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Le blog de Bernard SARLANDIE

Le père du code du travail.

18 Février 2022, 10:16am

Publié par Bernardoc

Quand on voit le quinquennat Hollande (avec Macron aux manettes) et le détricotage qui se poursuit actuellement, il ne me paraît pas inutile de rendre hommage à Arthur GROUSSIER, dont le nom est inconnu de la plupart des syndicalistes. Pourtant, nous lui devons beaucoup.

Ce petit livre retrace sa vie et ses différents engagements, en quatre chapitres :

    • L'homme politique : né en 1863, ingénieur, il devient le premier secrétaire de la Fédération nationale des métallurgistes en 1890 avant de devenir député en 1893.

    • Le franc-maçon : il fut initié en 1885 par la loge Émancipation et a gravi tous les échelons du GODF jusqu'à devenir Grand Maître à plusieurs reprises.

    • Le temps des épreuves : de la fin du Front populaire à la Libération, avec la sinistre chasse aux francs-maçons développée par Pétain.

    • Les dernières années : douze ans (jusqu'à son décès en 1957) pendant lesquels quasiment aveugle, il parcourait encore la France où il délivrait des discours empreints de sagesse.

Et dire que dans le journal d'aujourd'hui on révèle que les salariés saisissent de moins en moins les prud'hommes, l'avenir n'est pas particulièrement réjouissant pour le monde du travail.

Et ce n'est pas fini...

 

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Dans le cube.

17 Février 2022, 09:36am

Publié par Bernardoc

A côté des expositions picturales, un lieu a été aménagé dans la base sous-marine : le Cube, ainsi nommé à cause de sa forme et de ses dimensions. C'est le lieu de la création contemporaine.

Deux spectacles s'y déroulent successivement : « Recoding entropia », en noir et blanc, assez déprimant, même s'il révèle un art certain dans la création infographique.

Puis, c'est le tour de « Cell immersion », où il n'est pas question de création, mais d'observation microscopique, avec des couleurs magnifiques ; un spectacle enchanteur du vivant !

Et ce n'est pas fini...

Dans le cube.
Dans le cube.
Dans le cube.
Dans le cube.
Dans le cube.
Dans le cube.
Dans le cube.
Dans le cube.
Dans le cube.
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Dans le cube.
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Dans le cube.
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Dans le cube.
Dans le cube.
Dans le cube.
Dans le cube.

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La St Valentin à Venise.

16 Février 2022, 09:45am

Publié par Bernardoc

Non, rassurez-vous, notre bilan carbone était minime : nous sommes allés aux Bassins des Lumières, à la base sous-marine de Bordeaux. Belle exposition en dix époques encadrées d'un prologue (Monet) et d'un épilogue (Turner). En voici le fil conducteur :

    • Canaletto ;

    • La basilique de san Marco ;

    • Carpaccio ;

    • Le tintoret ;

    • Les palais et la Fenice ;

    • Sacré et profane ;

    • Cinéma ;

    • Le palais des doges ;

    • Batailles et triomphe de la sérénissime ;

    • Véronèse, Les noces de Cana.

Vous avez jusqu'à la fin de l'année, mais ne ratez pas cette évocation de la sérénissime. Et comme pour les autres spectacles, celui-ci débute par les portes de la base qui s'ouvrent sur un sous-marin.

Et ce n'est pas fini...

La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.
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La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.
La St Valentin à Venise.

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Écho de l'Assemblée nationale.

15 Février 2022, 09:43am

Publié par Bernardoc

Texte de loi N° 4782

Proposition de loi

Article 1er

L’article L. 3231 4 du code du travail est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« À compter du 1er février 2022, le montant du salaire minimum de croissance servant de référence pour le calcul de l’indexation prévue au présent article ne peut être inférieur à 1 827,89 euros brut mensuel. »

Article 1er

Supprimer cet article.

Exposé sommaire :

Cet amendement vise à supprimer l’article 1er de cette proposition de loi, qui prévoit d'augmenter le SMIC de 15 % à 1827, 89 euros brut mensuel.

Notre député a voté POUR la suppression de cet article. Les smicards apprécieront et nul doute qu'ils s'en souviendront au moment de voter.

