Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Bernard SARLANDIE

politique

En voie de sous développement ?

11 Octobre 2024, 14:11pm

Publié par Bernardoc

Un pays qui privilégie l’armée au dépens de l’école a-t-il un avenir ? L’école laïque, creuset de notre République sociale, est considérée par nos gouvernants de droite comme une charge, alors qu’il s’agit vraiment d’un investissement nécessaire si l’on veut préserver nos capacités de progrès et de mieux vivre ensemble. C’est dès l’école maternelle que, si les moyens étaient suffisants, la possibilité de réduire les inégalités pourrait se mettre en œuvre, et ce n’est pas un hasard si certaines écoles accueillent les enfants dès deux ans. Or, que prévoit notre premier ministre ? Une suppression de 4 000 postes dans l’enseignement primaire ! C’est peut-être une façon de masquer l’absence de candidats pour ce merveilleux métier, tant dévalorisé, et tant pis pour les pauvres enfants. Ils pourront toujours se tourner vers l’armée, qui les formera d’autant plus facilement qu’on ne leur aura pas permis d’acquérir un esprit critique et autonome. Il me semble que c’est le mouvement anarchiste qui qualifie l’armée d’« école du crime ». Donc le gouvernement a bien choisi son école. Quand va-t-il déclarer la guerre ? A qui ? Car, à quoi bon augmenter démesurément le budget militaire si ce n’est pour faire la guerre ? Il s’agirait alors de dépenses inutiles.

Il paraît que les finances décidées par Macron et gérées par Le Maire pendant sept ans ont conduit à une quasi faillite de notre pays. Mais que remarque-t-on : les dividendes versés aux actionnaires ont crû de façon exponentielle et les cadeaux au patronat n’ont pas diminué, bien au contraire. Il fallait bien récompenser ceux qui ont fait Macron. Alors, comment combler le déficit abyssal ? Eh bien, on ressort les vieilles recettes et on s’en prend aux retraités, car bien entendu on ne va pas trop taxer ceux qui gagnent des milliers d’euros chaque jour en faisant travailler les autres. On ne veut pas les pousser à s’exiler. Mais s’ils se montraient ainsi traîtres à la patrie, on pourrait faire ce qu’on a fait au collabo Louis RENAULT et nationaliser (sans indemnité ni rachat) leurs entreprises. Libres à eux d’aller se reconstruire une fortune ailleurs ?

Comment voulez-vous qu’on reste serein face à ce gouvernement de combat ?

Et ce n’est pas fini...

Voir les commentaires

Gravelines : une centrale nucléaire face à la montée des eaux

10 Octobre 2024, 16:41pm

Publié par Bernardoc

In l’infolettre de Greenpeace d’octobre 2024

La centrale nucléaire de Gravelines dans les Hauts-de-France est la plus importante d’Europe avec six réacteurs nucléaires (qui auront tous plus de 40 ans l’année prochaine et vont arriver en fin de vie). EDF a l’intention d’y construire deux nouveaux réacteurs de modèle EPR2. Pourtant, la centrale est déjà vulnérable au risque de submersion marine et fluviale. Greenpeace France publie aujourd’hui un rapport pour alerter sur la vulnérabilité du nucléaire face à la montée des eaux : La centrale nucléaire de Gravelines, un château de sable en bord de mer.

Le dérèglement climatique s’aggrave avec des conséquences de plus en plus importantes et fréquentes sur la planète. La commune de Gravelines, exposée à des risques de submersions marines et fluviales, voit sa situation aggravée par la montée des eaux due au changement climatique. Le polder du delta de l’Aa, zone de terre basse entourée de digues, est particulièrement vulnérable aux inondations. Les crues de 1953 et plus récemment de début 2024 rappellent la précarité de cet équilibre hydrologique et impactent les populations locales.

Dans ce contexte, il est impératif que des analyses de risques indépendantes sur les dangers environnementaux exacerbés par le dérèglement climatique soient effectuées et communiquées au public avant d’envisager de nouvelles constructions dans cette région à risque. Car aujourd’hui la majeure partie de la zone autour de la centrale est située sous le niveau de la mer lors des marées les plus hautes.

Greenpeace, dans un rapport publié le 3 octobre, alerte sur la vulnérabilité du territoire de Gravelines face à la montée des eaux, en insistant sur l’urgence d’agir pour protéger cette zone contre des décisions industrielles lourdes de conséquences, notamment la construction de nouveaux réacteurs nucléaires de modèles EPR2.

