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Le blog de Bernard SARLANDIE

Inauguration d’une promenade pour rappeler l’histoire entre Bordeaux et Cienfuegos.

22 Novembre 2024, 10:58am

Publié par Bernardoc

La ville de Bordeaux a inauguré le 6 novembre 2024 la promenade de Cienfuegos entre le pont Chaban-Delmas et les écluses des Bassins à flot, le long de la Garonne.

Cette promenade rend hommage à la ville cubaine de Cienfuegos, fondée le 22 avril 1819 par des immigrants français originaires de Bordeaux. Cet événement est l’occasion de rappeler l’histoire singulière qui lis les deux villes, une relation historique méconnue mais riche en significations culturelles et humaines.

Comme Bordeaux, Cienfuegos est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, un honneur qui souligne la valeur de son architecture, son urbanisme unique, et ses liens historiques avec l’Europe. Cette proximité symbolique entre les deux villes offre des perpectives de coopération culturelle et économique. Le nom de la promenade bordelaise marque une volonté de perpétuer cette mémoire partagée et de renforcer des liens de solidarité entre les deux régions, des Caraïbes au sud-ouest de la France.

L’histoire de Cienfuegos commence avec un groupe de colons français, pour la plupart Bordelais, qui quitta la France puis la Louisiane pour s’établir sur les côtes cubaines. À cette époque, l’île de Cuba, encore colonie espagnole, accueillait des Européens en quête d’une nouvelle vie. La fondation de cette ville fut permise par l’Espagne, qui voyait d’un bon œil l’arrivée de colons qualifiés capables de dynamiser son économie et de défendre les intérêts de l’Empire.

Les fondateurs français, parmi lesquels Jean-Louis Laurent de Clouet, choisirent la baie naturelle de Jagua, un site stratégique entouré de montagnes et de plaines, pour créer la future ville. Ainsi naquit Cienfuegos, dont le nom signifie « cent feux » en espagnol. Grâce à cette baie, la ville devint rapidement un port stratégique, favorisant les échanges commerciaux entre les Antilles, l’Amérique latine et l’Europe.

Cienfuegos, qui figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2005, est reconnue pour son architecture coloniale exceptionnelle et son urbanisme inspiré des modèles européens. Le style de la ville reflète un mélange harmonieux de bâtiments néoclassiques, d’influences françaises et d’apports espagnols. Les rues de Cienfuegos, tracées en damier, rappellent la volonté des fondateurs français de créer un espace de vie structuré et agréable. Ce patrimoine architectural en fait l’une des villes les plus admirées de Cuba.

À l’image de Bordeaux, où le port de la Lune est inscrit lui aussi au patrimoine mondial, Cienfuegos possède une valeur culturelle universelle. Ces deux villes côtières partagent un héritage de commerce maritime et d’ouverture au monde, un héritage qui continue de marquer leurs identités respectives. Le choix de créer une promenade à Bordeaux portant le nom de Cienfuegos permet de rappeler cette connexion patrimoniale et de valoriser une histoire peu connue.

La promenade de Cienfuegos à Bordeaux symbolise plus qu’un hommage historique : elle est le reflet d’une volonté d’étendre les relations entre les deux villes au-delà du passé, en imaginant des échanges futurs dans les domaines de la culture, de l’éducation et du développement économique. Cette ouverture sur le monde caractérise aussi bien Bordeaux que Cienfuegos, toutes deux marquées par une histoire portuaire et cosmopolite.

En 2019, une délégation bordelaise s’était rendue à Cienfuegos pour célébrer le bicentenaire de la fondation de la ville. À l’occasion de cet événement, les deux villes avaient exprimé leur désir de renforcer leurs liens culturels et de coopérer dans des projets communs. La promenade de Cienfuegos est donc le prolongement naturel de cette amitié internationale.

