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Le blog de Bernard SARLANDIE

L'occitan en Gironde : bilan et perspectives.

2 Mars 2012, 14:12pm

Publié par Bernardoc

         Il n’y avait guère plus d’une cinquantaine de personnes hier soir à l’Athénée de Bordeaux, et c’était bien dommage, tant l’enthousiasme des intervenants était grand et ravivait notre optimisme quant à l’avenir de la lengua dau païs.

         Introduite en occitan par Patrick LAVAUD (le responsable des « Nuits atypiques » de Langon), la table ronde donna ensuite la parole à un non-locuteur, Dominique FEDIEU, le maire de Cussac-Fort-Médoc qui nous raconta ses efforts pour mettre en place, au sein du système public d’éducation nationale une classe bilingue français-occitan. Il rendit hommage à David GROSCLAUDE, conseiller régional délégué aux langues et cultures régionales dont l’action auprès du rectorat fut décisive.

         Ensuite, ce fut un autre conseiller régional, Philippe MEYNARD, le maire de Barsac qui nous expliqua comment lors de la campagne européenne de 2009 en Ariège il découvrit une calendreta, et cela lui parut tellement intéressant qu’il décida d’en implanter une dans sa commune, ce qui est fait maintenant. Contrairement à Cussac, il s’agit d’une école privée et qui doit faire ses preuves pendant cinq ans avant de pouvoir prétendre au conventionnement.

         Les deux maires ont insisté sur le fait que ces classes ne doivent pas être plaquées comme une décoration, mais qu’elles doivent s’intégrer dans une politique linguistique, culturelle, patrimoniale,…de la commune.

         Le dernier intervenant de la tribune fut donc David GROSCLAUDE, militant du Partit occitan, adhérent de « Régions et Peuples Solidaires » et élu au conseil régional sur la liste EELV. Lui aussi a commencé par s’exprimer en occitan, ce qui était bien naturel pour un ancien président de l’IEO (Institut d’Estudis Occitan). J’ai beaucoup aimé son intervention : il s’agit d’un authentique républicain, défenseur de nos valeurs communes, même s’il refuse le bonapartisme centralisateur encore prôné par certains de nos jours. Il nous a notamment narré une anecdote où, lorsqu’un de ses interlocuteurs lui reprochait de chercher à attirer des enfants d’origine maghrébine dans les classes d’occitan, il s’est levé en déclarant que lui ne revendiquait pas le droit du sang, mais était attaché au droit du sol. Il me semble que là où je suis-je milite aussi pour la même chose.

         Tout au long de la soirée a été rappelée la manifestation du 31 octobre à Toulouse pour réclamer la reconnaissance de nostra lengua.

         Quelques photos de cette soirée en suivant le lien :


https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/20120302Occitan?authuser=0&authkey=Gv1sRgCN3h4qCV0tbH1gE&feat=directlink

 

Et ce n’est pas fini…

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