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Le blog de Bernard SARLANDIE

SUD a-t-il perdu le nord ?

4 Août 2011, 09:19am

Publié par Bernardoc

         A tout le moins, on peut dire qu’il est désorienté. Sa dernière trouvaille : tenter de faire crever au plus vite les centres de vacances pour enfants et adolescents. (Je suis de la vieille école, celle qui essaie de respecter la langue de la République, et c’est pour cela que je n’ai pas rajouté de « E » entre les « t » et les « s ».)

         Bien entendu, ce n’est pas présenté ainsi, et les attaques portent sur le temps de travail, avec l’exigence d’un temps de repos de 11 heures pour les animateurs. Les militants de SUD ont-ils jamais participé à l’encadrement de « colos » ? Avec un petit-déjeuner dont l’échelonnement  commence vers 7h30, la journée devrait donc se terminer à 20h30. Mais SUD n’a-t-il jamais entendu parler des veillées, des feux de camp, source d’émerveillement pour ces jeunes qui découvrent une autre dimension dans cette vie de collectivité ? Sans compter la nécessaire préparation de la journée du lendemain qui s’achevait dans la bonne humeur par le 5ème repas de l’équipe d’animation.

         La seule solution, si ce syndicat obtenait gain de cause, serait d’embaucher deux équipes, une du matin et une du soir, ou alors de supprimer les centres de loisirs avec hébergement, mais bonjour le dépaysement pour le gamin qui passerait ses vacances dans les locaux de l’école qui se situent au pied des tours de sa cité !

         J’ai joué à peu près tous les rôles en centres de vacances, de colon à directeur, et la première transformation à opérer est la nécessaire augmentation de l’indemnité des membres de l’équipe pédagogique. Mais maintenant, vu le coût, la durée des séjours a considérablement raccourci, et je pense qu’il est possible de se programmer mentalement et physiquement pour la durée du séjour, afin de le mener dans l’unité jusqu’au bout.

         Cette demande de SUD me rappelle celle de certain(s)  syndicat(s) de chefs d’établissement qui avaient crié victoire lorsqu’un protocole avait été signé avec le ministère de l’éducation nationale limitant à 11 heures l’amplitude non pas de repos, mais de travail pour les proviseurs et principaux. J’ai interrogé mes collègues et des inspecteurs pour savoir comment on pouvait envisager cela en accueillant les élèves à 7h45 et en quittant l’établissement à 20 heures ou 20h30 après les conseils pédagogique, de classes, d’administration…Personne n’a été capable de me conseiller…et personne n’a reconnu que ce texte était inapplicable. Mais peut-être que SUD aurait eu une brillante solution s’il avait été consulté !

