Juxtaposition.
Signalé dans l'excellente lettre de Bernard DEFRANCE, déjà citée plusieurs fois.
Depuis une vingtaine de jours, le C-Star, un bateau de 40 mètres a pris la mer pour rejoindre la Méditerranée. Il a été affrété par "Defend Europe", une opération montée entre autres par le mouvement d'extrême droite Génération identitaire (GI). Son objectif : lutter contre l’immigration illégale, considérée comme une "menace" qui pourrait "changer le visage de notre continent". Premiers coupables désignés de cette "invasion" : les ONG, renvoyées dos à dos avec les "trafiquants d’êtres humains", tous jugés responsables de l’afflux, voire de la mort, des migrants.
Une fois enfermés dans ces camps, les migrants sont censés être rapatriés dans leur pays d’origine, sous l’égide de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Mais bien souvent, ils restent enfermés pendant des jours ou des semaines avant d’être mis dehors grâce à un contrat de travail contracté en Libye, ou en corrompant les gardiens.
Ces camps sont "censés être dirigés par le ministère de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale, soutenu par l’ONU. Mais dans les faits, beaucoup d’entre eux sont gérés par des milices beaucoup moins scrupuleuses"
Et de l'autre côté :
Les réfugiés contribuent à l’économie du pays d’accueil.
Plusieurs études mentionnent des histoires relatant le succès économique de migrants. Leur message ? Les réfugiés ou les migrants sont là et sont des acteurs économiques : ne les négligez pas, ne les rejetez pas !
Les États ont compris que l’intégration sur le marché du travail nécessite d’investir et de considérer l’arrivée de réfugiés et déplacés comme une opportunité, à même de générer davantage de croissance. Compte tenu des compétences particulières des migrants (notamment ceux en provenance de Syrie), cette intégration contribue à la stabilité budgétaire du pays d’accueil.
Liée à certains secteurs (comme la santé et les loisirs dans les pays européens), l’économie informelle ne fait aucune distinction entre réfugiés et autres victimes de déplacements forcés (clandestins, migrants climatiques, déplacés intérieurs, esclaves, etc.).
Vous trouverez les articles complets (et beaucoup d'autres) avec leurs références sur la lettre du 28 juillet.
Et ce n'est pas fini...