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Le blog de Bernard SARLANDIE

Le clash

9 Septembre 2009, 00:30am

Publié par Bernardoc

            Il se produisit un an plus tard, après le conseil d’administration qui devait se prononcer sur le Tableau de Répartition des Moyens par Discipline (le fameux TRMD). Par principe, la majorité des enseignants aurait souhaité voter contre, ce que je peux comprendre : c’était ma position habituelle lorsque j’étais représentant du personnel élu au CA. Mais en tant que représentant personnel du ministre au sein de l’établissement, je me devais de proposer une répartition qui permette au collège de tourner au mieux en fonction des moyens attribués. C’est à ce moment que, en toute modestie, je fis preuve d’une grande habileté pédagogique puisque le TRMD fut approuvé, de façon minoritaire certes, mais sans aucune opposition.

         J’étais loin d’imaginer que ce résultat, dont j’étais assez fier, allait déclencher une véritable guerre au sein du collège, qui a contribué à pourrir les dix-huit derniers mois de ma « carrière » et a révélé la grande souffrance des personnels. Une explosion de haine et de violence verbale à l’encontre en particulier de deux élues, qui comme les autres s’étaient abstenues et n’avaient pas voté contre, provoqua la démission de celles-ci.

         Il a donc fallu que j’en parle au conseil d’administration, et c’est moi qui reçut alors une volée de bois vert : il est des choses concernant le fonctionnement du collège qui ne concerneraient pas le conseil d’administration, notamment car cela risquerait d’en ternir l’image auprès des élus, mais surtout auprès des parents. Et bien, même à la retraite, ce n’est pas ainsi que je conçois le rôle d’un conseil d’administration. Il m’est arrivé plusieurs fois d’être mis en minorité, et pas seulement à Zola ; bien sûr mon ego en souffrait mais je me consolais en me disant que j’avais permis à la démocratie de s’exercer pleinement au sein de cet organe décisionnel.

         Les tentatives pour recoller les morceaux furent vaines et les collègues qui croyaient en la pédagogie et qui avaient envie de me suivre dans ce que je tentais d’insuffler ont baissé les bras dans l’espoir qu’ainsi la paix reviendrait.

         Quant à moi, mes appels au secours sont restés vains et pour tenter de comprendre ce qui m’arrivait pour la première fois à la veille de la retraite, j’ai réussi à faire accepter par le CA un Audit à Visée Participative sur les problèmes de communication qui a conclu que les torts étaient partagés, ce qui m’a un peu réconforté : je n’étais pas le seul coupable des dysfonctionnements !

Et ce n’est pas fini…

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