NB : c'était une proposition de loi du groupe socialiste ; que n'en ont-ils pas fait un projet lorsqu'ils étaient au pouvoir !

Et ce n'est pas fini...

 

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Mobilisation des consomm'acteurs.

14 Février 2022, 08:21am

Publié par Bernardoc

Les fédérations syndicales de l’énergie et les associations de consommateurs demandent l’annulation devant le Conseil d’État de la proposition de la CRE d’augmenter de 44,5 % les tarifs de l’électricité.
Dans sa délibération du 18 janvier 2022, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a proposé au Gouvernement de faire évoluer les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) d’un niveau extravagant de 44,5 % HT.
Même si le Gouvernement s’est finalement opposé à cette délibération pour mettre en œuvre le bouclier tarifaire annoncé dès l’automne dernier, celle-ci n’a pas été contestée dans ses modalités de calcul par le Gouvernement, lequel a donc pris cette référence pour tenir son engagement de limiter la hausse des TRVE à 4 %.

Les organisations syndicales (FNME-CGT, CFE-CGC Énergies, FCE-CFDT et FNEM-FO) et les associations de consommateurs (CLCV, Indecosa, AFOC, CNAFAL, ALLDC, ADEIC et ULCC) considèrent que la délibération de la CRE, qui porte atteinte à l’objectif de stabilité des prix pourtant prévu par le code l’énergie, est illégale.

C’est pourquoi, elles ont engagé ce jour un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d’État afin de faire annuler cette délibération de la CRE.
Les organisations réaffirment leur attachement au service public de l’électricité et à l’existence de TRVE justes, stables et calés sur le coût du mix électrique français avec l’objectif de limiter la hausse des tarifs à ce qui est nécessaire pour assurer, dans la durée, la sécurité d’approvisionnement électrique de la France et à terme une juste transition énergétique.

Elles refusent en conséquence que ces tarifs soient calés sur le coût des concurrents d’EDF en intégrant une composante de prix de marché extrêmement volatile, corrélée à des facteurs exogènes comme le cours du gaz et exposant désormais les Français aux errements du marché de gros.

Ceci est d’autant plus néfaste aux consommateurs que la réduction des moyens pilotables de production comme le manque d’investissements dans le domaine viendra nourrir structurellement la hausse des prix de marché.

Il est inacceptable de faire payer aux consommateurs le prix du maintien d’une concurrence idéologique, purement artificielle, subventionnée et bien loin des enjeux portés par l’électricité à l’heure de l’impératif climatique.

Paris, le 9 février 2022

Et ce n'est pas fini...

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Intergénérationnel, vraiment ?

13 Février 2022, 11:52am

Publié par Bernardoc

Devrait s'élever bientôt au Haillan une habitation dite « intergénérationnelle ». Louable initiative...mais qu'en est-il exactement ? Le journal d'hier, dans son compte-rendu du conseil municipal nous indique que cette résidence ne sera accessible aux PMR (Personnes à Mobilité Réduite), c'est à dire, plus simplement, aux personnes en fauteuil, qu'au niveau du rez-de-chaussée. En effet, si un ascenseur est bien prévu, il ne partira que du premier étage. Il paraît que c'est légal, et en plus cela fait sans aucun doute réaliser de grandes économies.

Dans une ville qui se targue de faire beaucoup pour les vieux, pardon, pour les seniors – soyons politiquement corrects, un étage à grimper, lorsque l'on revient de faire les courses, même un seul étage peut se révéler très pénible à gravir. De même, certains accidents de la vie peuvent se produire et monter un étage avec un déambulateur ou des béquilles est assez périlleux.

Alors pourquoi ces économies de bouts de chandelles ? La municipalité n'avait-elle pas les moyens d'imposer au promoteur un immeuble réellement accessible ? Une personne en situation de handicap n'aurait-elle pas le droit d'avoir une vue qui porte au-delà des pots d'échappement ? Il me semble que pour le moment les travaux, s'ils ont commencé, n'en sont vraiment qu'à leur tout début, et ne serait-il pas encore temps de faire du bien pour notre future population vieillissante ?

Et ce n'est pas fini...

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Pop & Co.