Longer la promenade de Cienfuegos est aussi une invitation à découvrir un chapitre de l’histoire de Bordeaux et de ses échanges avec le monde. À travers cette promenade, c’est l’empreinte des premiers colons français qui se dessine, rappelant leur aventure audacieuse qui les mena jusqu’à l’autre côté de l’Atlantique. Les visiteurs et habitants de Bordeaux pourront ainsi se plonger dans cette histoire méconnue qui unit Bordeaux et Cienfuegos, tout en profitant d’une vue imprenable sur la Garonne.

Les autorités bordelaises espèrent que la promenade de Cienfuegos attirera non seulement les curieux mais aussi les amateurs d’histoire et les passionnés de patrimoine, désireux de mieux comprendre l’influence de Bordeaux sur d’autres régions du monde. Par cette initiative, Bordeaux souhaite rendre hommage à sa dimension internationale et à ses liens historiques avec les Caraïbes.

Au-delà du simple rappel historique, la création de la promenade de Cienfuegos ouvre la voie à une coopération durable. Les échanges culturels, le jumelage et les projets communs autour du développement durable sont quelques-unes des possibilités envisagées entre les deux villes. Les secteurs de l’art, de la gastronomie et du tourisme pourraient aussi bénéficier de ce rapprochement.

En somme, l’histoire de Cienfuegos et de Bordeaux démontre combien les échanges entre cultures différentes peuvent être fructueux et inspirants. Cette initiative rappelle l’importance des liens humains et patrimoniaux qui se tissent à travers le monde. Bordeaux et Cienfuegos, unies par une histoire commune et une volonté de coopération solidaire, dessinent un futur partagé, basé sur les valeurs de respect et de mémoire.

En retraçant cette histoire singulière entre Bordeaux et Cienfuegos, la promenade de Cienfuegos devient plus qu’une simple voie le long de la Garonne : elle est un véritable symbole de rapprochement et de respect mutuel entre deux villes, deux cultures et deux époques. Une belle manière pour Bordeaux de se souvenir de son passé, tout en regardant vers l’avenir, dans un esprit d’échange et de partage.

Et ce n’est pas fini...

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Il y a 100 ans, les Penn Sardin faisaient plier le patronat breton

21 Novembre 2024, 18:44pm

Publié par Bernardoc

d’après La Croix du 21 novembre 2024

Ce jeudi 21 novembre marque le centenaire de la grève de 1924, lorsque 2 000 ouvrières des usines de sardines de Douarnenez avaient mis l’économie de la ville du Finistère à l’arrêt.

En 1924, Douarnenez s’impose comme la capitale de l’industrie de la conserve. D’avril à octobre, la sardine impose son tempo. La ville compte près de 5 000 marins-pêcheurs et 2 000 sardinières, réparties dans 21 usines.

Nettoyer, vider, faire frire, mettre en boîte ces petits poissons…Pour ces femmes de marins et mères de famille, surnommées les Penn Sardin (« tête de sardine ») en raison de leur coiffe blanche, cette scène se répète à la chaîne. Mobilisables à toute heure, en fonction du retour des bateaux, elles travaillent souvent plus de 18 heures d’affilée, pour seulement 80 centimes de l’heure. Un salaire de misère, alors que le kilo de beurre est à 15 francs, et celui de café à 17.

Pour survivre, certaines restent au travail à 80 ans, quand d’autres s’engagent à l’usine dès 10 ans. « À cet âge-là, on restait jusqu’à minuit, ou même 1 heure du matin», témoigne l’une d’entre elles. Les sardinières œuvrent dans l’urgence : les glacières et les chambres froides n’existent pas encore. Pour se donner du cœur à l’ouvrage, elles chantent.

Mais le 21 novembre 1924 sonne la révolte. Alors que le contremaître refuse de les rencontrer, les femmes de l’usine Carnot se mettent en grève et la colère se répand au son de L’Internationale. « Pemp real a vo » («Vingt-cinq sous nous aurons »). Le 21 novembre 1924 ces mots résonnent sur le pavé breton, scandés par les ouvrières des usines de sardines de Douarnenez qui réclament d’être payées 1,25 franc de l’heure. Avec ce slogan débutait la grève historique (46 jours) des Penn Sardin.Le 25 novembre, l’économie de Douarnenez est à l’arrêt.

