C'était la troisième édition à Limeyrat, mais c'était la première fois que nous y participions. Rassemblées devant la salle des fêtes, une bonne centaine de personnes bien chaussées, avec leur pliant et leur lampe de poche, attendaient le signal du départ, qui allait être donné par Josiane qui expliqua le déroulement : nous allions arpenter les chemins et petites routes du village, avec des pauses régulières, pendant lesquelles le conteur, Daniel CHAVAROCHE, allait nous régaler de ses histoires. Aucun souci quant à ce qui nous attendait : il y a 16 ans, j'avais fait venir Daniel à St Mesmin lors de l'école ouverte du collège Goya et il avait animé toute une soirée ; j'avais également participé, lors d'une régionale MGEN, à une visite contée de Sarlat.
Avant même le départ, il nous mit en garde contre lo leberou, personnage bien connu de notre Occitanie, puis nous nous mîmes en marche (non, non, « il » n'était pas là, c'était un public populaire et largement d'origine campagnarde) pendant une vingtaine de minutes et tout le monde s'installa à un carrefour pour écouter l'histoire de Marcellin, le tailleur ambulant qui ne put se résoudre à tuer un loup et qui finit tragiquement à la guerre de '14, sous les balles de « la machine à découdre ».
La deuxième halte, avec un verre d'eau bienvenu, fut l'occasion d'une histoire moins tragique : elle nous conta les mésaventures de l'équipe de rugby d'un petit village à une génération d'intervalle, avec des « partenaires » écossais.
Troisième étape : l'histoire du gabarrier Joan LAGIBE (le bossu) qui jouait du violon à l'auberge pour accompagner Adeline (tiens, il y en avait une parmi les spectatrices) ; là aussi, destins tragiques.
Dernière étape : il faisait nuit et donc retour au village, sur la place de l'église, pour bénéficier de l'éclairage public ; l'église avait été vidée de ses chaises, si bien que tout le monde put s'asseoir pour deux histoires : le GR, qui nous dépeint une étude sociologique des randonneurs, et pour finir : lo cagadou, la cabane au fond du jardin que tous les gens de ma génération ont connue ; je ne vous en dirai pas plus.
Tout n'a pas fini par des chansons (même si en son temps Daniel CHAVAROCHE fit partie d'un trio occitan Pissafreg), mais par une salade de fruits accompagnée d'une variété de boissons pour tous les goûts. Et comme nous avons l'habitude au Haillan, chacun là-bas aussi a aidé à rentrer les chaises dans l'église avant l'extinction des feux.
Le lendemain (ce matin), visite privée de l'exposition de Pierrot noir dans la bibliothèque Andrée CHEDID.
Et ce n'est pas fini...