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Le blog de Bernard SARLANDIE

education

Mes stages en entreprises (2)

5 Janvier 2011, 10:24am

Publié par Bernardoc

         Donc, au printemps 1993, j’ai passé un mois à la SNCF, en allant dans pratiquement tous les services. J’avais une mission : étudier les relations entre la SNCF et l’Education nationale. En effet, un accord-cadre avait été signé au niveau national, décliné par une convention au niveau régional. Les personnes avec lesquelles je m’entretenais me demandaient si elles pouvaient être honnêtes, ou si elles devaient édulcorer, ma réponse était : « Pas de langue de bois ». Dès le départ, je n’étais pas dans le moule d’un futur chef dont le principal objectif doit être : « Pas de vagues ! ». Donc je rédigeai un rapport, dont j’ignore s’il a été lu, et dont la conclusion était : « Ça ne marche pas…sauf avec un seul lycée de Bordeaux ». Mais il y a bien longtemps, et je suis sûr que maintenant tout fonctionne bien !

         J’ai rencontré de nombreux chefs d’établissement (train, fret, voyageurs,…) qui m’ont associé à certaines de leurs activités comme par exemple la rencontre avec les délégués du personnel, fonction qui n’existe pas dans l’E.N., ou qui ont répondu à mes questions. L’une d’entre elles a été : « Mais je vous empêche de faire votre travail avec mes questions ; comment allez-vous faire ? ». Et la réponse, qui m’a beaucoup marqué, fut : « Je reste après votre départ pour me mettre à jour pour la journée. » J’ai pu me rendre compte plus tard que c’était ce qui m’arrivait très souvent aussi, car j’ai toujours accueilli les gens quels qu’ils soient, parents, étudiants, élèves, enseignants, partenaires,…puisque c’était une des parties de mon travail que je considérais comme capitale. Et après, et bien j’avais bien du mal à rentrer dans les 48 heures hebdomadaires (5 jours x 11 heures) selon le protocole signé par un syndicat.

         Donc, depuis vingt ans, je reste pour le moins dubitatif sur l’utilité des stages en entreprise.

Et ce n’est pas fini…

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Mes stages en entreprises (1)

4 Janvier 2011, 09:20am

Publié par Bernardoc

         Il m’a été demandé de faire quinze jours de stage lorsque j’étais CPE stagiaire,  40 ans. J’étais au lycée Stendhal, à Aiguillon, dans le Lot-et-Garonne. Dans ce département existe un journal quotidien : Le petit bleu, qui possède également une imprimerie de labeur pour toutes sortes de publicités. Je leur avais proposé un canevas de stage pour les deux semaines : une serait consacrée au cheminement de l’information : son recueil, son traitement, sa publication ; l’autre à la partie commerciale : recherche de marchés, négociations commerciales,…Le petit bleu n’avait rien contre et il se proposait de m’accueillir…dix-huit mois plus tard ! Je me retrouvai donc pendant deux semaines au comité du tourisme de Lot-et-Garonne, qui avait bien voulu m’accueillir, mais sans trop savoir que me faire faire. Merci à eux ; j’espère que je ne les ai pas trop dérangés.

         Deux ans plus tard, en formation de personnel de direction, c’était un stage d’un mois que je devais effectuer. L’Inspecteur d’Académie nous avait recommandé de ne pas aller « buller » à la Mgen ou à la Maif, mais plutôt de nous tourner vers des entreprises privées. La seule entreprise qui ne m’ait pas répondu par la négative était la CGFTE (les bus bordelais). Je les appelais régulièrement, leur faisais parvenir les documents qu’ils me demandaient, leur parlais de mon projet de stage (éducation et sécurité dans les transports en commun) jusqu’à ce que deux semaines avant la date de début ils me déclarent qu’ils n’avaient nullement l’intention de m’accueillir. Patatras ! Je fis remarquer à mon interlocutrice, Nadia K., qu’elle aurait pu me le dire plus tôt au lieu de me mener en bateau pendant deux mois. Heureusement, dans le lycée que je venais de quitter, une prof d’espagnol était l’épouse du n°2 de la région SNCF de l’époque, et en huit jours le service formation de la SNCF m’avait monté un stage qui tenait la route.

Et ce n’est pas fini…

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Stages en entreprises ?

