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Le blog de Bernard SARLANDIE

Des liens plutôt que des biens : comment retisser des solidarités ?

11 Avril 2020, 10:01am

Publié par Bernardoc

Je vais encore parler de l'ancien monde, désolé.

Lorsque nous avons débarqué dans notre HLM d'une ZUP de la rive droite bordelaise, des voisins sont venus à notre rencontre, nous proposant de nous aider à monter nos meubles (il n'y avait pas d'ascenseur), d'utiliser leur téléphone en cas de besoin,...A cette époque il y avait une mixité sociale qui a hélas disparu, aboutissant à la création de ghettos qui se reflètent bien entendu dans les établissements scolaires.

Nous militions aussi à la CSCV, devenue depuis CLCV, un bon outil pour tisser des liens solidaires entre tous les habitants du quartier.

Mais, le nouveau monde prône l'individualisme forcené, la réussite par l'écrasement de l'autre, la consommation à outrance. On remarque ceci dans l'investissement associatif : de moins en moins d'actifs acceptent de prendre des responsabilités et heureusement que les retraités sont là !

Comment remédier à cet état de fait ? Il faut changer de mentalité, et encore une fois l'exemple doit venir d'en haut : arrêter de casser ce qui fonctionnait : la sécu, le code du travail, les syndicats,...Arrêter d'éloigner les lieux de décision des habitants (grandes régions, métropolisation, intercommunalité,...). Ne pas hésiter à limiter TOUS les mandats électoraux de façon à inciter les gens à s'investir dans un geste civique.

Joindre l'utile à l'agréable est aussi une solution : adhérer à une AMAP implique de participer à la distribution, parfois de donner la main dans les champs, gérer les contrats : autant de moments de rencontres conviviales et solidaires.

Et pourquoi pas s'inscrire à une chorale ou à un atelier théâtre, deux activités que l'on ne peut pratiquer en solo et qui rapprochent les gens ?

Quand nous sommes arrivés dans notre quartier il y a dix ans, il n'y avait aucun moment de rencontre entre voisins. Nous avons proposé aux plus proches de faire un repas commun autour du solstice d'été ; puis l'année suivante nous avons un peu élargi le nombre, et maintenant, c'est toute la rue. C'est un moment très fort attendu avec impatience chaque année.

Voici quelques pistes à développer.

Et ce n'est pas fini...

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