Un comité de six femmes et neuf hommes est élu pour les représenter et deux réunions de conciliation avec le patronat sont organisées. À la première, les propriétaires d’usines déclarent « ne pas vouloir discuter avec les communistes ». La seconde n’aura pas lieu : les patrons sont partis à la chasse.

Un long blocage commence. Le préfet du Finistère, inquiet de l’intransigeance patronale, avertit le président du Conseil. La presse nationale, notamment L’Humanité, s’empare de cette grève historique. De nombreuses figures politiques et syndicales apportent leur soutien à « la cause ».

« Ces femmes n’avaient aucune chance de gagner. Mais avec l’aide de ces personnalités, elles se sont organisées en syndicats ». Parmi ces « étrangers venus leur tenir le coude » se trouvent Charles TILLOT, qui invente un système pour que les enfants des grévistes soient gardés, Lucie COLLIARD, militante communiste, et surtout Daniel Le Flanchec, un des premiers maires communistes de France.

« Avec cet ancien anarchiste à sa tête, la mairie de Douarnenez s’organise : les dons de pommes de terre sont entassés dans une pièce, la soupe populaire distribuée dans une autre… ».

Dans la rue, un cortège défile chaque matin. Mais à force de marcher, et avec le froid de cet hiver particulièrement rude, des femmes cassent leurs sabots de bois. « Qu’importe ! On leur en distribue d’autres gratuitement ».

Le 13 décembre marque une première victoire pour les grévistes : la propriétaire d’une friture accepte de négocier. Les ouvrières gagnent le droit d’être payées 1 franc de l’heure, avec une augmentation de 50 % au-dessus de 10 heures travaillées par jour, y compris après minuit. Tout renvoi pour faits de grève est exclu, et les syndicats reconnus.

Le reste du patronat résiste encore. Des grévistes embarquent alors pour 17 heures de voyage en train jusqu’à Paris à la rencontre du gouvernement du cartel des gauches. Face au refus de dialoguer des propriétaires d’usine, le ministre du travail Justin GODART s’exclame : « Vos patrons sont des brutes et des sauvages ! »

Le patronat décide alors d’engager des briseurs de grève. Le 1er janvier 1925, lors d’une fusillade dans un café, l’un d’eux tire et blesse à la gorge le maire Daniel Le Flanchec. Quand la nouvelle répand, c’est l’émeute. Des gendarmes à cheval et un grand meeting syndical ramènent finalement le calme.

Cette tentative d’assassinat discrédite les patrons. « Dès que le coup de feu est tiré, la grève est gagnée pour les femmes ». Le 3 janvier, les propriétaires d’usine se montrent prêts à discuter. Trois jours plus tard, tous acceptent de s’aligner sur les conditions accordées par le premier accord du 13 décembre.

Un cortège d’au moins 10 000 personnes chantant L’Internationale défile le lendemain dans les rues, mettant fin à 46 jours de grève. « Un esprit critique politique et communiste très fort s’est ensuite maintenu pendant longtemps à Douarnenez ».

Une des grévistes les plus engagées, Joséphine PENCALET, est élue au conseil municipal en 1925 alors même que les femmes n’ont pas encore en France le droit de vote. Elle siège quelques mois avant que le Conseil d’État n’invalide son élection. Le motif ? Elle est une femme et donc inéligible…

Et ce n’est pas fini...

 

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Les droits de l’enfant dans le monde

20 Novembre 2024, 09:39am

Publié par Bernardoc

À travers ses 54 articles, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant met en avant quatre principes fondamentaux concernant les enfants :

- La non-discrimination

- L’intérêt supérieur de l’enfant

- Le droit de vivre, survivre et se développer
- Le respect des opinions de l’enfant

Adopté par 197 États, c’est le traité international le plus ratifié en matière des droits de l’homme. Pourtant, des millions d’enfants doivent encore se battre pour survivre et voir leurs droits fondamentaux respectés.