3 Janvier 2011, 16:11pm

Publié par Bernardoc

         C’était un des sujets du journal de France2 hier soir. Le journaliste parlait de la difficulté pour les jeunes de 3ème d’arriver à trouver une entreprise qui veuille bien les prendre pendant une semaine et on nous montrait une jeune fille en train de manier la fourche et de tirer la brouette. Curieuse façon d’« observer », car en 3ème il ne peut s’agir d’autre chose…à moins que le code du travail ait été révisé sur ce point pour les jeunes de moins de 15 ans. Cette jeune fille avait donc eu la chance de trouver un stage dans un centre hippique. D’après mon expérience c’est quasiment le souhait d’une jeune fille sur trois de travailler avec les animaux, le deuxième tiers se tournant vers les jeunes enfants, le reste se partageant entre la vente et la coiffure. Mais quel bénéfice pour l’orientation ? Cela va-t-il les aider à choisir les options en 2nde ? Je me souviens d’une élève pour qui le stage avait été utile : après avoir balayé les cheveux pendant une semaine dans un salon de coiffure, elle avait définitivement abandonné l’idée de jamais devenir coiffeuse !

         Il y a quand même une utilité à ces stages : c’est de pointer l’inégalité flagrante qui existe au « pays des droits de l’homme » en fonction du nom  et du quartier d’habitation : François ou Martine trouveront beaucoup plus facilement un stage que Mohamed, Sekou ou Karima. De même, à Bordeaux, les portes s’ouvriront plus facilement si vous habitez le centre-ville plutôt que Le Grand Parc.

         J’ai rarement vu un élève de 3ème revenir davantage motivé pour le travail scolaire après sa semaine de stage, et il m’est parfois arrivé de me demander ce que son stage avait pu lui rapporter et ce qu’il avait compris vu la pauvreté de son rapport et les difficultés orales qu’il avait à présenter son expérience.

         Mais (hélas ? ) les stages ne sont pas réservés aux seuls élèves de 3ème et je vous ferai part de mon expérience demain.

Et ce n’est pas fini…

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L'Inspection Générale se mouille.

23 Décembre 2010, 08:43am

Publié par Bernardoc

         Trois Inspecteurs Généraux de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche ont lancé un véritable cri d’alarme au mois de juillet dernier (rapport 2010-95). C’est donc que, contrairement aux assertions du ministère, nous ne sommes pas vraiment dans la voie du progrès. Jugez-en par les titres des différents chapitres du rapport.

1.   Des restrictions budgétaires qui ne font pas peser de risques sur la rentrée (2010), mais qui vont créer des tensions et préparent assez peu l’avenir.

2.   Une gestion des ressources humaines sous tension dans les services administratifs et dans l’enseignement secondaire, confortable dans l’enseignement primaire.

3.       L’accueil et la formation des enseignants stagiaires : des conditions de mise en œuvre différentes dans le 1er et le 2nd degré et des difficultés dans le processus engagé.

4.   La déconcentration du pilotage du système éducatif se poursuit (pour le meilleur et pour le pire).

5.   Les académies s’efforcent de mettre en œuvre les réformes de l’école et du lycée.

S’ensuivent deux annexes : l’une concernant la mise en place des dispositifs d’accueil, d’accompagnement et de formation des enseignants et personnels d’éducation stagiaires, l’autre la mise en œuvre de la rénovation de la voie professionnelle.

Les IGAENR sont les collaborateurs directs du ministre ; quand on voit ce qui se prépare pour la prochaine rentrée on peut remarquer que leur travail n’a pas vraiment été pris en compte, la seule chose importante étant les économies financières. Et tant pis pour les prochains résultats PISA.

Et ce n’est pas fini…

 

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A l'éducation nationale, tout va bien !

14 Décembre 2010, 18:08pm

Publié par Bernardoc

C’est ce que j’ai cru comprendre ce matin en entendant le ministre sur une radio du service public. Et une fois de plus il est permis de se demander quel rôle joue la radio nationale. En effet, alors que le ministre a répété un certain nombre de fois que la moyenne par classe était de 22 élèves, et qu’il pourrait citer un grand nombre de classes avec à peine 10 élèves, les seuls appels qui passaient à l’antenne étaient ceux d’enseignants travaillant dans des classes à trois niveaux avec plus de 30 élèves, de la seule et unique CPE d’un collège de plus de 750 élèves,…Il est alors permis de se demander si une censure a été opérée pour empêcher certains témoins de venir conforter le ministre dans ses assertions.