Et ce n’est pas fini…

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E
<br /> rouge le bonnet, rouge !<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Ah que je suis déçu !....<br /> Déçu de voir un camarade militant confirmé s'arréter à l'observation de l'écume des vagues sans observer la lame de fond qui la sous-tend.<br /> Je ne parlerais pas au nom des camarades de Solidaires Isère, mais je te recopie leur communiqué de presse :<br /> <br /> Le gouvernement doit respecter la décision de la cour de justice européenne<br /> <br /> Par une loi et un décret, le gouvernement a légalisé la pratique fort ancienne et inscrite dans la convention collective de l’animation socio-culturelle de ne payer les moniteurs de colonie de<br /> vacances que 2 fois le smic horaire par jour, soit 18 euros brut, sans que soit au demeurant limitée la durée de travail. Et fait, selon ces dispositions légales et réglementaires, ces jeunes<br /> travailleurs sont donc au travail ou en astreinte, 24 heures sur 24.<br /> <br /> Allant bien au-delà de ce qui fut présenté devant le Parlement comme une simple « sécurisation juridique », ces textes :<br /> <br /> Limitent à 80j par an, le nombre de jours qu’un jeune peut effectuer comme moniteur ou animateur de centre aéré. Le but de cette limitation n’est pas avoué : il s’agit tout simplement d’éviter que<br /> ces travailleurs ne se constituent des trimestres valides pour les droits à la retraite, alors que dans le même temps, bien entendu, leur rémunération déjà dérisoire, se voient imputée des<br /> cotisations afférentes : comment ne pas parler de vol ?<br /> <br /> Ouvrent la possibilité à toute entreprise quelle que soit son statut juridique et notamment les entreprises à but lucratif (sociétés anonymes, S.A.R.L…) la possibilité d’employer des jeunes dans<br /> ces conditions, possibilité naguère réservée aux seules associations à but non lucratif. Cette extension au demeurant se situe dans le droit fil de la concurrence libre et non faussée imposée par<br /> l’Union Européenne. Comment réserver au seul secteur à but non lucratif un pareil avantage : employer des salariés sans limite du temps de travail pour 18 euros par jours ?<br /> <br /> Ouvrent enfin la possibilité de recourir à cette forme de sous-emploi dans le cadre de camps de vacances organisés pour les personnes handicapées, ce qui, jusqu’alors était clairement exclu pour<br /> d’évidentes raisons : ni la charge de travail, ni la qualification requise ne sont compatibles avec le statut « d’animateur occasionnel » comme la loi qualifie ces emplois.<br /> <br /> Conscient de scandale que représentaient ces textes et à défaut de pouvoir contester la loi elle -même l’Union Syndicale SOLIDAIRES Isère a décidé, lors de la parution du décret, de le déférer<br /> devant le Conseil d’État.<br /> <br /> Après un temps anormalement long, face à des questions de droit pourtant simples, cette Haute Juridiction :<br /> <br /> a rejeté notre contestation portant sur la rémunération minimale, dérogatoire au SMIC.<br /> <br /> a rejeté notre contestation sur la limitation du nombre de jours que peut effectuer un jeune comme « animateur occasionnel ».<br /> <br /> a estimé la question de la compatibilité de ce décret qui ne prévoit aucun repos journalier et limite à 24 heures le repos hebdomadaire obligatoire, avec le droit communautaire qui impose<br /> d’accorder à tout travailleur un repos journalier de 11 heures et un repos hebdomadaire de 35 heures, suffisamment complexe pour devoir être tranchée par la Cour de Justice de l’Union<br /> Européenne.<br /> <br /> La C.J.U.E. par une décision rendue en octobre 2010 a reconnu pleinement le bien fondé de nos arguments : l’affaire est renvoyée devant le Conseil d’État qui doit désormais entériner cette position<br /> et on ne peut que s’étonner, là encore, de la lenteur de cette juridiction.<br /> <br /> L’Union Syndicale SOLIDAIRES Isère :<br /> <br /> affirme que les moniteurs de colonie de vacances et les animateurs de centre aérés sont des salariés comme les autres et doivent bénéficier des mêmes droits, en termes de rémunération et de durée<br /> de travail ;<br /> <br /> exige en tout état de cause, qu’aucun statut dérogatoire ne soit accordé au bénéfice des entreprises à but lucratif qui d’ores et déjà abusent largement de ces travailleurs sous statut dérogatoires<br /> ;<br /> <br /> exige également qu’aucune situation dérogatoire au droit commun ne soit admise dans et pour les centres de vacances pour personnes handicapées.<br /> <br /> Une offensive est menée par les syndicats patronaux concernés afin de trouver un biais juridique permettant d’exclure les moniteurs de colonie de vacances des droits aux repos affirmés par la CJUE.<br /> Ils voudraient les transformer en salariés « bénévoles », sous l’argument fallacieux que les jeunes se trouvent satisfaits de leur situation et qui plus est, sont nourris et logés .<br /> <br /> Ces mêmes syndicats patronaux arguent également de la menace que fait planer sur la survie même des centres de vacances, le surcoût qu’impliquera le respect de la décision de la CJUE.<br /> <br /> L’Union syndicale SOLIDAIRES rappelle son attachement à l’existence de ces centres qui permettent à nombre d’enfants des classes les moins riches de partir en vacances.<br /> <br /> L’Union syndicale SOLIDAIRES estime toutefois qu’il n’appartient pas aux jeunes employés comme moniteurs d’en assurer la pérennité par le biais d’un travail gratuit.<br /> <br /> C’est à l’État et à lui seul qu’il incombe de prendre en charge selon ce qui est nécessaire, le coût afférent à une juste rémunération de ceux qui acceptent, dans des conditions souvent difficiles<br /> le travail d’encadrer des enfants et adolescents.<br /> <br /> <br /> <br /> 2 août 2011<br /> <br /> Comme tu peux le lire, il s'agit de beaucoup plus de chose, puisque par ricochet, les camarades s'inquiètent également des futures retraites des animateurs.<br /> Pour compléter, moi aussi j'ai fait tous les échelons des colonies de vacances, sauf directeur; et parfois j'étais "rémunéré", et parfois rien.<br /> Et pour conclure sur une note humoristique, je me suis laissé dire que certains t'auraient vu, arrondir tes fins de mois de retraité, déguisé en petit homme bleu, troquant ta casquette à étoile<br /> contre un curieux bonnet (phrygien ?) bleu. Même avec des lunettes noire, on t' a reconnu !<br /> J'ai même une preuve !<br /> <br /> http://static.cinebel.be/img/movie/poster/full/1004181_fr_les_schtroumpfs__3d__1311692728171.jpg<br /> <br /> A bientôt,<br /> joêl<br /> <br /> <br />
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