12 Février 2022, 09:50am

Publié par Bernardoc

Cette émission, qui était programmée pendant cinq minutes tous les matins à 7h25 sur France-inter est depuis deux ans passée sur la tranche 11h – 12 heures tous les samedis, et c'est un vrai bonheur.

L'animatrice, Rebecca MANZONI possède une remarquable et éclectique culture dans ce champ musical, passant d'un style à un autre avec un égal bonheur, comme par exemple de Nino FERRER à Wladimir KOSMA, un chanteur et un compositeur célèbre pour ses musiques de films.

J'ai toujours été un fan inconditionnel de Nino FERRER, et donc je pensais connaître beaucoup de choses le concernant. Eh bien j'en ai appris davantage !

Lorsque l'artiste est encore en vie, elle réalise des entretiens qui alternent avec la musique (bien sûr!) et qui nous éclairent sur ce qui a guidé les musiciens dans leurs productions.

Elle n'hésite pas non plus à présenter des portraits d'artistes étrangers, montrant ainsi que, comme l'espéranto, la musique est un langage universel.

Vous l'aurez compris, c'est une émission que je m'efforce de ne jamais rater, car je ne suis pas un adepte des rediffusions par balado-diffusions (d'aucuns disent « podcasts »).

Et en plus elle a une voix non pas charmante mais charmeuse, pour ne pas dire envoutante. Merci Rebecca !

Et ce n'est pas fini...

 

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Les adolescents français ne dorment pas assez

11 Février 2022, 15:54pm

Publié par Bernardoc

Par Emmanuelle GODEAU, Damien LÉGER et Stanislas SPILKA (via The Conversation)

Dans l’opinion générale, enfance ou adolescence sont synonymes de bon sommeil, long, souvent décalé, récupérateur, accompagné de grasses matinées durant les week-ends et les vacances scolaires.

Généralement, la qualité du sommeil est en effet excellente chez les jeunes : sa durée est plus longue que chez l’adulte (10 à 12 heures chez les enfants et 8 à 10 heures chez les adolescents, contre 7 à 8 heures chez l’adulte). Surtout, leur sommeil est plus stable : leurs nuits sont moins entrecoupées d’éveils, et plus riches en sommeil profond, récupérateur.

Toutefois dans les faits, les choses diffèrent quelque peu. Aujourd’hui, la qualité du sommeil des enfants et adolescents ne va plus de soi, car de nombreuses activités et sollicitations viennent concurrencer et retarder sans cesse l’envie de dormir. L’utilisation de toujours plus d’écrans durant la soirée joue notamment un rôle prépondérant dans cette situation.

Pour savoir précisément où en sont les jeunes vis-à-vis du temps de sommeil, l’enquête EnCLASS a été menée en 2018 sur plus de 20 000 collégiens et lycéens de France métropolitaine.

Dormir est essentiel pour la santé physique et mentale. Durant le sommeil, de nombreux rythmes physiologiques sont modifiés, et plusieurs hormones contribuant à la réparation des tissus, aux défenses immunitaires, ou encore à l’équilibre métabolique du corps sont sécrétées de façon synchronisée : hormones de croissance, mélatonine, cortisol… Dormir est aussi essentiel pour la mémorisation (notamment via la phase de sommeil paradoxal), la réparation des effets du stress et de l’anxiété, ou encore la maturation du système nerveux chez l’enfant et l’adolescent.

La quantité de sommeil, tout comme sa qualité, sont essentielles pour la santé. Chez l’adulte, il est clairement démontré que dormir moins de 6 heures par 24 heures est associé à un risque accru de surpoids, d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, d’accidents, d’anxiété et de dépression. Chez l’enfant et l’adolescent, on parle de sommeil trop court en dessous de 7 heures par 24 heures. Les types de risque pour la santé physique et psychologique sont alors les mêmes que pour les adultes.

Certains troubles du sommeil peuvent également être associés à des problèmes de santé chroniques, respiratoires (asthme, allergie), digestifs, ou neurologiques (douleurs). C’est par exemple le cas de l’insomnie, qui peut être due à un environnement de sommeil difficile ou bruyant, ou être l’expression d’un mal-être psychologique.