La centrale actuelle de Gravelines est entourée d’ouvrages de protection (portes étanches, plaques en acier…) qui, en cas de submersion marine ou d’inondations importantes, pourraient l’isoler et la transformer en une sorte d’île. Cela soulève de sérieuses interrogations quant à la capacité d’EDF à maintenir la sûreté nucléaire lors d’épisodes climatiques extrêmes. En effet, combien de temps la sûreté de la centrale de Gravelines peut-elle être assurée si celle-ci devient une île ? Qu’en est-il d’une conjonction d’événements météorologiques extrêmes dans une région déjà soumise à un risque important d’inondations, lui-même aggravé par le dérèglement climatique ? Autant de questions sans réponses dans les documents d’EDF.

Aujourd’hui, dans le cadre de la politique de relance du nucléaire impulsée par Emmanuel MACRON, EDF prévoit de construire deux nouveaux réacteurs nucléaires sur un promontoire de 11 mètres de haut qui sera situé sur un terrain adjacent à la centrale existante : une tour atomique qui, elle aussi, pourrait devenir une île. EDF entretient une opacité concernant la prise en compte de ces risques, notamment dans son dossier des maîtres d’ouvrage (DMO), publié pour la Commission nationale du débat public (CNDP). Pourtant EDF doit fournir les informations nécessaires sur le projet dans le cadre du débat public organisé par la CNDP, censée servir à informer la population locale sur les risques liés au dérèglement climatique, les coûts…Or aujourd’hui dans ces documents, les mesures de sûreté envisagées et leurs référentiels ne sont pas détaillés, les marges de sécurité sont décrétées sans explications et aucune analyse de risque ni aucun calcul ne sont fournis.

La construction de nouveaux réacteurs, en particulier dans une zone déjà fortement nucléarisée comme Gravelines, comporte des risques considérables pour la sûreté. Cette concentration de réacteurs augmente les risques d’incidents graves dans une zone où se situent déjà de nombreux sites industriels classés dangereux (SEVESO).

Construire deux nouveaux réacteurs sur le site de Gravelines, ce n’est pas rendre service à la population. C’est la rendre plus vulnérable. C’est ajouter un nouveau risque nucléaire sur un territoire où la population va devoir lutter contre des inondations et des risques de submersion qui vont devenir de plus en plus importants au fur et à mesure de l’aggravation du dérèglement climatique.

Les centrales nucléaires sont vulnérables au dérèglement climatique et la fuite en avant de la relance nucléaire doit s’arrêter. Aujourd’hui, le projet de construction de deux nouveaux réacteurs à Gravelines mené par EDF en pleine crise climatique, accroît les incertitudes sur la gestion des risques naturels et industriels. Face à cette situation, il est essentiel d’envisager des solutions alternatives plus sûres et durables, avec des politiques énergétiques ambitieuses et justes, en optant pour des modes de vie plus sobres et en développant des énergies renouvelables.

Et ce n’est pas fini...

Voir les commentaires

Enfance : le Cese alerte sur le désengagement institutionnel

9 Octobre 2024, 10:03am

Publié par Bernardoc

In L’Humanité du 9 octobre 2024

Le Conseil économique, social et environnemental a publié ce mardi un avis sur la protection des mineurs. Il insiste sur la nécessité de renforcer la coordination entre l’État et les départements, auxquels a été déléguée la prise en charge de ce secteur.

C’est une bonne nouvelle : jamais la société civile ne s’est autant préoccupée du sort des enfants. Les lois de 2007, 2016 et 2022 sont venues affirmer et réaffirmer leurs droits. Pourtant, les chiffres restent effarants. Vingt ans. C’est le nombre d’années d’espérance de vie en moins des enfants maltraités. Plus de 2 000 enfants vivent dans la rue, dont 500 de moins de 5 ans, selon le dernier baromètre de l’Unicef. Le Syndicat de la magistrature, lui, révèle que 70 % des juges n’ont pas prononcé de décisions de protection parce qu’ils savaient qu’elles ne seraient pas mises en œuvre. Et il faudrait 38 000 professionnels supplémentaires afin que les structures dédiées à la protection de l’enfance fonctionnent correctement.

Face à ce constat très préoccupant, une commission du Cese a formulé un avis d’alerte de 20 préconisations, présenté au Sénat le 8 octobre. « Nous avons pris acte de la désorganisation institutionnelle, des disparités territoriales, pour s’interroger sur la façon de mieux protéger les enfants », avance d’emblée la rapporteure de l’avis, Élisabeth Tomé-Gertheinrichs. Elle propose de sortir de l’invisibilité statistique et organique en réaffirmant le rôle de l’État, car« décentraliser, ce n’est pas abandonner ».« Nous préconisons que soit élaborée, tous les deux ans, une stratégie interministérielle de prévention et de protection de l’enfance. Elle doit embarquer les 11 ministères et les 33 programmes budgétaires concernés. »

Autre préconisation : les moyens dont disposent les départements et les besoins auxquels ils doivent faire face devraient se corréler autour de critères de péréquation financière. Dans cette contractualisation entre l’État et les départements,« nous devons insister sur la prévention pour mieux repérer les situations à risques ou les dangers avérés », insiste la magistrate Josiane Bigot, corapporteure de l’avis.

