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Le blog de Bernard SARLANDIE

Jean Zay, l’homme complet,

31 Janvier 2024, 11:32am

Publié par Bernardoc

Le destin foudroyé d’un homme politique exemplaire. Un seul en scène bouleversant.

1940. Après un simulacre de procès, Jean ZAY, ministre de l’Éducation Nationale et des Beaux-Arts du Front Populaire, radical, franc-maçon et cible notoire des antisémites, est condamné par le gouvernement Pétain et incarcéré à Riom.

Il sera assassiné par la Milice en juin 1944. Souvenirs et solitude, son journal de captivité, dernier voyage d’une conscience exemplaire, est un éclairage saisissant sur son époque, son action visionnaire : réforme de la scolarité, de l'édition et du cinéma, création de l'ENA (détruite par Macron), du CNRS, du Musée d'art moderne et du Festival de cannes,...et le tragique de son destin.

« Xavier BEJA est impressionnant de justesse. La mise en scène sobre de Michel COCHET est parfaitement dosée. Quelques images d’archives et vidéo illustrent le passé de Jean Zay. Elles sont en étroite relation avec l’ambiance musicale recherchée d’Alvaro BELLO. » Le Monde Libertaire.

Et ce n'est pas fini...

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MAM Paris (suite)

30 Janvier 2024, 09:18am

Publié par Bernardoc

 

Comme dans tous les musées de la ville de Paris, la visite est gratuite (alors que les musées nationaux n'ont même pas de tarif vieux). On a vu hier l'immense Fée Électricité, eh bien d'autres salles sont très grandes aussi, ce qui permet de mettre en valeur Matisse, les Delaunay, Burren ou Dunand.

D'autres œuvres me laissent davantage dubitatif, mais comme on dit, les goûts et les couleurs...

En voici quelques unes qui ont attiré mon regard.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je préfère les dessins de ma petite fille.                                                     Manque de peinture ?

.Et ce n'est pas fini..

MAM Paris (suite)
MAM Paris (suite)
MAM Paris (suite)
MAM Paris (suite)
MAM Paris (suite)
MAM Paris (suite)
MAM Paris (suite)
MAM Paris (suite)
MAM Paris (suite)
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MAM Paris (suite)
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Musée d'art moderne de Paris

29 Janvier 2024, 15:11pm

Publié par Bernardoc

Le Palais de Tokyo, construit donc en 1937, comprend deux grandes ailes perpendiculaires à la Seine, aux lignes simples, reliées par un portique d’honneur formant péristyle et ouvrant sur des terrasses et des emmarchements qui descendent jusqu’au fleuve. Cet élégant bâtiment allie des éléments classiques et modernes. La décoration architecturale est centrée sur l’extérieur. Elle a été volontairement exclue de l’intérieur du bâtiment. Le décor sculpté suit une thématique mythologique en accord avec la fonction de l’édifice, centrée sur la figure d’Apollon musagète (dieu des arts), entourée de centaures et de nymphes.

L'État installe ainsi le Musée d'art moderne national en 1947, avant de le transférer au Centre Pompidou en 1977, tandis que la Ville de Paris y crée le Musée d'art moderne en 1961.

Situé entre les Champs-Élysées et la Tour Eiffel, le Musée d’Art Moderne de Paris, palais emblématique exceptionnel de l’architecture des années 30, est sans conteste l’un des établissements phares du champ culturel parisien. Il est aussi par sa collection, riche de plus de 15 000 œuvres, l’un des plus grands musées d’art moderne et contemporain de France.

Ses collections permanentes présentent les grands courants artistiques allant du XXème siècle à la scène actuelle, illustrés par des artistes majeurs de l’histoire de l’art : Picasso, Dufy, Modigliani, Derain, Picabia, Chagall, mais aussi Boltanski, Parreno et Peter Doig. Le musée dispose d’œuvres in situ exceptionnelles comme les deux premières versions de La Danse de Matisse ou La Fée électricité, chef d’œuvre monumental de Raoul Dufy.

