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Le blog de Bernard SARLANDIE

Echos britanniques

4 Février 2010, 00:02am

Publié par Bernardoc

Naïvement, je pensais que c’était mon profil de professeur de lettres-anglais qui m’avait conduit au Ghana pour enseigner le français dans un pays anglophone. Et bien non, dans un souci de bonne gestion des ressources humaines, le hasard me faisait voisiner avec des instituteurs, des profs de lettres, d’anglais…

2984Le système éducatif ghanéen était calqué sur le système de l’ancien colon. Je me retrouvais donc dans une figure similaire à celle que j’avais connue à Newport : trois élèves en terminale et quatre élèves en première à qui je devais enseigner les langue, littérature et civilisation françaises, mais également la littérature francophone d’Afrique dont j’ignorais absolument tout. Et ce fut là mon premier choc avec Voltaïque, un recueil de nouvelles de Sembène Ousmane, écrivain sénégalais décédé en 2007, dont je m’empressais de lire les livres au fur et à mesure de leur sortie et que je m’appliquais à faire découvrir aux personnes qui m’étaient chères à mon retour en France.

J’en profitais aussi pour découvrir la littérature anglophone d’Afrique qui ne faisait bien entendu pas partie de mon cursus d’étudiant angliciste et qui recèle également nombre de trésors.

Au programme de littérature française il y avait L’Etranger en version originale et quelques œuvres (Jules Verne entre autres) en version simplifiée. Je fis découvrir aussi les chanteurs français tels Mouloudji et Georges Moustaki qui obtint un joli succès.

A la mode britannique, toujours, les enseignants ne se contentaient pas d’enseigner dans leur discipline, mais ils jouaient un rôle éducatif au niveau d’activités extra-scolaires. Ainsi un prof de maths encadrait les élèves pour le jardinage, et comme le prof de gym avait remarqué que nous pratiquions régulièrement le badminton, je fus bombardé animateur de ce sport la deuxième année, mais je n’eus pas beaucoup de succès puisque les filles venaient sur la base du volontariat.

Car oui, c’était un pensionnat de jeunes filles de bonne famille, avec des filles d’anciens ministres ou de chefs traditionnels ashantis. L’éducation primaire était gratuite, et plus de 80% des enfants ghanéens étaient scolarisés, ce qui contrastait avec les pays francophones alentour où le taux était bien moindre. En revanche l’enseignement secondaire était payant et presque exclusivement en internat, ce qui n’était pas sans poser problème car, vu l’inflation galopante le trimestre devait être écourté faute de possibilité d’achat de nourriture. Les jeunes coopérants que nous étions ne s’en plaignaient pas : cela nous laissait quelques jours de plus pour visiter les pays limitrophes ou plus éloignés.

Et ce n’est pas fini…

 

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G
<br /> je suis venue voir ce blog à ton invitation:il te ressemble généreux drôle et sans hypocrisie.<br /> je reprendrais la lecture de ton voyage au Ghana, je savais pour Bora Bora mais pas pour l'Afrique.<br /> bonne continuation<br /> bises<br /> ghyslaine<br /> <br /> <br />
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