Dans le monde, 250 millions d’enfants âgés de 6 à 18 ans ne sont pas scolarisés, dont 129 millions de filles

200 millions d’enfants de moins de 5 ans sont touchés par la pauvreté alimentaire, premier facteur de malnutrition

Plus de 1 000 enfants de moins de 5 ans meurent au quotidien à cause d’une eau insalubre

Chaque année, 1,7 million d’enfants de moins de 5 ans meurent à cause de environnementaux exacerbés par le réchauffement climatique.

Et ce n’est pas fini...

 

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Glaçant.

19 Novembre 2024, 17:47pm

Publié par Bernardoc

Info d’Amnesty international

 

Éducation, liberté d’expression, droit de vivre en paix… nos droits fondamentaux sont ce que nous avons de plus précieux. Si ce fil vital se rompt, tout s'effondre. C’est exactement ce qui est en train de se produire en Russie.

Alors que le conflit en Ukraine s'éternise, les autorités russes redoublent d’effort pour faire taire les voix qui s’élèvent pour la paix à l’intérieur du pays… y compris celles des enfants !

 

Maria, 12 ans

Maria a fait un dessin hostile à la guerre alors qu’elle avait pour consigne de faire un dessin en soutien aux troupes russes. Son père a payé une lourde amende puis a été condamné à deux ans de prison. Maria a été placée dans un orphelinat. Cela semble impensable ; malheureusement, c’est pourtant vrai.


Varvara, 10 ans

Après avoir affiché une image en soutien à l’Ukraine sur son profil WhatsApp, elle a été interrogée par la police, sa maison a été perquisitionnée et sa mère a été menacée.

Maria et Varvara pourraient être nos enfants, nos nièces.
Cette situation est absolument insupportable. Imaginez les conséquences de cette répression scandaleuse sur leur santé psychologique et physique. Certaines familles n’ont d’autre choix que de quitter le pays pour éviter des poursuites pénales ou une séparation forcée.

Et ce n’est pas fini...

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Invitation de BLOOM

18 Novembre 2024, 16:57pm

Publié par Bernardoc

BLOOM continue de se mobiliser contre les navires-usines et particulièrement contre l’Annelies Ilena, le plus grand chalutier pélagique du monde mesurant 145m de long. Nous nous sommes rendus à IJmuiden la semaine dernière afin de documenter son arrivée au port. Notre vidéo exclusive a été publiée sur Instagram samedi 16 novembre et approche déjà le million de vues.

En mai dernier, nous avions réussi à empêcher ce navire de l’enfer de s’accaparer du quota français mais le changement de gouvernement a rebattu les cartes. Après avoir menti au Sénat, le Ministre de la mer et de la pêche Fabrice Loher assume désormais pleinement avoir accordé des quotas à l’Annelies Ilena. Ce navire étant immatriculé en Pologne et ce pays n’ayant pas de quota à lui attribuer, il ne lui serait pas possible de pêcher dans les eaux européennes sans cette intervention de la France. M. Loher espère que l’affaire sera classée mais nous n’allons rien laisser passer, bien au contraire.  

Les 19 et 20 novembre sont organisées les Assises de l’économie de la mer à Bordeaux. M. Loher y sera présent pour détailler à 12h30 la feuille de route de l’Année de la Mer, en vue de la conférence des Nations Unies en juin prochain. Nous avons décidé de nous y rendre mais surtout, nous organisons un contre-événement à Bordeaux !

Rejoignez les “Assises de l’Amer” pour rappeler les 15 points de la coalition et dénoncer les actions destructrices du gouvernement.