L’usage d’écran avant l’endormissement est à ce titre problématique, pour plusieurs raisons. D’une part, la lumière bleue des écrans stimule l’horloge biologique et retarde la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil. D’autre part, l’interaction sociale tardive le soir, et parfois en pleine nuit, empêche la détente et le repos cognitif, indispensables au sommeil.

Or tablettes ou smartphones peuvent très facilement s’immiscer dans la vie des jeunes en dehors de tout contrôle parental, dans les chambres ou les lits, parfois jusqu’à une heure avancée de la nuit. Les périodes de confinement successives des derniers mois ont en outre très probablement ancré davantage encore ces habitudes chez certains élèves.

Les adolescents français ont été interrogés sur leur sommeil pour la première fois en 2010 et 2011, dans le cadre des enquêtes HBSC pour le collège, ESPAD pour le lycée. Ces dernières ont mis en évidence qu’une proportion croissante des collégiens avait un sommeil de trop courte durée pendant les périodes de classe et une dette de sommeil. Il y a huit ans déjà, l’utilisation des écrans dans la soirée avait été associée à un sommeil plus court ainsi qu’à des troubles d’endormissement. Présents chez les collégiens, ces troubles du sommeil augmentaient avec l’âge et se retrouvaient chez les lycéens. Huit ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée.

L’enquête EnCLASS menée en 2018 a révélé que les collégiens ont en effet perdu en moyenne 20 minutes de sommeil par nuit : en semaine, leur durée de sommeil est passée de 8 heures 37 en 2010 à 8 heures 16 en 2018. Les lycéens n’ont perdu pour leur part que 5 minutes sur la même période : ils dormaient en moyenne 7 heures 19 en 2018.

Entre la classe de 6e et celle de 3e, les élèves perdent un quart d’heure de sommeil par an, avec une durée moyenne qui passe de 8 heures 50 à 7 heures 45, ce qui représente plus d’une heure de sommeil en moins par nuit au décours du collège. Si le passage du collège au lycée entraîne une nouvelle perte de sommeil de 19 minutes en moyenne, cette durée n’évolue ensuite quasiment plus, diminuant seulement de 7 minutes entre la seconde et la terminale.

Soulignons que les garçons de terminale ont le temps de sommeil moyen les jours de classe le plus court : 7 heures 05. Cette durée est proche de la durée de sommeil des adultes les jours de travail en France, laquelle est de 6 heures 58 d’après les données du dernier Baromètre Santé.

En huit ans, le pourcentage de collégiens dormant moins de 7 heures par 24 heures les jours de classe, autrement dit le seuil sous lequel le risque de comorbidités est plus élevé, est passé de 7,8 % à 13 % et celui des lycéens de 25,1 % à 29 %.

Aujourd’hui, un collégien sur quatre (26,7 %) et quatre lycéens sur dix (43,7 %) peuvent être considérés comme étant en « dette de sommeil » (car dormant au moins 120 minutes de plus les matins sans classe en regard de ceux avec classe le lendemain). Au collège, cette dette est beaucoup plus préoccupante chez les filles que chez les garçons (31,4 % contre 22,2 %). Cette différence existe aussi au lycée, quoique dans une moindre proportion (46,5 % contre 40,8 %).

Une des premières conséquences du manque de sommeil est la fatigue, en particulier le matin. Globalement, la moitié des élèves du secondaire sont fatigués au lever au moins un jour par semaine. Plus encore, 3 collégiens sur 10 (30,6 %) et 4 lycéens sur 10 (41,4 %) se sentent fatigués presque tous les jours de classe en se levant le matin.

Bien évidemment, les élèves dormant moins de 7 heures par nuit et ceux en dette de sommeil sont plus fatigués que les autres.

On estime par ailleurs que, chez l’enfant et l’adolescent, s’endormir en plus de 30 minutes relève d’une insomnie. Or, d’après leurs déclarations, le tiers des élèves du secondaire environ sont concernés par une insomnie d’endormissement. Là encore, ces difficultés sont nettement plus fréquentes chez les élèves en dette de sommeil ou avec un sommeil trop court.