Sur le respect des droits de l’enfant, même s’il existe des progrès notables, la France reste régulièrement épinglée par le comité des droits de l’enfant de Genève, en particulier au sujet des mineurs non accompagnés. Il serait intéressant, note Josiane Bigot, de« systématiser la présence d’un avocat spécialisé désigné par le bâtonnier en qui l’enfant aurait toute confiance ». Par ailleurs, même si, avec la loi de 2022, la prise en charge des jeunes majeurs s’est améliorée, ceux-ci doivent pouvoir sortir du dispositif en étant réellement accompagnés par les départements. Des contrôles, menés par l’inspection générale des affaires sociales (Igas) devraient être instaurés. De même, il serait opportun qu’une autorité indépendante vérifie à tout moment comment les enfants sont pris en charge.

Enfin, la question épineuse des professionnels de la protection de l’enfance doit être une priorité. « Aujourd’hui, 71 % des établissements médicaux sociaux ont des problèmes de recrutement », alerte Élisabeth Tomé-Gertheinrichs. La reconnaissance du métier passe par la revalorisation des salaires, la normalisation des conditions de travail, et un meilleur accompagnement des carrières. Alors que le gouvernement entend réduire les dépenses publiques, Élisabeth Tomé-Gertheinrichs interroge :« Qui irait dire que la variable d’ajustement doit être la protection de l’enfance ? »

Et ce n’est pas fini...

 

Voir les commentaires

Le niveau de vie des retraités est plus élevé que celui du reste de la population française

7 Octobre 2024, 11:05am

Publié par Bernardoc

Ce titre de France info me fait bondir. Il faut dire qu’il s’appuie sur un « cabinet de conseil économique » (vous savez, McKinsey & Co). Mais il serait temps que ces gens grassement payés pour leurs « conseils » redescendent un peu sur terre et discutent avec des retraités qui ont perdu beaucoup de pouvoir d’achat depuis 15 ans (ma durée de retraite à ce jour).

Ce n’est pas la première fois qu’on nous attaque via nos pensions. Quelle perte de pouvoir d’achat perdue en 6 mois ? Et mon épouse va devoir attendre encore un peu avant de voir sa pension se rapprocher de la fabuleuse somme de 1 000 €...En revanche, l’augmentation de 20 % de la CSG décidée par le gouvernement Macron/Philippe n’a toujours pas été compensée et m’a conduit à réduire de moitié les dons que je faisais habituellement aux ONG.

Il paraît que nous avons du patrimoine. On a supprimé la taxe d’habitation (baisse d’impôt), mettant en péril les finances communales. Résultat, les taxes foncières explosent car il faut bien compenser le manque à gagner si l’on veut continuer à fournir les services publics indispensables à la population.

Il paraît qu’on a fini de rembourser nos emprunts de propriétaire, mais notre patrimoine, il faut l’entretenir et les travaux représentent bien l’équivalent d’un loyer ou d’un remboursement de prêt. Et comme notre pension est inférieure à notre dernier traitement, l’importance financière est plus grande.

Les mutuelles coûtent plus cher aux retraités, ce qui conduit certains à ne plus en avoir et à se priver de soins.

J’ai écrit aux premiers quatre ministres de la culture macronistes en leur expliquant que si nous avions plus de temps, nous avions moins de sous et étions contraints également de nous priver de sorties culturelles. Seule l’avant-dernière m’a répondu qu’il n’était pas question d’établir un tarif « vieux ».

Alors, n’en déplaise à la France de droite, NON, les retraités ne sont pas des nantis !

Et ce n’est pas fini...

Voir les commentaires

Rapport Bozio-Wasmer : il faut sortir du cercle vicieux des exonérations de cotisations sociales

5 Octobre 2024, 09:18am

Publié par Bernardoc

La remise du rapport “Les politiques d’exonérations de cotisations sociales : une inflexion nécessaire” doit être l’occasion de l’ouverture d’un grand débat démocratique sur les dispositifs sociaux et fiscaux d’aides publiques aux entreprises privées. Ce débat devra traiter de la nécessaire sortie du cercle vicieux des exonérations de cotisations sociales.

