Une journée de lutte
Le rendez-vous était à 11 heures place de la Victoire pour un départ à 11h30. Nous avions un quart d’heure de retard et, chose étonnante, la manif était déjà partie. Je remontais quand même jusqu’à la place pour découvrir qu’il y avait du monde, notamment plusieurs autres élus du Haillan.
Je me mis à marcher derrière un fourgon de la CGT-Cheminots qui proposait une formule à 3 € : deux sandwiches, une pomme et un verre de vin. C’est toujours mieux d’acheter aux camarades plutôt qu’aux camions privés.
Muni de mes provisions, je me mis à remonter le cortège : d’abord le Parti de Gauche, suffisamment nombreux, ou je retrouvai Guilhem. Puis je remontai jusqu’à mes camarades du SDEN avec qui je fis un bout de chemin. Je cherchai l’Ugict pour récupérer une pancarte, mais il n’y en avait point : c’était une « chorale ».
Je marchai vite devant le rectorat surprotégé ( ?) – comme si on avait l’intention de l’envahir aujourd’hui – et m’arrêtai en arrivant place Gambetta : la Cfdt, la Fsu et l’Unsa était déjà passées, et j’ai attendu plus d’une demi-heure avant que la fin du cortège n’arrive à ma hauteur. D’après les organisateurs, nous étions 35 000 ! Belle manif : dommage qu’il n’y ait pas eu de suite programmée, car le gouvernement, devant « le peu » de mobilisation a décidé d’accélérer son attaque.
Comme la plupart du temps, je défilais aux couleurs syndicales, mais nous étions convenus, dans un Front de Gauche élargi, de mener ce soir au Haillan à 20 heures une réunion d’information sur les retraites. Petite affluence, mais variée, et qui était composée plus largement que par les seuls adhérents des partis organisateurs (EE, NPA, PCF, PG). Et surtout, devant la volonté des participants de continuer à se battre, décision fut prise de créer un Comité (Collectif ?) local de défense des retraites. Je vous tiendrai au courant.
Et ce n’est pas fini…