J'avais découvert ce musicien il y a bien longtemps grâce au magazine Actuel qui lui avait consacré un long reportage. Il me semble que c'était peu de temps après son mariage avec ses 27 femmes originaires de plusieurs pays du golfe de Guinée.
Il y a un moment que je voulais aller voir cette exposition à la Philharmonie, et j'en ai profité après ma réunion à Montreuil. Il était temps : elle fermait quatre jours plus tard. Et je n'étais pas le seul à avoir fait ce choix !
Créateur de l'afrobeat dans les années '70 – style mêlant jazz, funk, highlife (musique du Ghana) et rythmes yoruba -, Fela Anikulapo-Kuti laisse une œuvre majeure qui a influencé des générations d'artistes. L'exposition dévoile, à travers des projections de concerts, de nombreuses photographies, des archives inédites et des costumes flamboyants, la vie hors du commun du musicien nigérian qui fut aussi une figure de la lutte contre la corruption et le néocolonialisme.
Après le musée d'art et d'histoire du judaïsme, c'est au théâtre La Scala que j'ai terminé la soirée. Et en plus le théâtre était à 4 minutes à pied de mon hôtel. C'est une vaste salle mais qui était loin d'être pleine, donc possibilité d'être bien placé.
Cette pièce de l'anglais Martin CRIMP a été traduite par Philippe DJIAN.
Synopsis : Ils fuient les bruits de Londres, le confort bourgeois et un passé trouble qu’ils déchiffrent à peine eux-mêmes. Richard, médecin, et sa femme, Corinne, s’installent à la campagne et rêvent d’une vie tranquille, bucolique. Mais Richard ramène dans leur intimité Rebecca, une jeune femme qu’il dit avoir trouvée inconsciente sur le bord de la route. L’atmosphère vire au polar noir, thriller d’un trio en proie aux doutes, à la résurgence des secrets lointains. Les énigmes de la jeune fille lézardent l’équilibre fragile du couple. Sur le sol, dans l’ombre, une sacoche, une seringue...
Sylvain MAURICE, le metteur en scène, pousse ses trois personnages dans les méandres du désir, exhume les fantômes du passé, traque les conflits cachés et fait chanceler l’édifice des mensonges, petits ou grands, qui maintiennent le couple en équilibre. Isabelle CARRE et Yannick CHOIRAT, entourés de Manon CLAVEL, nous entraînent au cœur d’une mécanique théâtrale construite comme un thriller, reposant sur la puissance de la langue et ses dialogues aussi quotidiens que redoutables. Par la subtilité de leur jeu, entre profondeur et légèreté, les trois comédiens déploient devant nous toute l’humanité de ces personnalités qui se fissurent, happées par le doute.
Crimp fouille les tréfonds obscurs des âmes dans une ironie cisaillée, grinçante, sans esquiver la critique sociale et politique. Isabelle CARRE irradie dans ce labyrinthe d’une noirceur dangereuse.
Spectacle plutôt dérangeant dont on sort assez ébranlé.
C'est le titre d'une exposition consacrée à Pierre DAC au musée de l'Art et histoire du judaïsme. C'est la première fois que j'allais dans cet endroit et je me suis contenté de l'exposition. Heureusement que je ne suis pas allé en suivant au musée de la franc-maçonnerie, sinon je vous dis pas l'étiquette de complotiste qu'on m'aurait collée !
En fait c'était une prolongation des trois jours que nous venions de passer en Normandie puisque Pierre DAC avait été une grande voix de radio-Londres.
Exposition très complète avec beaucoup d'extraits audio ou vidéo des émissions animées par cet homme à l'imagination loufoque débordante, de L'os à moelle à Signé Furax ou Bons baisers de partout.
Mais sans conteste, la plus émouvante évocation fut le discours hautement patriotique qu'il prononça en réponse aux abjections proférées par Philippe HENRIOT, ce représentant pétainiste de l’État français : une authentique leçon républicaine.
L'expo dure jusqu'au 237 août ; allez-y si vous êtes à Paris.
Dans les orchestr' militairesY a pas d'cordes, y a pas d'cordes,Dans les orchestr' militairesNotre mandoline est morte...
Y a que des cuivres pour fair' des zim boum boum!
Des tagada tsoin tsoin et des brrrrroum!
Y a que des cuivres pour fair' des Pont d'Arcole,
Des cuivr' pour nous passer à la cass'role!
