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Le blog de Bernard SARLANDIE

Musée d'art moderne de Paris

29 Janvier 2024, 15:11pm

Publié par Bernardoc

Le Palais de Tokyo, construit donc en 1937, comprend deux grandes ailes perpendiculaires à la Seine, aux lignes simples, reliées par un portique d’honneur formant péristyle et ouvrant sur des terrasses et des emmarchements qui descendent jusqu’au fleuve. Cet élégant bâtiment allie des éléments classiques et modernes. La décoration architecturale est centrée sur l’extérieur. Elle a été volontairement exclue de l’intérieur du bâtiment. Le décor sculpté suit une thématique mythologique en accord avec la fonction de l’édifice, centrée sur la figure d’Apollon musagète (dieu des arts), entourée de centaures et de nymphes.

L'État installe ainsi le Musée d'art moderne national en 1947, avant de le transférer au Centre Pompidou en 1977, tandis que la Ville de Paris y crée le Musée d'art moderne en 1961.

Situé entre les Champs-Élysées et la Tour Eiffel, le Musée d’Art Moderne de Paris, palais emblématique exceptionnel de l’architecture des années 30, est sans conteste l’un des établissements phares du champ culturel parisien. Il est aussi par sa collection, riche de plus de 15 000 œuvres, l’un des plus grands musées d’art moderne et contemporain de France.

Ses collections permanentes présentent les grands courants artistiques allant du XXème siècle à la scène actuelle, illustrés par des artistes majeurs de l’histoire de l’art : Picasso, Dufy, Modigliani, Derain, Picabia, Chagall, mais aussi Boltanski, Parreno et Peter Doig. Le musée dispose d’œuvres in situ exceptionnelles comme les deux premières versions de La Danse de Matisse ou La Fée électricité, chef d’œuvre monumental de Raoul Dufy.

Cette composition de 600 m2 mètres déploie, de droite à gauche et sur deux registres principaux, l’histoire de l’électricité et de ses applications, depuis les premières observations jusqu’aux réalisations techniques les plus modernes. La partie supérieure est un paysage changeant dans lequel le peintre a disséminé ses thèmes favoris : voiliers, nuées d’oiseaux, batteuse, bal du 14 juillet. Le long du registre inférieur sont disposés les portraits de cent dix savants et inventeurs ayant contribué au développement de l’électricité.

Mêlant la mythologie et les allégories à l’exactitude historique et à la description technologique, Dufy joue sur l’opposition des contraires. Au centre, les dieux de l’Olympe et les générateurs de la centrale électrique reliés par la foudre de Zeus ; la nature primordiale et les architectures ; les travaux, les jours et les machines modernes. Immédiatement à gauche du centre, Iris, messagère des dieux, fille d’Electra, vole dans la lumière, au-dessus d’un orchestre et des capitales du monde diffusant toutes les teintes du prisme. Des aplats de couleurs rouges, bleus, jaunes ou verts indépendants du dessin très souple, organisent et dynamisent cette composition virtuose.

La méthode utilisée par Dufy permit une réalisation très rapide (dix mois depuis la conception), grâce à un médium mis au point par le chimiste Jacques Maroger qui rend en outre la matière picturale transparente, comme à l’aquarelle. Cette apparente facilité dissimule en réalité une importante innovation technique, de nombreuses recherches documentaires et un travail soutenu (modèles peints nus puis en costumes, dessins reportés au calque pour trouver la disposition des groupes ensuite projetés grandeur nature sur les panneaux à l’aide d’une lanterne magique).

Donnée par Électricité de France, cette décoration monumentale fut installée au Musée d’Art Moderne de Paris en 1964.

Et ce n'est pas fini...

 

Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
Musée d'art moderne de Paris
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