Cette composition de 600 m2 mètres déploie, de droite à gauche et sur deux registres principaux, l’histoire de l’électricité et de ses applications, depuis les premières observations jusqu’aux réalisations techniques les plus modernes. La partie supérieure est un paysage changeant dans lequel le peintre a disséminé ses thèmes favoris : voiliers, nuées d’oiseaux, batteuse, bal du 14 juillet. Le long du registre inférieur sont disposés les portraits de cent dix savants et inventeurs ayant contribué au développement de l’électricité.

Mêlant la mythologie et les allégories à l’exactitude historique et à la description technologique, Dufy joue sur l’opposition des contraires. Au centre, les dieux de l’Olympe et les générateurs de la centrale électrique reliés par la foudre de Zeus ; la nature primordiale et les architectures ; les travaux, les jours et les machines modernes. Immédiatement à gauche du centre, Iris, messagère des dieux, fille d’Electra, vole dans la lumière, au-dessus d’un orchestre et des capitales du monde diffusant toutes les teintes du prisme. Des aplats de couleurs rouges, bleus, jaunes ou verts indépendants du dessin très souple, organisent et dynamisent cette composition virtuose.

La méthode utilisée par Dufy permit une réalisation très rapide (dix mois depuis la conception), grâce à un médium mis au point par le chimiste Jacques Maroger qui rend en outre la matière picturale transparente, comme à l’aquarelle. Cette apparente facilité dissimule en réalité une importante innovation technique, de nombreuses recherches documentaires et un travail soutenu (modèles peints nus puis en costumes, dessins reportés au calque pour trouver la disposition des groupes ensuite projetés grandeur nature sur les panneaux à l’aide d’une lanterne magique).

Donnée par Électricité de France, cette décoration monumentale fut installée au Musée d’Art Moderne de Paris en 1964.

Et ce n'est pas fini...

 

Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
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Musée d'art moderne de Paris

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Encore plus ?

27 Janvier 2024, 13:30pm

Publié par Bernardoc

u printemps dernier, nous avons eu 14 journées de mobilisation pacifique contre la réforme des retraites, et nous avons été battus à plates coutures. Oui, je sais, il paraît que nous avons gagné la bataille de l'opinion, ce qui fait une belle jambe à ceux qui vont partir à la retraite à 64 ans (et non plus à 60 comme l'avait fait voter le gouvernement Mauroy au siècle dernier).

Les exploitants agricoles manifestent depuis 10 jours et le gouvernement se couche. Et encore, l'industrie agricole représentée par la FNSEA se plaint. Mais comment sont-ils arrivés à ce résultat ? Ils ont foutu le feu à la MSA, ils ont déversé du fumier devant les préfectures et autres symboles de la République sous l'oeil bienveillant des forces dites de l'ordre.

C'est une leçon à retenir : des actions violentes et antirépublicaines continues (et non à saute-mouton) apportent des résultats.

Mais comme le disait un auditeur sur France inter l'autre matin, si nous, syndicalistes, en faisions la moitié, nous serions déjà en taule et traités de criminels, voire de terroristes.

Le second quinquennat sera écologique ou ne sera pas avait dit le président. Je ne crois pas vraiment à l'écologie des voitures électriques qu'on veut nous imposer, mais a-t-on entendu parler des tracteurs électriques ? Que nenni ! Au contraire on encourage l'utilisation de gazole, ce carburant qui interdit aux voitures qui l'utilisent de pénétrer dans les grandes villes.

Deux poids, deux mesures ? Mais non, vous allez dire que je suis partial !

Et ce n'est pas fini...

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L'excellentissime François MOREL !

26 Janvier 2024, 17:59pm

Publié par Bernardoc

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-de-francois-morel/le-billet-de-francois-morel-du-vendredi-26-janvier-2024-3063059

Et ce n'est pas fini...

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Une si belle époque.

22 Janvier 2024, 18:59pm

Publié par Bernardoc

  C'est ainsi qu'on a appelé à posteriori la France d'avant 1914. Et nous avons pu revivre cette époque sur France 5 grâce à des films d'époque (les frères Lumière venaient d'inventer le cinéma). Joliment colorisés, ils apparaissaient presque naturels.Si au début la musique était un peu forte, elle laissa bientôt place aux chansons grivoises du caf'conc'.

