Lors de ses voeux, Emmanuel MACRON a pris soin de citer tous ceux que sa politique fait souffrir. Mais parler avec empathie des malheurs du peuple pour faire accepter sa politique ne suffira pas !
LE POUVOIR D’ACHAT DES RETRAITÉS VA CONTINUER DE BAISSER
S’agissant des retraités à peine mentionnés, il n’envisage aucune amélioration de leur pouvoir d’achat. Au contraire, la ministre du Travail considère que les retraités peuvent perdre 600 à 800 euros par an au nom de la solidarité intergénérationnelle !
Après la hausse de la CSG, l’augmentation des pensions au 1er janvier 2020 est limitée à 0,3 % pour les retraites bruts supérieures à 2000 euros. Nous demandons que toutes les retraites soient indexées sur l’évolution des salaires.
Grâce à la mobilisation des retraités tout au long de l’année 2019, nous avons obtenu que les revenus inférieurs à 2000 euros soient exonérés de la hausse de la CSG et que leur pension soit augmentée de 1 %. Nous demandons que cette hausse soit annulée pour tous les retraités.
CE NE SONT PAS LES RESSOURCES QUI MANQUENT
Les seuls dont le président n’a pas parlé le 31 décembre ce sont précisément ceux à qui sa politique est particulièrement favorable : les patrons des entreprises du CAC 40 qui ont vu les dividendes atteindre 51 milliards en 2019 et les financiers, futurs et seuls bénéficiaires de sa réforme des retraites.
L’OBJECTIF DES MARCHÉS FINANCIERS
Emmanuel MACRON a choisi l’épreuve de force et la guerre d’usure car l’enjeu est énorme pour ses alliés financiers : les banques et les fonds de pensions souhaitent s’accaparer le budget de la Sécurité sociale. Au prix de l’appauvrissement des retraités d’aujourd’hui et de demain, à l’instar de ce qui se passe aux États-Unis où plus de 30 millions d’américains n’ont aucune protection sociale, l’espérance de vie en bonne santé régresse et l’espérance de vie stagne. De ce système-là, nous n’en voulons pas !
La réforme ne se justifie pas. La Sécurité sociale sera à l’équilibre dans quelques années.
l 2025 = > Un million d’emplois = 2,5 milliards de cotisations supplémentaires
l Égalité salariale femmes/hommes = > 62 milliards/an
l Maintien des cotisations pour les salaires supérieurs à 10 000 €/mois = > 71 milliards d’ici 2040
l Exonérations de cotisations = > 70 milliards par an
l Abandon des dépenses versées à fonds perdus pour le CICE = > 40 milliards
l Fraude fiscale = > 100 milliards
Ce n’est pas l’argent qui manque en France c’est la volonté de le mobiliser pour le bien être de la population.
VOUS VOULEZ L’APAISEMENT MONSIEUR LE PRÉSIDENT ?
Commencez donc par retirer votre réforme à points et participez, non pas à la consultation des « partenaires sociaux » sur des modifications à la marge de votre projet, mais à une véritable négociation pour améliorer notre système de retraite, ce que les syndicats demandent depuis longtemps.
Annulez la hausse de la CSG pour tous les retraités et indexez les pensions sur l’évolution des salaires après un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat qu’ils subissent depuis 10 ans.
Les retraités et les salariés retrouveront une certaine sérénité, assurés de ne plus craindre les fins de mois difficiles et le chômage pour leurs enfants, leurs amis, leurs collègues. Mais les puissants qui vous ont fait président ne l’ont pas fait pour ça. Vous serez toujours le « président des riches ».
C’est la détermination des grévistes et de toutes et tous ceux qui les soutiennent qui créera les conditions d’un apaisement.
L’UNITÉ DU PAYS SE FAIT CONTRE CETTE RÉFORME INJUSTE
Emmanuel MACRON a osé lancer un appel à l’unité quand sa réforme provoque une situation de chaos, dont il espère faire porter la responsabilité aux grévistes et à ceux qui s’opposent à sa politique.
C’est contre cette réforme et l’ensemble de sa politique que l’unité du pays peut et doit se construire. Ce sont les meilleurs voeux que chacune et chacun peut souhaiter à ses proches, ses amis, ses collègues.
C’est ce que nous vous souhaitons en espérant vous retrouver nombreux dans toutes les initiatives qui seront prises pour obtenir le retrait de cette réforme et de véritables négociations pour améliorer notre système actuel de retraite.
Et ce n'est pas fini...