Alors que la conférence sociale a eu lieu il y a un an, en octobre 2023, ce rapport en est, à date, le seul débouché. S'il permet de faire la transparence à la fois sur les enjeux pour les finances publiques et l'autonomie financière de la Sécurité sociale, il évoque aussi l'effet de trappe à bas salaire du fait de la concentration des exonérations sur les plus bas salaires : plus les salaires sont bas, plus les exonérations de cotisations aux entreprises sont hautes. Pourtant, il n'apporte pas de réponses crédibles à cette problématique et n'aura pas été le grand rendez-vous du débat public que la CGT a demandé tout au long de la mission.

Néanmoins, pour la première fois depuis 30 longues années d’empilement de dispositifs d’exonérations de cotisations, un rapport commandé par le gouvernement reconnaît que ”les politiques d’allègements de cotisation peuvent avoir conduit à une sur-spécialisation dans certains types d’emplois ou de secteurs à bas salaires, au détriment d’autres à plus forte valeur ajoutée voire exportateurs qui auraient ainsi pu être pénalisés” et donc au travail low-cost ce qui participe à la désindustrialisation. Il était temps que le débat de la hausse de cotisations soit mis à l’ordre du jour : le scénario principal du rapport convient ainsi qu’il faut relever les cotisations autour du SMIC et au-dessus de 2 fois le SMIC…Ces pistes ne suffiront pas, d’autant plus qu’il s’agit d’une proposition à budget constant qui déplace ces baisses d'exonérations des plus bas salaires et les plus hauts sur les salaires autour de 1,6 fois le SMIC, mais appuient les propositions CGT pour sortir les entreprises de leur addiction aux exonérations de cotisations, de la sous-traitance en cascade et des bas salaires.

La CGT alerte sur certaines propositions du rapport qui risquent de segmenter les cotisations sociales, de faire basculer le financement de la Sécurité sociale vers l'impôt, et donc conduire à l'ouverture de marchés pour les fonds assurantiels privés qui affaibliront encore plus notre système de protection sociale. De même nous alertons sur une quelconque velléité de différencier les cotisations sociales en fonction de l'âge des salariés : pour les moins de 26 ans nous ne voulons pas de sous salaire ni en net, ni en brut !

L’urgence salariale est toujours présente ! Pour que l’on puisse enfin vivre de son travail, il faut augmenter tous les salaires et porter le SMIC à 2000€ brut, indexer les salaires sur les prix, imposer des minimas salariaux par niveau de qualification et contraindre les branches à ce que leurs minimas conventionnels respectent le SMIC. Il faut enfin, et c’est l’enjeu de ce débat que la CGT exige depuis de nombreux mois, sortir des exonérations de cotisations sociales… L’heure n’est plus au diagnostic, elle est à l’application de ces propositions CGT.

Et ce n’est pas fini...

Voir les commentaires

Vers un doublement de la corvée ?

4 Octobre 2024, 09:42am

Publié par Bernardoc

In Les Échos du 4 octobre 2024
Ehpad : l'idée d'une deuxième journée de solidarité ressurgit

L'instauration d'une deuxième journée travaillée mais non payée est de nouveau mise sur la table dans un rapport sénatorial.

Les Français pourraient être amenés à faire une croix sur un jour de repos pour financer les établissements susceptibles de les accueillir au moment de leurs vieux jours, suggère un rapport du Sénat publié la semaine dernière. Considérant que le modèle des Ehpad est « à bout de souffle », des sénatrices proposent de supprimer un jour férié et de créer ainsi une deuxième « journée de solidarité », au profit de ces établissements.

Lancée en 2004, la journée de solidarité est une journée travaillée mais non payée pour les salariés. En contrepartie, les employeurs versent une contribution à la branche de la Sécurité sociale qui finance notamment les Ehpad. Initialement, cette journée de solidarité était fixée au lundi de Pentecôte, mais, depuis 2008, les entreprises ou les branches peuvent définir d'autres modes de fonctionnement.

L'idée de créer une nouvelle journée de ce type a régulièrement fait surface ces dernières années alors que les experts n'ont de cesse d'alerter sur le manque de moyens déployés pour encaisser le choc du vieillissement de la population.

Écartée lors de la concertation sur « le grand âge » menée entre 2018 et 2019 quand Agnès BUZYN était ministre de la Santé du gouvernement d’Édouard PHILIPPE, elle avait été remise sur la table par l'inspecteur général des finances, Laurent VACHEY, dans un rapport rendu à l'exécutif en 2020 sur le financement de la dépendance.

C'est d'ailleurs à ce travail que renvoient les sénatrices à l'origine du rapport d'information, Chantal DESEYNE (LR), Solange NADILLE (RDPI) et Anne SOUYRIS (EELV), pour qui il faudrait « reconstruire » le modèle des Ehpad. Depuis la pandémie, ces établissements hébergeant près de 600.000 personnes s'enfoncent dans le rouge. Leurs recettes ont souffert de taux d'occupation en baisse, quand leurs coûts de fonctionnement ont gonflé sur fond de revalorisation des salaires des personnels et d'inflation.