L’utilisation d’un écran au cours de la soirée est une activité partagée parmi une grande partie des élèves, quel que soit leur âge. Cette enquête révèle cependant que ces pratiques sont bien plus fréquentes parmi les adolescents dont la durée de sommeil et trop courte, et surtout parmi ceux en dette de sommeil.

Au collège déjà, environ 4 élèves sur 10 disent surfer sur internet, téléphoner ou regarder la télévision avant de dormir. La lecture en soirée n’est évoquée le soir que par un peu plus d’un tiers des collégiens, ceux qui sont en dette de sommeil étant aussi ceux qui sont les moins nombreux à lire le soir (16 %).

Au lycée, 6 adolescents sur 10 disent aller sur Internet le soir, ou écouter de la musique, voire faire les deux. Les deux tiers communiquent par téléphone, et près d’un sur deux regarde la télévision, une série ou un film. Retenons que parmi les lycéens en dette de sommeil, 72,9 % téléphonent et 72,2 % surfent sur Internet (alors qu’ils ne sont que 15,2 % à affirmer lire). Chez les courts dormeurs, les deux tiers ont également ces activités le soir.

Le sommeil les collégiens et lycéens français est donc grignoté année après année par leur mésusage des technologies mobiles numériques. On sait en effet que pour bien s’endormir, il faut ménager une période pour se préparer au sommeil. Il s’agit d’arrêter toute activité trop stimulante, et en particulier les usages numériques.

Un équilibre doit donc être trouvé entre le rôle social et pédagogique de l’accès des jeunes aux nouvelles technologiques et la conscience de leur risque délétère sur la santé. Il s’agit d’en promouvoir un usage raisonné, sans les diaboliser, mais sans minimiser les risques de leurs abus.

On constate que dormir semble de plus en plus difficile pour les adolescents. Cette situation peut faire redouter des conséquences en termes d’attention, d’apprentissage, de risques de comorbidité et de risques accidentels. Il nous semble important d’en informer enfants et parents, en soulignant l’importance pour la santé et le bien-être d’un sommeil de durée et de qualité suffisante, en particulier chez les jeunes.

Et ce n'est pas fini...


 

 

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Services publics : quand dématérialisation rime avec marchandisation

10 Février 2022, 08:04am

Publié par Bernardoc

In la gazette

« C’est une rente sur le dos des usagers ! » : l’alarme a été donnée via une volée de courriers envoyés le 9 janvier dernier. L’expéditeur, Joran Le Gall, président de l’Association nationale des assistants de service social (Anas), alerte sur une situation qu’il juge critique : un acteur privé qui propose des services payants pour permettre aux usagers d’accéder aux aides sociales auxquelles ils sont éligibles. Destinataires   une ribambelle d’administrations, telles que la Cnaf, la Cnam, la Cnav mais aussi le ministre de la Santé, Olivier Véran, ainsi que Claire Hédon, la Défenseure des droits.

« La Gazette » a enquêté sur l’apparition de ces intermédiaires d’un nouveau genre, qui s’immiscent au cœur du service public : parmi eux, on retrouve notamment le site « Mes-allocs », « Wizbii », « Toutes mes aides », ou encore l’application Fastoche développée par Payboost, filiale de Veolia, qui ne semble, toutefois, plus en activité.

Leurs slogans se veulent très engageants et aidants :

Comme la plupart des gens, vous ne connaissez peut-être pas toutes les aides auxquelles vous avez droit, et les démarches administratives vous découragent. Vous hésitez avant de vous lancer ? »  (…)
Découvrez vite les aides auxquelles vous pouvez prétendre !
Fini de se perdre dans la jungle administrative, on s’occupe de trouver les aides auxquelles vous êtes éligible.

« On ne devrait pas pouvoir faire de l’argent sur le dos des personnes pauvres et de la Sécurité sociale », se désole Joran Le Gall, selon qui ces pratiques « viennent pointer l’accès aux services publics et les difficultés que rencontrent les personnes dans l’accès aux droits ».

Un point qui avait aussi été dénoncé par plusieurs chercheurs à l’occasion d’un colloque sur les impacts de la dématérialisation sur les droits des usagers, organisé par l’université de Lorraine en juin dernier. A ce stade, difficile de connaître le nombre d’usagers utilisant ces intermédiaires, et donc la largeur du trou dans la raquette des services publics.