 On a vu les automobiles remplacer peu à peu les fiacres ou omnibus tractés par des chevaux et qui rivalisaient avec les bicyclettes en plein essor. Cela débouchait sur les compétitions sportives, Tour de France et 24 heures du Mans après que les courses automobiles sur route ont provoqué de nombreux accidents.

  Une séquence forte fut les rues de Paris sur lesquelles on ne pouvait circuler qu'en barque lors de la crue de 1910.

  Les déjeuners sur l'herbe ainsi que les plaisirs des plages normandes, après un voyage en train montraient que notre pays avait envie de s'amuser. Les arts n'étaient pas absents de ces évocations : la littérature avec Marcel PROUST, la musique avec Debussy, la peinture avec l'arrivée de Picasso, le théâtre avec de nombreux artistes, et même le début de la pornographie !

  Ce fut également une période d'intense activité politique avec la loi de séparation des églises et de l’État, qui ne se fit pas sans heurt.

  Enfin, cette période se termina par le départ à la guerre, la fleur au fusil, de ceux qu'on n'appelait plus "pioupiou" mais bidasse.

  Une excellente soirée d'éducation populaire proposée par le service public. Merci !

Et ce n'est pas fini...

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Pour l'honneur de la France

21 Janvier 2024, 18:08pm

Publié par Bernardoc

 

Nous étions au moins 5 000 à battre le pavé bordelais cet après-midi. C'était un peu plus que dimanche dernier, mais on aurait pu espérer être encore plus nombreux. De toutes façons, ce n'est pas ce gouvernement qui a basculé de la droite extrême à l'extrême droite qui aura compris. La chose encourageante, c'était la jeunesse en nombre dans ce cortège unitaire et varié. Tout n'est peut-être pas perdu.

Et ce n'est pas fini...

Pour l'honneur de la France
Pour l'honneur de la France
Pour l'honneur de la France
Pour l'honneur de la France
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Pour l'honneur de la France
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Pour l'honneur de la France
Pour l'honneur de la France
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Pour l'honneur de la France
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Pour l'honneur de la France
Pour l'honneur de la France
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Vive la République !

20 Janvier 2024, 18:52pm

Publié par Bernardoc

Lorsque j'arrivai en fac, vierge de tout engagement politique, je pris un tract en janvier '67. Il annonçait une messe pour le repos de l'âme de Louis XVI.

Quelle surprise pour moi qui avait reçu une éducation laïque de voir que des étudiants appelaient à la messe, et à cette messe du 21 janvier en particulier ! Le tract était distribué par l'Action Française, groupuscule anti-républicain s'il en est.

Bien plus tard j'appris que certains républicains (pas l'ancien parti de la majorité des ministres macroniens) célébraient l'anniversaire de ce 21 janvier 1793 par un repas à la tête de veau.

Le 21 janvier 2023 étant consacré à une manifestation, que j'espère énorme, contre la loi d'extrême droite raciste et xénophobe de ce gouvernement de droite extrême, c'est aujourd'hui, samedi 20, que j'ai participé à ce banquet à l'initiative de la Libre Pensée. Ce fut un moment fort convivial et fraternel qui s'est déroulé dans la salle communale de Mombrier, en plein territoire RN.

Et ce n'est pas fini...

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Plongée dans les offres bidon de Pôle emploi

19 Janvier 2024, 17:17pm

Publié par Bernardoc

In L'Humanité du 19 janvier 2024

Les chiffres, cette année encore, sont accablants. Depuis 2016, la CGT chômeurs épluche les offres mises en ligne par Pôle emploi, pour s’assurer de leur conformité. La dernière enquête, publiée ce jeudi, montre que 61,1 % de ces dernières seraient illégales. « C’est un problème politique,assure Pierre GARNODIER, secrétaire général du syndicat. Le gouvernement s’appuie sur le nombre soi-disant élevé d’offres proposées pour justifier la pression mise sur les privés d’emploi qui ne trouvent pas de travail. Mais, ce que nous montrons, c’est que la majorité de ces offres sont illégales. »

