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Le blog de Bernard SARLANDIE

Colonies apprenantes : un démarrage timide.

23 Juin 2020, 15:00pm

Publié par Bernardoc

Extrait d'un article du JDD de ce jour.

 Le gouvernement ambitionne de faire partir cet été 250.000 jeunes dans des séjours combinant activités ludiques et pédagogiques.

L’objectif est ambitieux : l’an passé, selon l’observatoire des vacances et des loisirs d’enfants, 36% des jeunes de 5 à 19 ans ne sont pas partis en vacances. Le 6 juin dernier, pas moins de trois ministres (Education, Jeunesse et Ville) se sont réunis pour présenter des mesures exceptionnelles pour aider les jeunes à partir en vacances cet été. Parmi elles, les "colonies apprenantes" destinés à 250.000 enfants, de 3 à 17 ans, vivant en priorité dans les quartiers politique de la ville*. Des congés pour lesquels ce public prioritaire n’aura pas à débourser un centime, l’Etat prenant en charge 400 euros du séjour et les collectivités locales 100 euros.

Mise en ligne cette semaine sur le site du ministère de l’Education et de la jeunesse, une plateforme recense maintenant les séjours labellisés. Des offres censées combiner, selon les directives du gouvernement, des activités ludiques et pédagogiques. Au choix donc : "des vacances dans le cartable", "anglais au château", "la tête et les jambes" mais aussi, plus classique, "cap voile et glisse" "stages de foot" ou "passion poneys". Le site affichait samedi soir 637 colos apprenantes. L’équivalent de 60.000 places selon le secrétariat à la Jeunesse.

Chacun a dû s’adapter au protocole sanitaire (une nouvelle version, allégée, a été publiée vendredi) : "son application génère 10 à 15% de coûts supplémentaires", calcule-t-on à la Ligue de l’Enseignement. Et il faut repenser son offre pour prétendre au label. "Les organisateurs ont maintenu 70 à 80% des séjour, mais certains ont jeté l’éponge", soupire Anne Carayon, la directrice générale de l’association Jeunesse en Plein Air qui milite pour qu’un maximum d’enfants aient accès aux colonies de vacances.

A l’heure actuelle, ces enfants ont besoin de s’aérer, pas d’essayer de rattraper je ne sais quoi", juge Méhadée Bernard, l’adjointe au maire d’Ivry-sur-Seine (Val de Marne) chargée de l’éducation.

"Comme on dit : 'partir, c’est grandir'. On apprend en vivant au contact des autres, en découvrant de nouvelles choses", plaide l’un. "On ne va pas mettre les enfants assis sur une chaise derrière un bureau. L’idée, c’est plutôt de les amener à retrouver leur place dans un groupe", ajoute un autre. Une façon de se remettre dans le bain pour la rentrée scolaire.

Trois ministres pour présenter des colos « apprenantes ». Visiblement, ce n'est pas leur monde : l'un des trois a-t-il été colon ? Moniteur ? Econome ? Directeur ? Sinon, ils sauraient que les colos ont toujours été un monde éducatif qui a toujours laissé des traces positives à ceux de moins en moins nombreux dont les parents peuvent se permettre de leur payer un séjour. Ils visent 250 000 alors que dans ma générations, nous étions plusieurs millions à participer à ces vacances collectives, pédagogiques et fructueuses. J'ai été formé par les CEMEA dont la revue s'intitulait Vers l'Education nouvelle, terme apparu pour la première fois lors de la Commune, c'est dire que ce n'est pas nouveau. Le seul point positif est la gratuité. En attendant la colo pour notre fille handicapée ne pourra pas ouvrir ; c'est pourtant une chose à laquelle elle aspire chaque été.

Et ce n'est pas fini...

 

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