Laïcité encore.

         Entendu sur les chaînes nationales du service public de l’audiovisuel :

-      Un jeune homme séquestré et torturé parce qu’il ne jeûnait pas correctement durant le ramadan ;

-      40 à 60% de la viande dite « halal » n’en serait pas.

Au demeurant, les consommateurs de cette dernière n’en auraient pas souffert outre mesure. Les journalistes ont ensuite expliqué comment les bêtes vivantes devaient être égorgées et dans quelle direction géographique elles devaient être orientées au moment de la mise à mort par un boucher spécialisé. En ayant vu ce reportage (accolé bien entendu à celui des JMJ), je comprends maintenant pourquoi à la fin de ma carrière les élèves musulmans étaient devenus végétariens, alors que 40 ans plus tôt ils évitaient simplement le porc.

De même, dans un autre établissement, nous avions dû protéger physiquement une élève qui osait manger « laïquement » et subissait donc les pressions violentes de ses coreligionnaires qui prétendaient l’en empêcher.

J’avais dû également faire appliquer le règlement intérieur dans un troisième collège quand je m’étais aperçu qu’au moment du ramadan les externes ne rentraient plus chez eux et avaient investi une salle qui était devenue strictement communautaire.

Avant cette époque-là, j’avais permuté mon poste trois mois avec une Irlandaise qui n’allait pas moins de deux fois par semaine à la messe chez elle. Quand elle a vu qu’au sein de notre République personne ne lui ferait de remarque si elle ne fréquentait pas l’église, elle n’y a jamais mis les pieds.

Mais alors depuis, quel gâchis ! Quel fantastique bond en arrière ! Et dire que nous sommes censés être le pays des Lumières, celui qui par les idéaux de la Révolution de 1789 a ouvert la voie de l’espoir à l’ensemble des peuples de la planète ! Il faut dire que nous ne sommes pas particulièrement aidés pour faire vivre ces idées généreuses, inspirées par la Raison triomphante, par le « président sortant » qui a bien montré lors du discours de Latran la place qu’il accordait aux valeurs laïques et républicaines et aux personnes, notamment les fonctionnaires, qui doivent les faire vivre et les transmettre.

Et ce n’est pas fini…