Les équipes du syndicat ont passé près de 1 200 annonces au tamis d’une grille d’analyse comprenant plus d’une dizaine de critères : existence d’un lien Internet valable renvoyant à l’offre d’emploi, mentions discriminatoires, annonces conformes à la réalité, mentions susceptibles d’induire le demandeur en erreur, etc. Un travail de bénédictin, effectué en deux journées marathon par une quinzaine de membres du syndicat. L’Humanité a pu assister à l’une des sessions. Ce mardi matin, une quinzaine de personnes s’affairent autour de la table, dans une ambiance studieuse qui n’exclut pas les rigolades. Devant eux, des piles d’offres extraites du site de Pôle emploi attendent d’être expertisées. Régulièrement, les enquêteurs appellent les entreprises recruteuses, histoire de s’assurer que l’intitulé de l’offre correspond bien à la réalité. Les appels sont systématiquement filmés, par souci de transparence.

« Un peu de silence, s’il vous plaît ! » lance quelqu’un à la cantonade, en mimant un clap de cinéma. Le faux entretien démarre, sous les regards attentifs de l’assistance.« Bonjour, madame, j’ai vu une annonce de chef de chantier qui m’intéressait, mais je voulais m’assurer que c’est bien un contrat de dix-huit mois, comme indiqué sur l’annonce. »À l’autre bout du fil, l’employée de l’agence d’intérim ne tarde pas à vendre la mèche : au départ, les candidats recrutés ne signent que pour une semaine.« Pour quelle raison ? »demande l’enquêteur. Réponse de l’agence :« C’est une demande du client. »

« En réalité, il s’agit d’un mensonge quasi systématique !assène Vladimir Bizet-Guilleron, agent administratif à Pôle emploi depuis 2005 et encarté à la CGT, qui pilote la session.La plupart des agences affichent des durées de travail fallacieuses. Elles cherchent avant tout à récupérer des CV pour se constituer un vivier de candidats. »Avec le temps, Vladimir est devenu un expert en offres bidon, qu’il débusque d’un coup d’œil. À chaque secteur d’activité, ses spécificités :« Pour les aides à domicile, l’arnaque porte surtout sur le nombre d’heures proposées. Il y a énormément de plateformes qui indiquent des volumes horaires sans rapport avec la réalité, dans le seul but d’appâter les candidats. »

Au chômage depuis quatre ans, Alexis participe lui aussi à la journée d’enquête. Il a déjà appelé une vingtaine de sociétés, ce matin, dont trois seulement« étaient dans les clous ». Il nous livre les« pépites »du jour. Il y a, par exemple, cette entreprise d’intérim qui avoue placidement que la durée du contrat de travail est déterminée à la tête du candidat : cela peut être une semaine comme un an et demi. Ou une autre qui avoue qu’à diplôme équivalent, ils préféreront embaucher une personne handicapée, pour percevoir des aides. Alexis décerne une mention spéciale à cette annonce intitulée « métallier-serrurier » qui, en fait d’offre d’emploi, propose au candidat d’acheter… une serrurerie de 229 000 euros, sise dans le 18e arrondissement de Paris.« À visiter rapidement », tient bon de préciser le site.

Et puis, en parcourant les annonces d’emploi qui s’empilent sur le bureau, on en trouve d’autres, parfaitement légales, qui en disent long néanmoins sur la précarisation du travail. La prestigieuse École alsacienne, établissement scolaire fréquenté par tout le gotha (dont le nouveau premier ministre), recherche un surveillant en CDI. Modestie salariale exigée : la durée de travail est de huit heures par semaine, soit 404 euros brut par mois. Mieux encore, une plateforme propose une garde d’enfant à domicile, mais pour la seule journée du 12 janvier,« de 12 heures à 18 heures ».

« En parcourant les offres proposées dans les services à la personne, on se rend bien compte de leur caractère hyper-précarisant,dénonce Victoire, qui épluche elle aussi les annonces.Il ne s’agit pas ici de sortir les gens du chômage, mais seulement de les faire sortir pendant quelques mois de la catégorie A de Pôle emploi (demandeurs n’exerçant aucune activité, même réduite)… »

Et ce n'est pas fini...