Face à ces difficultés économiques « inédites », les sénatrices plaident pour « pérenniser » les fonds débloqués en urgence en 2023 (100 millions d'euros). Le sujet devrait être abordé lors des discussions sur le budget de la Sécurité sociale qui doivent débuter cet automne.

Au-delà, la création d'une deuxième journée de solidarité, couplée à un doublement des prélèvements associés pour les employeurs, pourrait rapporter 2,4 milliards d'euros (en brut) à la branche de la Sécurité sociale chargée de l'autonomie, indique le rapport. Une bouffée d'oxygène.

Car si cette branche doit encore afficher un excédent cette année, celui-ci « devrait s'éroder progressivement sous l'effet du dynamisme tendanciel des dépenses, pour s'annuler en 2027 », soulignent les sénatrices. En dépit des bonnes intentions affichées, l'instauration d'une deuxième journée de solidarité n'a pas fait consensus parmi les auteurs du rapport. « Une telle mesure constituerait un recul social pour les salariés et tout particulièrement les personnes aux revenus modestes », insiste la rapporteure écologiste Anne SOUYRIS, dans un document écrit. La sénatrice de Paris estime que d'autres solutions « plus justes » pourraient être privilégiées. Elle préconise notamment d'augmenter la CSG et d'en affecter le produit à la CNSA. « Il semble cohérent que le coût de la prise en charge de la perte d'autonomie soit également supporté par les retraités », insiste-t-elle.

Et ce n’est pas fini...

 

Voir les commentaires

Sécurité sociale : vers une baisse du taux de prise en charge des consultations médicales

3 Octobre 2024, 11:19am

Publié par Bernardoc

In Les Echos du 2 octobre 2024

Le coût des mutuelles risque de s'en faire lourdement ressentir. Pour éviter que le déficit de la Sécurité sociale ne dérape encore plus, le gouvernement Barnier envisage de laisser les complémentaires santé prendre en charge davantage de dépenses assumées par l'Assurance Maladie.

La décision n'est pas encore gravée dans le marbre mais l'exécutif paraît déterminé : il veut augmenter la part du coût d'une consultation médicale qui n'est pas remboursée par l'Assurance Maladie et est le plus souvent prise en charge par une mutuelle ou une autre complémentaire santé. Appelée « ticket modérateur », la partie de la facture de la consultation envoyée aux mutuelles est aujourd'hui fixée à 30 %. Elle pourrait grimper jusqu'à 40 %.

De quoi dégager plus d'1 milliard d'euros pour la Sécurité sociale si toutes les consultations médicales sont concernées. Sachant que le prix d'une consultation chez le médecin généraliste va passer d'ici à la fin de l'année de 26,50 à 30 euros, comme négocié pendant de long mois avec le précédent exécutif.

Ce milliard d'euros permettrait de soulager un peu la Sécurité sociale dont les finances sont hors de contrôle, aux yeux de la Cour des comptes. Cette année, le déficit devrait dépasser les 17 milliards d'euros alors qu'il était attendu depuis mai à 16,6 milliards. L'an prochain, à moins d'un coup de frein important sur les dépenses de santé et de nouvelles recettes, il pourrait tourner autour de 25 milliards. Un niveau qui rappellerait la très mauvaise passe connue au cœur de la crise du Covid, si la barre n'est pas redressée dans le cadre du prochain budget.

D'où l'idée d'obliger les assureurs santé à prendre à leur compte davantage de dépenses. Un procédé déjà éprouvé par le passé pour offrir en urgence une petite bouffée d'air financière à la « Sécu ». A l'été 2023, le gouvernement d'Elisabeth BORNE avait ainsi décidé que les assureurs santé prendraient davantage en charge le coût des soins dentaires.

Répercuter aux assureurs une plus grande part du coût des consultations médicales permettrait d'épargner les personnes atteintes de maladies chroniques (affections de longue durée ou ALD) qui sont mieux remboursées par l'Assurance Maladie que les autres Français. De quoi aider à faire passer la pilule sur le plan politique. La question du coût des soins pour les malades chroniques s'était retrouvée au cœur du débat politique l'an dernier, quand le précédent exécutif avait décidé d'augmenter les franchises médicales, notamment sur les consultations. Car les personnes en ALD doivent payer ces franchises, même si leur montant est plafonné.

Le transfert de nouvelles dépenses aux assureurs santé risque cependant de se répercuter sur le coût des complémentaires. Un coût déjà attendu en hausse compte tenu, notamment, de l'augmentation du prix des consultations médicales et qui inquiète les élus, comme l'ont encore signifié la semaine dernière des sénateurs qui ont plaidé pour une mutuelle dédiée aux retraités.

