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Le blog de Bernard SARLANDIE

"Sarkozy ne parle pas "peuple", il parle mal.

14 Janvier 2011, 13:50pm

Publié par Bernardoc

         C’est ce que j’ai pu entendre au Fou du Roy ce midi, et notamment grâce à une excellente chronique de Vincent ROCCA, qui, dans un autre style faisait écho à plusieurs chroniques de François MOREL qui singeait l’utilisation de l’imparfait du subjonctif dans la bouche de M’sieu not’ président.

         Et quand on pense à la veulerie éhontée de courtisan dont a fait preuve le porte-parole du gouvernement, accessoirement ministre de l’Education Nationale, on ne peut que s’inquiéter des futurs résultats PISA. Défendre à ce point la maltraitance de la seule langue officielle de la République est une véritable gifle pour l’enseignant de lettres que je fus (passé simple) et pour mes collègues encore en activité.

         J’ai commencé à enseigner à l’époque où les Collèges d’Enseignement Technique (CET) accueillaient les élèves à la fin de la 5ème de collège, pour une formation en trois ans qui devait les conduire au CAP. La plupart des élèves arrivaient cassés après avoir entendu pendant des années : « Tu es trop mauvais, tu ne pourras faire qu’un CAP. ».

         Et en trois ans, nous devions nous appliquer à reconstruire ces ados, leur faire reprendre confiance en eux, leur donner le goût de la lecture afin de leur ouvrir l’esprit. Quelle satisfaction de voir en moins de deux ans un « devoir » écrit passer de deux lignes et demi à une composition française structurée avec introduction, développement et conclusion. Quel bonheur de rencontrer chaque trimestre au moins deux parents me dire : « Monsieur SARLANDIE, vous avez donné le goût de la lecture à mon fils. Auriez-vous une bibliographie que je puisse l’accompagner dans ses découvertes à la maison ? ». Quelle bonne surprise d’entendre en fin de deuxième trimestre les élèves d’une classe me faire remarquer que pour la première fois un de leurs camarades avait réussi à faire une phrase sans « gros mot » (putaing, cong !) !

         Et les élèves étaient fiers d’arriver à s’exprimer dans un français correct : pour eux, c’était signe qu’ils progressaient sur le chemin de leur  vie d’adulte.

         Trente-trois ans après, on voudrait nous faire croire que nous aurions eu tort ? Pas d’accord.

Et ce n’est pas fini…

peuple

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