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Le blog de Bernard SARLANDIE

La Mrifen

17 Décembre 2009, 15:02pm

Publié par Bernardoc

           En arrivant à Blanquefort, je devins correspondant de la Mrifen (Mutuelle Retraite des Instituteurs et des Fonctionnaires de l’Education Nationale). Je fis découvrir cette institution à une majorité de collègues, certains se rendant compte que malheureusement ils étaient trop vieux pour y adhérer. En quittant Blanquefort, bien entendu, je transmis le flambeau à une collègue qui avait adhéré avec son mari.

         A BoraBora, c’était un collègue de droite qui s’était instauré correspondant et donc la publicité était toujours faite. Pendant que nous étions là-bas, comme nous étions riches, nous cotisions Rose et moi au taux maximum, car elle avait adhéré à la Mrifen dès notre mariage, même si elle n’appartenait pas encore à l’Education nationale.

         Au retour, je continuais de participer régulièrement aux assemblées générales départementales et posais des questions auxquelles on me répondait en souriant de ne pas m’en faire, que tout était sous contrôle. Quand soudain, au bout de quelques années, patatras ! Tout foutait le camp ! Une assemblée générale houleuse au lycée Marcel Dassault, à laquelle participaient des adhérents que je n’avais jamais vus et qui posaient les mêmes questions que je posais depuis des années, mais de façon très agressive, aboutit à la remise en cause de quelque chose auquel je croyais depuis trente ans. Entre temps, la Mrifen était devenue, en s’élargissant, le CREF, mais sa gestion avait été trop hasardeuse pour obtenir sa consolidation.

         Résultat : du jour au lendemain, une baisse de 16% des rentes servies sans aucun recours. Certains, qui ne s’étaient jusqu’à présent jamais préoccupés de la gestion de leur mutuelle estèrent en justice mais au bout de plusieurs années de procédure furent déboutés. Quant à ceux qui étaient encore cotisants, plusieurs solutions s’offraient à eux. J’avais reçu une lettre de plusieurs pages en réponse à mes questions qui m’avait laissé perplexe car je n’avais pas compris grand-chose, et je me suis demandé s’il s’agissait de jeter un rideau de fumée pour laisser les adhérents dans la méconnaissance. A cette époque, en tant que chef d’établissement, je recevais gratuitement Les Echos tous les jours pendant plusieurs semaines, et parmi un des numéros que j’ai lus dès réception, un jour il y eut une demi-page consacrée au naufrage du Cref, et c’était lumineux. C’est à ce moment-là que je décidai de suspendre mes versements ; après tout, avec une trentaine d’années de cotisations, j’avais déjà effectué davantage de versements que la plupart des adhérents.

         Depuis septembre, je touche donc environ 150 € par mois de la part du Corem (Complément Retraite Mutualiste) qui est devenu un des services de la seule Mgen. Je n’ai pas fait le calcul pour savoir au bout de combien de temps je rentrerai dans mes fonds, mais j’espère qu’il n’y aura pas une autre catastrophe aboutissant à une nouvelle baisse des sommes versées.

Et ce n’est pas fini…

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D
Cher Collègue,<br /> <br /> Comme je vous comprends! Je n'ai pas été victime de la même mésaventure, mais certains comportements de potentats locaux imbus de leur pouvoir (et refusant de le partager, tout en défendant les<br /> VALEURS et la MORALE) me surprennent encore. J'ai moi-même été un militant de l'Economie Sociale. Pourtant, après les déboires de la MRIFEN ou de la CAMIF, il conviendrait d'être ouvert et<br /> tolérant. Mais le pouvoir (ou l'appétit de pouvoir) ne rend-il pas fou?<br /> Merci pour votre blog.<br /> <br /> Didier
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