Le coût des mutuelles est chaque année l'objet de bagarre entre les pouvoirs publics et le secteur de l'assurance. Les gouvernements perdent rarement une occasion d'accuser les mutuelles d'augmenter leur prix plutôt que de faire baisser leurs coûts de gestion.

De leur côté, les assureurs rappellent que la Sécurité sociale se décharge régulièrement sur eux de nouvelles dépenses. Ce à quoi la « Sécu » réplique qu'elle prend davantage en charge les soins des malades chroniques, qui sont de plus en plus nombreux et donc coûtent de plus en plus cher.

Pour les complémentaires, une hausse du ticket modérateur sur les consultations médicales pourrait être considérée comme un moindre mal. Car la facture devrait moins s'emballer dans les années à venir que celle, par exemple, des hospitalisations qui promet de grimper avec le vieillissement de la population.

Et ce n’est pas fini...

 

Voir les commentaires

L'Argentine plonge dans la pauvreté

30 Septembre 2024, 16:13pm

Publié par Bernardoc

In Les Echos du 30 septembre 2024

Depuis l'arrivée de Javier MILEI à la tête du pays, fin 2023, et la mise en place d'une sévère politique d'austérité, près de 3,4 millions d'Argentins sont passés sous le seuil de pauvreté.

Cela faisait plus de vingt ans que de tels niveaux n'avaient pas été atteints. Mais les derniers chiffres de l'Institut national de statistiques et recensement (Indec) sont formels : en moins d'un an, le niveau de pauvreté en Argentine est passé de 41,7 % au second semestre 2023 à près de 52,9 % pour le premier semestre 2024. Un niveau équivalent à celui du Venezuela confronté depuis huit ans à une crise économique et financière majeure.

L'arrivée au pouvoir du libertarien Javier MILEI en décembre 2023 a considérablement secoué l'économie. Afin de remettre le budget à l'équilibre et de ralentir une inflation annuelle à trois chiffres (la hausse des prix s'est élevée à 133 % en 2023), le président argentin a mis en place une thérapie de choc et a entamé une sévère politique d'austérité. Dévaluation de moitié de la valeur du peso, réduction du budget des universités, licenciement de milliers de fonctionnaires, baisse des subventions à l'énergie… l'extravagant Javier MILEI a passé à la tronçonneuse tous les services publics.

Depuis le mois de janvier, les manifestations d'opposition se sont multipliées et ont réuni plusieurs millions de personnes. Mais les résultats sont vite arrivés : dès le mois de mars, le pays a réussi à dégager un excédent budgétaire pour la première fois depuis 2015.En avril, l'inflation mensuelle est passée sous la barre des 10 % pour tomber à 4,2 % en août.

Si la politique ultralibérale de Javier MILEI a montré quelques bons résultats, le PIB s'est contracté de 3,2 % au premier semestre et le chômage a augmenté pour s'établir à 7,7 %. La récession s'est installée et le niveau de vie des Argentins est en chute libre. Désormais, plus de la moitié de la population dispose de moins de 237.000 pesos (près de 240 dollars) pour vivre par mois, selon l'Indec.

Dans certaines localités comme à Gran Resistencia dans le nord du pays, le niveau de pauvreté a même atteint 76,2 %. Au niveau national, l'extrême pauvreté, définie par la capacité à pouvoir acheter un panier alimentaire mensuel de 107.000 pesos (109 dollars), a, elle aussi, fortement augmenté pour atteindre près de 18,1 % de la population.

Parmi les 15,6 millions de pauvres, les retraités font partie des plus touchés. Leur petite pension conjuguée à la hausse des prix empire la situation. Le mois dernier, un projet de loi visant à augmenter les pensions de retraite a pourtant été voté au Congrès, mais Javier MILEI y a imposé son veto, argumentant que la mesure détruirait l'équilibre budgétaire tant recherché.

Après la publication de ces nouveaux chiffres sur la pauvreté, l'exécutif reste sur la défensive. Le président argentin impute la responsabilité des mauvais résultats aux gouvernements précédents. Le gouvernement continue également de se targuer des bons chiffres sur le niveau des prix. « Si l'inflation n'avait pas été maîtrisée, la pauvreté aurait atteint plus de 95 % », se défend le porte-parole du gouvernement, Manuel ADORNI, sur X. Mais l'optimisme de la population envers les politiques menées par Javier MILEI commence à se tarir. Selon les derniers sondages, la cote de confiance des Argentins envers l'exécutif a baissé de 14,8 % en septembre.

Et ce n’est pas fini...