Mardi 19 novembre  

  • À 8h30 : Rassemblement devant l’Hôtel de ville pour une photo avec la banderole « Désarmons la pêche industrielle ». Nous posterons sur les réseaux sociaux pour notifier à M. Loher que nous assisterons à son discours à 12h30 et que nous attendons des mesures fortes.

  • À 18h30 : Rassemblement à Darwin, un tiers-lieu très connu à Bordeaux.

    • Diffusion de la vidéo sur l’Annelies Ilena sur grand écran

    • Prises de parole de BLOOM, Seastemik, Défense des milieux aquatiques

    • Action collective : Interpellation de M. Loher sur les RS avec photos et pancartes

Mercredi 20 novembre

  • À 19h : Projection du documentaire sur les aires marines protégées, réalisé par JP Canet aux Chantiers de la Garonne, suivie d’échanges avec le public

    Et ce n’est pas fini...

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Fonction publique : Mobilisation le 5 décembre

17 Novembre 2024, 11:34am

Publié par Bernardoc

Les organisations syndicales CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP appellent les agents de la Fonction publique à une journée d’action, de rassemblements, de manifestations et de grève sur l’ensemble du territoire le 5 décembre 2024.

Répondant à la demande de l’ensemble des organisations syndicales représentatives de la Fonction publique, Guillaume KASBARIAN, ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action
publique̶, a été contraint de nous accorder une audience le jeudi 7 novembre dernier.
Les organisations syndicales ont obtenu l'abandon de la suppression des catégories C, B et A de la fonction publique envisagée au titre du projet de loi dit « Guerini ». Le ministre s'est aussi engagé à rediscuter de son projet « d'agenda social ».

Force est de constater que Guillaume KASBARIAN n’a pas répondu à la plupart des autres propositions et revendications portées par les organisations syndicales.

C'est pourquoi nous en appelons à une première journée de mobilisation sur l’ensemble du territoire, le 5 décembre 2024, y compris par la grève et la manifestation.

Une journée pour que le ministre renonce :

- aux 3 jours de carence dans la fonction publique,

- à la diminution de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie,

- au non-versement de la Gipa.

Dans le même temps, nos organisations syndicales appellent les agents de la fonction publique, fonctionnaires et contractuels, à se mobiliser pour notamment :

- des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques,

- des créations d'emplois partout où c'est nécessaire et l’accès à l’emploi titulaire des agents contractuels,

- l'augmentation de la valeur du point d'indice au titre de l'année 2024 et des années suivantes et des mesures salariales générales,

- la refonte des grilles indiciaires,

- l'égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes,

- l'abandon des orientations du projet de loi dit « Guerini ».

Nos organisations syndicales conviennent de se revoir après cette journée de mobilisation et de grève.

Et ce n’est pas fini...
 

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Sport Utility Vehicle (SUV).

16 Novembre 2024, 11:29am

Publié par Bernardoc

Mardi 15 octobre, un cycliste est mort écrasé sous les roues d’un SUV. Ce drame est le symptôme d’une violence routière qui s’exprime avec d’autant plus d’impacts que le poids et la puissance des véhicules n’ont eu de cesse d’atteindre des sommets.

 Inadaptés à un usage urbain, les SUV ont pourtant envahi les rues de nos villes. En vingt ans, le nombre de SUV vendus a dépassé les 40 %, normalisant le recours à des véhicules lourds, longs, hauts, larges et puissants.

 Dans une enquête exclusive, Agir pour l’environnement a analysé et comparé les 25 véhicules les plus vendus en 2003 et ceux commercialisés en 2023.

Ces vingt dernières années, la vitesse de pointe est passée de 178,6 km/h à 204,9 km/h, les automobiles ont vu leur poids moyen croître de 325,2 kg pour atteindre 1 438 kg et la surface globale du parc automobile représente désormais trois fois la superficie de Paris.

 Cette photographie illustre parfaitement les dérives d’une industrie automobile qui privilégie une « montée en gamme », source de profits immédiats, sans même tenir compte des besoins des consommateurs.