La formation des nouveaux enseignants est une réussite : un DVD leur a été remis en début d’année avec l’indispensable résumé de ce qu’ils auraient pu apprendre au cours de leurs deux années d’Iufm, voire d’Ecole Normale pour les plus vieux. Et il y a même des nouveautés dont les retraités comme moi, au cours de trois formations professionnalisantes, n’avions jamais entendu parler, même par le prof de psychopédagogie : comment ramener le silence dans la classe en appuyant deux doigts sur une table du premier rang ! Et dire que je suis passé à côté de ça !!

Reçu par différents canaux (et vérifié auprès d’un responsable syndical en activité qui m’a confirmé qu’il ne s’agissait pas d’un canular) plusieurs témoignages sur la formation des néo-recrutés dans l’académie de Bordeaux, le même scénario s’étant déroulé dans un grand lycée de gironde et dans un grand lycée des Landes : le matin : comment fonctionne un rectorat, l’après-midi les rapports entre le MEN et le Ministère de la Défense.

Et les élèves ? Voyez cela avec vos tuteurs bénévoles et qui, eux non plus, n’ont reçu aucune formation leur permettant de jouer ce rôle.

Et ce n’est pas fini…

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A propos d'un fait divers dramatique

6 Décembre 2010, 14:01pm

Publié par Bernardoc

         Il y a plusieurs semaines un lycéen s’est immolé par le feu dans un couloir de son établissement. Une telle horreur a traumatisé non seulement les témoins, mais également toute la ville de Bordeaux. Comment un élève, que les journaux disaient sans problème, a-t-il pu arriver à commettre l’irréparable ? Faut-il qu’il se soit senti abandonné, sans porte à laquelle frapper, sans oreille bienveillante pour entendre sa détresse !

         Pourtant, le chef d’établissement a fait état des commissions de suivi régulières censées détecter et suivre les « cas difficiles ». Rien n’y a jamais transpiré concernant la victime.

         Dans les établissements que j’ai dirigés, j’avais mis en place de telles commissions auxquelles participaient régulièrement les  partenaires qui voyaient nos élèves en dehors du collège et dont le témoignage pouvait nous éclairer sur des comportements que nous avions certaines difficultés à analyser. C’est une instance indispensable pour arriver à réguler, canaliser puis éradiquer les dérapages qui pourraient mettre en péril la collectivité.

         Cependant, malgré toutes les procédures mises en place et l’implication de l’ensemble des membres de la communauté éducative, j’ai toujours été angoissé par la possibilité qu’un tel évènement puisse se produire à l’intérieur (ou à l’extérieur) du collège.

         J’ignore si le ministre, qui a fait le déplacement jusqu’à Bordeaux, a proposé des gens en uniforme pour améliorer l’encadrement. Mais ce n’est pas de policiers dont les établissements scolaires ont besoin, mais d’assistants d’éducation (en insistant sur le deuxième terme), de CPE, d’assistantes sociales, de médiateurs formés (tels qu’ils existaient du temps des aide-éducateurs)…C’est en répondant aux besoins en personnels et en multipliant les espaces d’écoute que l’on peut espérer que ce fait divers ne reste qu’une dramatique et triste exception.

Et ce n’est pas fini…

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Le GAPP

17 Mai 2010, 10:03am

Publié par Bernardoc

         En bon français : Groupe d’Analyse de Pratiques Professionnelles.

         Il y a une dizaine d’années j’ai participé à une université d’automne consacrée à ce thème. Jospin était encore premier ministre et ce dispositif reconnu faisait partie des priorités du ministère.

         Ce n’était pas mon premier stage national et je ne m’attendais pas à ce que cela débouche davantage sur quelque chose de concret que les précédentes fois. Mais nous nous sommes retrouvés une demi-douzaine de l’académie de Bordeaux, et sous l’impulsion de Claudine CORMIER un groupe académique fut mis sur pied. Il fallait continuer notre formation et recruter, l’objectif étant de former un animateur par ZAP. Je suggérai Christophe, mon vieux complice CPE, qui rejoignit le groupe avec enthousiasme.

