Accueil ?

Avec ma sœur, nous avions proposé au maire de ma commune de naissance de mettre gratuitement à disposition de réfugiés la maison de nos défunts parents. Nous fûmes chaleureusement accueillis car l’idée avait germé dans la commune, qui malheureusement ne disposait pas de logement.

Le maire a donc fait un dossier : il voyait déjà un bénéfice pour l’école et envisageait de fournir du travail à ces gens en recherche de paix. Après tout ce village avait bien accueilli à la libération une famille de Polonais qui n’avait eu aucun problème d’intégration.

Mais j’ai reçu un coup de téléphone samedi : les autorités administratives refusent d’envoyer ces réfugiés dans des petites communes. Pourtant, la commune voisine avait fait la même demande, et a reçu la même réponse.

Vaut-il mieux ghettoïser ces populations en les regroupant au même endroit, favorisant ainsi un communautarisme dont on sait les dommages qu’il peut causer à notre République ou les accompagner en les aidant à s’intégrer dans des conditions plus fraternelles ? Le doute m’envahit et je réfléchirai à deux fois avant de faire d’autres propositions ou d’obéir à des injonctions finalement assez hypocrites.

Et ce n’est pas fini…