 

Voir les commentaires

« Personne n’a vu les 120 millions d’euros pour les enfants à la rue »

26 Septembre 2024, 10:30am

Publié par Bernardoc

In L’Humanité du 26 septembre 2024

Selon la députée écologiste Marie-Charlotte Garin, le gouvernement n’a pas tenu sa promesse d’investissement dans les hébergements d’urgence.

Deux ans après l’engagement « zéro enfant dans la rue », ils n’y ont jamais été si nombreux. Le baromètre 2024 de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) recense une augmentation de 120 % des enfants sans toit en quatre ans. Pourtant, un investissement d’une centaine de millions d’euros avait été promis par le gouvernement, en janvier. Mais, huit mois après, ils n’ont toujours pas été injectés dans les structures associatives. Un manquement que dénonce Marie-Charlotte GARIN. La députée Les Écologistes réclame donc de connaître la répartition de la somme d’argent prévue entre les différents acteurs associatifs et institutionnels, les échéances de mise en place et le nombre de places d’hébergement effectivement créées. Au sein de sa circonscription du Rhône, neuf écoles se transforment la nuit en refuges pour les jeunes et leurs parents sans domicile, faute de mieux.

Le 8 janvier, le ministre délégué au Logement, Patrice VERGRIETE, promettait un investissement de l’État à hauteur de 120 millions d’euros, soit 10 000 places d’hébergement d’urgence. Qu’en est-il ?

Avec les autres forces de gauche, nous avons gagné plusieurs batailles à ce sujet. D’abord, nous avons empêché le recul du nombre de places dans le parc d’hébergement d’urgence. L’année suivante, nous avons obtenu une promesse d’investissement de 120 millions d’euros. Nous avons appuyé de multiples demandes pour comprendre comment le découpage de cette somme serait effectué et sa temporalité de versement. Mais, gros hic : personne n’en a jamais vu la couleur. Les associations de terrain lancent une alerte à ce sujet. À titre d’exemple, le Samu social de Lyon n’a pas reçu un centime. Les travailleurs sociaux se retrouvent en grande difficulté, sans moyen pour répondre aux besoins du public. La profession fait face à une grande détresse et est dans une grave fragilité budgétaire.

Le baromètre de l’Unicef indique des chiffres dramatiques : à la veille de la rentrée scolaire, ils sont 2 043 enfants à dormir dans la rue. Ce chiffre est sous-estimé car les jeunes concernés par cette enquête sont ceux pour qui le Samu social n’a pas trouvé de solution d’hébergement. Or, un grand nombre de familles ne composent plus le 115 car elles savent qu’elles n’auront pas de possibilité de logement.

Cet engagement a été réaffirmé par deux fois dans l’Hémicycle. Comment expliquer que rien ne se soit concrétisé ?

Les ministres sont démagogiques à souhait. Lorsque le sujet des enfants à la rue est abordé, ils savent que les réactions sont unanimes : c’est inadmissible. Cette situation choque. Ils s’achètent alors une bonne conscience en promettant des moyens. On sait très bien que les 120 millions ne sont qu’un pansement, une goutte d’eau face au tsunami. Il est aussi nécessaire de les accueillir convenablement, ce qui n’est vraiment pas la direction prise par le gouvernement Barnier. Ce qui se passe vient complètement désavouer la promesse d’Emmanuel Macron de « zéro enfant dans la rue ». La hausse de la précarisation des populations est d’ailleurs causée par ses politiques ultralibérales.

Selon la doctrine macroniste, tout se déroule comme prévu : un pouvoir d’achat en baisse, de plus en plus de personnes qui se retrouvent dans la rue et des expulsions facilitées par la loi Kasbarian. Le cocktail est explosif et les premiers à trinquer sont les enfants et les femmes qui dorment dehors.

Quelles actions envisagez-vous ?

Nous devons nous mobiliser de manière transpartisane et réfléchir à une stratégie commune pour faire bouger le gouvernement à ce sujet. Il nous faut acter un dépassement des clivages politiques et travailler à une proposition de résolution sur le sujet. Il faudrait déclarer la question du sans-abrisme comme grande cause nationale. Et obtenir enfin une politique efficace en termes de logement. Or, nous savons que l’exécutif Barnier souhaite faire des économies budgétaires considérables. Les personnes les plus vulnérables ne sont clairement pas sa priorité.

Vous aviez proposé un budget de 160 millions d’euros, en novembre 2023.

La concertation avec les associations nous a permis de définir cette somme de 160 millions d’euros. Même si le gouvernement a réduit cette somme initiale, nous sommes face à une situation tellement désespérée qu’il s’agissait d’une énorme victoire d’obtenir encore 120 millions d’euros ! Cette victoire s’est transformée en peau de chagrin... Et pourtant, sur le terrain, de plus en plus d’enfants dorment à même la rue.