         Tout en continuant notre auto-formation, nous effectuions à la demande l’animation d’ateliers, que ce soit en collège ou à l’Iufm, que ce soit en formation initiale ou pour les stagiaires 18 heures, jusqu’à ce que l’Iufm, sans un mot, nous fasse disparaître…

         J’avais proposé un AAPP au collège Paul Langevin, et il a fonctionné pendant un an, avec profit j’espère ; à cet atelier ont pris part la CPE, plusieurs professeurs du collège de différentes disciplines, une enseignante de Segpa, l’infirmière, ce qui donnait l’opportunité à ces différentes catégories de personnel de s’écouter, de se parler et de réfléchir ensemble, dans le prolongement des nombreux stages d’équipe que nous avions partagés. Bien entendu, afin de garantir la libre circulation de la parole, je n’y participais pas et je n’avais pas de compte-rendu après chaque séance. J’ai proposé ce type d’atelier à Zola, où les problèmes de communication étaient un élément majeur qui prévenait la mise en place d’un fort projet d’établissement, mais en vain. Donc, je me suis abstenu la dernière année.

         Je viens de prendre contact avec le GREF (Groupement des Retraités Educateurs sans Frontières), et je me dis que, si j’adhère au mouvement, ce sera peut-être une des compétences que je pourrai proposer.

SNB10930

Et ce n’est pas fini…

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La santé chez les enseignants

20 Mars 2010, 11:34am

Publié par Bernardoc

         Lorsque j’étais étudiant, pour pouvoir s’inscrire au Capes, il fallait fournir un certificat médical délivré par un médecin agréé, attestant que l’on n’était pas atteint d’une maladie incurable et que l’on était apte à intégrer la fonction publique d’état.

         Quelques années plus tard, ce certificat était demandé après la réussite au concours théorique. Je fus dans ce cas-là ; nous étions en 1974.

         VSNA au Ghana, j’eus droit à deux visites : une avant mon départ et une à ma « démobilisation » : l’armée voulait se couvrir.

         Lors de mon premier poste, j’eus droit à une radio pulmonaire en 1978. Et ce fut tout !

         Les personnels techniques, en intégrant les collectivités territoriales, auront au moins gagné la prise en compte de leur surveillance médicale par la médecine du travail, sans compter la participation de l’employeur à la souscription de la mutuelle complémentaire santé, la MGEN pour la majorité d’entre eux.

         Mais, deux ans avant le départ en retraite, une enquête est faite auprès des personnels du ministère de l’éducation nationale pour connaître les contacts avec l’amiante que nous aurions pu avoir au cours de notre carrière. J’ai dû lourdement insister pour obtenir le retour de cette enquête, et j’obtins des réponses alambiquées jusqu’au résultat final : « vous n’avez pas été en contact de façon dangereuse avec l’amiante. » J’ai quand même des doutes (comme j’en avais eu pour l’enquête de la Halde concernant les discriminations dont j’ai été victime) sur le sérieux de cette enquête, quand on sait que les bâtiments dans lesquels j’ai travaillé ont été depuis restructurés, et donc désamiantés, ou détruits (je pense notamment à « mon » préfabriqué du LEP de Blanquefort. Mais j’ai eu une réponse : l’état est couvert : circulez, y a rien à voir.

Et ce n’est pas fini…

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Colloque Education & Devenir