Dans les orchestr' militairesY a pas d'cordes, y a pas d'cordes,Dans les orchestr' militairesNotre mandoline est morte...
Y a qu' des tambours en peau de pauv' soldat,
Des faux tam-tams, des tambourins au pas,
Y a qu' des tambours de gard' mêm' pas champêtres
Qui font vibrer les cons à leur fenêtre!
Y a que des fifrelins de mascarade,
Des flût' de pan! des pipeaux d'estocade,
Y a que des fifres pour faire du berger
En cas de guerre un mouton enragé!
Dans les orchestr' militairesY a pas d'cordes, y a pas d'cordes,Dans les orchestr' militairesNotre mandoline est morte...
Y a que des vents qui se lèv'nt à l'aurore
Pour jouer la March' cadencée de la Mort,
Y a que des vents pour claquer les drapeaux
Et fair' bomber le torse aux généraux!
Dans l'orchestre de mon coeur
Y a un' corde, y a un' corde,
Dans l'orchestre de mon coeur
Y a un' petit' cord' qui pleure.
Henri TACHANEt ce n'est pas fini...
C'est par ce lieu emblématique que nous avons terminé notre visite dédiée au débarquement de Normandie, qui a aidé la Résistance à nous libérer du joug nazi, que certains regardent encore, héla avec nostalgie.
Nous y avons passé une demi-journée, mais je pense que deux jours auraient été nécessaires pour en faire le tour.
Inauguré le 6 juin 1988 par François MITTERRAND, ce musée retrace l'histoire de l'Europe de 1919 à 1989, c'est à dire du traité de Versailles à la chute du mur de Berlin, avec plusieurs points forts que sont la seconde guerre mondiale, le débarquement et la bataille de Normandie ainsi que la guerre froide.
La scénographie est remarquable et de nombreux films sont là pour témoigner des évènements de l'époque.
Joignez-vous aux quelques 400 et quelques mille visiteurs annuels pour vous plonger dans ce pan très important de notre histoire.
Vous remarquerez qu'en ce début juin, nous portions des polaires !
La tapisserie : un mythe découvert dans la pénombre afin de ne pas abîmer cette œuvre vieille de dix siècles inscrite depuis 2007 au registre internationalMémoire du monde par l'Unesco. Visite avec un audioguide bien utile qui raconte ce que nous voyons et oblige chacun à être au même rythme. J'ai acheté une reproduction au 1/7ème que je n'ose ouvrir !
Ensuite, nous somme allés visiter l'imposante cathédrale, apprêtée pour une cérémonie internationale anniversaire du débarquement. Je suis toujours autant choqué de voir des représentants de notre République laïque assister à la messe ès qualité.
Enfin, nous avons terminé par le cimetière britannique, moins imposant mais tout aussi émouvant que le cimetière américain du jour précédent.
Après un pique-nique pas très loin d'Omaha beach, nous avons fait une petite halte dans ce port, sur la route d'Arromanches. Son histoire remonte à la fin de l'Âge du bronze et son destin est lié à la mer ainsi qu'en témoigne sa devise : Res nostra mare (la mer est notre loi).
Il abrite depuis le Moyen Âge les pêcheurs locaux et les navires de passage qu'ils soient marchands ou guerriers.
Ce havre naturel dans une faille de la côte du Bessin a été le « Port des Évêques » de Bayeux jusqu'à la Révolution. Au XVe siècle, le 59e prélat de cette cité épiscopale y fait creuser un bassin d'échouage qu'une tempête détruit en 1622.
Du XVIIe au milieu du XIXe siècle, il gardera son statut de refuge naturel sans que des aménagements n'y soient réalisés malgré 250 années de pétitions des Portais, de mémoires, de rapports et de projets divers.
La reconstruction du port n'interviendra qu'à partir de 1860. Deux môles préfigureront l'avant-port et la création successive d'un premier puis d'un second bassin sera à l'origine du port à flot actuel.
Port-en-Bessin est dédié à la pêche au poisson frais et à la coquille Saint-Jacques et depuis fin 2015, il s'affirme dans l'activité de la réparation navale à l'échelle de la Normandie.
Nous poursuivons ensuite jusqu'à Arromanches, mais sommes arrivés trop tard pour visiter le musée du débarquement.
Elleest restée célèbre comme étant un des lieux historiques du débarquement de Normandie, notamment pour le port artificiel qui y fut installé. Ce port permit de débarquer de 9 000 à 22 000 tonnes de matériel par jour, lors de la bataille de Caen.
