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Le blog de Bernard SARLANDIE

Réorientation ?

3 Octobre 2009, 15:04pm

Publié par Bernardoc

          C’était l’époque où Jospin, Ministre de l’Education nationale (conseillé par Claude ALLEGRE ! ) avait décidé de créer deux grades pour les PCET, qui devenaient donc PLP1 et PLP2. Les PLP1 continuaient d’être recrutés à Bac + 2 alors qu’il fallait une licence pour passer le concours de PLP2. Etant déjà licencié lorsque j’avais passé le concours, je m’imaginais, ô combien naïvement, que j’allais être reclassé PLP2. Que nenni ! Je devais repasser un concours.

         Syndicaliste discipliné (j’étais à l’époque secrétaire local du Snetaa-Fen), j’ai appliqué le mot d’ordre du syndicat, en substance : « Le gouvernement nous prend pour des imbéciles, inscrivons-nous donc au maximum de concours pour lui prouver notre capacité. » Je le fis donc et m’inscrivis aux concours (interne et externe) de PLP2 et au concours externe de CPE.

         Il faut savoir qu’aux antipodes, nous devons composer pratiquement aux mêmes heures qu’en métropole, donc la première épreuve devait commencer à trois heures du matin. Et bien entendu, pour un des concours je ne me suis pas réveillé car à minuit et demi je n’avais toujours pas fermé l’œil. J’ai donc loupé l’épreuve de français, une péroraison de Bossuet, sans trop de regret. J’ai néanmoins participé à l’épreuve d’anglais, qui m’a donné une note fort honorable. En multipliant les réveils, j’ai participé aux deux épreuves du deuxième concours…qui fut annulé. Etait-ce à cause de la faute d’orthographe dans l’épreuve d’anglais ? Je n’en ai pas la moindre idée. Toujours est-il qu’il me fallait revenir à Tahiti à mes frais pour le repasser, ce que je n’ai pas fait. Quant au concours de CPE, j’étais tellement content de moi que j’ai écrit au ministère pour lui demander de m’envoyer la convocation pour l’oral à mon adresse de vacances en France. Las, je n’avais que 16 de moyenne à l’écrit et l’admissibilité était cette année-là à 17 !

         Rebelote l’année suivante, mais cette année-là nous devions choisir entre le concours externe ou l’interne pour le PLP2 (ainsi le ministère espérait réduire l’absentéisme - déjà ! – des profs pour cause de concours. J’ai choisi l’externe…et je fus admissible. Nous devions partir au moins quinze jours du Territoire pour pouvoir bénéficier d’un tarif économique. J’arrivais donc quarante-huit heures avant l’oral et partis ensuite en Dordogne, chez mes parents. En repassant par Paris, je passais à l’ENNA voir les résultats et j’étais admis. Je changeais de lieu et passais au ministère pour voir les résultats de CPE : j’étais admissible, l’oral aurait lieu dans une douzaine de jours. Après avoir modifié mon billet de retour, j’envoyai un télégramme (nous étions dans l’ère pré-internet) au patron : « Reçu PLP2 ; admissible CPE ; rentrerai quand pourrai ; Youpi ! ». Mon « youpi » fut apprécié !!! L’oral se déroula de façon mitigée : une épreuve sur les internats me parlait beaucoup, mais j’ai dû apparaître comme un vrai facho (j’ai eu 10) alors que l’épreuve concernant l’animation de la vie scolaire m’a permis de faire des éclats.

         Je reçus les notes des deux concours à peu près en même temps et je décidai d’opter pour CPE. Toutefois je m’étonnai de ma note d’anglais, qui n’était pas un multiple de trois (34). J’écrivis donc au ministère pour faire part de mes interrogations. On me répondit au dos de mon original (ainsi il ne restait aucune trace de ma contestation) en me disant qu’il ne s’agissait pas d’une note sur 20 avec coefficient 3, mais d’une note sur 60, ce qui n’était pas le texte du Bulletin Officiel. Sur les quarante cinq minutes que devait durer l’épreuve, on ne me laissa m’exprimer qu’une vingtaine de minutes avant de me remercier. Devant ma décomposition, le jury me dit de ne pas m’en faire, que ma prestation avait été très bonne. J’en conclus donc qu’il y avait dû y avoir une erreur de transcription de note et que c’aurait dû être 54 et non 34 ma note d’anglais. Mais effectivement, le ministère devait se demander qui c’était ce mec qui était reçu et qui contestait.

Et ce n’est pas fini… 

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