2 Février 2010, 09:40am

Publié par Bernardoc

viewerE&D - COLLOQUE DE ROUBAIX (ACADEMIE LILLE)
XXVI e Colloque national
Les 12, 13, 14 mars 2010
INSCRIPTION
NOM ……………………………………………………………………………. PRENOM ………..…………………………………………………………….
ADRESSE …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
CODE POSTAL……………………………………... VILLE ……………………………………………………………………………………………...
N° TEL …………………………………………………………………….... EMAIL …………………………………………………………………………...
FONCTION ……………………………………………………. ETABLISSEMENT ………………………………….………………………….
ACADEMIE …………………………………………………………….
COLLOQUE
Colloque complet Prix normal 40 €
Colloque complet Personnel stagiaire et étudiant 25 €
Conférences du vendredi 15 €
Conférences du samedi 15 €
Conférence et table ronde du dimanche 15 €
REPAS ET HEBERGEMENT
Forfait 4 repas 62 €
Musée La Piscine et buffet dinatoire vendredi soir 10 €
( subventionné par la MAIF)
Repas du samedi midi 10 €
Repas festif du samedi soir 30 €
Repas du dimanche midi 12 €
Hébergement : réservation par vos soins (liste des hôtels ci-joint)
Déplacements Roubaix (cf document ci-joint)
Souhaitez vous participer à la visite de Roubaix ? Oui Non
Montant total à régler …………………………………………………………………….. €
RAPPEL : Élections Régionales dimanche 14 mars, mode d’emploi vote par
procuration (cf document ci-joint)
INSCRIPTION AUX ATELIERS (samedi après midi)
Veuillez exprimer deux choix (votre préférence sera respectée dans la mesure du possible)
Retour de la fiche : le plus rapidement possible et pour le 1er mars 2010
Accompagnée de votre règlement libellé à l’ordre de Education & Devenir
Adresse : Education & Devenir
Collège Jean Jaures
rue Marguerite Yourcenar
62 300 LENS
educationetdevenirlille@orange.fr
ATELIER—THEMES DE REFLEXION CHOIX 1 CHOIX 2
Atelier 1 Qu’attendent les parents de l’école ?
Atelier 2 Qu’attendent les élèves de l’école ?
Atelier 3 Qu’attendent les politiques de l’école ?
Atelier 4 L’école et les attentes du monde économique
Atelier 5 Performance scolaire et intégration/performances
scolaires et Exclusion
Atelier 6 La notion de réussite scolaire

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Pion

25 Janvier 2010, 07:28am

Publié par Bernardoc

         Depuis l’Angleterre, j’avais demandé à mon copain Lazlo (Michel CHATELAIN), qui était déjà pion à Jean Aicard, de m’envoyer un dossier puis de le déposer au rectorat de Nice. En rentrant de Newport, je passais au rectorat pour demander s’ils avaient bien reçu mon dossier ; la secrétaire regarda la pile de dossier, trouva le mien et le posa sur le dessus du paquet ; deux jours plus tard, j’étais affecté au lycée Jean Aicard ! Je me présente quelques jours avant, et le censeur m’embauche dès le lendemain, soit trois jours avant le début de mon contrat, date que bien entendu je n’ai jamais pu faire valider comme début des services ; s’il m’était arrivé quelque chose, je suppose que les autorités hiérarchiques auraient dit, comme elles en ont l’habitude, que j’étais seul en tort.

         Le bahut avait bien changé depuis trois ans que je l’avais quitté : mai 68 était passé par là. Les garçons et les filles étaient mélangés dans les cours de récréation, il était devenu habituel de tutoyer les pions et de les appeler par leur prénom, ce qui ne me dérangeait pas, car ce n’est pas cette attitude qui empêchait d’établir la distance nécessaire. En revanche, ce qui était peut-être un peu plus difficile, c’est que des élèves (et pas des post-bacs –il n’y en avait pas à l’époque) étaient plus âgé(e)s que moi.

         Au bout d’un an, ma licence en poche, je pris conseil auprès de mon ancien prof. d’anglais, qui était toujours là, pour lui demander son avis concernant une éventuelle non-présentation au CAPES pour pouvoir repartir outre-manche. Il me dit « Oui, à condition de préparer un doctorat. » Pour moi, il s’agissait d’une maîtrise que je comptais rédiger sur le nationalisme gallois (Mon pote Geraint n’y était pas étranger). M. ROLLAND me dit de tenter, à condition de devenir lecteur en université. Je déposai donc un dossier en ce sens, et ne fut pas trop déçu de voir qu’il me manquait quatre points pour être admissible au CAPES. Je me dis qu’en travaillant le concours l’année suivante il ne devrait pas y avoir de problème.

         Mais aucun poste ne me fut proposé. J’entamais donc ma troisième année de surveillant d’externat. Fin septembre je reçus une lettre me demandant si j’accepterais un poste dans le secondaire. Réponse : « Oui, à condition que ce soit au Pays de Galles. »

         En toute logique je fus donc nommé à Preston, dans le Lancashire, c'est-à-dire au nord de l’Angleterre, mais comme j’en avais ras le bol d’être pion, je suis quand même parti, en ayant perdu un mois de salaire car j’avais démissionné trop tôt de mon poste.

Et ce n’est pas fini…

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