Dans un tweet repéré le 4 juillet par un journaliste du Média, Béatrice Roullaud s'inquiétait, en mai 2016, après l'élection de Sadiq Khan à la tête de la mairie de Londres : « À quand un musulman à la mairie de Paris ? Bientôt. Si vous ne voulez pas, votez en fonction à chaque élection ! »

Philippe Lottiaux, circonscription du Var, réélu au premier tour avec 56,11 % des voix

C’est un habitué des publications racistes sur les réseaux sociaux. En 2023, il partageait un post du site d'extrême droite Fdesouche en ironisant sur le « merveilleux apports des migrants, des racailles et des dealers » à Marseille. Quelques semaines plus tôt, réagissant à la mort d'Enzo, poignardé dans l'Eure, il fustigeait « la racaille décomplexée, fruit pourri de la culture de l'excuse, du laxisme judiciaire et de la submersion »

Frédéric Boccaletti, circonscription du Var, réélu avec 55,81 % des voix

Ancien patron de la fédération RN du Var et proche de Jean-Marie Le Pen, il avait été condamné en 2000 pour « violence en réunion avec arme » à un an de prison, dont six mois ferme. Dans l'entre-deux-tours, son ex-épouse a dénoncé, dans Libération , des violences conjugales, un coup de couteau et des abus « cycliques ». Dans les années 1990, cet ex-apprenti cuisinier vendait des livres antisémites dans sa librairie de Toulon, baptisée Anthinéa en hommage à un ouvrage de Charles Maurras, chef de l'Action française, antisémite et monarchiste.

Philippe Schreck, circonscription du Var, réélu au premier tour avec 53,55 % des voix

Philippe Schreck était monté au soutien de son collègue Grégoire de Fournas, suspendu quinze jours pour avoir crié « Qu'il retourne en Afrique ! » au député Carlos Martens Bilongo. « Oui les migrants et les associations de passeurs subventionnés doivent retourner en Afrique » avait-il assumé.

Hervé de Lépinau, circonscription du Vaucluse, élu au premier tour avec 53,51 % des voix

Le 27 novembre 2014, pour les 40 ans de la loi Veil, Hervé de Lepinau écrivait, selon Le JDD « Sinistre anniversaire. Hommage aux millions de victimes de l'avortement. Non à la culture de la mort, oui à la vie. » Son nom figure aussi parmi les signataires, la même année, d'une pétition réclamant l'abrogation « à terme » de la loi sur l'avortement.

Daniel Grenon, circonscription de l'Yonne, réélu avec 40,40 % des voix

À l'issue d'un débat avec son adversaire de gauche au second tour, le député RN a contesté avoir prononcé les mots suivants : « Le Maghrébin binational, il a sa place en France. Il l'a. Mais pas dans les hauts lieux, je ne pense pas. On a besoin de protéger la France. »

Anne Sicard, circonscription du Val-d'Oise, élue avec 33,65 % des voix

Anne Sicard, parachutée dans le Val-d'Oise par le RN, est responsable du fond de dotation de l'Institut Iliade. Structure centrale dans la formation de générations de militants identitaires, l'organisation fondée par Jean-Yves Le Gallou accueille tout le spectre de l'extrême droite radicale pour des conférences autour du « grand remplacement ».

Et ce n’est pas fini...

 

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Législatives en Gironde : quel enseignement tirer du vote blanc et nul lors du second tour ?

8 Juillet 2024, 18:49pm

Publié par Bernardoc

In Sud ouest du 8 juillet 2024

Si l’abstention est finement scrutée élection après élection dans les analyses, deux autres petits chiffres qui apparaissent dans les tableaux électoraux peuvent parfois envoyer un message politique : les votes blancs et nuls.

Le vote blanc consiste à déposer dans l’urne une enveloppe vide ou avec un bulletin vierge. Le vote nul désigne, lui, les bulletins qui ne peuvent pas être pris en compte lors du dépouillement car déchirés ou annotés (ou le bulletin pour un candidat qui n’est plus en lice). Le vote nul peut aussi être un acte volontaire pour manifester son opposition aux différents candidats.

Le vote blanc véhicule un message politique. Un électeur qui se déplace aux urnes et qui décide de voter blanc souhaite signifier qu’aucune des options proposées ne lui convient. L’électeur entend alors manifester son mécontentement.

La gauche remporte sept sièges de députés sur les onze encore en lice, la majorité en conserve quatre : le front républicain a fracassé les ambitions du RN qui, tout un symbole, perd le Médoc

En additionnant les deux, on peut tirer quelques enseignements. Ainsi ce dimanche 7 juillet, dans la 12circonscription de la Gironde, celle de l’Entre-deux-Mers, plus d’un électeur sur dix (11,56 %) s’est déplacé dans les bureaux mais a voté blanc ou nul. Après le désistement du député sortant Renaissance Pascal LAVERGNE arrivé troisième à l’issue du premier tour, les électeurs avaient le choix entre les deux extrémités de l’échiquier politique : la candidate du Nouveau Front populaire Mathilde FELD (LFI) et le candidat d’extrême droite, Rémy BERTHONNEAU (RN). Une alternative jugée parfois trop clivante aux yeux de certains électeurs qui ont tenu à honorer leur devoir électoral mais qui ont refusé de se prononcer.

Dans la 5circonscription, celle du Médoc, les électeurs avaient le choix entre Grégoire de Fournas (RN) et l’ancienne députée PS Pascale GOT (Nouveau Front populaire). 6,83 % des bulletins de vote étaient blancs ou nuls, soit un électeur sur 15.

À l’inverse, dans la 1re circonscription de la Gironde, une triangulaire avait lieu. Elle voyait s’opposer celui qui est encore ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas CAZENAVE, à Bruno PALUTEAU (RN) et Céline PAPIN (Écologiste, Nouveau Front populaire). Dans cette circonscription, les blancs et nuls n’ont représenté que 1,83 % des votants, soit un électeur sur 55. On est là très loin des chiffres observés dans la 12circonscription. Cela dit, trois autres circonscriptions culminent à plus de 6 % de bulletins blancs ou nuls : la 2circonscription (Bordeaux centre, victoire de l’écologiste Nicolas Thierry) avec 6,24 % de bulletins blancs ou nuls, la 4circonscription (rive droite, 6,83 % de votes blancs ou nuls).

Et ce n’est pas fini...


 

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