Simulateur gratuit, démarches payantes

Concrètement, le mode opératoire de ces acteurs privés est sensiblement le même et se décline en deux temps : d’abord mettre à disposition un simulateur agrégeant des aides sociales, à l’utilisation gratuite, basé sur le logiciel « Open Fisca », une API mise à disposition par l’Etat depuis 2014 dans une logique d’ouverture des données et des codes sources publics. Elle permet de simuler des prestations sociales, afin de montrer à l’usager qu’il est potentiellement éligible à des aides.
Ensuite, deuxième étape, proposer de réaliser les démarches administratives à la place de l’usager afin de les lui faire percevoir, moyennant rétribution.

Cette logique en deux temps est celle qu’applique le site « Mes-Allocs », qui s’est lancé en 2018 et propose un simulateur agrégeant 1 200 aides tant nationales, régionales, que locales.

L’utilisation du simulateur est gratuite, mais pour obtenir les aides en passant par l’accompagnement de Mes-Allocs, il en coûtera 29,90 euros de frais d’inscription, auxquels s’ajoute également un forfait de 29,90 euros par trimestre à compter du mois suivant (un forfait résiliable).

L’entreprise apparaît labellisée dans les start-up à impact dans la catégorie « inclusion et lien social », selon le classement de la BPI et France Digitale, lui-même présenté comme rassemblant les « Porte-étendards de la Tech for Good ».

« Plus d’un million de personnes se renseignent sur notre site chaque mois, et 22 000 personnes sont passées par nos services d’accompagnement », détaille Joseph Terzikhan, fondateur du site, qui assure lutter contre le non-recours puisqu’en moyenne, un utilisateur de Mes-Allocs récupère 3 200 euros d’aides par an. Il précise également que si Mes-Allocs a démarré avec Open Fisca, désormais « au moins 99,5 % des aides sont calculées en interne sur nos serveurs ».

Viser de nouveaux publics ?

« L’accès à l’information sur les aides est gratuit. Je comprends que certains puissent avoir du mal à concevoir notre concept, qui est nouveau, mais il est possible de faire payer un service tout en ayant un impact concret sur la vie des utilisateurs. Sans nous, ils ne feraient rien. Ces publics ont des revenus, ils sont en situation intermédiaire et oubliés des aides sociales. Ce ne sont pas les mêmes que ceux qui viennent voir des assistantes sociales et qui sont en situation de grande précarité », assure-t-il, considérant que l’initiative est « complémentaire » des services publics. Ainsi, il indique à « La Gazette » que les aides les plus demandées par son intermédiaire sont celles liées au logement, au soutien familial, à la prime d’activité, et pas forcément le RSA.

Et ce n'est pas fini...

 

 

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Où vont les Segpa ?

9 Février 2022, 11:25am

Publié par Bernardoc

SEGPA : Section d'Enseignement Général et Professionnel Adaptés.

La lettre la plus importante dans le sigle est le A pour Adapté. Il s'agit d'une structure au sein d'un collège où les enseignements généraux sont assurés par des enseignants spécialisés du premier degré, dans des classes moins nombreuses et les enseignements professionnels en groupes réduits par des PLP.

Je viens de participer à une réunion syndicale concernant ces structures : c'est une catastrophe ! On est en plein dans les économies, ce qui se traduit par des fermetures de classes (dans tel établissement, il y avait 35 dossiers pour l'admission en 6ème, et seuls 16 ont été acceptés). Des ateliers, refaits à neuf par le conseil départemental ferment suite à la suppression de sections. Les profs d'atelier voient de plus en plus d'heures en classe entière, ce qui débouche sur une explosion d'exclusions.

N'oublions pas que les Segpa sont une voie de réussite pour des élèves « à besoins particuliers ». Est-ce en leur coupant les moyens et en envoyant les élèves à la dérive dans le cycle dit « normal » (ah ! l'école inclusive!) que l'on donnera leur chance aux élèves qui réussissaient grâce à ces structures et à l'encadrement dont ils bénéficiaient ? Mais le ministre est toujours fier de ce qu'il casse.

Et ce n'est pas fini...

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