 Dans un sondage IFOP commandé par Agir pour l'environnement :

  • seuls 20 % des personnes interrogées affirment privilégier la puissance et la rapidité d’un véhicule à l’occasion d’un achat,

  • 71 % estiment que les voitures ne devraient pas avoir le pouvoir d’atteindre techniquement une vitesse de 206 km/h,

  • et moins d’un tiers (31 %) considèrent l’augmentation du poids des véhicules comme nécessaire pour améliorer la sécurité et le confort.

Cette nouvelle enquête met en évidence des tendances lourdes stimulées par des campagnes publicitaires massives et soutenues par l’industrie automobile.

De nombreuses études ont déjà démontré la dangerosité des SUV pour les autres usagers de la route. Les pouvoirs publics, en premier lieu les collectivités locales, doivent prendre la mesure du problème que représente la présence des SUV dans les rues des grandes villes.

En tête sur le podium, avec plus de 2 tonnes, une Tesla (vous savez, Elon MUSK).

Et ce n’est pas fini...

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Novembre et ses commémorations.

15 Novembre 2024, 11:49am

Publié par Bernardoc

Hier, comme chaque 14 novembre, nous étions au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux pour commémorer le décès de Flora TRISTAN, commémoration importante pour cette paria, grand-mère de Paul GAUGUIN, puisque c’était le 180ème anniversaire de sa mort.

Comme d’habitude il y avait les deux piliers de cette cérémonie : le consul honoraire du Pérou et l’Institut d’Histoire Sociale de la CGT. Avec deux camarades de l’IHS, nous avons commencé par rendre visite au tombeau de raymond LAVIGNE, initiateur du 1er mai. On notait également la présence de la Maison des Femmes, de l’association « Pourquoi pas ? », de la mairie de Bordeaux (qui a rappelé qu’il existait une bibliothèque Flora TRISTAN sur la commune), et pour la première fois la présence de l’Union Compagnonique dont les membres étaient reconnaissables grâce à leur cordon et à leur canne.

Chacun y est allé de son discours et sans concertation préalable les discours étaient cependant complémentaires, chacun insistant sur un aspect différent de la vie de cette pionnière de l’émancipation des femmes et de L’union ouvrière (le titre d’un de ses livres).

Après le dépôt des gerbes, un trio de musiciens péruviens a honoré la mémoire de cette grande dame, qui fut accompagnée lors de ses obsèques par des milliers d’ouvriers qui ont construit la colonne grâce à une souscription.

Peut-être une délégation des lycéens de Camblanes l’année prochaine ?

Et ce n’est pas fini...

 

Novembre et ses commémorations.
Novembre et ses commémorations.
Novembre et ses commémorations.
Novembre et ses commémorations.
Novembre et ses commémorations.
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Novembre et ses commémorations.
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Les fonctionnaires se mobilisent contre la réforme des arrêts maladie

13 Novembre 2024, 18:59pm

Publié par Bernardoc

In Le Figaro du 13 novembre 2024 (extraits)

Jeudi 7 novembre, Guillaume KASBARIAN y recevait, à leur demande, les syndicats de fonctionnaires, dix jours après l’annonce tonitruante dans les colonnes du Figaro d’un alignement du régime des arrêts maladie des agents publics sur celui du privé.

Ce mardi 12 novembre, à l’issue d’une réunion intersyndicale, les huit organisations représentatives des agents publics ont décidé d’une journée de mobilisation « sous toutes ses formes, par la grève ou d’autres moyens », précise une source syndicale. La date de ce mouvement reste encore à déterminer. Un communiqué commun est attendu rapidement, alors que les syndicats dénoncent à l’unisson les mesures annoncées ces derniers jours, de la suppression de la « Gipa » - une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat propre à la fonction publique -, à celles portant sur les arrêts maladie des fonctionnaires. « Nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité de réagir à ce “fonctionnaire bashing” auquel nous sommes confrontés depuis un moment », fustige ainsi Stanislas GAUDON, président de la fédération des services publics de la CFE-CGC.