C'est sur la plage d'Arromanches que, lors de la bataille de Normandie, immédiatement après le jour J, 6 juin 1944, les Alliés établirent le port Mulberry, un port artificiel provisoire afin de permettre le débarquement de matériel lourd, sans attendre la conquête de ports en eaux profondes, tels que ceux du Havre ou de Cherbourg. Bien que située au centre de la zone de débarquement Gold Beach, Arromanches fut épargnée par le gros des combats le Jour J. Afin de permettre l'installation d'un port et son bon fonctionnement le plus rapidement possible, il ne fallait pas dégrader la plage et préserver les voies de communications aux alentours. Les troupes anglaises ont donc débarqué plus à l'Est, entre Asnelles et Ver-sur-mer, et ont libéré Arromanches par la terre le 6 juin au soir. Le port fut donc mis en service le 14 juin.
Les Britanniques construisirent d'énormes caissons flottants en béton armé, appelés "Phoenix" qui, après avoir été remorqués à travers la Manche, devaient être assemblés côte à côte en les coulant grâce à l'ouverture de vannes afin de créer des quais et jetées formant une digue et délimitant le port artificiel, comprenant des pontons flottants qui suivaient les marées et étaient reliés à la terre par de véritables chaussées flottantes. Un de ces ports fut assemblé à Arromanches et, aujourd'hui encore, quelques caissons "Phoenix" sont visibles au large et témoignent de leur solidité.
Pendant les cent jours de fonctionnement du port, ont été débarqués : 2,5 millions d'hommes, 500 000 véhicules, 4 millions de tonnes de matériel.
La meilleure performance du port se situe dans la dernière semaine de juillet 1944 (bataille de Caen). Au cours de ces sept jours, le trafic d'Arromanches dépassa 136 000 tonnes, soit 20 000 tonnes par jour. (Merci Wikipédia)
Guy avait décidé de fêter ses 70 ans autour des plages du débarquement ; c'était l'occasion pour nous de découvrir un coin de france dans lequel nous n'étions jamais venus. Nous commençons donc notre périple par Colleville-sur-mer, sa plage, son cimetière américain (on pénètre dans ce morceau des USA sans visa) et son musée « Overlord ».
Beaucoup de monde, un certain nombre déguisés en uniformes d'époque, quelques jours avant la visite de Macron ; qu'est-ce que ça va être l'an prochain pour le 80ème anniversaire !
Beau temps très venteux pour une belle découverte.
Après avoir déambulé dans le parc au milieu des 9 387 tombes, nous sommes entrés dans le musée, assez poignant, lieu de mémoire indispensable, même si les gens semblent prêts à revivre en Europe l'expérience fasciste qui porte en elle les germes de la guerre.
C'est le titre de la pièce que j'ai vue après l'expo sur les poils le 31 mai dernier, au Théâtre Rive Gauche, 6 rue de la Gaîté.
Didier et Corinne, mariés depuis 25 ans, tentent de pimenter leur vie amoureuse endormie, et raviver leur romance, lors d’un week-end dans un hôtel chic et branché.
Equipée d'un guide du « Sexe pour les nuls », loin de la maison, des enfants, du travail et de la routine quotidienne, Corinne espère séduire à nouveau son mari. Didier, de son côté du lit, se satisfait de pouvoir garder les choses telles qu'elles sont : confortables, sûres et ennuyeuses…
Ave César est un voyage touchant et hilarant au cœur du couple et de sa longévité, par l’autrice canadienne primée Michele Riml.
Mis en scène par Éric Laugerias, le duo Frédéric Bouraly et Christelle Reboul vous fera vivre un week-end endiablé et plein de surprises.
C'est le titre d'une exposition au Musée des Arts décoratifs de Paris, que j'ai visitée à notre retour de Corse.
Il s'agit d'une exploration des poils et des « cheveux et surtout [de] leur domestication sous toutes ses formes. »
« Le poil renvoie à notre origine animale et à de nombreuses symboliques. Il se voit également associé à la place sociale et lié à l'évolution de l'idéal de beauté. »
« L'importance des métiers, techniques et savoir-faire qui se sont développés pour dompter la pilosité est alors mise à l'honneur. »
C'est ainsi que Pariscope du 31 mai 2023 présente l'exposition.
Lorsque j'y étais, il y avait beaucoup de monde. Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais, mais je dois dire que je n'ai pas trouvé cela enthousiasmant, intéressant, oui, mais sans plus.