La victoire des abstentionnistes.
Les chroniqueurs ont déploré le taux élevé d'abstentions lors des dernières élections : du jamais vu ! Mais quelques semaines avant on entendait les gens dire tout le mal qu'ils pensaient des politiciens.
Eh bien ce nouveau gouvernement, ni de gauche, ni de gauche leur donne entièrement raison. On a pris les pires des deux précédents quinquennats et on voudrait que ça encourage les gens à aller voter ? Mais enfin, où sont les différences ? Le point d'indice des fonctionnaires continue à être gelé ; nos pensions, non seulement n'augmentent pas, mais sont ponctionnées de 1,7% supplémentaires. Le ministre de l'intérieur se comporte de façon pire que Valls ; tous les deux semblent bien avoir oublié les engagements philosophiques de leur jeunesse et abandonné toute humanité. Il paraît que le président prône la bienveillance, mais où est-elle ? L'assemblée devient un bunker où l'on ne doit entendre qu'une seule voix. Combien de temps va-t-il falloir attendre avant que le président décrète qu'un certain nombre de députés seront nommés par lui ? Je vous assure que ça nous pend au nez.
Quant au premier ministre, il tombe à bras raccourcis sur le précédent gouvernement, feignant d'ignorer que son supérieur hiérarchique (puisqu'on parle de collaborateur) en a été une pièce maîtresse pendant des années, mis en place par Hollande pour tester la politique qu'il allait appliquer après.
Sarkozy, Hollande, Macron : une parfaite continuité. Les deux premiers ont tout gagné ; la résistance sera-t-elle à la hauteur pour les 59 mois qui reste ? Je le souhaite, mais honnêtement, j'en doute.
Et ce n'est pas fini...