Si la mobilisation commune devrait se cantonner à une seule journée, certains syndicats ont la grogne plus sévère. Ainsi de la fédération des syndicats de l’État de la CGT qui, sans attendre la conclusion de l’intersyndicale, déposait mardi après-midi un préavis de grève allant du 18 novembre au 31 décembre. Et de dénoncer une « entreprise de liquidation de la fonction publique et de ses agents ». La FSU-Fonction publique s’est montrée de son côté « déterminé à construire une mobilisation forte, s’inscrivant dans la durée, durant les premières semaines de décembre ».

La réunion du 7 novembre à l’Hôtel de Rothelin-Charolais n’aura donc pas suffi à calmer la colère des syndicats qui, à l’unisson, ont dit leur opposition aux mesures proposées par le ministre qui, à leurs yeux, « stigmatisent » les agents publics. Face à eux, c’est néanmoins un Guillaume KASBARIAN ferme qui leur a affirmé qu’il ne reviendrait en aucun cas sur sa décision de passer d’un à trois le nombre de jours de carence, et de ne rembourser les arrêts maladie qu’à hauteur de 90 %. Alors que l’absentéisme des fonctionnaires a coûté pas moins de 15 milliards d’euros à l’État en 2022, le ministre a justifié sa décision par la situation « critique » des finances publiques, le déficit tricolore atteignant 6 % du PIB.

Conscient de l’ampleur de la bombe qu’il a lancée, le ministre a néanmoins tenté d’apaiser les choses, réaffirmant devant les syndicats son attachement « au dialogue social pour faire avancer les sujets ». Pas suffisant pour FO, qui - après ces mots d’amour -, n’en a pas attendu les preuves pour claquer la porte de l’Hôtel de Rothelin-Charolais. Et pourtant, une fois le tour de table des doléances passé, Guillaume KASBARIAN a voulu donner des gages aux syndicats en leur annonçant qu’il renonçait à la suppression des catégories A, B et C prévue par son prédécesseur Stanislas GUERINI. « La décision est vraiment née du dialogue qui a permis au ministre de comprendre à quel point ces catégories sont un repère important pour les agents publics », confie son entourage.

Autre gage donné à ses interlocuteurs : le projet de loi de réforme de la fonction publique - porté par Stanislas Guerini et abhorré par les syndicats -, fera l’objet d’un « changement de méthode ». Sans préciser davantage en quoi cela consisterait, le ministre a assuré que sa nouvelle manière de faire serait « basée sur la clarté ». Et a laissé planer l’idée qu’il pourrait donc abandonner le principe d’un grand projet de loi unique, au profit de négo­ciations consacrées à chaque thème, de l’attractivité à la gestion des carrières en passant par le si sensible sujet de la lutte contre l’absentéisme, qui pourraient aboutir aussi bien par des mesures réglementaires que législatives.

Si Guillaume KASBARIAN donne d’une main, cela ne semble pas l’empêcher de prendre de l’autre. Contrairement aux attentes des organisations syndicales cette fois-ci, le ministre leur a aussi confirmé que le point d’indice qui détermine la rémunération des fonctionnaires ne serait pas revalorisé en 2025 - après une année déjà blanche en 2024.

Quelle que soit l’ampleur de la mobilisation - sachant qu’en mars 2024 la mobilisation des fonctionnaires appelés à faire grève pour obtenir des hausses de salaires n’avait été suivie que par 6,42 % des agents de l’État, 3,8 % des agents territoriaux et 3,5 % des agents hospitaliers -, Guillaume KASBARIAN compte garder son cap. Et mener à bien la mission qui lui a été confiée : la modernisation de la fonction publique. Un objectif qui semble s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur qui tenait à y introduire plus de flexibilité, pour plus d’efficacité.

Et ce n’est pas fini...

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A vos agendas

12 Novembre 2024, 09:48am

Publié par Bernardoc

Et ce n'est pas fini...

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