Ĵeromoj.

Le lendemain du banquet, nous revînmes au même endroit, pour visiter le Mosteiro dos Jeronimos (monastère des Hiéronymites). La première fois que nous étions à Lisbonne, nous étions simplement passés devant car nous n'avions pas le temps de faire la queue. Là, en groupe, nous étions privilégiés. La guide parlait français et c'était interpréta avec difficulté par une française qui avait accepté de faire cela au pied levé. Il y a eu des critiques bien compréhensibles, mais lorsqu'elle a proposé de laisser sa place à un espérantiste plus calé, tout le monde a regardé ses pieds.

Le monastère est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Il fut construit pour remercier et célébrer le retour des Indes de Vasco de Gama, le premier européen à les avoir atteintes par la mer. Il a résisté au tremblement de terre, aux tsunamis et à l'incendie de 1755 qui détruisirent Lisbonne. Sa construction, ordonnée par le roi Manuel 1er a duré plus d'un siècle. C'est en l'honneur de ce roi qu'on qualifie l'architecture d'art manuélin. Deux tombeaux gisent à l'intérieur de part et d'autre de l'entrée : Luis de Camoes à droite, et symétriquement Vasco de Gama. Vous verrez des photos de ces deux catafalques. Les colonnes qui supportent la voûte ne sont pas sans rappeler ce qui sera repris quelques siècles plus tard par Gaudi pour la Sagrada familia de Barcelone. Cette église abrite aussi les tombeaux des enfants royaux, soutenus par des éléphants, signe de puissance. Il n'y a pas de confessionnal visible : il fallait passer une porte dont l'embrasure était ornée de têtes de pécheurs.

En ressortant, la queue s'était considérablement agrandie et serpentait pour rester quand même sur le parvis.

Et ce n'est pas fini...