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Le blog de Bernard SARLANDIE

DROITS DES FEMMES EN AFGHANISTAN, CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCÉE

27 Août 2021, 11:47am

Publié par Bernardoc

Communiqué de presse d'Osez le féminisme

Dimanche 15 août, les Talibans ont investi le Palais présidentiel à Kaboul, consacrant leur reconquête du pouvoir sur l’ensemble du territoire Afghan.

Le triste bilan des années au cours desquelles les Talibans ont été au pouvoir en Afghanistan est bien connu : de 1996 à 2001, l’horreur le disputait à l’insoutenable, lorsqu’ayant imposé la charia (loi religieuse respectant à la lettre l’islam rigoriste), les Talibans ont interdit aux femmes l‘accès à l’éducation et à l’emploi. Il fût imposé aux femmes d’Afghanistan de porter la burqa (voile intégral disposant d’un grillage pour masquer les yeux) et de ne se déplacer hors de leur domicile qu’avec un homme de leur famille.

Le non-respect de ces règles était sanctionné par le fouet voire l’amputation d’un membre. Celles qui étaient jugées adultères par le régime étaient lapidées, c’est-à-dire qu’elles étaient enterrées jusqu’au cou puis étaient tuées à coups de pierre à la tête.

Depuis leur retour au pouvoir, les Talibans se veulent rassurants et multiplient les promesses de respect des droits humains. Cette stratégie pour être mieux acceptée sur la scène internationale semble faire le jeu de l’Union Européenne qui s’en saisit pour se dédouaner de sa responsabilité de solidarité envers le peuple, et surtout les femmes d’Afghanistan. Tout est prétexte à éviter les “flux migratoires incontrôlés” dont parle le Président Emmanuel Macron.

Or, en Afghanistan, la situation est grave. Depuis le début de l’année, le nombre de décès de civils a augmenté de 50%. Loin des discours consensuels destinés à rassurer l’opinion internationale, les Talibans mettent déjà en œuvre leur projet mortifère : faisant du porte à porte, ils constituent des listes de femmes et de filles de 12 à 45 ans à marier de force avec des islamistes. Les femmes ne peuvent déjà plus circuler hors de chez elles sans être accompagnées d’un homme de leur famille. Elles se voient également interdire de travailler ou de poursuivre leurs études et imposer leur tenue vestimentaire.

Osez Le Féminisme affirme toute sa solidarité aux femmes afghanes et rappelle que la France a ratifié la convention relative au statut des réfugiés dite « de Genève ». Selon celle-ci, peut être considérée comme réfugiée toute personne « qui (…) craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays. ». Toutes les filles et les femmes sont particulièrement en danger à l’heure actuelle en Afghanistan du fait de leur sexe.

Comme en Afghanistan, il existe aujourd’hui de nombreux pays où les femmes sont persécutées parce qu’elles sont femmes. L’asile du fait de leur appartenance à un groupe social opprimé doit être généralisé. 

L’opinion internationale doit cesser de détourner le regard et condamner les Talibans.

En aucun cas le pouvoir de ce groupe violent et profondément misogyne ne peut être reconnu comme légitime.

Et ce n'est pas fini...

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