Le 23 septembre 2015, la CGT organise une initiative nationale pour exiger le respect des libertés d’expression et d’actions syndicales qui touchent aussi bien les militants dans les entreprises et les services, les militants dans l’interprofessionnel que la remise en cause des hébergements des Unions Locales et des Unions Départementales par les municipalités ou Conseils Départementaux.
Aujourd’hui, nous identifions une centaine de cas de criminalisation de l’action syndicale.
Notre département, notre région ne sont pas épargnés par cette volonté du Gouvernement et des patrons de criminaliser le plus possible les actions syndicales, souvent à l’initiative de la CGT.
Nous avons soutenu cette année :
=> Corinne : Secrétaire de l’UD CGT 33, accusée de diffamation pour avoir dénoncé les conditions de travail aux Fonderies du Bélier.
=> Alain : accusé d’abus de confiance pour avoir donné des photocopieurs en fin de vie au lieu de les jeter.
=> L’infirmière Sylvie : passée en conseil de discipline pour avoir dénoncé les conditions de travail en tant que Déléguée Syndicale et non comme infirmière ; on lui reproche d’être sortie de son droit de réserve.
=> Jean‐Christophe : discrimination syndicale à l’entreprise AOCDTF Compagnons du devoir : Licencié.
=> Armelle, Nabil, Eliane…et bien d’autres qui sont l’objet de discriminations dans leur carrière professionnelle ou que le patron cherche à faire démissionner par tous les moyens.
En Europe, des pays voisins connaissent également répression et attaques contre les droits des salariés.
- En Angleterre : David CAMERON propose des lois si restrictives que le droit syndical et le droit de grève seront inutilisables voir illégaux.
- En Espagne : à l’heure actuelle plus de 300 syndicalistes espagnols sont confrontés à des peines de prison comme les huit camarades d’AIRBUS, qui encourent des peines de prison sévères uniquement parce qu’ils ont exercé leur droit de grève et participé à un piquet de grève !
- En Grèce : L’accord Eurogroupe demande à la Grèce d’entreprendre un ≪ réexamen rigoureux et une modernisation des négociations collectives, de l’action syndicale et conformément à la directive pertinente de l’UE et aux bonnes pratiques, des procédures de licenciements collectifs ≫.
Les droits humains, économiques, sociaux, culturels, civils et politiques, droits universels doivent être reconnus par l’ensemble des Etats. Les libertés syndicales reconnues comme droits fondamentaux par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sont parties intégrantes de ces droits humains bafoués dans nombre de pays. Ils sont l’objet d’une intense bataille syndicale.
Par exemple : Iran, Niger, Colombie, Mexique, Russie, Corée du Sud, Turquie...
L’une des manières de combattre ces entraves aux libertés syndicales est de les rendre visibles en établissant un état des lieux précis des luttes et des résistances des salariés et des militants victimes de discriminations et de répression syndicale.
Il y a quelque temps, Yvon GATTAZ ancien Président du CNPF (père de l’actuel Président du MEDEF) déclarait :≪ Les syndicats ont été nécessaires au 19ème siècle, utiles, puis abusifs au 20ème. Inutiles et nuisibles au 21ème siècle. Ils doivent disparaitre. ≫
A Bordeaux, rassemblement à 11h30 devant la préfecture pour remettre au préfet la liste de tous nos camarades discriminés en Gironde.
Et ce n’est pas fini…