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Le blog de Bernard SARLANDIE

La reculade.

4 Octobre 2012, 21:55pm

Publié par Bernardoc

         Ça n’aura pas mis longtemps ! Lors de la première présidence socialiste, il avait fallu attendre deux ans avant que le gouvernement ne fasse les yeux doux aux patrons. Aujourd’hui, alors que le gouvernement Ayrault envisageait d’instaurer une mesure « socialiste » de répartition des richesses, quelques patrons ont râlé ; et ils ont bien fait puisque le gouvernement les a entendus et a décidé de répartir les rentrées fiscales sur un plus grand nombre de personnes via la CSG, qui bien entendu n’a rien à voir avec la TVA dite « sociale », sinon un résultat similaire pour notre pouvoir d’achat. Sûrement, notre naïf gouvernement espère ainsi convaincre les patrons de voter pour lui en 2017. Personnellement, j’en doute (ça n’avait pas marché en 1986). Mais en se mettant à dos les franges les plus modestes de la population, il ne peut espérer un soutien quelconque de leur part, le jour où la droite ne se contentera plus de résister mais passera à l’offensive.

         Denis KESSLER, ancien mao de la gauche prolétarienne devenu un temps n°2 du Medef, avait déclaré il y a quelques années : la lutte des classes existe toujours, mais moi j’ai changé de camp. Et cette guerre ils sont en train de la gagner, encouragés par le PS au pouvoir qui ne fait qu’appliquer les recettes de son réservoir de pensées (think tank dans la langue de Cameron) qui lui avait bien recommandé de ne pas se soucier de la classe ouvrière : pas d’augmentation significative du Smic, refus d’envisager une loi contre les licenciements boursiers,…

         A côté de cela les média se répandent avec complaisance sur le bonheur fiscal à émigrer, sur les champions qui se disent français mais refusent de participer à la solidarité nationale, la volonté des patrons de se faire appeler « entrepreneurs », voire « créateurs de richesse » (en fait il s’agit surtout de la leur).   

         Nos parents ou grands-parents qui avaient vécu 1936, puis construit un environnement social progressiste et protecteur au sortir de la Résistance, doivent se retourner dans leurs tombes en voyant la façon dont tout ce qu’ils nous avaient légué est détruit, non pas dans l’indifférence générale, mais sous les yeux d’un peuple tétanisé et impuissant devant la trahison des représentants qu’ils ont contribué à élire, dans l’espoir que « Le changement [ce serait] maintenant. »

Et ce n’est pas fini… 

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H
Haro sur les sociaux traîtres... et vive la droite ?<br /> Marre de ces procés perpétuels de ceux qui se la jouent purs avec des rodomontades du style "au delà de x euros, je prends tout" sans parler des insultes et invectives qui forment le fond de<br /> commerce de ces "bogôs" !
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