 

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Le travail au noir, un fléau à plus de 10 milliards d'euros

17 Janvier 2024, 16:33pm

Publié par Bernardoc

In Le Figaro du 17 janvier 2024

Travaux réglés en argent liquide à des artisans, femme de ménage payée de la main à la main, autoentrepreneur « oubliant » de déclarer une partie de son chiffre d'affaires, salariés non déclarés sur des chantiers ou dans des restaurants…Le travail au noir ampute les finances publiques de cotisations sociales, prive les intéressés de droits au chômage ou à la retraite, et sape les fondements même du modèle social.

Les sommes en jeu sont considérables même si, par nature, le travail au noir est difficile à chiffrer. Alors que les contrôles aléatoires de l'Urssaf ont repris après deux ans d'interruption durant le Covid, le manque à gagner pour les finances publiques est estimé à plus de 10 milliards d'euros en 2022, selon l'observatoire du travail dissimulé présenté mardi matin par le Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFIPS). Autant de cotisations qui ne viendront pas financer les retraites, les soins de santé, le chômage, etc. « Le travail dissimulé représente 6,4 à 8 milliards d'euros de manque à gagner stricto sensu, et entre 8 et 10,1 milliards si l'on tient compte aussi les retraites complémentaires », explique Dominique LIBAULT, président du HCFIPS et ancien directeur de la Sécurité sociale...

« Et encore, ces chiffres sont obtenus sur la base de contrôles des entreprises connues, ils ne tiennent pas compte par exemple de l'économie souterraine liée au trafic de drogue », souligne Dominique LIBAULT. Ces chiffres ne montrent pas d'évolutions majeures, et « la stabilité des résultats dans le temps accrédite la fiabilité des estimations », poursuit-il.

En termes géographiques, l'Île-de-France et le Sud (l'ancienne région Languedoc-Roussillon, Paca, la Corse) affichent des taux de fraude significativement plus élevés que la moyenne nationale. Les taux de travail dissimulé les plus élevés sont constatés dans les secteurs de la construction et de l'hôtellerie-restauration. « Plus de 50 % des redressements sont réalisés dans le secteur du BTP », observe Emmanuel DELLACHERIE, directeur adjoint à l'Acoss (la caisse nationale des Urssaf), incitant « les donneurs d'ordre privés ou publics à la plus grande vigilance dans le choix de leurs prestataires pour qu'ils soient à jour de leurs obligations vis-à-vis de l'Urssaf ». Le secteur du commerce se situe dans la moyenne, ceux de l'industrie et des autres services sont plus faibles. Une première évaluation sur le secteur agricole montre des abus relativement importants, avec un taux de fraude estimé à 345,7 millions d'euros des cotisations et contributions et 200 millions sur le contrôle comptable d'assiette.

Mais ce sont les microentrepreneurs intervenants sur des plateformes collaboratives qui se révèlent les champions toutes catégories de la fraude. Leur taux de cotisations éludées s'élève à 42 % (soit 174 millions d'euros), ce chiffre atteignant 62 % pour les VTC et 70 % pour les plateformes de livraisons, selon l'observatoire du HCFIPS. « Les montants sont moindres que dans des entreprises classiques, mais au regard de ces taux élevés, cela finit par faire des sommes significatives. Le phénomène de sous-déclaration absolument massif est problématique », pointe Dominique LIBAULT. Pour enrayer ce phénomène, le HCFIPS a recommandé de passer par un « précompte », obligeant les plateformes à déclarer les chiffres d'affaires réalisés par leur intermédiaire et précompter les cotisations sociales. Une recommandation entendue par l'exécutif, et qui sera rendue obligatoire en 2027. En attendant, l'Urssaf va produire une nouvelle vague d'évaluation en 2024, pour suivre l'évolution de la sous-déclaration des microentrepreneurs, et mieux prendre en compte l'activité dissimulée partielle, liée par exemple à la minoration d'heures.

Et ce n'est pas fini...

 

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