Et ce n’est pas fini...

 

Voir les commentaires

Blocus de Cuba

19 Septembre 2024, 09:16am

Publié par Bernardoc

La Havane va soumettre pour la 32e fois au vote de l’Assemblée générale des Nations Unies, une résolution appelant à la levée du blocus économique, commercial et financier que lui imposent les États-Unis d’Amérique depuis 1962. En prélude au débat qui se tiendra d’ici deux semaines à l’Assemblée générale, Cuba a présenté jeudi 12 septembre son rapport annuel sur les conséquences, de mars 2023 à février 2024, de l’étouffement économique imposé par les États-Unis sur l’île.

Une nouvelle fois, le tableau dressé est alarmant. Pénuries alimentaires généralisées, raréfaction des produits de première nécessité, services publics en déshérence, désespoir grandissant d’une partie de la population, l’île traverse sa pire crise depuis la « période spéciale » des années 1990.

L’embargo états-unien englobe tous des pans de la société, de la traque des transactions financières et bancaires et de l’entrave des achats de médicaments, de carburants ou d’engrais, au durcissement sur les exportations. Pour la seule période de mars 2023 à février 2024, le ministère des Affaires étrangères cubain estime que le blocus a causé à Cuba des pertes matérielles évaluées à 5 056 800 000 dollars, soit une augmentation de 189 milliards de dollars par rapport à l’année précédente, avec des conséquences dévastatrices pour la population.

Déjà étranglé par un ensemble d’interdictions et de restrictions en vigueur depuis maintenant plus de 6 décennies, le secteur économique cubain est de plus soumis aux conséquences de l’inscription de Cuba, le 11 janvier 2021, sur la liste américaine des pays prétendument commanditaires du terrorisme.

Dernier cadeau empoisonné légué par l’administration Trump, 9 jours avant la fin de son mandat. Cette décision totalement arbitraire, ainsi que l’interdiction pour toute personne ayant visité Cuba d’entrer aux États-Unis, contribue à renforcer l’encerclement économique imposé par Washington, avec une chute drastique des revenus touristiques, une augmentation des difficultés d’accès aux crédits ainsi que la perte de fournisseurs traditionnels en Europe et en Amérique latine.

Selon le gouvernement cubain, l’objectif des États-Unis de priver l’île de revenus économiques a « entraîné la détérioration dramatique des conditions de vie de la population cubaine ». Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a d’ailleurs exprimé sa préoccupation quant aux « des effets négatifs des sanctions extraterritoriales (des États-Unis d’Amérique) sur les droits humains » des 11 millions d’habitants de l’île.

L’année dernière, 187 pays, soit la quasi-totalité des États membres de l’ONU, ont voté en faveur de la résolution A/78/L.5 de l’Assemblée générale qui demande de « lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique ».

Le maintien de ce blocus – qui fragilise les droits humains fondamentaux, tels que le droit à l’alimentation, à la santé, à l’éducation et à la vie – « est contraire aux principes de l’égalité souveraine des États, de la non-intervention et de la non-ingérence, tels que consacrés par la Charte des Nations Unies » avait rappelé le porte-parole de l’Indonésie lors de la session de l’an dernier.

L’Assemblée générale a déjà exprimé à plusieurs occasions son « inquiétude » concernant l’application de mesures telles que la loi américaine « Helms-Burton » de 1996, qui légalise unilatéralement des mesures extraterritoriales portant atteinte à la souveraineté des États. Des agissements illégaux en vertu du droit international.

Malgré les appels répétés de la communauté internationale à la levée du blocus, les États-Unis continuent de défendre leur régime de sanctions unilatérales au nom de la « promotion de la démocratie ». Une stratégie qui a pour but de promouvoir le soulèvement de la population contre son gouvernement.

Après les 243 mesures édictées sous la présidence de Donald Trump dont l’interdiction aux États-Uniens de visiter l’île, la suppression des ferries et des vols, et le gel des visas, le mandat de Joe Biden n’aura pas conduit à un assouplissement des sanctions imposées à Cuba, malgré ses promesses de campagne.

Bien que la dénonciation du blocus américain à l’Assemblée générale de l’ONU soit quasi unanime chaque année, la demande de levée de l’embargo reste sans suite. L’année dernière, 187 États ont soutenu la demande de levée du blocus présentée par Cuba, face à seulement 2 oppositions : celles des États-Unis et d’Israël, soutenues par l’abstention de l’Ukraine. Le prochain vote doit se tenir entre le 24 et le 28 septembre prochain, lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Et ce n’est pas fini...

 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>